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Namaste: Bienvenue au Huffington Post Inde!

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Bonjour à tous. Nous sommes sur le point de lancer une nouvelle édition internationale, en collaboration avec le groupe The Times of India et sa filiale numérique, Times Internet (TIL).

L'Inde a toujours eu une importance toute personnelle pour moi. Quand j'avais 17 ans, j'ai suivi des cours de religion comparée à l'université de Calcutta, fondée par l'artiste et écrivain Rabindranath Tagore. Pendant les vacances scolaires, je visitais l'Inde, dont je suis tombée amoureuse, et que j'aime encore aujourd'hui. Depuis quelques années, ce pays me fascine d'autant plus que je m'intéresse à la manière d'intégrer les notions de bien-être et de sagesse dans nos vies envahies par la technologie.

Au-delà de ses 1,24 milliard d'habitants, l'Inde est un grand pays à tous les égards - par son histoire, ses couleurs, sa nourriture, ses traditions spirituelles, les vies de son peuple, ses contradictions, et les défis auxquels elle doit faire face. L'une des raisons pour lesquelles je suis si excitée à l'idée d'une version indienne du Huffington Post, c'est qu'elle permettra de raconter toutes ces histoires, et de créer une plateforme afin que les Indiens les racontent eux-mêmes. Comme l'écrit Patrick French dans son livre India: A Portrait (non traduit en français):

"Ce mélange d'extrême richesse et d'extravagante pauvreté, d'éducation et d'ignorance, de luttes idéologiques, d'absence d'uniformité, de sagesse et de profonde cruauté, de relation compliquée à la religion, de réalités parallèles et de bouleversements sociaux fait de l'Inde un macrocosme qui annonce peut-être le monde de demain".


Il est indéniable que l'Inde est aujourd'hui confrontée à des défis gigantesques et sans précédent. Bien qu'elle soit passée de la 10e à la 3e place des plus grosses économies mondiales en six ans, et qu'elle soit bien partie pour détrôner la Chine au rang de pays le plus peuplé à l'horizon 2028, 400 millions d'Indiens vivent aujourd'hui dans le plus grand dénuement, et 40% des enfants qui souffrent de malnutrition dans le monde sont originaires de ce pays. La corruption est endémique à tous les niveaux de la classe politique, près de 25% des hommes commettent des violences sexuelles et l'on comptait l'an dernier 92 viols en moyenne par jour, ce chiffre ne tenant compte que des femmes qui portent plainte (certains militants estiment que seuls 10%, voire 1%, des viols font l'objet d'une plainte). Plus de la moitié de la population -soit 620 millions de personnes- n'ont pas de toilettes chez eux. Comme l'explique Maria Fernandez, de l'UNICEF, "en ville ou à la campagne, les excréments sont partout, sur les terrains de jeux et devant les immeubles de bureaux". Jean Drèze et Amartya Sen écrivent dans Splendeur de l'Inde?:

"L'inégalité en Inde prend la forme tragique d'une énorme disparité entre les privilégiés et les autres, caractérisée par l'insuffisance criante des conditions de base requises pour que les plus défavorisés mènent une vie un tant soit peu décente. Une école et un hôpital accessibles, des toilettes chez soi, deux vrais repas par jour, autant de choses essentielles qui font défaut à une immense proportion de la population indienne".


En cette période de transition importante -selon la Banque mondiale, l'exode rural indien est sans précédent au XXIe siècle-, les systèmes d'entraide traditionnels sont sur le déclin, alors que les besoins sont gigantesques. À l'heure actuelle, 371 Indiens se suicident chaque jour, au rythme de 15 par heure. "La culture [des sociétés multinationales] a entraîné l'augmentation des rythmes de travail, une diminution du temps passé en famille et un phénomène de dépendance aux nouvelles technologies", indique Johnson Thomas, directeur du centre de prévention des suicides Aasra. En d'autres termes, l'effet conjugué du stress et des burn-outs dans un contexte où la famille et les amis sont moins sollicités est dévastateur.

Ceci n'est pas très différent de ce qui s'est produit en Occident, mais le phénomène est beaucoup plus rapide et répandu en Inde.

Comme aux États-Unis, l’hyper-connectivité et la dépendance aux mobiles et tablettes a un impact négatif sur le sommeil des Indiens. Les troubles du sommeil -liés à des interruptions répétées ou à la présence de distractions qui nous empêchent de profiter des bienfaits du sommeil profond- sont particulièrement répandus chez les jeunes. Dans le Times of India, Anisha Francis a écrit: "Alors que l'on observe une recrudescence des mobiles et des iPods chez les préadolescents, les gadgets électroniques sont la première cause d'un 'mauvais rythmes du sommeil". Selon une étude menée dans 25 villes du pays, pas moins de 93% des personnes interrogées déclarent ne pas dormir suffisamment.

