Le chef du gouvernement désigné Mehdi Jomâa a annoncé dans la nuit de samedi à dimanche ne pas avoir réussi à constituer un nouveau cabinet faisant le consensus.
"Nous ne sommes pas loin de la solution, nous continuons encore les concertations", a déclaré M. Jomaâ, qui avait été choisi en décembre par la classe politique pour diriger le prochain gouvernement et formellement nommé le 10 janvier.
"Peut-être que je serai chargé (de nouveau de former un cabinet), peut-être que ce sera une autre personne", a-t-il ajouté.
Selon la législation en vigueur, "en cas d'échec de la formation du gouvernement (...) le président de la République, après concertation avec les partis, les coalitions et les groupes de l'Assemblée, désigne la personnalité la plus apte de former un gouvernement".
Dans l'intervalle, le Premier ministre sortant, l'islamiste Ali Larayedh, reste en charge des affaires courantes.
Selon des médias et politiques tunisiens, le principal problème concerne l'identité du ministre de l'Intérieur.
Certaines forces, dont le parti Ennahdha et M. Jomaâ, militaient pour le maintien de Lotfi Ben Jeddou, en poste depuis mars 2013.
D'autres estimaient qu'il devait quitter ses fonctions car il a servi dans l'équipe sortante, dirigée par Ennahdha, et qu'il était en poste lors de l'assassinat de Mohamed Brahmi.
Le parti islamiste a accepté de quitter le pouvoir et de laisser la place à des indépendants pour conduire le pays vers des élections en 2014.
Vote de la Constitution dans un contexte tendu
La Constituante tunisienne doit procéder ce dimanche au vote d'adoption de la nouvelle Constitution trois ans après la révolution et alors que le pays reste empêtré dans une crise politique après l'échec surprise de la formation d'un gouvernement d'indépendants.
Les députés ont achevé jeudi 23 janvier, article par article le projet de Constitution après des débats houleux démarrés le 3 janvier.
La séance de l'Assemblée nationale constituante, prévue à l'origine pour la matinée a été cependant reportée à l'après-midi, selon la députée Karima Souid, assesseur de la présidence de la Constituante chargée de l'Information.
Ce texte devrait recueillir la majorité nécessaire des deux tiers des 217 élus, des compromis assez larges ayant été négocié pour permettre son adoption. En cas d'échec cependant, une seconde lecture devra avoir lieu. Si elle échoue aussi, le projet sera soumis au référendum, ce que l'essentiel de la classe politique souhaite éviter.
Plus de deux ans de travaux ont été nécessaires pour aboutir à ce compromis qui vise à éviter une dérive autoritaire dans un pays qui a connu plus d'un demi-siècle de dictature, sous Habib Bourguiba, puis sous Zine El Abidine Ben Ali, renversé par la révolution de janvier 2011.
La Tunisie, berceau du Printemps arabe, a réussi à ne pas basculer jusqu'à présent dans le chaos, mais sa stabilité reste minée par l'essor de groupes jihadistes et par de profonds problèmes économiques et sociaux, déjà à l'origine de la révolution de janvier 2011.
Sa transition post-révolutionnaire a été considérablement ralentie par un climat de méfiance entre les islamistes d'Ennahdha et leurs détracteurs.
"Nous ne sommes pas loin de la solution, nous continuons encore les concertations", a déclaré M. Jomaâ, qui avait été choisi en décembre par la classe politique pour diriger le prochain gouvernement et formellement nommé le 10 janvier.
"Peut-être que je serai chargé (de nouveau de former un cabinet), peut-être que ce sera une autre personne", a-t-il ajouté.
Selon la législation en vigueur, "en cas d'échec de la formation du gouvernement (...) le président de la République, après concertation avec les partis, les coalitions et les groupes de l'Assemblée, désigne la personnalité la plus apte de former un gouvernement".
Dans l'intervalle, le Premier ministre sortant, l'islamiste Ali Larayedh, reste en charge des affaires courantes.
Selon des médias et politiques tunisiens, le principal problème concerne l'identité du ministre de l'Intérieur.
Certaines forces, dont le parti Ennahdha et M. Jomaâ, militaient pour le maintien de Lotfi Ben Jeddou, en poste depuis mars 2013.
D'autres estimaient qu'il devait quitter ses fonctions car il a servi dans l'équipe sortante, dirigée par Ennahdha, et qu'il était en poste lors de l'assassinat de Mohamed Brahmi.
Le parti islamiste a accepté de quitter le pouvoir et de laisser la place à des indépendants pour conduire le pays vers des élections en 2014.
Vote de la Constitution dans un contexte tendu
La Constituante tunisienne doit procéder ce dimanche au vote d'adoption de la nouvelle Constitution trois ans après la révolution et alors que le pays reste empêtré dans une crise politique après l'échec surprise de la formation d'un gouvernement d'indépendants.
Les députés ont achevé jeudi 23 janvier, article par article le projet de Constitution après des débats houleux démarrés le 3 janvier.
La séance de l'Assemblée nationale constituante, prévue à l'origine pour la matinée a été cependant reportée à l'après-midi, selon la députée Karima Souid, assesseur de la présidence de la Constituante chargée de l'Information.
Ce texte devrait recueillir la majorité nécessaire des deux tiers des 217 élus, des compromis assez larges ayant été négocié pour permettre son adoption. En cas d'échec cependant, une seconde lecture devra avoir lieu. Si elle échoue aussi, le projet sera soumis au référendum, ce que l'essentiel de la classe politique souhaite éviter.
Plus de deux ans de travaux ont été nécessaires pour aboutir à ce compromis qui vise à éviter une dérive autoritaire dans un pays qui a connu plus d'un demi-siècle de dictature, sous Habib Bourguiba, puis sous Zine El Abidine Ben Ali, renversé par la révolution de janvier 2011.
La Tunisie, berceau du Printemps arabe, a réussi à ne pas basculer jusqu'à présent dans le chaos, mais sa stabilité reste minée par l'essor de groupes jihadistes et par de profonds problèmes économiques et sociaux, déjà à l'origine de la révolution de janvier 2011.
Sa transition post-révolutionnaire a été considérablement ralentie par un climat de méfiance entre les islamistes d'Ennahdha et leurs détracteurs.
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