La campagne de l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle a débuté sur les chapeaux de roues entre Béji Caïd Essebsi et Moncef Marzouki, les deux candidats qualifiés pour le second tour, selon les premières estimations.
Arrivé deuxième de la course, le Président sortant a un peu plus d'un mois pour tenter de rattraper son retard et la bataille s'annonce tendue entre les deux hommes.
Marzouki veut un débat avec Caïd Essebsi
Après la fermeture des bureaux de vote dimanche soir et l'annonce des estimations donnant les noms des deux candidats qualifiés pour le second tour, Moncef Marzouki a directement défié Béji Caïd Essebsi, en réclamant un débat entre les deux tours.
"Je demande à M. Béji Caïd Essebsi de se confronter à moi lors d'un débat télévisé et de ne pas se dérober devant ce défi", a-t-il déclaré.
Plus tôt lors de la campagne électorale, Béji Caïd Essebsi avait conditionné l'organisation d'un tel débat au nom du candidat auquel il serait confronté. Il n'a toujours pas répondu au défi lancé par le Président sortant.
Moncef Marzouki a ainsi décidé d'opter pour la confrontation directe avec son adversaire et entend user des armes politiques qu'il a à disposition pour arriver à ses fins.
La bataille autour de la nomination du Premier ministre
Dès vendredi déjà, à la clôture de la campagne électorale pour le premier tour, Moncef Marzouki jette un pavé dans la marre. "En tant que président de la République, je dois protéger la Constitution. (...) J'ai envoyé une correspondance officielle au président du parti vainqueur (Nida Tounes) pour lui dire qu'en application de la constitution, il doit me donner le nom du candidat chargé de former le gouvernement dans un délai de sept jours", avait déclaré Marzouki sur la chaîne de télévision privée TNN.
Alors que Nida Tounes avait annoncé à maintes reprises qu'il n'entendait nommer un chef du gouvernement qu'après l'élection du futur président de la République, Moncef Marzouki a attendu l'annonce des résultats officiels des élections législatives pour prendre position.
Ce dernier s'appuie ici sur l'article 89 de la Constitution qui énonce en effet que "dans un délai d’une semaine suivant la proclamation des résultats définitifs des élections, le Président de la République charge le candidat du parti politique ou de la coalition électorale ayant obtenu le plus grand nombre de sièges au sein de l’Assemblée des Représentants du Peuple de former le Gouvernement".
Mais Nida Tounes et ses alliés invoquent principalement une faille dans les dispositions transitoires pour retarder la désignation de leur candidat à l'élection du nouveau Président de la République.
En l'absence de Cour constitutionnelle, le quartet parrainant le Dialogue national (qui n'a aucune existence légale), a décidé de s'y substituer et de se réunir lundi pour "statuer" sur la question.
"Il n'y aucune juridiction habilitée à statuer sur cette question en l'absence d'une Cour constitutionnelle. Il y a beaucoup de failles dans cette Constitution et dans ce cas de figure, la décision reviendrait à Nida Tounes, car c'est à lui qu'incombe la tâche de choisir le candidat chargé de former le gouvernement", a déclaré le constitutionnaliste Ghazi Gheraïri.
La bataille politico-juridique bat son plein au lendemain du premier tour de la présidentielle. Béji Caïd Essebsi bénéficie d'une longueur d'avance confortable et se positionne contre la troïka arrivée au pouvoir à l'issue des élections de 2011 et de la victoire des islamistes. Moncef Marzouki quant à lui se positionne en tant que rempart contre le retour des figures de l'ancien régime auquel appartient son adversaire.
Les résultats préliminaires officiels doivent être annoncés par l'ISIE au plus tard mercredi, avant l'organisation d'un second tour fin décembre.
Arrivé deuxième de la course, le Président sortant a un peu plus d'un mois pour tenter de rattraper son retard et la bataille s'annonce tendue entre les deux hommes.
Marzouki veut un débat avec Caïd Essebsi
Après la fermeture des bureaux de vote dimanche soir et l'annonce des estimations donnant les noms des deux candidats qualifiés pour le second tour, Moncef Marzouki a directement défié Béji Caïd Essebsi, en réclamant un débat entre les deux tours.
"Je demande à M. Béji Caïd Essebsi de se confronter à moi lors d'un débat télévisé et de ne pas se dérober devant ce défi", a-t-il déclaré.
Plus tôt lors de la campagne électorale, Béji Caïd Essebsi avait conditionné l'organisation d'un tel débat au nom du candidat auquel il serait confronté. Il n'a toujours pas répondu au défi lancé par le Président sortant.
Moncef Marzouki a ainsi décidé d'opter pour la confrontation directe avec son adversaire et entend user des armes politiques qu'il a à disposition pour arriver à ses fins.
La bataille autour de la nomination du Premier ministre
Dès vendredi déjà, à la clôture de la campagne électorale pour le premier tour, Moncef Marzouki jette un pavé dans la marre. "En tant que président de la République, je dois protéger la Constitution. (...) J'ai envoyé une correspondance officielle au président du parti vainqueur (Nida Tounes) pour lui dire qu'en application de la constitution, il doit me donner le nom du candidat chargé de former le gouvernement dans un délai de sept jours", avait déclaré Marzouki sur la chaîne de télévision privée TNN.
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Alors que Nida Tounes avait annoncé à maintes reprises qu'il n'entendait nommer un chef du gouvernement qu'après l'élection du futur président de la République, Moncef Marzouki a attendu l'annonce des résultats officiels des élections législatives pour prendre position.
Ce dernier s'appuie ici sur l'article 89 de la Constitution qui énonce en effet que "dans un délai d’une semaine suivant la proclamation des résultats définitifs des élections, le Président de la République charge le candidat du parti politique ou de la coalition électorale ayant obtenu le plus grand nombre de sièges au sein de l’Assemblée des Représentants du Peuple de former le Gouvernement".
Mais Nida Tounes et ses alliés invoquent principalement une faille dans les dispositions transitoires pour retarder la désignation de leur candidat à l'élection du nouveau Président de la République.
En l'absence de Cour constitutionnelle, le quartet parrainant le Dialogue national (qui n'a aucune existence légale), a décidé de s'y substituer et de se réunir lundi pour "statuer" sur la question.
"Il n'y aucune juridiction habilitée à statuer sur cette question en l'absence d'une Cour constitutionnelle. Il y a beaucoup de failles dans cette Constitution et dans ce cas de figure, la décision reviendrait à Nida Tounes, car c'est à lui qu'incombe la tâche de choisir le candidat chargé de former le gouvernement", a déclaré le constitutionnaliste Ghazi Gheraïri.
La bataille politico-juridique bat son plein au lendemain du premier tour de la présidentielle. Béji Caïd Essebsi bénéficie d'une longueur d'avance confortable et se positionne contre la troïka arrivée au pouvoir à l'issue des élections de 2011 et de la victoire des islamistes. Moncef Marzouki quant à lui se positionne en tant que rempart contre le retour des figures de l'ancien régime auquel appartient son adversaire.
Les résultats préliminaires officiels doivent être annoncés par l'ISIE au plus tard mercredi, avant l'organisation d'un second tour fin décembre.
LIRE AUSSI: Béji Caïd Essebsi: "Ceux qui ont voté pour Monsieur Marzouki sont les islamistes"
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