POLITIQUE - A l’aube du deuxième tour de l’élection présidentielle en Tunisie, les hostilités entre les concurrents, Béji Caid Essebsi et Moncef Marzouki, sont bel et bien lancées.
Dans ce cadre, quoi de mieux que l’exercice du débat retransmis à la télévision?
Cet événement, lancé dans les années 60 aux Etats-Unis, est devenu une tradition incontournable dans certains pays démocratiques. Ainsi, il a fait son apparition sous différentes formes dans plusieurs pays comme le Brésil, le Mexique ou encore l'Angleterre.
Le débat, retransmis en direct, prévoit la confrontation des deux principaux candidats, généralement accompagné d'un ou plusieurs journalistes, qui jouent les modérateurs.
Les questions abordées, relevant en majorité de l’actualité, donnent l'occasion aux téléspectateurs d'assister à un échange d'idées, de confronter les principaux adversaires à l'approche des élections ou encore de prendre connaissance les programmes des candidats.
Même si l'efficacité de ces débats est remise en cause par certains, une chose est sûre, un débat peut définitivement enterrer un candidat, si celui-ci réalise une maladresse.
Stratégie de communication plus ou moins rodée, capacité à argumenter ou à défendre ses idées, à garder son sang froid ou encore à démonter les arguments de l'adversaire... Voici plusieurs exemples de débats télévisés qui ont marqué les esprits dans le monde:
Richard Nixon - John F. Kennedy
Le 13 octobre 1960, Richard Nixon, vice-président du camp républicain sortant, affronte le sénateur John Kennedy pour le troisième débat de la présidentielle. Les candidats débattent en duplex en pleine guerre du Vietnam et sur fond de guerre froide.
JFK remportera par la suite les élections. Il deviendra le premier président se prêtant à un exercice qui a ensuite été négligé pendant 20 ans, parce que les candidats étaient effrayés par le pouvoir potentiel des débats télévisés.
François Mitterand - Jacques Chirac
En 1988, au deuxième tour des élections en France, Jacques Chirac, échauffé par les propos de François Mitterand, finit par craquer:
"Ce soir, je ne suis pas le Premier ministre et vous n'êtes pas le président de la République. Nous sommes deux candidats... vous me permettrez donc de vous appeler Monsieur Mitterand."
Réponse de François Mitterand : "Mais vous avez tout à fait raison Monsieur le Premier Ministre."
À un certain moment, pris dans le vif d'une réplique, Chirac s'adresse à son adversaire par un respectueux "Monsieur le Président...".
Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara
Le 25 novembre 2010 a eu lieu en Côte d'Ivoire le premier débat entre les deux candidats, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, au second tour de l'élection présidentielle.
Les deux candidats étaient d'abord tendus. Mais ils ont étonné ensuite l'audience par leur entente cordiale:
"Mais Laurent, d’habitude, on se tutoie!" avait lancé Ouattara, "Oui, mais le moment est un peu solennel" avait alors rétorqué Gbagbo.
À la fin du débat, Gbagbo et Ouattara se sont même donnés l’accolade, tout sourire.
Alassane Ouattara avait lancé à son adversaire du soir un "Tu as fait deux mandats, c’est bon!". Laurent Gbagbo répliqua alors du tac au tac, montrant son sens aigu de la répartie: "Non, j’ai fait deux mandats en un, et c’est à cause de vous!".
Amr Moussa - Abdel-Moneim Abul-Futuh
En Egypte, le premier débat télévisé entre des candidats à la présidentielle, a été diffusé lors de l'élection de 2012.
Un jeudi soir, des millions d'Egyptiens se sont rassemblés devant leur poste, afin d'assister à ce débat entre Amr Moussa et Abdel-Moneim Abul-Futuh.
Ahmed Chafik et Mohamed Morsi, candidats au second tour de l'élection présidentielle, se sont également soumis à cet exercice en refusant toutefois l'idée d'une confrontation directe. Une nouvelle forme de débat est née.
Bien que la plupart des hommes politiques parviennent à garder leur calme dans ce genre d'exercice, il existe certaines dérives, comme ce débat entre deux députés jordaniens, où l'un d'eux a fini par dégainer son arme sur le plateau.
En Tunisie, Beji Caïd Essebsi a refusé la proposition de son adversaire Moncef Marzouki, qui l'avait invité à un débat télévisé.
