POLITIQUE - Les récentes élections législatives tunisiennes amorcent incontestablement la mise en place de fortes institutions démocratiques dans le pays. Le pays du jasmin a, une nouvelle fois, démontré ce qui semblait être, il y a quelques années de cela, indémontrable: l'instauration de la démocratie dans un pays arabe majoritairement musulman ne relève pas de l'impossible.
La Tunisie est en passe de réussir sa transition démocratique. L'entrée en vigueur, en février 2014, de la nouvelle Constitution, jugée avant-gardiste par de nombreux constitutionnalistes et observateurs, a jeté les jalons d'un Etat démocratique et moderne. En effet, son écriture multilatérale a été l'un des facteurs clés de la réussite du processus de démocratisation que connaît le pays de Bourguiba. L'opérationnalisation de la loi fondamentale demeure, dans les années à venir, l'enjeu majeur du pays pour la consolidation des acquis et l'édification d'un Etat de droit.
En revenant aux élections du 26 octobre 2014, il est important de relever que, malgré quelques dysfonctionnements observés, la bonne tenue du scrutin est indiscutable tout comme les résultats annoncés; ce qui constitue, en soi, une avancée majeure dans la vie politique tunisienne. Cette échéance électorale est la preuve irréfutable que ce processus de démocratisation est sur la bonne voie et qu'il ne s'agit point de simples dispositions constitutionnelles écrites qui resteront lettre morte.
L'islam et la démocratie sont conciliables, à la seule condition de le vouloir d'abord et de trouver la combinaison idoine. La religion se veut une affaire relevant de la sphère privée et les institutions démocratiques sont garantes des deux libertés fondamentales, à savoir, la liberté de culte et la liberté de conscience. L'idéologie politique n'a plus aucun sens quand l'intérêt suprême de la nation est mis en équation. Elle est certes, la base sur laquelle se fonde un groupe politique, mais doit s'effacer, momentanément, pour pouvoir réussir une telle expérience. En somme, le consensus et la raison doivent l'emporter sur le marquage idéologique.
La liste n'est évidemment pas exhaustive. Ce ne sont là que quelques éléments d'analyse. L'expérience tunisienne ne manque pas de messages à faire passer au monde, mais surtout à la région dont elle fait partie; région qui souffre foncièrement de problèmes de stabilité, de libertés et de démocratisation.
A présent, l'heure est à la formation d'un gouvernement de coalition en attendant l'élection présidentielle qui se déroulera dans les jours qui viennent. La Tunisie entamera, ainsi, une phase de consolidation de la démocratie qui devra assurer la stabilité, faire décoller l'économie et inscrire définitivement le pays dans la liste des pays démocratiques. Alfred Emmanuel Smith l'avait si bien dit: "Tous les méfaits de la démocratie sont remédiables par davantage de démocratie."
A bon entendeur, salut!
La Tunisie est en passe de réussir sa transition démocratique. L'entrée en vigueur, en février 2014, de la nouvelle Constitution, jugée avant-gardiste par de nombreux constitutionnalistes et observateurs, a jeté les jalons d'un Etat démocratique et moderne. En effet, son écriture multilatérale a été l'un des facteurs clés de la réussite du processus de démocratisation que connaît le pays de Bourguiba. L'opérationnalisation de la loi fondamentale demeure, dans les années à venir, l'enjeu majeur du pays pour la consolidation des acquis et l'édification d'un Etat de droit.
En revenant aux élections du 26 octobre 2014, il est important de relever que, malgré quelques dysfonctionnements observés, la bonne tenue du scrutin est indiscutable tout comme les résultats annoncés; ce qui constitue, en soi, une avancée majeure dans la vie politique tunisienne. Cette échéance électorale est la preuve irréfutable que ce processus de démocratisation est sur la bonne voie et qu'il ne s'agit point de simples dispositions constitutionnelles écrites qui resteront lettre morte.
En effet, la réussite de ces élections porte en elle bon nombre de messages: d'abord, le succès d'une transition démocratique est conditionnée par la convergence d'une multitude de facteurs endogènes. La Démocratie est le fruit de l'ensemble des forces vives du pays et dans une plus large mesure, le peuple lui-même. Elle ne peut ni être importée ni faire l'objet d'une prescription.
L'islam et la démocratie sont conciliables, à la seule condition de le vouloir d'abord et de trouver la combinaison idoine. La religion se veut une affaire relevant de la sphère privée et les institutions démocratiques sont garantes des deux libertés fondamentales, à savoir, la liberté de culte et la liberté de conscience. L'idéologie politique n'a plus aucun sens quand l'intérêt suprême de la nation est mis en équation. Elle est certes, la base sur laquelle se fonde un groupe politique, mais doit s'effacer, momentanément, pour pouvoir réussir une telle expérience. En somme, le consensus et la raison doivent l'emporter sur le marquage idéologique.
La liste n'est évidemment pas exhaustive. Ce ne sont là que quelques éléments d'analyse. L'expérience tunisienne ne manque pas de messages à faire passer au monde, mais surtout à la région dont elle fait partie; région qui souffre foncièrement de problèmes de stabilité, de libertés et de démocratisation.
A présent, l'heure est à la formation d'un gouvernement de coalition en attendant l'élection présidentielle qui se déroulera dans les jours qui viennent. La Tunisie entamera, ainsi, une phase de consolidation de la démocratie qui devra assurer la stabilité, faire décoller l'économie et inscrire définitivement le pays dans la liste des pays démocratiques. Alfred Emmanuel Smith l'avait si bien dit: "Tous les méfaits de la démocratie sont remédiables par davantage de démocratie."
A bon entendeur, salut!
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