Entre 30.000 et 40.000 nouveaux cas par an: le cancer du poumon est la première cause de décès par cancer en France. Une équipe médicale niçoise a annoncé vendredi 31 octobre une avancée majeure dans le dépistage précoce du cancer du poumon, présentée comme "une première mondiale".
Selon les travaux de l’équipe du professeur Paul Hofman, du centre hospitalier universitaire de Nice et du centre de recherche de l’Inserm de l’Université de Nice Sophia-Antipolis, il est désormais possible de détecter, dans une population à risques de patients fortement fumeurs, un cancer du poumon grâce à une simple prise de sang, alors même que la radiographie ne révèle aucun symptôme. Ces résultats ont été publiés vendredi dans la revue scientifique américaine Plos One.
"Nous avons étudié une population de 245 sujets sans cancer, explique le professeur Hofman, dont 168 à risque car atteints de bronchopathie chronique obstructive. Sur ce nombre, cinq présentaient, avant toute détection des symptômes par imagerie, des cellules cancéreuses circulantes, et toutes ont déclenché un cancer, soit 100% de sensibilité au test. Nous avons fait la preuve de concept, il reste maintenant à le valider statistiquement au travers de l’étude nationale que nous proposons" a déclaré le professeur Paul Hofman.
Comment fonctionne ce test ?
Cette simple prise de sang permettrait de détecter, des années avant que le cancer ne soit visible avec les techniques classiques d’imagerie, la présence de cellules tumorales circulantes qui jouent le rôle de sentinelles. Cette alerte pourrait jouer un rôle-clé dans la précocité de l'intervention chirurgicale, permettant ainsi, selon l’équipe médicale, de "viser l’éradication du cancer". Il s'agit d'une "percée extraordinaire dans le domaine des cancers pulmonaires invasifs".
"Les cellules rares, y compris tumorales, sont extraites du sang en les gardant intactes et sans aucune perte. Il faut comprendre que, dans le sang, il peut y avoir des cellules tumorales, mais il existe aussi d'autres cellules rares non tumorales. Il faut pouvoir distinguer les unes des autres" explique Patrizia Paterlini-Bréchot, professeur de biologie moléculaire et cellulaire à l'université Paris-Descartes, interrogée par Le Point.
Pour mieux comprendre l'intérêt de ce test, elle le rapproche du pap-test, cette technique qui, grâce à un simple frottis, permet de détecter le papillomavirus, responsable du cancer du col de l'utérus. "C'est le test qui en médecine, a sauvé le plus de vie", détaille-t-elle. Pour simplifier, le dépistage sanguin du cancer du poumon est une sorte de pap-test du sang.
Patrizia Paterlini-Bréchot est également la fondatrice de Rarecells Diagnostic, qui est chargé de développer ce test en France. Si le test développé est capable de fournir des résultats en trois à quatre heures, il n'est pour l'instant pas question de le généraliser selon Paul Hofman. "Il faut une certaine expertise médicale et cela concerne uniquement des personnes à haut risque. C'est une avancée considérable mais il faut rester prudent".
Selon les travaux de l’équipe du professeur Paul Hofman, du centre hospitalier universitaire de Nice et du centre de recherche de l’Inserm de l’Université de Nice Sophia-Antipolis, il est désormais possible de détecter, dans une population à risques de patients fortement fumeurs, un cancer du poumon grâce à une simple prise de sang, alors même que la radiographie ne révèle aucun symptôme. Ces résultats ont été publiés vendredi dans la revue scientifique américaine Plos One.
"Nous avons étudié une population de 245 sujets sans cancer, explique le professeur Hofman, dont 168 à risque car atteints de bronchopathie chronique obstructive. Sur ce nombre, cinq présentaient, avant toute détection des symptômes par imagerie, des cellules cancéreuses circulantes, et toutes ont déclenché un cancer, soit 100% de sensibilité au test. Nous avons fait la preuve de concept, il reste maintenant à le valider statistiquement au travers de l’étude nationale que nous proposons" a déclaré le professeur Paul Hofman.
Comment fonctionne ce test ?
Cette simple prise de sang permettrait de détecter, des années avant que le cancer ne soit visible avec les techniques classiques d’imagerie, la présence de cellules tumorales circulantes qui jouent le rôle de sentinelles. Cette alerte pourrait jouer un rôle-clé dans la précocité de l'intervention chirurgicale, permettant ainsi, selon l’équipe médicale, de "viser l’éradication du cancer". Il s'agit d'une "percée extraordinaire dans le domaine des cancers pulmonaires invasifs".
"Les cellules rares, y compris tumorales, sont extraites du sang en les gardant intactes et sans aucune perte. Il faut comprendre que, dans le sang, il peut y avoir des cellules tumorales, mais il existe aussi d'autres cellules rares non tumorales. Il faut pouvoir distinguer les unes des autres" explique Patrizia Paterlini-Bréchot, professeur de biologie moléculaire et cellulaire à l'université Paris-Descartes, interrogée par Le Point.
Pour mieux comprendre l'intérêt de ce test, elle le rapproche du pap-test, cette technique qui, grâce à un simple frottis, permet de détecter le papillomavirus, responsable du cancer du col de l'utérus. "C'est le test qui en médecine, a sauvé le plus de vie", détaille-t-elle. Pour simplifier, le dépistage sanguin du cancer du poumon est une sorte de pap-test du sang.
Patrizia Paterlini-Bréchot est également la fondatrice de Rarecells Diagnostic, qui est chargé de développer ce test en France. Si le test développé est capable de fournir des résultats en trois à quatre heures, il n'est pour l'instant pas question de le généraliser selon Paul Hofman. "Il faut une certaine expertise médicale et cela concerne uniquement des personnes à haut risque. C'est une avancée considérable mais il faut rester prudent".
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