Mais le pays bénéficie de ressources exceptionnelles pour relever ces nombreux défis. Quand on parle des avantages de l'Inde, on s'intéresse souvent à des choses telles que le secteur technologique, la place accordée aux sciences, à l'ingénierie et à l'informatique dans le système éducatif, ou l'évolution de la classe moyenne. Mais relativement peu à ce que l'on constate sur place: La façon dont les Indiens utilisent quotidiennement, et tout naturellement, les outils et les pratiques liés à leurs traditions spirituelles ancestrales. L'extraordinaire intégration de ces traditions dans la société indienne contribuera à l'aider à faire face à ses nombreux défis.

Un grand nombre de ces traditions et pratiques sont passées dans la culture occidentale depuis des décennies. Qu'il s'agisse de l'adoption à grande échelle de la méditation ou de l'importance croissante du yoga, les techniques autrefois considérées comme "alternatives" font désormais partie de notre quotidien.

Ces traditions spirituelles font l'objet d'un débat mondial sur ce que l'on entend par "vie épanouie". La Bhagavad Gita, la partie centrale du poème épique hindou Mahabharata, qui date du Ve siècle avant notre ère, évoque trois niveaux de conscience: Une vie faite d'inertie et d'ennui, sans but ni réussite, une vie active, d'affairement et de désir, et une vie de bienveillance, tournée vers les autres plutôt que vers soi-même. La plupart de nos existences modernes semblent reposer sur le deuxième niveau mais, partout dans le monde, de plus en plus de gens prennent conscience de la vacuité d'un tel mode de vie. Pour s'épanouir, il faut la combiner au troisième niveau.

Certains de nos entrepreneurs les plus novateurs ont développé des principes qui trouvent leur origine en Inde, quand ils se sont aperçus que le yoga, la méditation et le renouvellement offraient un répit indispensable à une culture du travail occidentale faite de burn-outs, de stress, de manque de sommeil et d'épuisement. Prenez l'exemple du livre que Steve Jobs voulait que l'on distribue à l'occasion de ses funérailles: Non pas un manuel sur les affaires ou un livre sur l'innovation technologique, mais l'Autobiographie d'un yogi de Paramahansa Yogananda, l'un de ceux qui a contribué à populariser la méditation en Occident. Comme l'écrit ce dernier:

"L'intuition ou directive de l'âme se manifeste naturellement chez l'Homme aux instants où son esprit est calme. Chacun a pu constater qu'il arrive parfois, soit de deviner les pensées d'un autre, soit de transmettre effectivement les nôtres à un interlocuteur. L'esprit humain, libéré des interférences de l'agitation, peut effectuer par le moyen de l'antenne de l'intuition toutes les fonctions compliquées des mécanismes de la radio: Émettre et recevoir des pensées, et éliminer celles qui sont indésirables".


Jobs avait passé du temps en Inde et il était fasciné par le rôle de l'intuition dans la vie quotidienne des Indiens. "Les paysans indiens utilisent leur intellect différemment, en faisant appel à l'intuition, qui est bien plus développée que dans le reste du monde", écrivait-il. "Je pense que l'intuition est un outil très puissant, encore plus que l'intelligence. Tout cela a eu une très grande influence sur moi".

Ce pouvoir de l'intuition et de la pleine conscience ont été observés de manière scientifique. En octobre, je suis allée à Dharamsala pour une réunion en petit comité avec le Dalaï Lama organisée par le Mind and Life Institute. Au cours de mon séjour, il était impossible de ne pas remarquer à quel point la notion de gratitude faisait partie du quotidien des Indiens, chaque repas étant précédé d'une prière simple, même chez les plus pauvres. Pour eux, le Dalaï Lama est un chef spirituel, et c'est assurément le cas, mais en écoutant ses paroles et celles des moines présents, j'ai été étonnée de voir qu'ils se référaient à la science (et plus spécifiquement à la neuroscience) afin de convaincre une société séculaire des plus sceptiques que la contemplation et la compassion peuvent révolutionner nos vies et notre planète.

Le potentiel de l'Inde repose en grande partie sur sa capacité à redécouvrir des pratiques ancestrales, et à les intégrer à son quotidien, y compris en politique. Le Premier ministre Narendra Modi a été élu en mai sur la promesse de moderniser l'infrastructure du pays et de s'attaquer aux inégalités et à la pauvreté endémique. Mais un vrai dirigeant tente d'améliorer les conditions de vie de ses concitoyens par tous les moyens. Le mois dernier, M. Modi a donc nommé le tout premier ministre du yoga de toute l'Histoire de l'Inde, Shripad Yesso Naik. Le pays avait déjà un service consacré à la médecine ayurvédique et au yoga au sein du ministère de la Santé, qui faisait des recherches et sensibilisait la population aux bienfaits de ces pratiques. Mais la nomination de M. Naik est une nouvelle étape qui renforce le leadership de l'Inde dans le domaine du bien-être. Le nouveau ministre a déclaré: "Notre système n'a pas encore trouvé toute sa portée. Nous allons le généraliser".

