Ben Ali a tenu parole, il n'est pas candidat aux présidentielles de 2014!!! BCE vient de l'achever avec ses législatives précédant la présidentielle.
Il a par la même enterré le semblant de politique sécuritaire contre tout et tous, prôné par Ben Ali et qui a démontré ses limites et son inconsistance.
De son coté, l'occident assiste incrédule à l'expérience transitionnelle tunisienne.
Le journal français "l'Opinion" du 29 octobre 2014 titrait en première page "Démocratie arabe en devenir" pour dire que la "Tunisie est un pays d'Afrique du Nord, l'arabe est sa langue, l'Islam la religion de son peuple. Pour ces 3 raisons l'expérience démocratique qui s'y déroule est de la plus haute importance. Car elle vise à rien moins que d'inventer le post-islamisme" et d'ajouter plus loin "Le succès de la transition démocratique tunisienne est dans notre intérêt primordial."
Le journal "Libération" du même jour et en première page titrait: "Les islamistes sanctionnés par eux-mêmes". Quant au journal "La croix" son titre est on ne peut plus clair: "Les Tunisiens choisissent l'alternance et sanctionnent les islamistes" et de reprendre les propos de Hamadi Rdissi "c'est un séisme pour tous ceux qui pensent que l'islam politique est l'avenir du monde arabo-musulman."
Perception occidentale d'une transition orientale.
Et c'est exactement ce caractère fondamentalement oriental de la transition en Tunisie qui seul, peut expliquer certaines données on ne peut plus étranges:
1. Nida Tounes est arrivé en tête parce que "ses électeurs" ont en fait, voté pour BCE "préparé, compétent et surtout rassurant". Le journal "Le Parisien" en dresse un portrait fort élogieux : "Nida Tounes capitalise sur la figure de son chef charismatique, homme politique aguerri et amateur de traits d'humour, il est le seul à incarner l'autorité de l'Etat."
D'un mouvement hétéroclite BCE a crée la première force politique du pays par des moyens jusqu'alors inconnus en terre d'islam: Les élections.
2. Seconde étrangeté orientale Néjib CHEBBI acteur politique incontournable des 40 dernières années et opposant sans concession à Bourguiba et Ben Ali (pas pour les mêmes raisons) assiste impuissant à la déroute électorale de son parti écrasé par le poids historique et charismatique du chef. Tout pourtant le prédestinait à devenir le président incontournable d'après le 14 janvier.
3. Autre étrangeté orientale concerne ceux, que j'appellerai, issus de la "formation accélérée" d'après le 14 janvier, car avant cette date ils ne s'intéressaient ni à la politique ni au pays: Jamais leurs noms n'ont figuré sur une pétition, jamais ils n'ont participé à une manifestation, à un sit-in, soutenu une grève, pleuré des effets d'une bombe lacrymogène, écrit un article en quelque langue que ce soit!!!
Certains parmi eux, acoquinés à des régimes mafieux ont accumulé des fortunes on ne peut plus douteuses d'autres se sont accrochés à leurs carrières professionnelles loin des préoccupations du pays.
Ceux là même se retrouvent à la tête de groupe parlementaire non négligeable alors que les partis de Moncef Marzouki, Mustapha Ben Jaâfar et Nejib Chebbi n'arrivent pas ensemble à capitaliser la moitié des élus de chacun des partis issus des formations accélérées! Orient quand tu nous tiens!
4. Les législatives de BCE ont eu ce gros avantage outre d'achever Ben Ali pour la seconde fois, de remettre chaque formation politique à la place qui lui sied et de dresser les contours de la transition démocratique ou du moins politique en Tunisie.
Ce nouveau paysage ne pourra se parfaire qu'après les présidentielles BCE étant le mieux placé pour prendre toutes mesures aussi impopulaires mais nécessaires soient-elles sans se poser la question de savoir si de telles mesures lui porteraient ombrage pour un éventuel second mandat. Il a les mains libres vis-à-vis de son parti et vis-à-vis de son électorat.
BCE a déjà réussi une "première transition" en 2011 en passant de la manière la plus démocratique le témoin à la troïka qui n'est pas préparée et incompétente qui n'a su quoi en faire.
BCE est dans l'obligation de reprendre ce témoin en s'appuyant non pas uniquement sur Nida Tounes mais également sur son électorat potentiel qui se trouve surtout ailleurs.
