Souvent critiquées pour leur incapacité à réellement peser dans le monde, les organisations internationales font preuve d'un fort regain d'activisme. Kristin Sandberg du Comité des Nations unies pour les droits de l'enfant égratigne le Vatican. Ban Ki-moon dénonce le sort des enfants syriens. Irina Bokova, directrice générale de l'UNESCO, s'inquiète des dysfonctionnements de l'éducation à travers le monde... Les chevaux de bataille sont nombreux et l'implication des organismes internationaux chargés de les défendre salutaire.
Kirsten Sandberg s'attaque au code du silence du Vatican
Mercredi 5 février, le Comité des Nations unies pour les droits de l'enfant a rendu public un rapport accablant pour le Vatican et sa gestion des abus pédophiles commis par de nombreux membres de l'Eglise catholique.
Pour Kristen Sandberg, la présidente norvégienne du Comité, la situation est très claire: le Vatican viole la Convention sur les droits de l'enfant dans les affaires de sévices sexuels. Notamment en ligne de mire de l'ONU: "la pratique de mobilité des auteurs de sévices [qui] a permis à de nombreux prêtres de rester en contact avec des enfants et de continuer à les abuser sexuellement".
Pour le Vatican, le coup est rude. C'est la première fois que le Saint-Siège se retrouve épinglé de la sorte par l'un des organes des Nations Unies. Selon Silvano Tomasi, observateur du Vatican près de l'ONU à Genève, le rapport du Comité pour les droits de l'enfant est infondé.
"On dirait quasiment que le rapport était préparé à l'avance, avant la rencontre avec la délégation du Saint-Siège", a-t-il affirmé sur Radio Vatican.
Le 16 janvier dernier, le Comité avait mis le Vatican devant ses contradictions, demandant notamment des clarifications sur les sanctions prises à l'encontre des membres du clergé ayant une conduite inappropriée. Mgr. Tomasi avait alors répété à plusieurs reprises que ce qui se passait au Saint-Siège restait de la seule compétence du Vatican, et que "le suivi des cas individuels est laissé aux églises locales". De quoi alimenter le code du silence.
Ban Ki-moon alarmé par le sort des enfants syriens
Du droit des enfants, il en est également question en Syrie. Cette fois, c'est Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU, qui prend personnellement la parole.
Publié sur le site du Conseil de sécurité, un rapport recense les tortures, mutilations et agressions sexuelles commises par les hommes de Bachar el-Assad depuis le début de la guerre civile. Egalement contraints de combattre aux côtés des rebelles, les enfants syriens ont été soumis à "une souffrance atroce", déplore Ban Ki-moon, demandant aux belligérants de "prendre sans délai toutes les mesures nécessaires" pour les tenir éloignés des combats et des exactions.
Extrêmement sévère à l'encontre des forces gouvernementales accusées des pires atrocités, le rapport de l'ONU n'épargne pas non plus les opposants au régime qui "ont aussi exécuté sommairement des enfants" et qui se sont peu à peu livrés aux mêmes actes que les troupes de Bachar el-Assad envers les enfants.
Irina Bokova pour la définition de nouveaux objectifs mondiaux de l'éducation
Enfin, le 29 janvier, c'est l'UNESCO qui a tiré la sonnette d'alarme pour attirer l'attention sur un autre droit de l'enfant bafoué: celui de l'accès à une éducation minimale et universelle. Les conclusions du rapport rendu public sont pour le moins préoccupantes.
A travers le monde, 250 millions d'enfants ne disposent pas des compétences de base en lecture et en calcul. Au cœur des dysfonctionnements, un dénominateur commun: un immense gaspillage des investissements financiers. En Afrique subsaharienne, d'après le rapport, la moitié des dépenses d'éducation ne donne aucun résultat probant, les enfants finissant leur scolarité sans acquis.
Pour l'UNESCO et sa directrice générale Irina Bokova, la priorité doit être donnée aux professeurs.
Lutte contre la pédophilie, éloignement des zones de guerre (civile), enseignement universel: les enjeux sont nombreux et l'ampleur de la tâche alarmante. Ces dernières semaines, les Nations unies et les institutions qui s'y rattachent ont multiplié les prises de position en faveur de la défense du droit des enfants, bafoué à travers le monde. Et l'implication de personnalités de premier plan telles que Ban Ki-Moon, Kirsten Sandberg et Irina Bokova continue d'être une impérieuse nécessité.
Kirsten Sandberg s'attaque au code du silence du Vatican
Mercredi 5 février, le Comité des Nations unies pour les droits de l'enfant a rendu public un rapport accablant pour le Vatican et sa gestion des abus pédophiles commis par de nombreux membres de l'Eglise catholique.
