Lundi 1er décembre, la Fifa a révélé les trois derniers noms dans la course au Ballon d'Or. Comme les pronostics de ces derniers jours le laissaient présager, c'est bien le trio Lionel Messi-Cristiano Ronaldo-Manuel Neuer qui constitue la dernière short-list, avant la remise du trophée le 12 janvier à Zurich.
Si les votes des journalistes, sélectionneurs et capitaines sont clos depuis le 21 novembre, la désignation du lauréat 2014 créera inévitablement une double injustice, étant donné que les trois finalistes ont des arguments incontestables à faire valoir. Peut-être plus que lors de n'importe quelle autre édition précédente, faisant de 2014 l'année du choix impossible pour le collège de votants.
Le retour d'un grand gardien
Prenons tout d'abord le cas de l'Allemand Manuel Neuer. Le gardien du Bayern Munich possède un atout capital que les deux autres n'ont pas: un titre de champion du monde, obtenu cet été au Brésil avec la Mannschaft. Un argument massue quand on connaît l'importance qu'ont les titres remportés dans l'obtention du Ballon d'Or. Et si l'Allemagne est devenue championne du monde, c'est en grande partie grâce aux exploits répétés de son portier dans les buts, si bien qu'il est aujourd'hui légitimement considéré, à 28 ans, comme le meilleur du monde à son poste.
Mais les gardiens restent très rares dans le palmarès du prix, et n'ont mis le gant que sur un Ballon d'Or, avec Lev Yachine en 1963 (URSS), et deux Ballons d'Argent, pour les Italiens Dino Zoff en 1973 et Gianluigi Buffon en 2006. Neuer, également auteur d'un doublé Coupe-Championnat cette année avec le Bayern Munich, a reconnu le handicap lié à sa corporation récemment dans Kicker: "Après les matches, on montre toujours les buts et les passes décisives. Les jolis arrêts, on ne s'en souvient jamais". Ce qui est sûr, c'est qu'un gardien n'a jamais été autant au-dessus des autres sur une année depuis bien longtemps. Son couronnement constituerait donc tout sauf un scandale, dans un sport habitué à mettre en lumière les grands buteurs.
Manuel Neuer n'aura aussi pas manqué de pimenter la campagne de ce Ballon d'Or, avec notamment cette petite phrase: "Je suis juste gardien de but, je ne suis pas l'ambassadeur d'une marque ou un mannequin qui pose en sous-vêtements", référence à peine voilée à Cristiano Ronaldo...
Ronaldo s'arrêtera-t-il de marquer?
Du Portugais, parlons-en maintenant. Monstre de régularité –il est présent depuis 2007, tout comme Messi, dans le trio finaliste du Ballon d'Or!–, l'attaquant du Real Madrid semble avoir élevé encore un cran au-dessus son niveau de jeu cette saison. Avec une moyenne de 1,66 but par match en Liga, s'il garde ce rythme actuel, il pourrait tout simplement terminer l'exercice 2014-2015 avec 60 buts au compteur...
Et si l'on s'intéresse à ses six premiers mois de l'année, là encore, les superlatifs ne manquent pas. Hormis une Coupe du monde ratée avec le Portugal (élimination en phase de groupes, un seul but marqué), Ronaldo a déjà été nommé joueur européen de la saison 2013-2014 par l'UEFA. Le double Ballon d'Or (2008 et 2013) madrilène est aussi devenu au printemps le meilleur buteur de l'histoire sur une saison de Ligue des champions (17). Et ces faits d'armes individuels se sont doublés de titres collectifs avec la Ligue des champions en premier lieu, cette "Decima" (dixième C1) tant attendue à Madrid, sans oublier la Coupe du Roi et la Supercoupe d'Europe.
Messi entre dans l'Histoire
Reste donc Lionel Messi, déjà quadruple vainqueur du trophée consécutivement entre 2009 et 2012. Sur le papier face aux deux autres, il a le désavantage de n'avoir remporté aucun titre collectif cette année, échouant notamment en finale du Mondial avec l'Argentine. Mais l'attaquant du Barça a su compenser au niveau individuel, en battant notamment deux records de buts en novembre, dans un timing presque parfait pour l'élection de ce Ballon d'Or.
Lionel Messi a ainsi décroché coup sur coup le record du plus grand nombre de buts marqués dans l'histoire de la Liga (253) et celui du plus grand nombre de buts inscrits en Ligue des Champions (74). Certes, ceux-ci ont été battus quelques jours après la clôture des votes le 21 novembre. Mais personne ne pouvait douter du fait qu'il allaient être dépassés très peu de temps après.
Enfin, et malgré son Mondial en petite forme, l'Argentin a tout de même réussi à décrocher le titre de meilleur joueur de la compétition, preuve qu'il fascine toujours autant les observateurs même quand il n'est pas à son top.
On pourrait en fait résumer la finale du Ballon d'Or 2014 de cette façon: le meilleur gardien et champion du monde, contre le meilleur buteur actuel en Europe et vainqueur de la Ligue des Champions, contre le nouveau détenteur de deux records qui ne seront sans doute pas battus avant longtemps...
