L'Organisation Internationale du Travail a indiqué dans son dernier rapport annuel que le monde recensait environ 202 millions de chômeurs. D'ici 2018, le nombre des sans-emplois pourrait atteindre 215 millions. Ces prévisions sont alarmantes pour des jeunes diplômés en quête d'un nouvel emploi.
En effet, le chômage en Tunisie est une des préoccupations majeures de chaque gouvernement au pouvoir depuis la révolution du 14 janvier 2011. Chacun a essayé de mettre en place une politique active de l'emploi pour inverser la courbe du chômage. L'ancien ministre de la Formation professionnelle et de l'emploi Mr Naoufel Jammali a indiqué qu'une légère amélioration avait été aperçue au 3ème trimestre de l'année précédente. Le taux de chômage a reculé de 0.2%.
Nous sommes aujourd'hui à 15.7% par rapport au 2ème trimestre selon l'Institut National de la Statistique. Un taux perturbant, des jeunes toujours dans l'espoir de décrocher un premier emploi et une économie alarmante. Voici une vue approximative de la situation actuelle dans la Tunisie postrévolutionnaire.
Pour fuir cette situation, beaucoup ont choisi la voie de l'émigration. Certains ont fait le choix d'émigrer clandestinement - nous nous rappelons tous de ceux qui ont péri en mer pendant la révolution et des autres détenus jusqu'à aujourd'hui par les autorités italiennes. D'autres encore ont émigré au Golfe et d'autres ont choisi la voix du jihad. Tous ont la nette conviction que ce qu'ils sont en train de faire est juste.
Le chômage est un fléau mondial. Tous les gouvernements tentent de redresser la courbe de chômage. En Espagne par exemple, une nouvelle hausse du taux de chômage a été annoncée: 26.7% fin 2013. Au Portugal, 15.7%, en Grèce 27.3%, en France 10% et aux Etats-Unis 7.3%. Tony Wagner, spécialiste de l'enseignement à l'université de Harvard, estime qu'avant il était facile de trouver un travail. Maintenant, de nombreux emplois traditionnels n'existent plus, des postes hautement qualifiés qui exigent de l'expérience et de la compétence peuvent finir par devenir obsolètes.
Inventer son propre travail
Ceci dit, certains ont eu l'idée ingénieuse d'inventer leur propre travail. Réinventer le monde du travail est la nouvelle vague d'innovation de ces derniers temps.
Prenons l'exemple du jeune britannique Matt Frost. Ancien gérant d'un magasin électronique à Londres, ce jeune homme a décidé de quitter son emploi suite à un accident de travail et de pratiquer 52 métiers durant toute l'année 2013 en parcourant tout le Royaume-Uni. En échange de ses services, il verse la totalité de son salaire à des œuvres caritatives. Il s'inscrit donc au projet One Week Job et partage son quotidien dans son blog et sur son compte Twitter. Une expérience riche et pleine de rebondissement dans chaque métier exercé.
Cependant, avoir recours aux nouvelles technologies n'est pas une solution envisageable pour tout le monde. Ce quadragénaire niçois au chômage depuis 2013 a opté pour le Marketing Urbain. A l'occasion des fêtes de Noël, Laurent Lebret a confectionné un panneau publicitaire géant sur le bord d'une route nationale à Antibes. Portant un bonnet rouge sur la tête et le sourire éclatant, il a su comment attirer les recruteurs par un slogan tout à fait original: "Moi, pour Noël, j'aimerais juste un emploi!" avec comme accompagnement sur le panneau... son CV! Une tentative qui a fini par payer. Il a décroché un CDD de trois mois au poste de directeur du village-vacances de Roquebrune-Cap Martin, à quelques kilomètres de la frontière italienne.
Avoir confiance en soi, expérimenter de nouvelles choses, oser dire oui à tout travail proposé et par-dessus tout aimer ce que l'on fait sont les clés du succès. Il ne faut en aucun cas percevoir ce monde d'un œil lugubre, loin de là, c'est un challenge qu'il faut relever en apprenant le maximum des erreurs que l'on fait, car ce sont elles qui vont vous rendre meilleur.
