Le reportage consacré à Slim Riahi, diffusé sur Nessma TV le 14 octobre, n'en finit pas d'alimenter une guerre ouverte entre le candidat à la présidentielle et la direction de Nessma.
Le reportage intitulé "Slim Riahi, l’homme qui n’a pas tenu ses promesses", promettait de révéler la "vérité" sur l'homme d'affaires, ses investissements et ce qu'il aurait "fait pour les Tunisiens".
Présenté par Nessma TV comme une enquête d'"investigation", le reportage de divise en deux parties, centrées sur les promesses non tenues de Riahi:
Le 13 octobre 2014, la Haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (HAICA) avait réagi à la bande annonce diffusée par la chaîne, en prévenant que durant la période électorale les médias "devaient se rétreindre aux principes de neutralité, d'impartialité...et aux codes déontologiques du métier".
Slim Riahi réagit avant la diffusion, Chafik Jarraya répond
Quelques heures avant la diffusion de l'émission, Slim Riahi a violemment réagi sur son compte Facebook:
"L'opportunisme et la saleté politique se sont réunis sous la forme de chaine de la famille: la famiile Karoui, Chafik Jaraya et Borhene Bsaies".
Selon lui, ces derniers lui auraient demandé de payer la somme de 4 millions de dinars pour qu'ils annulent la diffusion du reportage. Ils lui auraient également fait savoir "qu'un autre parti politique était prêt à payer la même somme pour que le reportage soit diffusé".
Interrogé par la radio Shems FM, l'homme d'affaires Chafik Jarraya a répondu à ces accusations en affirmant que Slim Riahi l'aurait arnaqué.
"L’affaire est actuellement devant le tribunal" a précisé l'homme d'affaires. "Et je vais diffuser des extraits prouvant que Slim Riahi fait partie d’une bande criminelle", a-t-il menacé.
La direction de Nessma TV a pour sa part publié un communiqué le 15 octobre, dans lequel elle dément les accusation de chantage et affirme à son tour qu'elle aurait reçu "des menaces graves de la part d'inconnus parlant au nom de Slim Riahi", visant l'intégrité physique de Nebil Karoui et des employés de la chaîne.
Ces supposées menaces ont d'ailleurs interpellé le ministère public qui a réagi le 16 octobre. Sofiène Selliti, porte parole du tribunal de première instance de Tunis, a déclaré sur les ondes de Jawhara FM:
"Nous avons autorisé l'ouverture d'une enquête préliminaire suite au communiqué publié par Nessma TV".
Devant l'ampleur de la polémique, le PDG de Nessma TV, Nebil Karoui s'est disculpé le 16 octobre sur l'antenne de sa propre chaîne, de toutes les accusation de manipulation.
"On nous a demandé pourquoi ce timing qui pourrait nuire aux élections. Mais moi je n'en ai rien à faire des élections. Suis-je responsable des élections? Je ne suis ni l'ISIE, ni le gouvernement (...) Quand nous recevons des dossiers de gens qui se plaignent de Slim Riahi (...) nous sommes obligés de faire notre travail. Cet homme est une caricature (...) et une catastrophe ambulante", a-t-il dit.
Balayant les allégations selon lesquelles sa chaîne travaillerait pour les intérêts d'autres partis politiques, Nebil Karoui cite l'exemple de Mediapart (site français de journalisme d'investigation):
"Mediapart avait sorti, une semaine avant les élections, un dossier révélant que Sarkozy avait pris 50 millions d'euros de Kadhafi pour sa campagne électorale. Cela veut-il dire que Mediapart travaillait pour un parti?".
Les réactions des internautes sur cette affaire ont été nombreuses. Plusieurs ont été critiques aussi bien envers Slim Riahi qu'envers Nessma TV.
Pour Karim Barketallah, militant de Nida Tounes, "s'il est vrai que beaucoup ne portent pas Slim Riahi dans le coeur, s'il est vrai que Slim Riahi n'a jamais réalisé un seul des projets qu'il a promis et s'il est vrai que Slim Riahi représente une menace très sérieuse pour notre pays, il n'en demeure pas moins que les Karoui en présentant l'émission qu'ils ont présenté hier, ont montré qu'ils ne sont pas dignes de posséder une télé et qu'ils sont dangereux".
Le reportage intitulé "Slim Riahi, l’homme qui n’a pas tenu ses promesses", promettait de révéler la "vérité" sur l'homme d'affaires, ses investissements et ce qu'il aurait "fait pour les Tunisiens".