Quand j'ai rencontré M. Naik dans l'ashram de Ravi Shankar, à Bangalore, où il était venu fêter le 10e anniversaire de l'Université des sciences et de la recherche ayurvédiques, il m'a expliqué que son but était de placer "un professeur de yoga dans chaque village, et de faire enseigner cette discipline dans toutes les écoles publiques". Mais le yoga, tel qu'il en parlait, est très différent du concept réducteur que nous en avons en tant que simple exercice physique. Sa force, a ajouté M. Naik, réside "dans son rapport à l'esprit et dans toute la sagesse accumulée depuis 5.000 ans, qui permet de prévenir la maladie et de proposer des asanas [postures] spécifiques pour chaque affection".

Le Premier ministre Modi lui-même est un adepte de longue date du yoga (il en ferait deux heures par jour) et il a expliqué comment, en nous aidant à nous recentrer sur nous-mêmes, cette technique peut entraîner des changements visibles à l'extérieur. "Le yoga ne doit pas être un simple exercice, mais un moyen d'être reliés aux autres et à la nature", a déclaré M. Modi lors d'un discours devant l'Assemblée générale des Nations unies, en septembre. "Il doit modifier notre mode de vie et nous aider à mieux comprendre le monde qui nous entoure, et il a un rôle à jouer dans la lutte contre le changement climatique". Il s'est également prononcé pour la création d'une Journée mondiale du yoga.

Cette philosophie est mise en œuvre à tous les niveaux. Hasmukh Patel, le préfet de Surat, dans l'État du Gujarat, se sert du yoga pour améliorer l'efficacité des 3.500 policiers dont il a la charge. Le programme leur permet de suivre un stage intensif de méditation et de yoga pendant dix jours, tout en étant payés. La technique employée est celle du Vipassana ("voir les choses telles qu'elles sont", un atout non négligeable pour un policier). M. Patel a expliqué: "En tant que préfet, je suis confronté à l'injustice. Auparavant, cela me mettait en colère, mais la méditation me permet de rester serein. Elle atténue la réactivité, la colère et la peur, et améliore la concentration, et la prise de décision".

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les faits divers impliquant la capacité de décision des policiers américains n'ont pas manqué récemment.

La technologie a bouleversé la société indienne de fond en comble, et le pays compte plus de 240 millions d'internautes (soit plus qu'aux États-Unis). Les trajets en train nécessitaient jusqu'à récemment de faire la queue pendant des heures. Aujourd'hui, les Indiens peuvent acheter leurs billets sur Irctc.co.in, qui est d'ailleurs la plus grande plateforme d'e-commerce du pays. Même dans les villages les plus reculés, les paysans peuvent se servir de leur mobile pour comparer les prix en temps réel. Il suffit d'une connexion internet pour suivre un cours de Stanford sur Coursera ou de philosophie à Yale. Quant au site d'apprentissage en ligne Swayam, il proposera des cours de l'Institut de technologie à Mumbai et d'autres universités. Les Indiens utilisent aussi de plus en plus leur téléphone portable: Plus de 84 millions des 100 millions d'utilisateurs indiens de Facebook se connectent sur leur mobile.

Tout en se modernisant, l'Inde a recours à sa sagesse ancestrale, même dans le monde des affaires. De nombreux dirigeants prennent des initiatives afin de réduire les risques de burn-out au travail et d'aider les employés à réaliser tout leur potentiel. Près d'un tiers des employeurs proposent désormais des mesures de réduction du stress, à base de yoga, de taï-chi et de méditation.

Presque tous ceux que j'ai rencontrés au cours de mon séjour pratiquent la spiritualité d'une manière ou d'une autre, et ils ne s'en cachent pas. La preuve, c'est qu'ils en parlent dans leurs tweets! Devendra Fadnavis, le ministre de l'État du Maharashtra, membre du Bharatiya Janata, le parti majoritaire, a ainsi tweeté récemment qu'il avait l'ambition de construire un "Maharashtra sain" en encourageant la pratique du yoga et d'autres techniques holistiques, l'acteur-réalisateur Karan Johar a dit que la méditation était souvent "le moment le plus paisible de la journée" et que "nous souhaitons tous atteindre cet état, que l'on appelle méditation, quête spirituelle, etc.", et Barkha Dutt, qui parcourt depuis 20 ans les zones de conflit en qualité de reporter, du Cachemire à l'Irak, a déclaré que le yoga l'aidait à se recentrer sur elle-même quand son travail la déprimait: "L'inconvénient de ce genre de profession, c'est que l'on est exposés à tant de mort, de violence, de conflit et de tragédie que cela vous affecte de manière inconsciente. Au-delà de l'entretien physique, j'ai besoin de quelque chose qui me déstresse".