Je terminerai cet article par une citation de Félicité Robert De Lammenais. "Le travail est partout et la souffrance partout: seulement il y a des travaux stériles et des travaux féconds, des souffrances infâmes et des souffrances glorieuses".
En effet, le chômage en Tunisie est une des préoccupations majeures de chaque gouvernement au pouvoir depuis la révolution du 14 janvier 2011. Chacun a essayé de mettre en place une politique active de l'emploi pour inverser la courbe du chômage. L'ancien ministre de la Formation professionnelle et de l'emploi Mr Naoufel Jammali a indiqué qu'une légère amélioration avait été aperçue au 3ème trimestre de l'année précédente. Le taux de chômage a reculé de 0.2%.
Nous sommes aujourd'hui à 15.7% par rapport au 2ème trimestre selon l'Institut National de la Statistique. Un taux perturbant, des jeunes toujours dans l'espoir de décrocher un premier emploi et une économie alarmante. Voici une vue approximative de la situation actuelle dans la Tunisie postrévolutionnaire.
Pour fuir cette situation, beaucoup ont choisi la voie de l'émigration. Certains ont fait le choix d'émigrer clandestinement - nous nous rappelons tous de ceux qui ont péri en mer pendant la révolution et des autres détenus jusqu'à aujourd'hui par les autorités italiennes. D'autres encore ont émigré au Golfe et d'autres ont choisi la voix du jihad. Tous ont la nette conviction que ce qu'ils sont en train de faire est juste.
Le chômage est un fléau mondial. Tous les gouvernements tentent de redresser la courbe de chômage. En Espagne par exemple, une nouvelle hausse du taux de chômage a été annoncée: 26.7% fin 2013. Au Portugal, 15.7%, en Grèce 27.3%, en France 10% et aux Etats-Unis 7.3%. Tony Wagner, spécialiste de l'enseignement à l'université de Harvard, estime qu'avant il était facile de trouver un travail. Maintenant, de nombreux emplois traditionnels n'existent plus, des postes hautement qualifiés qui exigent de l'expérience et de la compétence peuvent finir par devenir obsolètes.
Inventer son propre travail
Ceci dit, certains ont eu l'idée ingénieuse d'inventer leur propre travail. Réinventer le monde du travail est la nouvelle vague d'innovation de ces derniers temps.
Prenons l'exemple du jeune britannique Matt Frost. Ancien gérant d'un magasin électronique à Londres, ce jeune homme a décidé de quitter son emploi suite à un accident de travail et de pratiquer 52 métiers durant toute l'année 2013 en parcourant tout le Royaume-Uni. En échange de ses services, il verse la totalité de son salaire à des œuvres caritatives. Il s'inscrit donc au projet One Week Job et partage son quotidien dans son blog et sur son compte Twitter. Une expérience riche et pleine de rebondissement dans chaque métier exercé.
Cependant, avoir recours aux nouvelles technologies n'est pas une solution envisageable pour tout le monde. Ce quadragénaire niçois au chômage depuis 2013 a opté pour le Marketing Urbain. A l'occasion des fêtes de Noël, Laurent Lebret a confectionné un panneau publicitaire géant sur le bord d'une route nationale à Antibes. Portant un bonnet rouge sur la tête et le sourire éclatant, il a su comment attirer les recruteurs par un slogan tout à fait original: "Moi, pour Noël, j'aimerais juste un emploi!" avec comme accompagnement sur le panneau... son CV! Une tentative qui a fini par payer. Il a décroché un CDD de trois mois au poste de directeur du village-vacances de Roquebrune-Cap Martin, à quelques kilomètres de la frontière italienne.
Avoir confiance en soi, expérimenter de nouvelles choses, oser dire oui à tout travail proposé et par-dessus tout aimer ce que l'on fait sont les clés du succès. Il ne faut en aucun cas percevoir ce monde d'un œil lugubre, loin de là, c'est un challenge qu'il faut relever en apprenant le maximum des erreurs que l'on fait, car ce sont elles qui vont vous rendre meilleur.
Je terminerai cet article par une citation de Félicité Robert De Lammenais. "Le travail est partout et la souffrance partout: seulement il y a des travaux stériles et des travaux féconds, des souffrances infâmes et des souffrances glorieuses".
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