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Tunisie - Les promesses de Mehdi Jomaa: Tout pour les élections, entre défis sécuritaires et révisions des nominations

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Mehdi Jomaa s'est exprimé ce mardi devant l'Assemblée nationale constituante pour présenter les principaux objectifs de son gouvernement pour la future période de transition, avant l'organisation des élections législatives et présidentielle.

Rétablir la sécurité face au "terrorisme" et créer les conditions pour relever l'économie sont les clés pour permettre la tenue d'élections en 2014, a déclaré mardi M. Jomaa, en demandant la confiance de l'Assemblée pour devenir Premier ministre de la Tunisie.

Il ne faut "pas oublier les difficultés de cette période de transition: difficultés sécuritaires, économiques, sociales et politiques. Le but suprême est d'aller vers des élections libres et intègres, dont les résultats ne pourront être contestés", a-t-il déclaré devant la Constituante, qui doit procéder au vote de confiance dans la journée.

A ce titre, les priorités sont "d'imposer la sécurité", de "rassurer le peuple", et de "remédier à la situation économique".

La présentation de Mehdi Jomaa reposait donc sur deux axes: la sécurité et la situation économique et financière, avec pour objectif principal, les futures élections.

En adéquation avec la feuille de route des parrains du dialogue national, qu'il a vivement salués, il a promis de réviser toutes les nominations, notamment celles des gouverneurs et de hauts fonctionnaires de l'administration, pour assurer la neutralité dans l'organisation des élections.

Le défi sécuritaire

"Si le terrorisme menace la sécurité de l'Etat, nous sommes déterminés à répliquer à ce défi et à imposer la loi (...) il n'y a pas de place pour le terrorisme", a-t-il martelé.

Devant les élus de l'Assemblée, il a indiqué que son gouvernement oeuvrerait à faire la lumière sur les assassinats politiques de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, tués par balles respectivement le 6 février et le 25 juillet 2013.

Il a affirmé que l'objectif était de parvenir à une collaboration accrue avec les pays voisin "frères" afin de lutter contre le terrorisme et de permettre d'assurer des manifestations pacifiques. "L'Etat défend la révolution", a-t-il soutenu.

M. Jomaa a été appelé à former un cabinet d'indépendants pour mettre fin à une profonde crise politique déclenchée en juillet par l'assassinat d'un député d'opposition attribué à cette mouvance. Nommé après de longues négociations politiques, il devrait obtenir sauf surprise la confiance des députés.

Le défi économique

Mehdi Jomaa a par ailleurs insisté sur les efforts à faire sur le plan économique en "arrêtant l'hémorragie des finances publiques", "reprenant les projets d'infrastructure", "développant les régions" avec "le soutien des (pays) frères et des institutions internationales". La loi de Finances complémentaire sera élaborée pour répondre à ces objectifs, a-t-il précisé.

Tout en déclarant que l'Etat n'avait pas encore engagé les mesures nécessaires pour ce faire, il a aussi appelé au "calme social", en référence aux grèves sauvages et blocages réguliers d'entreprises, notamment publiques, pour les forcer à des embauches dans ce pays gangréné par un chômage chronique, notamment chez les jeunes diplômés.

"Il est certain que notre économie va se développer si nous bâtissons une culture du travail. Il faut rompre avec les comportements portant atteinte à l'économie, nous ne serons pas tolérants vis-à-vis du chaos", a-t-il insisté.


La misère et le chômage étaient des facteurs au coeur de la révolution de 2011. Des conflits sociaux, parfois violents, interviennent encore régulièrement.

Pour poursuivre dans la voie du dialogue, Mehdi Jomaa a affirmé qu'un Conseil national du dialogue social devait être mis en place. Il a également rendu hommage aux Tunisiens à l'étranger et salué leur apport en soutien à l'économie nationale. En ce sens, il a défendu la création d'un conseil supérieur des Tunisiens émigrés.

En réponse aux protestations des députés qui estimaient que la présentation n'était pas suffisamment détaillée, Mehdi Jomaa a indiqué à la fin de son discours qu'il était pleinement engagé par les dispositions inscrites sur la feuille de route du dialogue national, le respect de la Constitution et des accords conclus.

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