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Première allocution de Mehdi Jomâa, chef du gouvernement désigné

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Le chef du gouvernement désigné Mehdi Jomaâ a annoncé ce vendredi 10 janvier son engagement à former un nouveau gouvernement “de compétences nationales et d’indépendants”. Il a affirmé avoir déjà entamé les discussions pour la composition du nouveau cabinet.

“J’ai l’honneur de former le gouvernement conformément à ce qui a été fixé dans la feuille de route” a-t-il déclaré lors d’une brève allocution télévisée à l’issue de son entretien avec le Président de la République Moncef Marzouki.

Ali Larayedh a remis sa démission jeudi 9 janvier. Elle était conditionnée par l'élection des membres de l'ISIE (Instance supérieure indépendante des élections).

“Je veux en cette occasion exprimer mon respect et ma considération à M. Ali Larayedh et à travers lui tous les membres du gouvernement précédent” a dit M. Jomâa. “Je salue le rôle national et distingué du quartet de médiation” ajoute-t-il.

“Ce sera le gouvernement de tous les Tunisiens”

“Je salue les élus de l’Assemblée Constituante ainsi que son président M. Mustapha Ben Jaâfar pour les efforts consentis afin de réussir la transition et j’espère avoir leur confiance”.

M. Jomâa a deux semaines pour former un nouveau cabinet. Il promet un “un gouvernement de compétences nationales, indépendantes et non partisanes”.

”J’ai consulté tous les partis, et commencé à contacter les ministres (..). J’espère pouvoir former une équipe qui pourra relever les défis et restaurer la confiance. Il y a de grandes compétences en Tunisie”, a-t-il déclaré.

“Je ne vais pas faire de miracle, mais je ferai tout mon possible” a-t-il soutenu, expliquant qu’il y a beaucoup à faire pour “stabiliser le pays”. “L’intérêt du pays doit primer”. a-t-il affirmé.

Ingénieur de formation, Mehdi Jomâa, 51 ans, a poursuivi une carrière dans le privé qui l'a amené au poste de directeur d'une division d'Hutchinson, une filiale du géant français Total spécialisée dans l'aérospatiale. Après la démission du gouvernement de Hamadi Jebali à la suite de l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd en février dernier, il a été appelé par le nouveau Premier ministre Ali Lâarayedh pour succéder à Mohamed Lamine Chakhari à la tête du ministère de l'Industrie.
Il a été désigné le 15 décembre 2013, à l'issue de cinq mois de crise politique paralysant le pays et plusieurs semaines de négociations entre les partis au pouvoir et l'opposition pour nommer une personnalité indépendante qui sera chargée de former un gouvernement non-partisan.



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