L'instance chargée d'organiser l'élection présidentielle en Tunisie (ISIE) a annoncé jeudi avoir envoyé un avertissement au président Moncef Marzouki pour avoir "mis en doute l'intégrité des élections".
M. Marzouki, arrivé deuxième lors du premier tour le 23 novembre, avait mis en garde mardi à l'ouverture de la campagne électorale contre des fraudes au second tour du scrutin, prévu le 21 décembre.
"Je n'ai pas de problème si l'autre partie gagne. Mais j'ai un problème si elle gagne avec des fraudes (...) Soyez tous des soldats contre la fraude", avait-il lancé à des dizaines de personnes à Tunis.
"Sans fraudes, il est impossible pour l'autre camp de nous vaincre", a-t-il assuré, avant de nuancer: "Et s'il gagne, que cela se fasse sans fraudes". "Sans fraudes ils ne gagneront pas", a-t-il également déclaré dans un enregistrement diffusé par Jawhara FM.
Mercredi, Nida Tounes, parti de Béji Caïd Essebsi, a réagi à ces déclarations estimant qu'elles "mettent en doute la crédibilité de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE)", "menacent la paix et la sécurité", impliquent "un refus à l'avance des résultats du second tour" et constituent "une incitation à faire entrer le pays dans le chaos".
Le parti a appelé l'ISIE a réagir et à prendre des mesures juridiques contre ces "dépassements et menaces dangereuses".
L'ISIE a réagi jeudi en appelant dans un communiqué "les deux candidats à respecter les principes de la campagne" et en annonçant avoir décidé d'envoyer "un avertissement au candidat ayant mis en doute l'intégrité des élections".
Le président de l'instance, Chafik Sarsar, s'est aussi inquiété de ces "déclarations irresponsables" à moins de deux semaines du second tour, "ce qui va avoir un impact négatif sur la participation des électeurs".
M. Marzouki (33,43% des voix au premier tour) affrontera au second tour l'ex-Premier ministre Caïd Essebsi, 88 ans (39,46%).
Les deux hommes ne cachent pas leur animosité l'un envers l'autre. Pour M. Marzouki, son concurrent, ministre sous le premier président tunisien Habib Bourguiba et président du Parlement sous le dictateur Zine El Abidine Ben Ali, est un représentant de l'ancien régime. Pour M. Caïd Essebsi, le président sortant est le candidat des "salafistes jihadistes".
M. Marzouki, arrivé deuxième lors du premier tour le 23 novembre, avait mis en garde mardi à l'ouverture de la campagne électorale contre des fraudes au second tour du scrutin, prévu le 21 décembre.
"Je n'ai pas de problème si l'autre partie gagne. Mais j'ai un problème si elle gagne avec des fraudes (...) Soyez tous des soldats contre la fraude", avait-il lancé à des dizaines de personnes à Tunis.
"Sans fraudes, il est impossible pour l'autre camp de nous vaincre", a-t-il assuré, avant de nuancer: "Et s'il gagne, que cela se fasse sans fraudes". "Sans fraudes ils ne gagneront pas", a-t-il également déclaré dans un enregistrement diffusé par Jawhara FM.
Mercredi, Nida Tounes, parti de Béji Caïd Essebsi, a réagi à ces déclarations estimant qu'elles "mettent en doute la crédibilité de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE)", "menacent la paix et la sécurité", impliquent "un refus à l'avance des résultats du second tour" et constituent "une incitation à faire entrer le pays dans le chaos".
Le parti a appelé l'ISIE a réagir et à prendre des mesures juridiques contre ces "dépassements et menaces dangereuses".
LIRE AUSSI: Moncef Marzouki accuse ses adversaires de fraude, Nida Tounes appelle l'ISIE à réagir
L'ISIE a réagi jeudi en appelant dans un communiqué "les deux candidats à respecter les principes de la campagne" et en annonçant avoir décidé d'envoyer "un avertissement au candidat ayant mis en doute l'intégrité des élections".
Le président de l'instance, Chafik Sarsar, s'est aussi inquiété de ces "déclarations irresponsables" à moins de deux semaines du second tour, "ce qui va avoir un impact négatif sur la participation des électeurs".
M. Marzouki (33,43% des voix au premier tour) affrontera au second tour l'ex-Premier ministre Caïd Essebsi, 88 ans (39,46%).
Les deux hommes ne cachent pas leur animosité l'un envers l'autre. Pour M. Marzouki, son concurrent, ministre sous le premier président tunisien Habib Bourguiba et président du Parlement sous le dictateur Zine El Abidine Ben Ali, est un représentant de l'ancien régime. Pour M. Caïd Essebsi, le président sortant est le candidat des "salafistes jihadistes".
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