Alors que l'écart séparant les deux candidats est plus serré que prévu et que de nombreux électeurs doivent encore faire leur choix, un débat télévisé pourrait apporter des éléments de réponses à leurs préoccupations.
Dans ce cadre, quoi de mieux que l’exercice du débat retransmis à la télévision?
Cet événement, lancé dans les années 60 aux Etats-Unis, est devenu une tradition incontournable dans certains pays démocratiques. Ainsi, il a fait son apparition sous différentes formes dans plusieurs pays comme le Brésil, le Mexique ou encore l'Angleterre.
Le débat, retransmis en direct, prévoit la confrontation des deux principaux candidats, généralement accompagné d'un ou plusieurs journalistes, qui jouent les modérateurs.
Les questions abordées, relevant en majorité de l’actualité, donnent l'occasion aux téléspectateurs d'assister à un échange d'idées, de confronter les principaux adversaires à l'approche des élections ou encore de prendre connaissance les programmes des candidats.
Même si l'efficacité de ces débats est remise en cause par certains, une chose est sûre, un débat peut définitivement enterrer un candidat, si celui-ci réalise une maladresse.
Stratégie de communication plus ou moins rodée, capacité à argumenter ou à défendre ses idées, à garder son sang froid ou encore à démonter les arguments de l'adversaire... Voici plusieurs exemples de débats télévisés qui ont marqué les esprits dans le monde:
Richard Nixon - John F. Kennedy
Le 13 octobre 1960, Richard Nixon, vice-président du camp républicain sortant, affronte le sénateur John Kennedy pour le troisième débat de la présidentielle. Les candidats débattent en duplex en pleine guerre du Vietnam et sur fond de guerre froide.
JFK remportera par la suite les élections. Il deviendra le premier président se prêtant à un exercice qui a ensuite été négligé pendant 20 ans, parce que les candidats étaient effrayés par le pouvoir potentiel des débats télévisés.
François Mitterand - Jacques Chirac
En 1988, au deuxième tour des élections en France, Jacques Chirac, échauffé par les propos de François Mitterand, finit par craquer:
"Ce soir, je ne suis pas le Premier ministre et vous n'êtes pas le président de la République. Nous sommes deux candidats... vous me permettrez donc de vous appeler Monsieur Mitterand."
Réponse de François Mitterand : "Mais vous avez tout à fait raison Monsieur le Premier Ministre."
À un certain moment, pris dans le vif d'une réplique, Chirac s'adresse à son adversaire par un respectueux "Monsieur le Président...".
Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara
Le 25 novembre 2010 a eu lieu en Côte d'Ivoire le premier débat entre les deux candidats, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, au second tour de l'élection présidentielle.
Les deux candidats étaient d'abord tendus. Mais ils ont étonné ensuite l'audience par leur entente cordiale:
"Mais Laurent, d’habitude, on se tutoie!" avait lancé Ouattara, "Oui, mais le moment est un peu solennel" avait alors rétorqué Gbagbo.
À la fin du débat, Gbagbo et Ouattara se sont même donnés l’accolade, tout sourire.
Alassane Ouattara avait lancé à son adversaire du soir un "Tu as fait deux mandats, c’est bon!". Laurent Gbagbo répliqua alors du tac au tac, montrant son sens aigu de la répartie: "Non, j’ai fait deux mandats en un, et c’est à cause de vous!".
Amr Moussa - Abdel-Moneim Abul-Futuh
En Egypte, le premier débat télévisé entre des candidats à la présidentielle, a été diffusé lors de l'élection de 2012.
Un jeudi soir, des millions d'Egyptiens se sont rassemblés devant leur poste, afin d'assister à ce débat entre Amr Moussa et Abdel-Moneim Abul-Futuh.
Ahmed Chafik et Mohamed Morsi, candidats au second tour de l'élection présidentielle, se sont également soumis à cet exercice en refusant toutefois l'idée d'une confrontation directe. Une nouvelle forme de débat est née.
Bien que la plupart des hommes politiques parviennent à garder leur calme dans ce genre d'exercice, il existe certaines dérives, comme ce débat entre deux députés jordaniens, où l'un d'eux a fini par dégainer son arme sur le plateau.
En Tunisie, Beji Caïd Essebsi a refusé la proposition de son adversaire Moncef Marzouki, qui l'avait invité à un débat télévisé.
Alors que l'écart séparant les deux candidats est plus serré que prévu et que de nombreux électeurs doivent encore faire leur choix, un débat télévisé pourrait apporter des éléments de réponses à leurs préoccupations.
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