De nouveaux heurts ont opposé samedi pour le quatrième jour consécutif policiers israéliens et jeunes palestiniens à Jérusalem-Est, où la justice israélienne a décidé de repousser d'une journée les funérailles sous haute surveillance du Palestinien qui a tué un bébé israélien avant d'être abattu.
La partie palestinienne de la Ville sainte, annexée et occupée par Israël, résonnait samedi soir de puissantes détonations, après des échauffourées durant la journée, notamment dans le quartier de Silwan, devenu l'épicentre des troubles et dont était originaire l'auteur de l'attaque meurtrière de mercredi, Abdelrahmane Shalodi.
Dans plusieurs quartiers, la police israélienne a "dispersé avec des moyens légaux et non-létaux" les jeunes, a assuré à l'AFP une porte-parole de la police, Luba Samri. Il s'agit de grenades lacrymogènes, qui ont provoqué les nuits précédentes des incendies dans des maisons où elles ont atterri, ainsi que de balles en caoutchouc, qui avaient déjà blessé vendredi une trentaine de jeunes, selon un bilan non confirmé de l'agence officielle palestinienne Wafa.
Dans ce contexte de violences, dont l'intensité et la durée sont relativement inédites à Jérusalem, la justice israélienne a décidé de repousser d'une journée les funérailles d'Abdelrahmane Shalodi, alors que les obsèques de "martyrs" palestiniens suscitent généralement d'importants défilés qui dégénèrent parfois en heurts avec la police.
L'Etat hébreu assure que Shalodi a délibérément lancé sa voiture sur un arrêt de tramway de Jérusalem, blessant six Israéliens et tuant un bébé de trois mois, de nationalité américaine. Il l'accuse également d'être membre du Hamas mais sa famille a réfuté toute appartenance au mouvement islamiste.
Sa mère Inès Charif, 42 ans, a dit à l'AFP croire à un accident de voiture. Selon elle, son fils aîné était au cours des derniers jours dans un état d'épuisement mental tel qu'un médecin lui avait conseillé d'aller voir un spécialiste. Shalodi était sorti de prison en décembre 2013 après y avoir passé 14 mois pour avoir jeté des pierres, selon ses proches.
Un jeune palestinien enflamme des pneus dans le camp de Jalazoun, près de Ramallah,
Une troisième intifada?
Depuis mercredi, police et armée israéliennes sont déployées en masse à Jérusalem-Est. La tension est encore montée d'un cran dans la Vieille Ville et sur l'emblématique Esplanade des Mosquées alors que Jérusalem-Est, dont l'annexion et l'occupation est dénoncée par la communauté internationale, est secouée depuis l'été par des violences grandissantes qui font redouter à certains une troisième Intifada et une propagation des troubles à la Cisjordanie occupée.
Sur fond d'enlisement des efforts pour résoudre le conflit israélo-palestinien, les tensions ont été exacerbées par une série d'événements: assassinat d'un jeune palestinien par des extrémistes juifs en juillet après l'assassinat de trois adolescents juifs en juin, arrestations de centaines de Palestiniens, guerre à Gaza, visites de juifs perçues comme des provocations sur l'esplanade des Mosquées, poursuite de la colonisation et appropriations de maisons palestiniennes par des colons, à Silwan par exemple.
Il a été tué lors de heurts opposant les soldats israéliens à des Palestiniens jetant des pierres à Silwad. Ce village est fréquemment le théâtre d'affrontements et l'armée y est régulièrement déployée pour protéger une route employée par des colons près de la colonie d'Ofra.
Washington, qui a confirmé la nationalité américaine du garçon, a réclamé une enquête "rapide et transparente". Le département d'Etat a également appelé "toutes les parties à restaurer le calme et à éviter l'escalade des tensions". La famille Hammad a indiqué que les obsèques d'Orwa n'auraient lieu que dimanche, le temps qu'arrive son père, qui vit aux Etats-Unis.
La partie palestinienne de la Ville sainte, annexée et occupée par Israël, résonnait samedi soir de puissantes détonations, après des échauffourées durant la journée, notamment dans le quartier de Silwan, devenu l'épicentre des troubles et dont était originaire l'auteur de l'attaque meurtrière de mercredi, Abdelrahmane Shalodi.