Fin du suspense dans un peu plus d'un mois.
Si les votes des journalistes, sélectionneurs et capitaines sont clos depuis le 21 novembre, la désignation du lauréat 2014 créera inévitablement une double injustice, étant donné que les trois finalistes ont des arguments incontestables à faire valoir. Peut-être plus que lors de n'importe quelle autre édition précédente, faisant de 2014 l'année du choix impossible pour le collège de votants.
Le retour d'un grand gardien
Prenons tout d'abord le cas de l'Allemand Manuel Neuer. Le gardien du Bayern Munich possède un atout capital que les deux autres n'ont pas: un titre de champion du monde, obtenu cet été au Brésil avec la Mannschaft. Un argument massue quand on connaît l'importance qu'ont les titres remportés dans l'obtention du Ballon d'Or. Et si l'Allemagne est devenue championne du monde, c'est en grande partie grâce aux exploits répétés de son portier dans les buts, si bien qu'il est aujourd'hui légitimement considéré, à 28 ans, comme le meilleur du monde à son poste.
Mais les gardiens restent très rares dans le palmarès du prix, et n'ont mis le gant que sur un Ballon d'Or, avec Lev Yachine en 1963 (URSS), et deux Ballons d'Argent, pour les Italiens Dino Zoff en 1973 et Gianluigi Buffon en 2006. Neuer, également auteur d'un doublé Coupe-Championnat cette année avec le Bayern Munich, a reconnu le handicap lié à sa corporation récemment dans Kicker: "Après les matches, on montre toujours les buts et les passes décisives. Les jolis arrêts, on ne s'en souvient jamais". Ce qui est sûr, c'est qu'un gardien n'a jamais été autant au-dessus des autres sur une année depuis bien longtemps. Son couronnement constituerait donc tout sauf un scandale, dans un sport habitué à mettre en lumière les grands buteurs.
Manuel Neuer n'aura aussi pas manqué de pimenter la campagne de ce Ballon d'Or, avec notamment cette petite phrase: "Je suis juste gardien de but, je ne suis pas l'ambassadeur d'une marque ou un mannequin qui pose en sous-vêtements", référence à peine voilée à Cristiano Ronaldo...
Ronaldo s'arrêtera-t-il de marquer?
Du Portugais, parlons-en maintenant. Monstre de régularité –il est présent depuis 2007, tout comme Messi, dans le trio finaliste du Ballon d'Or!–, l'attaquant du Real Madrid semble avoir élevé encore un cran au-dessus son niveau de jeu cette saison. Avec une moyenne de 1,66 but par match en Liga, s'il garde ce rythme actuel, il pourrait tout simplement terminer l'exercice 2014-2015 avec 60 buts au compteur...
Et si l'on s'intéresse à ses six premiers mois de l'année, là encore, les superlatifs ne manquent pas. Hormis une Coupe du monde ratée avec le Portugal (élimination en phase de groupes, un seul but marqué), Ronaldo a déjà été nommé joueur européen de la saison 2013-2014 par l'UEFA. Le double Ballon d'Or (2008 et 2013) madrilène est aussi devenu au printemps le meilleur buteur de l'histoire sur une saison de Ligue des champions (17). Et ces faits d'armes individuels se sont doublés de titres collectifs avec la Ligue des champions en premier lieu, cette "Decima" (dixième C1) tant attendue à Madrid, sans oublier la Coupe du Roi et la Supercoupe d'Europe.
Messi entre dans l'Histoire
Reste donc Lionel Messi, déjà quadruple vainqueur du trophée consécutivement entre 2009 et 2012. Sur le papier face aux deux autres, il a le désavantage de n'avoir remporté aucun titre collectif cette année, échouant notamment en finale du Mondial avec l'Argentine. Mais l'attaquant du Barça a su compenser au niveau individuel, en battant notamment deux records de buts en novembre, dans un timing presque parfait pour l'élection de ce Ballon d'Or.
Lionel Messi a ainsi décroché coup sur coup le record du plus grand nombre de buts marqués dans l'histoire de la Liga (253) et celui du plus grand nombre de buts inscrits en Ligue des Champions (74). Certes, ceux-ci ont été battus quelques jours après la clôture des votes le 21 novembre. Mais personne ne pouvait douter du fait qu'il allaient être dépassés très peu de temps après.
Enfin, et malgré son Mondial en petite forme, l'Argentin a tout de même réussi à décrocher le titre de meilleur joueur de la compétition, preuve qu'il fascine toujours autant les observateurs même quand il n'est pas à son top.
On pourrait en fait résumer la finale du Ballon d'Or 2014 de cette façon: le meilleur gardien et champion du monde, contre le meilleur buteur actuel en Europe et vainqueur de la Ligue des Champions, contre le nouveau détenteur de deux records qui ne seront sans doute pas battus avant longtemps...
Fin du suspense dans un peu plus d'un mois.
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