Parlons à présent de la direction du HuffPost indien. Nous sommes ravis de travailler avec Satyan Gajwani, que j'ai rencontré il y a cinq ans. Il a pris la tête du Times Internet (TIL) à l'âge de 27 ans et il a connue sa femme, Trishla Jain, quand ils étaient tous deux étudiants à Stanford. Puneet Singhvi dirige Times Global Partners, une filiale du groupe Times of India qui conseille les sociétés numériques en Inde, et il a une longue expérience dans le domaine des médias mobiles et des ventes. Nous sommes également très heureux que KK Sruthijith, notre rédacteur en chef local, chapeaute l'équipe du HuffPost indien après un passage chez Quartz Inde.

Nous démarrerons très fort avec des articles traitant de divers aspects de la société et de la culture indiennes, y compris les six premiers mois du mandat de Narendra Modi, l'impact de la baisse des prix du pétrole sur l'économie du pays, le bilan de l'Inde sur la problématique du changement climatique, une interview avec le réalisateur bollywoodien Farah Khan, et quelques-unes des meilleurs applications de voyage indiennes. Étant donné que le HuffPost indien a pour ambition de démarrer une conversation sur la meilleure manière de vivre en étant moins stressé et en se sentant plus épanouis, notre première édition comprendra, parmi bien d'autres choses, les conseils de spécialistes sur la façon de gérer le stress de l'heure de pointe dans le métro de New Delhi, la raison pour laquelle tant d'Indiens manquent de sommeil, des interviews avec de jeunes techniciens qui ont laissé derrière eux la frénésie des villes pour des postes à la montagne, et 11 postures de yoga que vous pouvez faire à votre bureau.

Le HuffPost indien s'intéressera non seulement à tous les défis actuels de l'Inde, et à tout ce qui ne fonctionne pas correctement, mais aussi à toutes les success stories. Pour commencer, nous mettrons l'accent sur des organisations qui puisent dans la créativité et la compassion indienne pour améliorer les conditions de vie des gens et des communautés.

Nous évoquerons ainsi l'Ugly Indian Project, un groupe qui propose aux habitants de Bangalore de nettoyer et d'embellir leur ville, puis de publier les photos de leurs travaux sur les réseaux sociaux. Mais nous parlerons aussi de Raahgiri, un mouvement qui souhaite redonner leur place aux piétons, réduire les embouteillages et la pollution à New Dehli et dans ses environs. Ou encore de la façon dont les Indiens se servent des réseaux sociaux et des nouvelles technologies de manière créative, comme les groupes Facebook qui se créent pour trouver un logement en ville sans passer par une agence, et les applications de "surveillance" comme Pothole Watch, qui permet aux utilisateurs de géotagger leurs photos de nids-de-poule sur les routes du pays.

Nous dresserons par ailleurs le portrait de Rwitwika Bhattacharya, un jeune homme de 27 ans, né à New Dehli, qui a fait ses études à Harvard et dont l'organisation à but non lucratif aide les députés à identifier les problèmes principaux dans leur circonscription.

Nous démarrons les pages blog du HuffPost indien avec les billets du célèbre acteur Manoj Bajpayee, sur les conseils qu'il donne à sa fille, de la blogueuse MissMalini sur l'influence croissante de la culture indienne à travers le monde, d'Arnab Ray sur la bataille électorale en cours à New Delhi, du rédacteur en chef de YaleGlobal Online, Nayan Chanda, sur un possible accord frontalier avec le Bangladesh, du professeur de psychologie Tanu Shree Singh sur les difficultés liées à l'éducation des garçons pour les amener à respecter les femmes dans une société patriarcale, du militant écologiste Sunita Narain sur les pics de pollution à New Delhi et de l'animateur radio Anant Nath Jha sur les embouteillages tristement célèbres de la capitale, du député Baijayant "Jay" Panda sur le potentiel des nouvelles technologies, de Chapal Mehra sur la reconnaissance de la communauté LGBT en Inde, de l'étudiant Raza Habib Raja sur ses origines pakistanaises et son amour de l'Inde et de l'acteur Rahul Khanna sur la relation avec son grand-père.

Il est évident que l'Inde doit faire face à de nombreux défis. Mais c'est en examinant ses traditions ancestrales, qui ont fait le tour du monde, qu'elle trouvera la sagesse et la force nécessaires pour construire l'avenir. Je suis ravie que le HuffPost indien puisse faire la chronique de cette histoire et, ce qui est tout aussi important, aider les Indiens à raconter leur propre histoire. Accueillons donc, comme il se doit, l'Inde dans la grande famille du Huffington Post!


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