La démocratie est une espèce rare, mais bien une espèce, comme la nature de ceux dont elle régit la vie en société dans le cadre le moins mauvais politiquement. Et ainsi que toutes les espèces, la loi de l'irréversibilité dite loi de Dollo s'y applique. Cette loi suppose qu'on ne voit jamais une espèce reprendre une forme antérieure.
Ce processus évolutif, formalisé par l'auteur de « l'Origine des espèces », est déjà connu depuis l'antiquité chez Démocrite, Épicure et Lucrèce et chez nous Jahidh en parla au IXe s. et Tousi au XIIIe s.
Évolution de l'espèce démocratique
Elle suppose aujourd'hui, en Tunisie, que la démocratie en cours de mise en oeuvre ne saurait que progresser, s'améliorer en se consolidant. C'est juste son cours qui différera, étant rapide et impétueux ou long et sinueux; mais il ira forcément de l'avant.
Ce n'est pas parce que les voix justes sont obligées de se taire ou ne sont pas écoutées que la vérité ne finira pas par s'imposer. Ainsi, on a beau tuer au Siècle des Lumières même Giordano Bruno, la vérité qu'il affirmait a eu raison de l'Inquisition qui l'a fait brûler sur un bûcher.
Que l'on ne s'y trompe pas cependant ! La démocratie en Tunisie ne sera pas d'abord un libéralisme échevelé, finissant écervelé, ni un socialisme passé de saison; elle est d'abord un authentique libéralisme au sens d'attitude de respect et de tolérance envers autrui; ce qui suppose une totale libération d'une morale hypocrite et pudibonde, de la « moraline » selon Nietzsche.
Toutes les lois de l'ancien régime adoubées franchement ou sournoisement par la classe politique toutes tendances confondues doivent rejoindre la poubelle de l'histoire des dogmes dépassés. Le seul dogme moral tolérable en démocratie est celui de la liberté raisonnée qui est libertaire tant qu'elle ne relève que de la vie privative, n'empiétant nullement sur la vie privative d'autrui.
Par exemple, les lois homophobes ou celles inégalitaires en matière successorale, ou restrictives en matière de comportement, des moeurs, de croyance et de pensée finiront par être abolies et on sera bien inspiré de le faire au plus vite.
La démocratie libérale en Tunisie
C'est sur un tel socle que reposera la démocratie tunisienne, ce qui lui permettra de développer de manière stable et durable les autres piliers, secondaires toutefois, du vivre-ensemble démocratique, telles les lois encourageant l'initiative privée, la justice fiscale et sociale, autrement dit la justice dans l'ordre de façon plus générale.
Il est fatal en Tunisie de sortir du fixisme moral pareillement à la sortie de l'humanité de celui d'Aristote. Pour ce dernier, les idées transformistes de Lamarck et la théorie de la sélection naturelle de Darwin et de Russel Wallace ont été déterminantes. Il en ira de même pour notre fixisme religieux malgré les résistances et les accommodements bien maladroits qui empêcheront en vain d'aller au bout de la logique libérale en général et celle de l'islam en particulier.
Ainsi, les supposés modernistes de l'islam qui n'osent reconnaître par exemple que cette religion se distingue de la tradition judéo-chrétienne en ne condamnant ni l'homosexualité ni l'apostasie. En cela, ils ne sont que les Cuvier de l'islam ou les adeptes du Créationnisme; le premier ayant cherché en vain à concilier foi et science avec la notion de « catastrophisme » (succession de créations divines entrecoupées d'accidents), les seconds en inventant le concept de « dessein intelligent », voulant vainement trouver le substrat logique aux Écritures sacrées.
Or, rien de tout cela n'ayant suffi pour la Bible, cela ne suffira nullement en islam qui est encore moins dogmatique que les religions l'ayant précédés. Il n'est que question de temps. Car l'histoire est en accélération en Tunisie et il importe de faire participer l'islam d'une telle accélération, car il a été moderne avant la Modrenité occidentale et il est forcement, au moment où celle-ci est remplacée par la Postmodernité, d'être postmoderne, une foi de son temps.
