La victoire empoisonnée de "Nida Tounes" va-t-elle pousser, son président Béji Caied Essebsi, vers une alliance gouvernementale contre-nature avec "Ennahdha"?
J'avais pronostiqué entre 60 et 70 sièges pour Ennahdha en plaçant le parti islamiste en première place. Ce pronostic ne s'est avéré que partiellement faux, puisque le parti islamiste a remporté 69 sièges.
Les islamistes ont ainsi perdu leur première place, mais ont réussi à préserver leur position stratégique, en obtenant le maximum des sièges espérés. Ils ont donc assuré la pérennité de leur parti, tout en "tuant" leurs alliés de la troïka, l'ancienne coalition gouvernementale : Le Congrès pour la république (CPR) et "Ettakatol".
Cet échec partiel du parti islamiste, renvoie indirectement toute la responsabilité sur "Nida Tounes", qui a remporté les législatives du 26 octobre 2014 avec 85 sièges et se trouve sous la pression médiatique et sociale.
Le parti de Beji Caïd Essebsi doit donc former le gouvernement et obtenir le vote de confiance, avec le risque d'échouer sans l'appui des islamistes.
La victoire partielle de ce jeune parti créé en juin 2012, et la surprise de son détachement en tête du scrutin, cachent l'échec de la majorité des partis de centre-gauche ou de centre-droite (essentiellement l'Union pour la Tunisie, Al-Moubadara), qui étaient en mesure d'équilibrer l'échiquier politique, mais surtout de soutenir "Nida Touness" pour former un gouvernement plus ou moins cohérent.
Le pari a été tenu par "Afek Tounes" (8 sièges), qui n'a pas été lésé par le «vote utile» en faveur de "Nida Tounes", et dont on se demande s'il peut apporter le soutien escompté à la prochaine majorité parlementaire (50%+1 voix) que devrait constituer "Nida Tounes". La même interrogation concerne le Front populaire avec ses 15 sièges.
Le "parti vainqueur" se trouve donc dans une position délicate puisqu'il ne dispose pas d'alliés "assez forts" au sein du nouveau parlement pouvant garantir le vote de confiance (109 voix) en faveur de son prochain gouvernement.
L'échec partiel du "vote utile" va-t-il pousser "Nida Tounes" vers une alliance gouvernementale avec "Ennahdha"? Beaucoup le pensent, mais cette alliance contre-nature risque d'être douloureuse pour certains. "Nida Tounes" pourra cependant la légitimer en l'inscrivant dans le cadre du "dialogue national", en espérant récupérer la présidence de l'Assemblée du peuple et du gouvernement avec "une majorité confortable".
Cette stratégie mènera, probablement, le parti vainqueur à retirer officieusement la candidature de Béji Caïd Essebsi à la présidentielle en faveur d'un candidat plus jeune et rassembleur.
Cette option permettra au président de "Nida Tounes" de préserver l'unité de son parti et le préserver des crises politiques, lui vaudront la fragilité de sa majorité parlementaire et la déception que ressentiront les "électeurs binaires", rejetant catégoriquement toute "alliance gouvernementale" avec le parti islamiste.
J'avais pronostiqué entre 60 et 70 sièges pour Ennahdha en plaçant le parti islamiste en première place. Ce pronostic ne s'est avéré que partiellement faux, puisque le parti islamiste a remporté 69 sièges.
Les islamistes ont ainsi perdu leur première place, mais ont réussi à préserver leur position stratégique, en obtenant le maximum des sièges espérés. Ils ont donc assuré la pérennité de leur parti, tout en "tuant" leurs alliés de la troïka, l'ancienne coalition gouvernementale : Le Congrès pour la république (CPR) et "Ettakatol".
Cet échec partiel du parti islamiste, renvoie indirectement toute la responsabilité sur "Nida Tounes", qui a remporté les législatives du 26 octobre 2014 avec 85 sièges et se trouve sous la pression médiatique et sociale.
Le parti de Beji Caïd Essebsi doit donc former le gouvernement et obtenir le vote de confiance, avec le risque d'échouer sans l'appui des islamistes.
La victoire partielle de ce jeune parti créé en juin 2012, et la surprise de son détachement en tête du scrutin, cachent l'échec de la majorité des partis de centre-gauche ou de centre-droite (essentiellement l'Union pour la Tunisie, Al-Moubadara), qui étaient en mesure d'équilibrer l'échiquier politique, mais surtout de soutenir "Nida Touness" pour former un gouvernement plus ou moins cohérent.
Le pari a été tenu par "Afek Tounes" (8 sièges), qui n'a pas été lésé par le «vote utile» en faveur de "Nida Tounes", et dont on se demande s'il peut apporter le soutien escompté à la prochaine majorité parlementaire (50%+1 voix) que devrait constituer "Nida Tounes". La même interrogation concerne le Front populaire avec ses 15 sièges.
Le "parti vainqueur" se trouve donc dans une position délicate puisqu'il ne dispose pas d'alliés "assez forts" au sein du nouveau parlement pouvant garantir le vote de confiance (109 voix) en faveur de son prochain gouvernement.
L'échec partiel du "vote utile" va-t-il pousser "Nida Tounes" vers une alliance gouvernementale avec "Ennahdha"? Beaucoup le pensent, mais cette alliance contre-nature risque d'être douloureuse pour certains. "Nida Tounes" pourra cependant la légitimer en l'inscrivant dans le cadre du "dialogue national", en espérant récupérer la présidence de l'Assemblée du peuple et du gouvernement avec "une majorité confortable".
Cette stratégie mènera, probablement, le parti vainqueur à retirer officieusement la candidature de Béji Caïd Essebsi à la présidentielle en faveur d'un candidat plus jeune et rassembleur.
Cette option permettra au président de "Nida Tounes" de préserver l'unité de son parti et le préserver des crises politiques, lui vaudront la fragilité de sa majorité parlementaire et la déception que ressentiront les "électeurs binaires", rejetant catégoriquement toute "alliance gouvernementale" avec le parti islamiste.
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