Qui sera le futur président algérien? Les élections auront lieu en avril prochain. En attendant, Abdelaziz Bouteflika est toujours absent de la scène politique, le parti au pouvoir (FLN) gère encore ses conflits internes, des outsiders ont démarré leurs campagnes électorales, et les médias décryptent les enjeux.
Une dizaine de candidats sur la liste… le favori n’y figure pas
À moins de quatre mois de l’échéance, les candidatures d'une dizaine d'“outsiders” ont été annoncées, mais pas encore celle de celui qui sera probablement élu. Le candidat du parti fort en Algérie n’a toujours pas été officiellement désigné. Malade et affaibli, Bouteflika pourrait renoncer à s’y présenter. Derrière, le FLN est divisé. Deux clans s’opposent.
“Ce qui est à noter est qu’il n’existe pas qu’un FLN: les opposants à Saadani, qui l’accusent d’usurper le poste de secrétaire général avec l’appui du frère cadet de Bouteflika, Saïd, veulent la tête de Saadani et rechignent à soutenir Bouteflika. Tout ce flottement s’explique par le fait que les “hautes sphères” (Armée, DRS et Etat profond) n’ont pas encore tranché la question de la présidentielle ni du choix du candidat du système. Ce système qui n’organisera pas une élection où il sera perdant”, explique au HuffPost Maghreb Adlène Meddi, rédacteur en chef d'El Watan 2014, une plateforme lancée par le journal El Watan le 7 janvier dernier et dédiée à la couverture des élections algériennes.
Liste des candidats à la présidentielle algérienne - El Watan 2014
Pour Imad Mesdoua, analyste politique et spécialiste du Maghreb et Moyen-Orient, “il est difficile de prédire qui sera le candidat officiel du FLN étant donné les récentes tensions entre les partisans de Abderrahmane Belayat et Amar Saadani, même si ce dernier a déjà déclaré son soutien à un quatrième mandat de Bouteflika". "Je pense que nous en saurons plus lors de la réunion du FLN de samedi à Alger”, ajoute Mesdoua.
Cette réunion, appelée par Amar Saadani, est “une démonstration de force dans un contexte politique tendu” juge le journal TSA-Algérie. Le patron du FLN tient à la révision de la Constitution et le soutien de Bouteflika à un quatrième mandat. Un soutien qui ne fait plus l’unanimité dans le parti au pouvoir. Pendant un temps, c'est le nom de l'actuel Premier ministre Abdelmalek Sellal qui a circulé dans les médias algériens comme futur candidat en cas de renoncement de Bouteflika.
Des outsiders en campagne
Alors que le FLN règle ses conflits internes, les outsiders ont démarré leurs campagnes électorales. “Ensemble, rien ne nous sera impossible”, est le slogan de la campagne de Ahmed Benbitour, qui se présente sur son site web comme “une voix sereine dans l’arène”. L’ancien chef du gouvernement (décembre 1999-août 2000), qui se présente en indépendant, a même créé un compte twitter pour la cause @benbitour2014.
Ali Benouari a lui aussi entamé sa campagne, du moins en ligne, avec le lancement du site web benouari2014.net. L’ancien ministre du Budget (1991-1992) avait quitté l’Algérie après la victoire du FIS et s'était installé en Suisse, où il a été naturalisé en 2000. Il se présente sans étiquette politique.
Avec des chances très minimes, les candidats ne désarment pas. Rachid Nekkaz et Kamel Benkoussa, tous deux nés en France, ont même décidé de renoncer à leur seconde nationalité française pour pouvoir se présenter à ces élections.
À quelques mois des élections, le doute sur la fin de règne de Bouteflika renforce la crise au FLN, et complique sa gestion. Mais le parti fort en Algérie réussira à réorganiser ses rangs, affirme Adlène Meddi.