Le Comité se dit "profondément préoccupé par le fait que le Saint-Siège n'ait pas reconnu l'étendue des crimes commis et n'ait pas pris les mesures nécessaires pour traiter les cas de sévices sexuels sur des enfants et pour protéger ces enfants, et qu'il ait retenu des politiques et des pratiques qui ont conduit à la poursuite de ces agressions et à une impunité pour leurs auteurs".
Pour Kristen Sandberg, la présidente norvégienne du Comité, la situation est très claire: le Vatican viole la Convention sur les droits de l'enfant dans les affaires de sévices sexuels. Notamment en ligne de mire de l'ONU: "la pratique de mobilité des auteurs de sévices [qui] a permis à de nombreux prêtres de rester en contact avec des enfants et de continuer à les abuser sexuellement".
Pour le Vatican, le coup est rude. C'est la première fois que le Saint-Siège se retrouve épinglé de la sorte par l'un des organes des Nations Unies. Selon Silvano Tomasi, observateur du Vatican près de l'ONU à Genève, le rapport du Comité pour les droits de l'enfant est infondé.
"On dirait quasiment que le rapport était préparé à l'avance, avant la rencontre avec la délégation du Saint-Siège", a-t-il affirmé sur Radio Vatican.
Le 16 janvier dernier, le Comité avait mis le Vatican devant ses contradictions, demandant notamment des clarifications sur les sanctions prises à l'encontre des membres du clergé ayant une conduite inappropriée. Mgr. Tomasi avait alors répété à plusieurs reprises que ce qui se passait au Saint-Siège restait de la seule compétence du Vatican, et que "le suivi des cas individuels est laissé aux églises locales". De quoi alimenter le code du silence.
Ban Ki-moon alarmé par le sort des enfants syriens
Du droit des enfants, il en est également question en Syrie. Cette fois, c'est Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU, qui prend personnellement la parole.
Publié sur le site du Conseil de sécurité, un rapport recense les tortures, mutilations et agressions sexuelles commises par les hommes de Bachar el-Assad depuis le début de la guerre civile. Egalement contraints de combattre aux côtés des rebelles, les enfants syriens ont été soumis à "une souffrance atroce", déplore Ban Ki-moon, demandant aux belligérants de "prendre sans délai toutes les mesures nécessaires" pour les tenir éloignés des combats et des exactions.
Extrêmement sévère à l'encontre des forces gouvernementales accusées des pires atrocités, le rapport de l'ONU n'épargne pas non plus les opposants au régime qui "ont aussi exécuté sommairement des enfants" et qui se sont peu à peu livrés aux mêmes actes que les troupes de Bachar el-Assad envers les enfants.
Irina Bokova pour la définition de nouveaux objectifs mondiaux de l'éducation
Enfin, le 29 janvier, c'est l'UNESCO qui a tiré la sonnette d'alarme pour attirer l'attention sur un autre droit de l'enfant bafoué: celui de l'accès à une éducation minimale et universelle. Les conclusions du rapport rendu public sont pour le moins préoccupantes.
A travers le monde, 250 millions d'enfants ne disposent pas des compétences de base en lecture et en calcul. Au cœur des dysfonctionnements, un dénominateur commun: un immense gaspillage des investissements financiers. En Afrique subsaharienne, d'après le rapport, la moitié des dépenses d'éducation ne donne aucun résultat probant, les enfants finissant leur scolarité sans acquis.
Pour l'UNESCO et sa directrice générale Irina Bokova, la priorité doit être donnée aux professeurs.
"Nous devons recruter 5,2 millions d'enseignants d'ici à 2015 et nous devons redoubler d'efforts pour les aider à garantir aux enfants leur droit à une éducation universelle, gratuite et de qualité. Nous devons également nous assurer que les nouveaux objectifs mondiaux de l'éducation fixés pour après 2015 comprennent un engagement explicite en faveur de l'équité, ainsi que des indicateurs permettant de suivre les progrès des individus marginalisés de manière à ce que nul ne soit laissé pour compte", a précisé Irina Bokova, qui a fait de l'éducation l'un des piliers de son second mandat à la tête de l'institution.
Lutte contre la pédophilie, éloignement des zones de guerre (civile), enseignement universel: les enjeux sont nombreux et l'ampleur de la tâche alarmante. Ces dernières semaines, les Nations unies et les institutions qui s'y rattachent ont multiplié les prises de position en faveur de la défense du droit des enfants, bafoué à travers le monde. Et l'implication de personnalités de premier plan telles que Ban Ki-Moon, Kirsten Sandberg et Irina Bokova continue d'être une impérieuse nécessité.
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