Ce processus évolutif, formalisé par l'auteur de « l'Origine des espèces », est déjà connu depuis l'antiquité chez Démocrite, Épicure et Lucrèce et chez nous Jahidh en parla au IXe s. et Tousi au XIIIe s.
Évolution de l'espèce démocratique
Elle suppose aujourd'hui, en Tunisie, que la démocratie en cours de mise en oeuvre ne saurait que progresser, s'améliorer en se consolidant. C'est juste son cours qui différera, étant rapide et impétueux ou long et sinueux; mais il ira forcément de l'avant.
Ce n'est pas parce que les voix justes sont obligées de se taire ou ne sont pas écoutées que la vérité ne finira pas par s'imposer. Ainsi, on a beau tuer au Siècle des Lumières même Giordano Bruno, la vérité qu'il affirmait a eu raison de l'Inquisition qui l'a fait brûler sur un bûcher.
Que l'on ne s'y trompe pas cependant ! La démocratie en Tunisie ne sera pas d'abord un libéralisme échevelé, finissant écervelé, ni un socialisme passé de saison; elle est d'abord un authentique libéralisme au sens d'attitude de respect et de tolérance envers autrui; ce qui suppose une totale libération d'une morale hypocrite et pudibonde, de la « moraline » selon Nietzsche.
Toutes les lois de l'ancien régime adoubées franchement ou sournoisement par la classe politique toutes tendances confondues doivent rejoindre la poubelle de l'histoire des dogmes dépassés. Le seul dogme moral tolérable en démocratie est celui de la liberté raisonnée qui est libertaire tant qu'elle ne relève que de la vie privative, n'empiétant nullement sur la vie privative d'autrui.
Par exemple, les lois homophobes ou celles inégalitaires en matière successorale, ou restrictives en matière de comportement, des moeurs, de croyance et de pensée finiront par être abolies et on sera bien inspiré de le faire au plus vite.
La démocratie libérale en Tunisie
C'est sur un tel socle que reposera la démocratie tunisienne, ce qui lui permettra de développer de manière stable et durable les autres piliers, secondaires toutefois, du vivre-ensemble démocratique, telles les lois encourageant l'initiative privée, la justice fiscale et sociale, autrement dit la justice dans l'ordre de façon plus générale.
Il est fatal en Tunisie de sortir du fixisme moral pareillement à la sortie de l'humanité de celui d'Aristote. Pour ce dernier, les idées transformistes de Lamarck et la théorie de la sélection naturelle de Darwin et de Russel Wallace ont été déterminantes. Il en ira de même pour notre fixisme religieux malgré les résistances et les accommodements bien maladroits qui empêcheront en vain d'aller au bout de la logique libérale en général et celle de l'islam en particulier.
Ainsi, les supposés modernistes de l'islam qui n'osent reconnaître par exemple que cette religion se distingue de la tradition judéo-chrétienne en ne condamnant ni l'homosexualité ni l'apostasie. En cela, ils ne sont que les Cuvier de l'islam ou les adeptes du Créationnisme; le premier ayant cherché en vain à concilier foi et science avec la notion de « catastrophisme » (succession de créations divines entrecoupées d'accidents), les seconds en inventant le concept de « dessein intelligent », voulant vainement trouver le substrat logique aux Écritures sacrées.
Or, rien de tout cela n'ayant suffi pour la Bible, cela ne suffira nullement en islam qui est encore moins dogmatique que les religions l'ayant précédés. Il n'est que question de temps. Car l'histoire est en accélération en Tunisie et il importe de faire participer l'islam d'une telle accélération, car il a été moderne avant la Modrenité occidentale et il est forcement, au moment où celle-ci est remplacée par la Postmodernité, d'être postmoderne, une foi de son temps.
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