Présenté par Nessma TV comme une enquête d'"investigation", le reportage de divise en deux parties, centrées sur les promesses non tenues de Riahi:
- Des témoignages sur des investissements que le président de l’UPL aurait promis, notamment à Siliana et au Kef. Le "reportage" se base essentiellement sur des titres de journaux et les commentaires des habitants
- Le témoignage des parents d’une petite fille décédée d’un cancer, alimenté par celui d'anciens journalistes de Nawaat et des commentaires de Nessma TV accusant Slim Riahi d'être directement responsable du décès. L'homme d'affaires aurait promis aux parents de prendre leur fille en charge, mais se serait rétracté par la suite.
Le 13 octobre 2014, la Haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (HAICA) avait réagi à la bande annonce diffusée par la chaîne, en prévenant que durant la période électorale les médias "devaient se rétreindre aux principes de neutralité, d'impartialité...et aux codes déontologiques du métier".
Slim Riahi réagit avant la diffusion, Chafik Jarraya répond
Quelques heures avant la diffusion de l'émission, Slim Riahi a violemment réagi sur son compte Facebook:
"L'opportunisme et la saleté politique se sont réunis sous la forme de chaine de la famille: la famiile Karoui, Chafik Jaraya et Borhene Bsaies".
Selon lui, ces derniers lui auraient demandé de payer la somme de 4 millions de dinars pour qu'ils annulent la diffusion du reportage. Ils lui auraient également fait savoir "qu'un autre parti politique était prêt à payer la même somme pour que le reportage soit diffusé".
Interrogé par la radio Shems FM, l'homme d'affaires Chafik Jarraya a répondu à ces accusations en affirmant que Slim Riahi l'aurait arnaqué.
"L’affaire est actuellement devant le tribunal" a précisé l'homme d'affaires. "Et je vais diffuser des extraits prouvant que Slim Riahi fait partie d’une bande criminelle", a-t-il menacé.
La direction de Nessma TV a pour sa part publié un communiqué le 15 octobre, dans lequel elle dément les accusation de chantage et affirme à son tour qu'elle aurait reçu "des menaces graves de la part d'inconnus parlant au nom de Slim Riahi", visant l'intégrité physique de Nebil Karoui et des employés de la chaîne.
Ces supposées menaces ont d'ailleurs interpellé le ministère public qui a réagi le 16 octobre. Sofiène Selliti, porte parole du tribunal de première instance de Tunis, a déclaré sur les ondes de Jawhara FM:
"Nous avons autorisé l'ouverture d'une enquête préliminaire suite au communiqué publié par Nessma TV".
Devant l'ampleur de la polémique, le PDG de Nessma TV, Nebil Karoui s'est disculpé le 16 octobre sur l'antenne de sa propre chaîne, de toutes les accusation de manipulation.
"On nous a demandé pourquoi ce timing qui pourrait nuire aux élections. Mais moi je n'en ai rien à faire des élections. Suis-je responsable des élections? Je ne suis ni l'ISIE, ni le gouvernement (...) Quand nous recevons des dossiers de gens qui se plaignent de Slim Riahi (...) nous sommes obligés de faire notre travail. Cet homme est une caricature (...) et une catastrophe ambulante", a-t-il dit.
Balayant les allégations selon lesquelles sa chaîne travaillerait pour les intérêts d'autres partis politiques, Nebil Karoui cite l'exemple de Mediapart (site français de journalisme d'investigation):
"Mediapart avait sorti, une semaine avant les élections, un dossier révélant que Sarkozy avait pris 50 millions d'euros de Kadhafi pour sa campagne électorale. Cela veut-il dire que Mediapart travaillait pour un parti?".
Les réactions des internautes sur cette affaire ont été nombreuses. Plusieurs ont été critiques aussi bien envers Slim Riahi qu'envers Nessma TV.
Pour Karim Barketallah, militant de Nida Tounes, "s'il est vrai que beaucoup ne portent pas Slim Riahi dans le coeur, s'il est vrai que Slim Riahi n'a jamais réalisé un seul des projets qu'il a promis et s'il est vrai que Slim Riahi représente une menace très sérieuse pour notre pays, il n'en demeure pas moins que les Karoui en présentant l'émission qu'ils ont présenté hier, ont montré qu'ils ne sont pas dignes de posséder une télé et qu'ils sont dangereux".
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