Les autorités sanitaires américaines ont confirmé dimanche la première infection par Ebola contractée aux Etats-Unis, par une soignante d'un hôpital texan où un Libérien infecté est décédé, l'attribuant à une faille du protocole de protection.
L'annonce de cette contamination a ravivé les craintes sur la capacité des Etats à contenir la plus grave épidémie du virus Ebola en Afrique de l'Ouest depuis l'identification du virus en 1976, et sur les mesures de protection adoptées.
La fièvre hémorragique a fait 4.033 morts sur 7.399 cas recensés dans 7 pays --surtout en Guinée, Sierra Leone et Liberia, mais aussi Nigeria, Sénégal, Espagne et Etats-Unis--, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), arrêté au 8 octobre.
Aucun vaccin ni traitement homologué n'existe pour l'instant contre le virus, qui se transmet par contact direct avec des fluides corporels lorsque le malade a développé les symptômes (fièvre, vomissements, courbatures, douleurs). Les personnels soignants sont équipés de tenues de protection.
Grève des personnels de santé au Liberia
Au Liberia, le pays le plus touché avec 2.316 morts, les personnels de santé vont durcir lundi leur grève pour obtenir le versement de primes de risque en raison de l'épidémie d'Ebola, a annoncé dimanche le président de leur syndicat, Joseph Tamba.
Dimanche les Centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont confirmé l'exactitude des tests effectués à l'hôpital de Dallas samedi soir. La patiente travaillait au centre hospitalier Texas Health Presbyterian de Dallas, où a été soigné et est mort le Libérien Thomas Eric Duncan le 4 octobre. Elle faisait partie de l'équipe qui l'a traité après son hospitalisation le 28 septembre.
"Nous ignorons ce qu'il s'est passé au cours du traitement du patient de référence, c'est-à-dire le premier cas traité à Dallas, mais à un certain moment, il y a eu une faille dans le protocole qui a causé l'infection", a relevé le docteur Thomas Frieden directeur du CDC.
"A coup sûr, le protocole n'a, malheureusement et par inadvertance, pas été suivi", a estimé sur ABC le Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID).
La soignante américaine infectée, qui a requis l'anonymat, a indiqué, selon les responsables sanitaires, avoir respecté le protocole, et l'hôpital de Dallas a insisté sur le fait qu'elle portait l'équipement (masque, gants, tenue de protection) recommandé par les CDC.
Le Dr Dan Varga, des services de santé du Texas, a précisé à la presse qu'elle se trouvait dans un "état stable". selon le Dr Frieden elle présente de "légers symptômes" et une "faible fièvre".
La Maison Blanche a fait savoir que le président Barack Obama avait discuté par téléphone avec la ministre de la Santé Sylvia Burwell, insistant sur le fait que les résultats de l'enquête sur les circonstances de cette infection devraient être partagés "rapidement et largement" et que les hôpitaux devaient être invités à davantage de précaution.
De son côté, le juge Clay Jenkins, du comté de Dallas, s'est voulu rassurant: "Vous ne pouvez pas contracter Ebola en marchant à côté de quelqu'un dans la rue ou en étant en contact avec quelqu'un qui ne présente pas de symptômes" ajoutant "ce n'est pas une nouvelle qui devrait faire paniquer".
Par ailleurs, en milieu d'après-midi, le Dr Phil Smith du Nebraska Medical Center à Omaha où est traité Ashoka Mukpo, un cameraman américain de NBC de 33 ans infecté au Liberia, a précisé qu'il avait effectué de "gros progrès". "Il répond bien aux traitements", a-t-il souligné.
L'Américaine est le deuxième cas de contamination hors d'Afrique, après celui de Teresa Romero, une aide-soignante espagnole de 44 ans, qui avait contracté à Madrid le virus en soignant un missionnaire mourant rapatrié de Sierra Leone. Elle a peut-être touché son visage avec un gant infecté, selon l'hôpital où elle est soignée depuis lundi.
Sa santé s'améliore avec une diminution de la charge virale, a annoncé dimanche Fernando Simon, directeur du Centre d'alertes sanitaires et de secours espagnol. Il y a "un certain espoir" car elle n'a plus de fièvre, a-t-il relevé, prônant néanmoins la prudence car son état reste "grave mais stable".
Le Royaume-Uni est prêt
Par précaution, de nombreux pays dans le monde multiplient le contrôle aux frontières des voyageurs venant des trois pays les plus touchés.
Aux Etats-Unis, le dépistage a commencé samedi à l'aéroport J.F. Kennedy de New York et se déroule "sans incident", selon le Dr Frieden. Il devrait être étendu "jeudi" aux quatre autres aéroports prévus (Newark, Atlanta, Chicago, Washington).
Le Canada a conseillé à ses ressortissants de quitter les pays les plus touchés "tant que des vols commerciaux sont encore disponibles".
