ÉLECTIONS TUNISIENNES - À l'évidence, tout Marocain qui est intéressé par le devenir de son pays se doit d'être attentif à ce qui se passe dans les pays de sa région. Particulièrement quand ce pays s'appelle la Tunisie et que sa révolution a été le point de départ de plusieurs bouleversements historiques dans le "monde arabe".
Les élections législatives du 26 octobre dernier sont bien entendu un événement majeur pour la Tunisie. Majeur parce qu'il s'agit d'abord des premières élections législatives depuis l'adoption de la nouvelle Constitution tunisienne en début d'année 2014. Majeur aussi parce qu'il s'agit d'un moyen d'évaluer le poids électoral des forces en présence et de la consolidation du processus démocratique entrepris depuis la chute de Ben Ali.
Alors, il y a bien entendu cette lecture qui consiste à réduire les élections tunisiennes à un affrontement entre des "islamistes" et des "laïcs". Cette vision binaire et réductrice des priorités dans la région résume le débat de la confrontation politique à un simple affrontement idéologique loin des réels enjeux économiques, sociaux et sociétaux qui déterminent le quotidien de millions de Tunisiens.
L'ancienne dictature de Ben Ali a justement réduit l'essentiel de ce débat à cet affrontement et force est de constater que plus de trois ans après sa disparition, le prisme de lecture des événements dans ce pays reste le même pour de nombreux "analystes".
En réalité, le bilan de ces élections est historique à bien des égards car la Tunisie à travers cette élection consolide sa maturité politique. Elle montre aujourd'hui que dans le "monde arabe", le jeu électoral peut être un moyen de départager les forces en présence d'une manière pacifique dans le respect de l'adversaire et du droit.
Le taux de participation d'environ 60% des inscrits aux listes électorales montre inlassablement que les Tunisiens ont la volonté de reprendre leur destin en main en dépit du contexte régional et intérieur perturbé par la situation sécuritaire. Il ne serait pas étonnant, d'ailleurs, que Nida Tounes, le parti victorieux de ces élections, pactise avec Ennahda, qui a reconnu sa défaite, pour gouverner ensemble et montrer qu'un consensus national responsable peut avoir lieu.
Cette hypothèse démentirait alors toutes ces oppositions que certains essayent de mettre en place pour diviser le pays en deux camps qui s'entredéchirent.
Ce message d'espoir que je retiens des élections tunisiennes devrait inspirer mon pays, le Maroc, à davantage de détermination et d'ouverture dans les futures élections et dans la consolidation de l'Etat de droit. Un taux d'abstention record dans les futures législatives marocaines signifierait que la crise entre le citoyen marocain et ses institutions est profonde et durable en dépit de toutes les réformes entreprises et du discours officiel qui se veut rassurant.
Œuvrer pour une participation plus importante des jeunes et moins jeunes est un défi que le Maroc se doit de relever pour accroître ses chances un jour de devenir une démocratie dans les faits et non pas une démocratie de façade, où le processus électoral ne sert qu'à maintenir un équilibre fragile et destructeur pour notre pays.
Les élections législatives du 26 octobre dernier sont bien entendu un événement majeur pour la Tunisie. Majeur parce qu'il s'agit d'abord des premières élections législatives depuis l'adoption de la nouvelle Constitution tunisienne en début d'année 2014. Majeur aussi parce qu'il s'agit d'un moyen d'évaluer le poids électoral des forces en présence et de la consolidation du processus démocratique entrepris depuis la chute de Ben Ali.
Alors, il y a bien entendu cette lecture qui consiste à réduire les élections tunisiennes à un affrontement entre des "islamistes" et des "laïcs". Cette vision binaire et réductrice des priorités dans la région résume le débat de la confrontation politique à un simple affrontement idéologique loin des réels enjeux économiques, sociaux et sociétaux qui déterminent le quotidien de millions de Tunisiens.
L'ancienne dictature de Ben Ali a justement réduit l'essentiel de ce débat à cet affrontement et force est de constater que plus de trois ans après sa disparition, le prisme de lecture des événements dans ce pays reste le même pour de nombreux "analystes".
En réalité, le bilan de ces élections est historique à bien des égards car la Tunisie à travers cette élection consolide sa maturité politique. Elle montre aujourd'hui que dans le "monde arabe", le jeu électoral peut être un moyen de départager les forces en présence d'une manière pacifique dans le respect de l'adversaire et du droit.
Le taux de participation d'environ 60% des inscrits aux listes électorales montre inlassablement que les Tunisiens ont la volonté de reprendre leur destin en main en dépit du contexte régional et intérieur perturbé par la situation sécuritaire. Il ne serait pas étonnant, d'ailleurs, que Nida Tounes, le parti victorieux de ces élections, pactise avec Ennahda, qui a reconnu sa défaite, pour gouverner ensemble et montrer qu'un consensus national responsable peut avoir lieu.
Cette hypothèse démentirait alors toutes ces oppositions que certains essayent de mettre en place pour diviser le pays en deux camps qui s'entredéchirent.
Ce message d'espoir que je retiens des élections tunisiennes devrait inspirer mon pays, le Maroc, à davantage de détermination et d'ouverture dans les futures élections et dans la consolidation de l'Etat de droit. Un taux d'abstention record dans les futures législatives marocaines signifierait que la crise entre le citoyen marocain et ses institutions est profonde et durable en dépit de toutes les réformes entreprises et du discours officiel qui se veut rassurant.
Œuvrer pour une participation plus importante des jeunes et moins jeunes est un défi que le Maroc se doit de relever pour accroître ses chances un jour de devenir une démocratie dans les faits et non pas une démocratie de façade, où le processus électoral ne sert qu'à maintenir un équilibre fragile et destructeur pour notre pays.
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