“Le FLN est une machine politique très huilée qui connaît parfaitement les équilibres du système, il sait quand tourner casaque au moment opportun. Le parti implose souvent pour se reconfigurer ensuite selon les allégeances à l’homme fort du moment, mais n’explose jamais.“
Une dizaine de candidats sur la liste… le favori n’y figure pas
À moins de quatre mois de l’échéance, les candidatures d'une dizaine d'“outsiders” ont été annoncées, mais pas encore celle de celui qui sera probablement élu. Le candidat du parti fort en Algérie n’a toujours pas été officiellement désigné. Malade et affaibli, Bouteflika pourrait renoncer à s’y présenter. Derrière, le FLN est divisé. Deux clans s’opposent.
“Ce qui est à noter est qu’il n’existe pas qu’un FLN: les opposants à Saadani, qui l’accusent d’usurper le poste de secrétaire général avec l’appui du frère cadet de Bouteflika, Saïd, veulent la tête de Saadani et rechignent à soutenir Bouteflika. Tout ce flottement s’explique par le fait que les “hautes sphères” (Armée, DRS et Etat profond) n’ont pas encore tranché la question de la présidentielle ni du choix du candidat du système. Ce système qui n’organisera pas une élection où il sera perdant”, explique au HuffPost Maghreb Adlène Meddi, rédacteur en chef d'El Watan 2014, une plateforme lancée par le journal El Watan le 7 janvier dernier et dédiée à la couverture des élections algériennes.
Liste des candidats à la présidentielle algérienne - El Watan 2014
Pour Imad Mesdoua, analyste politique et spécialiste du Maghreb et Moyen-Orient, “il est difficile de prédire qui sera le candidat officiel du FLN étant donné les récentes tensions entre les partisans de Abderrahmane Belayat et Amar Saadani, même si ce dernier a déjà déclaré son soutien à un quatrième mandat de Bouteflika". "Je pense que nous en saurons plus lors de la réunion du FLN de samedi à Alger”, ajoute Mesdoua.
Cette réunion, appelée par Amar Saadani, est “une démonstration de force dans un contexte politique tendu” juge le journal TSA-Algérie. Le patron du FLN tient à la révision de la Constitution et le soutien de Bouteflika à un quatrième mandat. Un soutien qui ne fait plus l’unanimité dans le parti au pouvoir. Pendant un temps, c'est le nom de l'actuel Premier ministre Abdelmalek Sellal qui a circulé dans les médias algériens comme futur candidat en cas de renoncement de Bouteflika.
Lire: Algérie: Crise ouverte au FLN avant l'élection présidentielle
Des outsiders en campagne
Alors que le FLN règle ses conflits internes, les outsiders ont démarré leurs campagnes électorales. “Ensemble, rien ne nous sera impossible”, est le slogan de la campagne de Ahmed Benbitour, qui se présente sur son site web comme “une voix sereine dans l’arène”. L’ancien chef du gouvernement (décembre 1999-août 2000), qui se présente en indépendant, a même créé un compte twitter pour la cause @benbitour2014.
Ali Benouari a lui aussi entamé sa campagne, du moins en ligne, avec le lancement du site web benouari2014.net. L’ancien ministre du Budget (1991-1992) avait quitté l’Algérie après la victoire du FIS et s'était installé en Suisse, où il a été naturalisé en 2000. Il se présente sans étiquette politique.
Avec des chances très minimes, les candidats ne désarment pas. Rachid Nekkaz et Kamel Benkoussa, tous deux nés en France, ont même décidé de renoncer à leur seconde nationalité française pour pouvoir se présenter à ces élections.
Lire: Algérie: Yasmina Khadra candidat à l'élection présidentielle de 2014
À quelques mois des élections, le doute sur la fin de règne de Bouteflika renforce la crise au FLN, et complique sa gestion. Mais le parti fort en Algérie réussira à réorganiser ses rangs, affirme Adlène Meddi.
“Le FLN est une machine politique très huilée qui connaît parfaitement les équilibres du système, il sait quand tourner casaque au moment opportun. Le parti implose souvent pour se reconfigurer ensuite selon les allégeances à l’homme fort du moment, mais n’explose jamais.“
LIRE AUSSI:
Présidentielle 2014 en Algérie: Les candidats guettent le renoncement de Bouteflika
Pourquoi Abdelaziz Bouteflika va renoncer au quatrième mandat présidentiel
Retrouvez les articles du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.