Dans plusieurs quartiers, la police israélienne a "dispersé avec des moyens légaux et non-létaux" les jeunes, a assuré à l'AFP une porte-parole de la police, Luba Samri. Il s'agit de grenades lacrymogènes, qui ont provoqué les nuits précédentes des incendies dans des maisons où elles ont atterri, ainsi que de balles en caoutchouc, qui avaient déjà blessé vendredi une trentaine de jeunes, selon un bilan non confirmé de l'agence officielle palestinienne Wafa.
Dans ce contexte de violences, dont l'intensité et la durée sont relativement inédites à Jérusalem, la justice israélienne a décidé de repousser d'une journée les funérailles d'Abdelrahmane Shalodi, alors que les obsèques de "martyrs" palestiniens suscitent généralement d'importants défilés qui dégénèrent parfois en heurts avec la police.
Au moment où devait se tenir la cérémonie funéraire samedi soir, un tribunal a décidé que le corps du Palestinien de 21 ans abattu par balles mercredi, toujours aux mains de la médecine légale israélienne, ne serait finalement remis à sa famille que tard dimanche, a rapporté l'avocat de la famille.
Sa dépouille sera rendue à la porte du cimetière situé sur le Mont des oliviers, près de Silwan, entre 23H00 et minuit, et seules vingt personnes, dont les noms auront auparavant été transmis à la police israélienne, pourront assister aux funérailles, a détaillé Me Mohamed Mahmoud dans un communiqué.
L'Etat hébreu assure que Shalodi a délibérément lancé sa voiture sur un arrêt de tramway de Jérusalem, blessant six Israéliens et tuant un bébé de trois mois, de nationalité américaine. Il l'accuse également d'être membre du Hamas mais sa famille a réfuté toute appartenance au mouvement islamiste.
Sa mère Inès Charif, 42 ans, a dit à l'AFP croire à un accident de voiture. Selon elle, son fils aîné était au cours des derniers jours dans un état d'épuisement mental tel qu'un médecin lui avait conseillé d'aller voir un spécialiste. Shalodi était sorti de prison en décembre 2013 après y avoir passé 14 mois pour avoir jeté des pierres, selon ses proches.
Un jeune palestinien enflamme des pneus dans le camp de Jalazoun, près de Ramallah,
Une troisième intifada?
Depuis mercredi, police et armée israéliennes sont déployées en masse à Jérusalem-Est. La tension est encore montée d'un cran dans la Vieille Ville et sur l'emblématique Esplanade des Mosquées alors que Jérusalem-Est, dont l'annexion et l'occupation est dénoncée par la communauté internationale, est secouée depuis l'été par des violences grandissantes qui font redouter à certains une troisième Intifada et une propagation des troubles à la Cisjordanie occupée.
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Sur fond d'enlisement des efforts pour résoudre le conflit israélo-palestinien, les tensions ont été exacerbées par une série d'événements: assassinat d'un jeune palestinien par des extrémistes juifs en juillet après l'assassinat de trois adolescents juifs en juin, arrestations de centaines de Palestiniens, guerre à Gaza, visites de juifs perçues comme des provocations sur l'esplanade des Mosquées, poursuite de la colonisation et appropriations de maisons palestiniennes par des colons, à Silwan par exemple.
Les violences qui secouaient la Ville sainte samedi soir sont intervenues au lendemain d'un vendredi, journée de la prière musulmane hebdomadaire, ensanglanté par la mort d'Orwa Hammad, un adolescent Palestino-Américain de 14 ans, abattu par l'armée israélienne en Cisjordanie occupée.
Il a été tué lors de heurts opposant les soldats israéliens à des Palestiniens jetant des pierres à Silwad. Ce village est fréquemment le théâtre d'affrontements et l'armée y est régulièrement déployée pour protéger une route employée par des colons près de la colonie d'Ofra.
Washington, qui a confirmé la nationalité américaine du garçon, a réclamé une enquête "rapide et transparente". Le département d'Etat a également appelé "toutes les parties à restaurer le calme et à éviter l'escalade des tensions". La famille Hammad a indiqué que les obsèques d'Orwa n'auraient lieu que dimanche, le temps qu'arrive son père, qui vit aux Etats-Unis.
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