Moncef Marzouki et Beji Caïd Essebsi sont sûrement les deux candidats du deuxième tour que tout divise. Mais leurs récentes déclarations dans les médias, même si elles visent à ôter la crédibilité du concurrent, comportent aussi des similitudes au niveau des idées ou des thèmes de campagne.
Présidents de l'unité nationale
L'Unité nationale est un élément essentiel dans le discours des deux candidats: mais chacun veut la protéger et la développer à sa manière.
Pour Marzouki dans Rue 89, il faut qu'un président soit le réconciliateur entre la Tunisie sécularisée et la Tunisie identitaire. Aucune exclusion n'est permise.
Beji Caïd Essebsi va chercher cette unité chez Bourguiba, dans les fondements de la Tunisie post-indépendance.
"Moi, je jouerai le jeu de l’unité, parce que j’ai vécu toujours avec Bourguiba dans ce que nous appelons l’union nationale", promet-il dans une interview avec Thierry Brésillon.
Contre la fracture idéologique
L'Unité nationale exige aussi un éloignement apparent des clivages idéologiques. Les deux candidats sont prêts à le proclamer.
Un journaliste de France 24 demande à Caid Essebsi s'il y a une division qui s'est confirmée en Tunisie, entre islamistes et modernistes? Caid Essebsi répond que pour lui, "la question n'est pas une question idéologique".
Marzouki aussi a son mot à dire sur "la fracture idéologique" en Tunisie.
"Une certaine élite veut absolument faire croire que la fracture est idéologique. Mes amis et moi pensons que la fracture est socio-politique. Aujourd’hui c’est cela le débat et l’enjeu des élections", déclare-t-il au Courrier de l'Altlas.
Sur Médiapart, il affirmé: "Tout ce que j'ai fait ces vingt dernières années, c’est d’essayer de dégager un front démocratique contre la dictature et contre la corruption en disant: La question idéologique ne m’intéresse pas".
On n'exclut pas les RCD
Moncef Marzouki affirme qu'il a délibérément choisi de ne pas exclure les anciens membres du RCD de la vie politique, afin d'éviter les tensions:
Pour le leader de Nida Tounes, l'exclusion n'est pas permise car c'est la justice qui doit trancher sur cette question.
"Le RCD a été dissous par la justice, mais ses membres, s’ils n’ont pas à faire avec la justice, sont des citoyens comme tous les autres".
Bourguiba n'est pas un démocrate
"Bourguiba était un homme autoritaire et il ne croyait pas à la démocratie". C'est ce qu'affirme Moncef Marzouki dans un entretien donné au journal Le Soir.
"Je suis un disciple de Bourguiba. Je suis le produit de son école. Je ne suis pas son héritier", affirme de son côté le candidat bourguibiste sur Rue 89. Cependant il avoue que la démarche de Bourguiba est incomplète et dépourvue de démocratie:
"Bien entendu, ce n’est pas assez. Nous devons continuer le chemin et c’est pour cela que notre projet c’est un Etat du XXIe siècle, et pas du VIIe comme les autres".
Les deux candidats ont accédé au second tour de l'élection présidentielle qui se déroulera le 21 décembre. Beji Caïd Essebsi a obtenu 1.289.384 tandis que Moncef Marzouki, deuxième, en a obtenu 1.092.418.
Présidents de l'unité nationale
L'Unité nationale est un élément essentiel dans le discours des deux candidats: mais chacun veut la protéger et la développer à sa manière.
Pour Marzouki dans Rue 89, il faut qu'un président soit le réconciliateur entre la Tunisie sécularisée et la Tunisie identitaire. Aucune exclusion n'est permise.
"Ma stratégie part du principe que ce pays est complexe, qu’il est à la fois très sécularisé et très identitaire. Il ne peut plus supporter le fait qu’un gouvernement exprime l’opinion et les intérêts d’une partie du pays et pas de l’autre".
Beji Caïd Essebsi va chercher cette unité chez Bourguiba, dans les fondements de la Tunisie post-indépendance.
"Moi, je jouerai le jeu de l’unité, parce que j’ai vécu toujours avec Bourguiba dans ce que nous appelons l’union nationale", promet-il dans une interview avec Thierry Brésillon.
Contre la fracture idéologique
L'Unité nationale exige aussi un éloignement apparent des clivages idéologiques. Les deux candidats sont prêts à le proclamer.
Un journaliste de France 24 demande à Caid Essebsi s'il y a une division qui s'est confirmée en Tunisie, entre islamistes et modernistes? Caid Essebsi répond que pour lui, "la question n'est pas une question idéologique".
"C'est un procédé utilisé par mon concurrent (...) C'est lui qui a appelé à cela. C'est lui qui a fait un meeting, en présence d'un salafiste connu (...) C'est lui qui a invité les Ligues de la protection de la révolution...", poursuit-il.
Marzouki aussi a son mot à dire sur "la fracture idéologique" en Tunisie.
"Une certaine élite veut absolument faire croire que la fracture est idéologique. Mes amis et moi pensons que la fracture est socio-politique. Aujourd’hui c’est cela le débat et l’enjeu des élections", déclare-t-il au Courrier de l'Altlas.
Sur Médiapart, il affirmé: "Tout ce que j'ai fait ces vingt dernières années, c’est d’essayer de dégager un front démocratique contre la dictature et contre la corruption en disant: La question idéologique ne m’intéresse pas".
On n'exclut pas les RCD
Moncef Marzouki affirme qu'il a délibérément choisi de ne pas exclure les anciens membres du RCD de la vie politique, afin d'éviter les tensions:
"A posteriori, on se dit que c’était peut être une bêtise. Mais si on avait extirpé tous ces éléments de l’ancien régime, les tensions auraient été telles que nous n’aurions peut-être pas pu aboutir à la Constitution. C’était l’approche la moins dangereuse", assure-t-il sur Rue 89.
Pour le leader de Nida Tounes, l'exclusion n'est pas permise car c'est la justice qui doit trancher sur cette question.
"Le RCD a été dissous par la justice, mais ses membres, s’ils n’ont pas à faire avec la justice, sont des citoyens comme tous les autres".
Bourguiba n'est pas un démocrate
"Bourguiba était un homme autoritaire et il ne croyait pas à la démocratie". C'est ce qu'affirme Moncef Marzouki dans un entretien donné au journal Le Soir.
"Je suis un disciple de Bourguiba. Je suis le produit de son école. Je ne suis pas son héritier", affirme de son côté le candidat bourguibiste sur Rue 89. Cependant il avoue que la démarche de Bourguiba est incomplète et dépourvue de démocratie:
"Bien entendu, ce n’est pas assez. Nous devons continuer le chemin et c’est pour cela que notre projet c’est un Etat du XXIe siècle, et pas du VIIe comme les autres".
"Maintenant nous avons fait évoluer la démarche de Bourguiba et nous avons introduit l’élément démocratique", poursuit-il.
Les deux candidats ont accédé au second tour de l'élection présidentielle qui se déroulera le 21 décembre. Beji Caïd Essebsi a obtenu 1.289.384 tandis que Moncef Marzouki, deuxième, en a obtenu 1.092.418.
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