L’ex-président égyptien Mohamed Morsi, destitué par l'armée en juillet dernier, a comparu ce mardi 28 janvier devant un tribunal du Caire pour son évasion de prison pendant la révolte de 2011.
Plus que sa deuxième apparition publique depuis son emprisonnement, c’est surtout la cage insonorisée en acier et en verre dans lequel il a été installé qui aura marqué les esprits lors du procès,
"Une nouveauté dans les tribunaux égyptiens", soulève The New-York Times. "La cage en verre était l’héroïne du procès d’aujourd’hui", déclare la chaîne de télévision nationale.
Silence, on juge
Les cages en verre dans lesquelles ont été enfermés Mohamed Morsi et des hauts responsables de la Confrérie des Frères Musulmans mardi auraient été installées pour éviter que les accusés n’interrompent le procès une nouvelle fois.
Lors de sa première apparition publique devant le tribunal, le 4 novembre dernier, M. Morsi avait en effet fait le spectacle, clamant être toujours "le président légitime d'Egypte", dénonçant un "procès politique" et récusant la légitimité des juges. Ses co-détenus avaient également scandé des slogans contre le régime militaire.
N’en déplaise au président déchu, les autorités égyptiennes ont cette fois-ci répliqué avec ce box inhabituel.
Dans sa cage vitrée munie d'un dispositif de sonorisation contrôlé par la cour, M. Morsi n'a pu s'exprimer qu’après avoir demandé la parole, en levant la main.
C’est finalement les autres personnes dans la salle qui ont dû être ramenées au calme, "les avocats des accusés dénonçant une privation de leur droit d’entendre et de participer à leur propre procès, et les partisans au gouvernement se félicitant de ces murs insonorisés qui préservent l’ordre au tribunal".
Lors d’une prise (ou plutôt d’une autorisation) de parole, Mohamed Morsi aura quand même réussi à glisser: "Je suis le président de la République et ça fait des heures que je suis assis dans ce trou à rats", demandant au juge "Qui es-tu? Sais-tu qui je suis?" avant que son micro ne soit coupé.
Une situation qui rappelle étrangement les méchants au cinéma enfermés eux aussi dans une cage de verre, de Hannibal Lecter ("Le Seigneur des Agneaux") à Magneto ("X-Men"), en passant par Loki ("Avengers"). Ici, le "méchant", serait Morsi.
Photo: Facebook/metronews.fr
La peine capitale
Arrêté par l’armée le 3 juillet 2013, M. Morsi encourt la peine capitale dans trois des quatre procès intentés contre lui.
Depuis, le parti "Justice et Liberté des Frères musulmans" a été classé officiellement comme "organisation terroriste", et le nouveau pouvoir en place, avec à sa tête le maréchal Fatah Al Sissi, mène une implacable répression contre les manifestants pro-Morsi.
Selon Amnesty International, quelque 1.400 personnes ont été tuées dans des manifestations, des islamistes pour l’immense majorité.
En pleine vague d’attentats contre les forces de l’ordre, un général de police et conseiller du ministre de l’Intérieur, Mohamed Saïd, a été assassiné dans la matinée au Caire.
Quelques heures plus tard, un policier en faction devant une église de la capitale a été tué par balles et deux autres ont été blessés par trois inconnus à bord d’une voiture.
Plus que sa deuxième apparition publique depuis son emprisonnement, c’est surtout la cage insonorisée en acier et en verre dans lequel il a été installé qui aura marqué les esprits lors du procès,
"Une nouveauté dans les tribunaux égyptiens", soulève The New-York Times. "La cage en verre était l’héroïne du procès d’aujourd’hui", déclare la chaîne de télévision nationale.
Silence, on juge
Les cages en verre dans lesquelles ont été enfermés Mohamed Morsi et des hauts responsables de la Confrérie des Frères Musulmans mardi auraient été installées pour éviter que les accusés n’interrompent le procès une nouvelle fois.
Lors de sa première apparition publique devant le tribunal, le 4 novembre dernier, M. Morsi avait en effet fait le spectacle, clamant être toujours "le président légitime d'Egypte", dénonçant un "procès politique" et récusant la légitimité des juges. Ses co-détenus avaient également scandé des slogans contre le régime militaire.
N’en déplaise au président déchu, les autorités égyptiennes ont cette fois-ci répliqué avec ce box inhabituel.
Dans sa cage vitrée munie d'un dispositif de sonorisation contrôlé par la cour, M. Morsi n'a pu s'exprimer qu’après avoir demandé la parole, en levant la main.
C’est finalement les autres personnes dans la salle qui ont dû être ramenées au calme, "les avocats des accusés dénonçant une privation de leur droit d’entendre et de participer à leur propre procès, et les partisans au gouvernement se félicitant de ces murs insonorisés qui préservent l’ordre au tribunal".
Lors d’une prise (ou plutôt d’une autorisation) de parole, Mohamed Morsi aura quand même réussi à glisser: "Je suis le président de la République et ça fait des heures que je suis assis dans ce trou à rats", demandant au juge "Qui es-tu? Sais-tu qui je suis?" avant que son micro ne soit coupé.
Une situation qui rappelle étrangement les méchants au cinéma enfermés eux aussi dans une cage de verre, de Hannibal Lecter ("Le Seigneur des Agneaux") à Magneto ("X-Men"), en passant par Loki ("Avengers"). Ici, le "méchant", serait Morsi.
La peine capitale
Arrêté par l’armée le 3 juillet 2013, M. Morsi encourt la peine capitale dans trois des quatre procès intentés contre lui.
Depuis, le parti "Justice et Liberté des Frères musulmans" a été classé officiellement comme "organisation terroriste", et le nouveau pouvoir en place, avec à sa tête le maréchal Fatah Al Sissi, mène une implacable répression contre les manifestants pro-Morsi.
Selon Amnesty International, quelque 1.400 personnes ont été tuées dans des manifestations, des islamistes pour l’immense majorité.
En pleine vague d’attentats contre les forces de l’ordre, un général de police et conseiller du ministre de l’Intérieur, Mohamed Saïd, a été assassiné dans la matinée au Caire.
Quelques heures plus tard, un policier en faction devant une église de la capitale a été tué par balles et deux autres ont été blessés par trois inconnus à bord d’une voiture.
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