Après l'assassinat d'Hervé Gourdel et l'appel à la vigilance du Quai d'Orsay, les réservations des Français sont en chute libre vers l'Afrique du Nord, destination habituellement prisée à cette période.
"Les opérateurs enregistrent entre 15% et 50% d'annulations sur les pays du Maghreb", a déclaré à l'AFP René-Marc Chikli, président du syndicat des voyagistes Seto.
La tendance concerne surtout la Tunisie et le Maroc, deux des pays qui accueillent le plus de Français.
Les 70 membres du Seto font d'habitude partir environ 150.000 clients aux vacances de Toussaint, dont 100.000 au Maghreb, explique M. Chikli. Mais cette année, après l'assassinat d'Hervé Gourdel et l'appel du Quai d'Orsay à la plus grande vigilance dans 40 pays dont la Tunisie et le Maroc, "les gens ne réservent plus et il va probablement nous manquer 20.000 à 25.000 clients sur ces destinations", dit-il.
Des réservations en chute
Sur le site internet Easyvoyage, la part des voyages d'octobre-novembre vers la Tunisie, le Maroc, l'Egypte et la Turquie a fondu sur un an de 24 à 12%. La réaction a été "épidermique" juste après l'exécution du guide, dit le directeur du marketing de Transat France, Serge Laurens : "les ventes vers le Maroc et la Tunisie ont chuté de 50% dans les jours suivants".
Le groupe Thomas Cook a ainsi dû augmenter ses capacités vers les Canaries, l'Espagne et la République dominicaine.
Plus que les annulations et reports, "le vrai problème c'est la chute des réservations pour des séjours futurs", souligne M. Mas.
Pour Marmara, marque du voyagiste TUI France, les dégâts sont plus forts sur la Tunisie (-25%) que sur le Maroc (-15%), avec un "très fort report sur les Canaries".
En revanche, les destinations "musulmanes" lointaines sont épargnées par la vague d'inquiétude : Tanzanie, Indonésie...
La peur d'Ebola
Le gérant d'une agence parisienne, "Les Voyages de Thybus", Laurent Conseil, renchérit : "On a eu des annulations de voyages d'affaires au Sénégal à cause de la peur d'Ebola, alors que le Sénégal n'est pas concerné". Il témoigne d'une "inquiétude de la clientèle au sens large concernant l'Afrique, liée au terrorisme mais aussi à Ebola". Et d'ajouter : "La question que nous posent nos clients en ce moment, c'est "où aller pour être tranquille ?" On les oriente souvent vers des croisières".
Effet Quai d'Orsay négatif
Nombre de professionnels dénoncent un "effet Quai d'Orsay" (ministère des affaires étrangères français) négatif : une communication "maladroite" à propos des 40 pays placés en vigilance accrue, qui a fait "paniquer" les clients. Dans une tribune, le patron du réseau d'agences TourCom, Richard Vainopoulos, ironisait récemment en suggérant qu'"on ajoute à cette liste les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France" puisqu'ils sont les "leaders de la coalition" contre l'organisation Etat islamique (EI).
Egypte, Tunisie et Maroc se battent pour rassurer, mais la pente est dure à remonter.
"Les opérateurs enregistrent entre 15% et 50% d'annulations sur les pays du Maghreb", a déclaré à l'AFP René-Marc Chikli, président du syndicat des voyagistes Seto.
La tendance concerne surtout la Tunisie et le Maroc, deux des pays qui accueillent le plus de Français.
Les 70 membres du Seto font d'habitude partir environ 150.000 clients aux vacances de Toussaint, dont 100.000 au Maghreb, explique M. Chikli. Mais cette année, après l'assassinat d'Hervé Gourdel et l'appel du Quai d'Orsay à la plus grande vigilance dans 40 pays dont la Tunisie et le Maroc, "les gens ne réservent plus et il va probablement nous manquer 20.000 à 25.000 clients sur ces destinations", dit-il.
Des réservations en chute
Sur le site internet Easyvoyage, la part des voyages d'octobre-novembre vers la Tunisie, le Maroc, l'Egypte et la Turquie a fondu sur un an de 24 à 12%. La réaction a été "épidermique" juste après l'exécution du guide, dit le directeur du marketing de Transat France, Serge Laurens : "les ventes vers le Maroc et la Tunisie ont chuté de 50% dans les jours suivants".
Du côté des agences de voyage, le syndicat Snav a enregistré "15% d'annulations effectives vers la Tunisie et le Maroc, et un peu vers la Turquie", selon son président Jean-Pierre Mas. Les clients se reportent vers d'autres destinations : Italie, Espagne, Canaries, Grèce...
Le groupe Thomas Cook a ainsi dû augmenter ses capacités vers les Canaries, l'Espagne et la République dominicaine.
Plus que les annulations et reports, "le vrai problème c'est la chute des réservations pour des séjours futurs", souligne M. Mas.
Pour Marmara, marque du voyagiste TUI France, les dégâts sont plus forts sur la Tunisie (-25%) que sur le Maroc (-15%), avec un "très fort report sur les Canaries".
Au sein du réseau d'agences Selectour Afat, le Maroc reste dans le "Top 5" des vacances de la Toussaint mais les réservations vers la Tunisie ont reculé de 25%.
En revanche, les destinations "musulmanes" lointaines sont épargnées par la vague d'inquiétude : Tanzanie, Indonésie...
La peur d'Ebola
"On a eu la situation absurde d'un monsieur qui a annulé son voyage en Australie parce qu'il faisait un stop à Dubaï", tempête Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde.
Le gérant d'une agence parisienne, "Les Voyages de Thybus", Laurent Conseil, renchérit : "On a eu des annulations de voyages d'affaires au Sénégal à cause de la peur d'Ebola, alors que le Sénégal n'est pas concerné". Il témoigne d'une "inquiétude de la clientèle au sens large concernant l'Afrique, liée au terrorisme mais aussi à Ebola". Et d'ajouter : "La question que nous posent nos clients en ce moment, c'est "où aller pour être tranquille ?" On les oriente souvent vers des croisières".
Effet Quai d'Orsay négatif
Nombre de professionnels dénoncent un "effet Quai d'Orsay" (ministère des affaires étrangères français) négatif : une communication "maladroite" à propos des 40 pays placés en vigilance accrue, qui a fait "paniquer" les clients. Dans une tribune, le patron du réseau d'agences TourCom, Richard Vainopoulos, ironisait récemment en suggérant qu'"on ajoute à cette liste les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France" puisqu'ils sont les "leaders de la coalition" contre l'organisation Etat islamique (EI).
"Le Quai d'Orsay ne veut plus personne dans les zones orange et rouge, et il a parfaitement raison. Mais il faut redire que là où c'est vert ou jaune, on peut y aller", dit le patron de Voyageurs du Monde.
Egypte, Tunisie et Maroc se battent pour rassurer, mais la pente est dure à remonter.
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