Le Royaume-Uni s'est dit prêt à faire face à une éventuelle arrivée du virus après un exercice de grande ampleur.
L'annonce de cette contamination a ravivé les craintes sur la capacité des Etats à contenir la plus grave épidémie du virus Ebola en Afrique de l'Ouest depuis l'identification du virus en 1976, et sur les mesures de protection adoptées.
La fièvre hémorragique a fait 4.033 morts sur 7.399 cas recensés dans 7 pays --surtout en Guinée, Sierra Leone et Liberia, mais aussi Nigeria, Sénégal, Espagne et Etats-Unis--, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), arrêté au 8 octobre.
Aucun vaccin ni traitement homologué n'existe pour l'instant contre le virus, qui se transmet par contact direct avec des fluides corporels lorsque le malade a développé les symptômes (fièvre, vomissements, courbatures, douleurs). Les personnels soignants sont équipés de tenues de protection.
Grève des personnels de santé au Liberia
Au Liberia, le pays le plus touché avec 2.316 morts, les personnels de santé vont durcir lundi leur grève pour obtenir le versement de primes de risque en raison de l'épidémie d'Ebola, a annoncé dimanche le président de leur syndicat, Joseph Tamba.
Dimanche les Centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont confirmé l'exactitude des tests effectués à l'hôpital de Dallas samedi soir. La patiente travaillait au centre hospitalier Texas Health Presbyterian de Dallas, où a été soigné et est mort le Libérien Thomas Eric Duncan le 4 octobre. Elle faisait partie de l'équipe qui l'a traité après son hospitalisation le 28 septembre.
"Nous ignorons ce qu'il s'est passé au cours du traitement du patient de référence, c'est-à-dire le premier cas traité à Dallas, mais à un certain moment, il y a eu une faille dans le protocole qui a causé l'infection", a relevé le docteur Thomas Frieden directeur du CDC.
"A coup sûr, le protocole n'a, malheureusement et par inadvertance, pas été suivi", a estimé sur ABC le Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID).
La soignante américaine infectée, qui a requis l'anonymat, a indiqué, selon les responsables sanitaires, avoir respecté le protocole, et l'hôpital de Dallas a insisté sur le fait qu'elle portait l'équipement (masque, gants, tenue de protection) recommandé par les CDC.
Le Dr Dan Varga, des services de santé du Texas, a précisé à la presse qu'elle se trouvait dans un "état stable". selon le Dr Frieden elle présente de "légers symptômes" et une "faible fièvre".
La Maison Blanche a fait savoir que le président Barack Obama avait discuté par téléphone avec la ministre de la Santé Sylvia Burwell, insistant sur le fait que les résultats de l'enquête sur les circonstances de cette infection devraient être partagés "rapidement et largement" et que les hôpitaux devaient être invités à davantage de précaution.
De son côté, le juge Clay Jenkins, du comté de Dallas, s'est voulu rassurant: "Vous ne pouvez pas contracter Ebola en marchant à côté de quelqu'un dans la rue ou en étant en contact avec quelqu'un qui ne présente pas de symptômes" ajoutant "ce n'est pas une nouvelle qui devrait faire paniquer".
Par ailleurs, en milieu d'après-midi, le Dr Phil Smith du Nebraska Medical Center à Omaha où est traité Ashoka Mukpo, un cameraman américain de NBC de 33 ans infecté au Liberia, a précisé qu'il avait effectué de "gros progrès". "Il répond bien aux traitements", a-t-il souligné.
L'Américaine est le deuxième cas de contamination hors d'Afrique, après celui de Teresa Romero, une aide-soignante espagnole de 44 ans, qui avait contracté à Madrid le virus en soignant un missionnaire mourant rapatrié de Sierra Leone. Elle a peut-être touché son visage avec un gant infecté, selon l'hôpital où elle est soignée depuis lundi.
Sa santé s'améliore avec une diminution de la charge virale, a annoncé dimanche Fernando Simon, directeur du Centre d'alertes sanitaires et de secours espagnol. Il y a "un certain espoir" car elle n'a plus de fièvre, a-t-il relevé, prônant néanmoins la prudence car son état reste "grave mais stable".
Le Royaume-Uni est prêt
Par précaution, de nombreux pays dans le monde multiplient le contrôle aux frontières des voyageurs venant des trois pays les plus touchés.
Aux Etats-Unis, le dépistage a commencé samedi à l'aéroport J.F. Kennedy de New York et se déroule "sans incident", selon le Dr Frieden. Il devrait être étendu "jeudi" aux quatre autres aéroports prévus (Newark, Atlanta, Chicago, Washington).
Le Canada a conseillé à ses ressortissants de quitter les pays les plus touchés "tant que des vols commerciaux sont encore disponibles".
Le Royaume-Uni s'est dit prêt à faire face à une éventuelle arrivée du virus après un exercice de grande ampleur.
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