"Environ 66% des PME Tunisiennes estiment que les conditions de financement en Tunisie, sont de plus en plus difficiles", selon une étude réalisée par l'Institut Arabe des Chefs d'Entreprises (IACE), et présentée vendredi à Sousse.
Le financement, principale entrave au développement des PME
Cette étude effectuée en novembre dernier auprès d'un échantillon de 153 entreprises, a relevé également que l'indice de perception de conditions de financement des PME tunisiennes (degré de satisfaction par rapport aux services proposés) se situe au niveau de -11,9 sur une échelle allant de -25 à +25.
Présentant l'étude à l'occasion de l'ouverture de la 28ème session des journées de l'entreprise, M. Abdelkader Boudriga, universitaire, a affirmé que le financement constitue le premier problème qui entrave le développement des PME en Tunisie. A cet égard 21% seulement des demandes de financement déposées par les PME auprès des banques sont satisfaites, alors que 34% donnent lieu à un financement partiel, 29% sont refusées en raison des conditions non acceptées et 14% sont rejetés catégoriquement.
Par ailleurs, l'intervenant a fait état de disparités en ce qui concerne l'accès au financement, d'un cadre réglementaire qui pénalise les PME, de structures de gouvernance peu évoluées et d'un déficit d'institutions financières dans les régions intérieures du pays.
Les mesures qui s'imposent
Il a par conséquent, recommandé la création des structures publiques d'appui aux PME (sous forme de guichet unique), la refonte de la réglementation bancaire relative au financement des PME, l'assouplissement des conditions de tarification des services financiers pour les banques, la mise en place de banques régionales et le renforcement de "reporting" sur les conditions de financement des PME.
Commentant les résultats de cette étude, M. Mustapha Kamel Nabli, ancien gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, a indiqué que le problème de financement, qui date de plus de 40 ans, est un problème structurel.
Il a attiré l'attention sur l'absence de grandes et moyennes entreprises en Tunisie, le tissu économique étant composé dans sa majorité écrasante de petites, très petites et micro entreprises, lesquelles ou bien demeurent petites même, après des années de fonctionnement, ou bien disparaissent, ce qui est de nature à entraver la création d'emplois et de richesses.
Selon lui, le financement demeure la locomotive à même d'apporter une dynamique de croissance pour ces entreprises. D'où, la nécessité de réformer le secteur bancaire pour qu'il puissent soutenir davantage les PME, par le biais des crédits, mais également, à travers un accompagnement et soutien durant les phases les plus cruciales, a-t-il dit.
De leur côté, les PME sont invitées à faire preuve de transparence et à honorer leurs engagements financiers en respectant les termes des contrats des crédits conclus avec les banques a ajouté M. Nabli.
Pour le directeur général du Groupe City Transport Adnène Ben Salah, les véritables problèmes de financement sont affrontés par l'entreprise, non pas lors de sa création, mais plutôt durant la phase de développement (5 à 10 ans après la
création).
"C'est durant cette phase que l'entreprise a besoin de soutien financier, et en fonction de ce soutien, ou bien elle évolue, ou bien elle demeure petite et même disparaît" a-t-il ajouté.
De son côté, M. Laurent Gonnet, expert du secteur financier à la Banque Mondiale, a pointé du doigt le manque de transparence qui caractérise les entreprises tunisiennes, soulignant que le taux de créances douteuses s'élève en Tunisie à 24%, contre 5% au Maroc. Le déficit de transparence incite les banques à faire preuve de davantage de sévérité lors de l'octroi des crédits, a-t-il dit.
Le financement de l'entreprise est au centre 28ème session des journées de l'entreprise 2013, qui se tiennent les 6 et 7 décembre comme chaque année à Sousse et ce à l'initiative l'Institut arabe des chefs d'entreprises (IACE).
Le financement, principale entrave au développement des PME
Cette étude effectuée en novembre dernier auprès d'un échantillon de 153 entreprises, a relevé également que l'indice de perception de conditions de financement des PME tunisiennes (degré de satisfaction par rapport aux services proposés) se situe au niveau de -11,9 sur une échelle allant de -25 à +25.
Présentant l'étude à l'occasion de l'ouverture de la 28ème session des journées de l'entreprise, M. Abdelkader Boudriga, universitaire, a affirmé que le financement constitue le premier problème qui entrave le développement des PME en Tunisie. A cet égard 21% seulement des demandes de financement déposées par les PME auprès des banques sont satisfaites, alors que 34% donnent lieu à un financement partiel, 29% sont refusées en raison des conditions non acceptées et 14% sont rejetés catégoriquement.
Par ailleurs, l'intervenant a fait état de disparités en ce qui concerne l'accès au financement, d'un cadre réglementaire qui pénalise les PME, de structures de gouvernance peu évoluées et d'un déficit d'institutions financières dans les régions intérieures du pays.
Les mesures qui s'imposent
Il a par conséquent, recommandé la création des structures publiques d'appui aux PME (sous forme de guichet unique), la refonte de la réglementation bancaire relative au financement des PME, l'assouplissement des conditions de tarification des services financiers pour les banques, la mise en place de banques régionales et le renforcement de "reporting" sur les conditions de financement des PME.
Commentant les résultats de cette étude, M. Mustapha Kamel Nabli, ancien gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, a indiqué que le problème de financement, qui date de plus de 40 ans, est un problème structurel.
Il a attiré l'attention sur l'absence de grandes et moyennes entreprises en Tunisie, le tissu économique étant composé dans sa majorité écrasante de petites, très petites et micro entreprises, lesquelles ou bien demeurent petites même, après des années de fonctionnement, ou bien disparaissent, ce qui est de nature à entraver la création d'emplois et de richesses.
Selon lui, le financement demeure la locomotive à même d'apporter une dynamique de croissance pour ces entreprises. D'où, la nécessité de réformer le secteur bancaire pour qu'il puissent soutenir davantage les PME, par le biais des crédits, mais également, à travers un accompagnement et soutien durant les phases les plus cruciales, a-t-il dit.
De leur côté, les PME sont invitées à faire preuve de transparence et à honorer leurs engagements financiers en respectant les termes des contrats des crédits conclus avec les banques a ajouté M. Nabli.
Pour le directeur général du Groupe City Transport Adnène Ben Salah, les véritables problèmes de financement sont affrontés par l'entreprise, non pas lors de sa création, mais plutôt durant la phase de développement (5 à 10 ans après la
création).
"C'est durant cette phase que l'entreprise a besoin de soutien financier, et en fonction de ce soutien, ou bien elle évolue, ou bien elle demeure petite et même disparaît" a-t-il ajouté.
De son côté, M. Laurent Gonnet, expert du secteur financier à la Banque Mondiale, a pointé du doigt le manque de transparence qui caractérise les entreprises tunisiennes, soulignant que le taux de créances douteuses s'élève en Tunisie à 24%, contre 5% au Maroc. Le déficit de transparence incite les banques à faire preuve de davantage de sévérité lors de l'octroi des crédits, a-t-il dit.
Le financement de l'entreprise est au centre 28ème session des journées de l'entreprise 2013, qui se tiennent les 6 et 7 décembre comme chaque année à Sousse et ce à l'initiative l'Institut arabe des chefs d'entreprises (IACE).