La polémique autour de la publication du Livre noir, le système de propagande Ben Ali ne cesse de s'alimenter.
Publié le 3 décembre, le document fort de 354 pages passe en revue le système de corruption dans les médias du temps de la dictature de Ben Ali. Puisant les informations dans les archives de Carthage, le livre noir contient notamment des listes nominatives des acteurs médiatiques présumés parties prenantes de la corruption.
Nombreux sont ceux qui critiquent l'initiative de la présidence de la République tunisienne. Deux personnalités politiques liées au pouvoir sont venues s'ajouter à cette masse contestataire.
Samedi 7 décembre, le ministre de la Justice transitionnelle Samir Dilou a jugé le livre noir contraire "à la mentalité" de la justice transitionnelle, rapporte MosaïqueFM.
La justice transitionnelle étant un effort national commun, les multiples institutions de l'Etat ne peuvent pas avoir leur propres justice transitionnelle, a précisé le ministre. La justice transitionnelle serait ainsi "une loi exceptionnelle" liée à une instance aux "prérogatives exceptionnelles".
Au-delà de diviser le gouvernement, le livre noir ne fait pas non plus l'unanimité au sein de la présidence, institution à l'origine de l'initiative.
Aziz Krichen, premier conseiller auprès du président Moncef Marzouki, a ainsi confié au journal Assarih ne pas avoir été avisé de la publication du livre. Krichen a estimé qu'il s'agissait d'une grande maladresse politique.
Le conseiller a par ailleurs souligné l'impossibilité de "faire soumettre" des journalistes par le biais de la publication du livre noir.
Dans une interview accordée au HuffPost Maghreb, la présidente du Labo' Démocratique Farah Hached a expliqué sa décision de boycotter les commémorations officielles de l’anniversaire de l’assassinat de son grand-père, jeudi 5 décembre, par son refus de recevoir à cette occasion "un président de la République qui, au lieu de créer une commission neutre et indépendante pour traiter les archives de Carthage, a choisi de les instrumentaliser à son avantage et celui de son parti politique en allant contre les lois de la République qu'il est censé représenter".
Plusieurs personnes directement citées dans le livre noir se sont prononcées cette semaine. Le journaliste Sami Ghorbal, dont le nom y figure "en toutes lettres", a notamment dénoncé "un chef d’œuvre de mensonges, d’approximation et de mauvaise foi" dans une tribune publiée sur BusinessNews.
Publié le 3 décembre, le document fort de 354 pages passe en revue le système de corruption dans les médias du temps de la dictature de Ben Ali. Puisant les informations dans les archives de Carthage, le livre noir contient notamment des listes nominatives des acteurs médiatiques présumés parties prenantes de la corruption.
Nombreux sont ceux qui critiquent l'initiative de la présidence de la République tunisienne. Deux personnalités politiques liées au pouvoir sont venues s'ajouter à cette masse contestataire.
Samedi 7 décembre, le ministre de la Justice transitionnelle Samir Dilou a jugé le livre noir contraire "à la mentalité" de la justice transitionnelle, rapporte MosaïqueFM.
La justice transitionnelle étant un effort national commun, les multiples institutions de l'Etat ne peuvent pas avoir leur propres justice transitionnelle, a précisé le ministre. La justice transitionnelle serait ainsi "une loi exceptionnelle" liée à une instance aux "prérogatives exceptionnelles".
Au-delà de diviser le gouvernement, le livre noir ne fait pas non plus l'unanimité au sein de la présidence, institution à l'origine de l'initiative.
Aziz Krichen, premier conseiller auprès du président Moncef Marzouki, a ainsi confié au journal Assarih ne pas avoir été avisé de la publication du livre. Krichen a estimé qu'il s'agissait d'une grande maladresse politique.
LIRE AUSSI: Le blog d'Aziz Krichen, "La seule issue honorable"
Le conseiller a par ailleurs souligné l'impossibilité de "faire soumettre" des journalistes par le biais de la publication du livre noir.
Dans une interview accordée au HuffPost Maghreb, la présidente du Labo' Démocratique Farah Hached a expliqué sa décision de boycotter les commémorations officielles de l’anniversaire de l’assassinat de son grand-père, jeudi 5 décembre, par son refus de recevoir à cette occasion "un président de la République qui, au lieu de créer une commission neutre et indépendante pour traiter les archives de Carthage, a choisi de les instrumentaliser à son avantage et celui de son parti politique en allant contre les lois de la République qu'il est censé représenter".
LIRE AUSSI: L'interview de Farah Hached, petite-fille du leader syndical Farhat Hached
Plusieurs personnes directement citées dans le livre noir se sont prononcées cette semaine. Le journaliste Sami Ghorbal, dont le nom y figure "en toutes lettres", a notamment dénoncé "un chef d’œuvre de mensonges, d’approximation et de mauvaise foi" dans une tribune publiée sur BusinessNews.
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