50ans/50photos: Cérès a 50 ans, à cette occasion le HuffPost Tunisie publiera quotidiennement, pendant 50 jours, une photo significative du fonds de l'éditeur.
Dans un excès de "modernisme", et comme pour effacer les symboles du passé, la Tunisie indépendante va procéder, dès 1957, à la démolition du plus important ensemble monumental de la ville: la caserne de la Kasbah.
Premier coup de pioche donné à un projet plus ambitieux qui envisageait de pratiquer une percée d’ouest en est, partant de l’avenue Habib Bourguiba, enjambant la médina pour s’achever à la Kasbah. Le programme, prévoyant un boulevard central de 45m de large, a fait l’objet d’un concours international en 1959 auquel ont été soumis 52 projets.
Il consistait à réunir les deux parties de la ville et ainsi à dépasser la distinction coloniale entre ville arabe et ville européenne, terme sensé devenir caduc avec le départ massif des Européens.
Démesuré, ruineux et particulièrement destructeur, le projet sera vite abandonné.
Cette époque vit néanmoins la destruction de Bab Alioua, Bab Alouj, Bab Sidi Abdessalem, Bab Sidi Kacem, la Hara et de larges pans des remparts de Tunis. La création en 1967 de l’ASM (Association de sauvegarde de la médina) viendra mettre fin à ces excès.
A ce repère historique de la mémoire politique et militaire de Tunis, fit place un "chancre" urbain qui sera finalement colmaté par une immense esplanade venteuse couvrant un parking souterrain. Une partie a été réservée à la construction de l’ancien siège du PSD et au nouvel Hôtel de Ville de Tunis.
Photographie publiée dans E. Deroo et P. Le Pautremat, Héros de Tunisie, Spahis et tirailleurs d’Ahmed Bey Ier à Lamine Bey (1837-1957), Tunis, Cérès Éditions, 2005, p.160.
50 ans, 50 photos, en partenariat avec Cérès.
Dans un excès de "modernisme", et comme pour effacer les symboles du passé, la Tunisie indépendante va procéder, dès 1957, à la démolition du plus important ensemble monumental de la ville: la caserne de la Kasbah.
Premier coup de pioche donné à un projet plus ambitieux qui envisageait de pratiquer une percée d’ouest en est, partant de l’avenue Habib Bourguiba, enjambant la médina pour s’achever à la Kasbah. Le programme, prévoyant un boulevard central de 45m de large, a fait l’objet d’un concours international en 1959 auquel ont été soumis 52 projets.
Il consistait à réunir les deux parties de la ville et ainsi à dépasser la distinction coloniale entre ville arabe et ville européenne, terme sensé devenir caduc avec le départ massif des Européens.
Démesuré, ruineux et particulièrement destructeur, le projet sera vite abandonné.
Cette époque vit néanmoins la destruction de Bab Alioua, Bab Alouj, Bab Sidi Abdessalem, Bab Sidi Kacem, la Hara et de larges pans des remparts de Tunis. La création en 1967 de l’ASM (Association de sauvegarde de la médina) viendra mettre fin à ces excès.
A ce repère historique de la mémoire politique et militaire de Tunis, fit place un "chancre" urbain qui sera finalement colmaté par une immense esplanade venteuse couvrant un parking souterrain. Une partie a été réservée à la construction de l’ancien siège du PSD et au nouvel Hôtel de Ville de Tunis.
50 ans, 50 photos, en partenariat avec Cérès.
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