Il a par la même enterré le semblant de politique sécuritaire contre tout et tous, prôné par Ben Ali et qui a démontré ses limites et son inconsistance.
De son coté, l'occident assiste incrédule à l'expérience transitionnelle tunisienne.
Le journal français "l'Opinion" du 29 octobre 2014 titrait en première page "Démocratie arabe en devenir" pour dire que la "Tunisie est un pays d'Afrique du Nord, l'arabe est sa langue, l'Islam la religion de son peuple. Pour ces 3 raisons l'expérience démocratique qui s'y déroule est de la plus haute importance. Car elle vise à rien moins que d'inventer le post-islamisme" et d'ajouter plus loin "Le succès de la transition démocratique tunisienne est dans notre intérêt primordial."
Le journal "Libération" du même jour et en première page titrait: "Les islamistes sanctionnés par eux-mêmes". Quant au journal "La croix" son titre est on ne peut plus clair: "Les Tunisiens choisissent l'alternance et sanctionnent les islamistes" et de reprendre les propos de Hamadi Rdissi "c'est un séisme pour tous ceux qui pensent que l'islam politique est l'avenir du monde arabo-musulman."
Perception occidentale d'une transition orientale.
LIRE AUSSI: Tunisie: Le parti Nida Tounes vu par les médias français
Et c'est exactement ce caractère fondamentalement oriental de la transition en Tunisie qui seul, peut expliquer certaines données on ne peut plus étranges:
1. Nida Tounes est arrivé en tête parce que "ses électeurs" ont en fait, voté pour BCE "préparé, compétent et surtout rassurant". Le journal "Le Parisien" en dresse un portrait fort élogieux : "Nida Tounes capitalise sur la figure de son chef charismatique, homme politique aguerri et amateur de traits d'humour, il est le seul à incarner l'autorité de l'Etat."
D'un mouvement hétéroclite BCE a crée la première force politique du pays par des moyens jusqu'alors inconnus en terre d'islam: Les élections.
2. Seconde étrangeté orientale Néjib CHEBBI acteur politique incontournable des 40 dernières années et opposant sans concession à Bourguiba et Ben Ali (pas pour les mêmes raisons) assiste impuissant à la déroute électorale de son parti écrasé par le poids historique et charismatique du chef. Tout pourtant le prédestinait à devenir le président incontournable d'après le 14 janvier.
3. Autre étrangeté orientale concerne ceux, que j'appellerai, issus de la "formation accélérée" d'après le 14 janvier, car avant cette date ils ne s'intéressaient ni à la politique ni au pays: Jamais leurs noms n'ont figuré sur une pétition, jamais ils n'ont participé à une manifestation, à un sit-in, soutenu une grève, pleuré des effets d'une bombe lacrymogène, écrit un article en quelque langue que ce soit!!!
Certains parmi eux, acoquinés à des régimes mafieux ont accumulé des fortunes on ne peut plus douteuses d'autres se sont accrochés à leurs carrières professionnelles loin des préoccupations du pays.
Ceux là même se retrouvent à la tête de groupe parlementaire non négligeable alors que les partis de Moncef Marzouki, Mustapha Ben Jaâfar et Nejib Chebbi n'arrivent pas ensemble à capitaliser la moitié des élus de chacun des partis issus des formations accélérées! Orient quand tu nous tiens!
4. Les législatives de BCE ont eu ce gros avantage outre d'achever Ben Ali pour la seconde fois, de remettre chaque formation politique à la place qui lui sied et de dresser les contours de la transition démocratique ou du moins politique en Tunisie.
Ce nouveau paysage ne pourra se parfaire qu'après les présidentielles BCE étant le mieux placé pour prendre toutes mesures aussi impopulaires mais nécessaires soient-elles sans se poser la question de savoir si de telles mesures lui porteraient ombrage pour un éventuel second mandat. Il a les mains libres vis-à-vis de son parti et vis-à-vis de son électorat.
BCE a déjà réussi une "première transition" en 2011 en passant de la manière la plus démocratique le témoin à la troïka qui n'est pas préparée et incompétente qui n'a su quoi en faire.
BCE est dans l'obligation de reprendre ce témoin en s'appuyant non pas uniquement sur Nida Tounes mais également sur son électorat potentiel qui se trouve surtout ailleurs.
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