Le président français François Hollande a salué vendredi à Tunis la nouvelle Constitution tunisienne, estimant qu'elle pouvait "servir d'exemple à d'autres pays" soulignant encore une fois que "l'islam est compatible avec la démocratie".
Un texte majeur
"Aujourd'hui, je viens saluer la Constitution tunisienne, un texte majeur" qui "fait honneur à votre révolution et peut servir d'exemple à d'autres pays", a dit M. Hollande devant l'Assemblée nationale constituante.
Le Président français a longuement fait référence à plusieurs dispositions de la Constitution, saluant l'article 46 garantissant "les droits acquis des femmes" et consacrant le principe de parité mais aussi l'article 8 consacrant la jeunesse comme une force vive de la nation, qu'il a considéré comme une disposition unique au monde.
Cet article avait été critiqué par l'opposition et des représentants d'associations en ce qu'il ne garantissait aucun mécanisme pour assurer la place des jeunes dans les différents domaines cités.
François Hollande a également cité les dispositions de la Constitution en faveur des libertés de conscience et de croyance, sans pour autant s'attarder sur l'interdiction de l'atteinte au sacré présente dans le même article.
"Cela confirme ce que j'avais dit en juillet: l'islam est compatible avec la démocratie", a-t-il ajouté, faisant référence à sa première visite à Tunis en juillet dernier où il était venu encourager le processus de transition démocratique dans ce pays, pionnier des Printemps arabes.
"A ce moment-là rien n'était acquis, des menaces lourdes" pesaient sur ce processus, a-t-il rappelé.
"la Tunisie n'est pas une exception, c'est un exemple". "Vous incarnez l'espoir dans le monde arabe et bien au delà", a aussi déclaré le président français vantant "un pays hospitalier, accueillant, beau et démocratique".
"Je mesure les défis qui vous attendent encore", a-t-il poursuivi mentionnant notamment la loi électorale qui doit encore être adoptée pour que des élections puissent avoir lieu en 2014.
Seul chef d'Etat européen... des invités controversés
Le président français François Hollande était le seul chef d'Etat européen vendredi à Tunis pour célébrer, en compagnie essentiellement d'homologues africains, la nouvelle Constitution tunisienne, mais aussi achever la réconciliation avec le pays pionnier du Printemps arabe.
La cérémonie est purement symbolique, la Loi fondamentale ayant été adoptée le 26 janvier et signée par les dirigeants tunisiens le lendemain à l'issue de plus de deux ans de débats houleux et de crises politiques nourries par la méfiance entre les islamistes d'Ennahda, alors aux commandes du pays, et leurs opposants.
Les présidents tchadien, gabonais, guinéen, mauritanien et libanais ainsi que les Premiers ministres algérien et koweïtien ou encore le président du Conseil européen Herman van Rompuy et le représentant du Bahrein se sont également exprimés. Certains sont arrivés dès jeudi après-midi, à l'instar du Tchadien Idriss Deby.
La présence de certains dirigeants controversés, notamment ceux du Tchad et du Bahrein, a fait réagir de nombreux internautes tunisiens.
La présidence tunisienne a dès lors proclamé jeudi sur sa page officielle sur Facebook: "Le monde fête avec la Tunisie sa Constitution".
"Princes, présidents et représentants d'Etats frères et amis viennent pour partager la joie de la Tunisie et de son peuple", a-t-elle ajouté dans un communiqué.
"Coopérer sans ingérence"
Tout comme ses homologues, M. Hollande s’est donc exprimé à la tribune de l'Assemblée nationale constituante depuis laquelle il avait, lors d'une visite en juillet, adressé "un message d'encouragement" à la Tunisie, empêtrée à l'époque dans les disputes politiques.
Cette fois-ci, il est revenu "pour célébrer un succès, un événement positif et important", selon Paris, alors que la Tunisie émerge tout juste d'une année politique turbulente, marquée par six mois de paralysie institutionnelle à la suite de l'assassinat en juillet d'un député d'opposition, attribué à la mouvance jihadiste.
L'adoption de la Constitution a aussi conduit au départ volontaire des islamistes d'Ennahdha du pouvoir, qui ont laissé la place à un cabinet d'indépendants dirigé par Mehdi Jomaa et appelé à mener la Tunisie vers des élections en 2014.
La cérémonie de vendredi intervient au lendemain des commémorations du premier anniversaire du meurtre de l'opposant Chokri Belaïd, un crime qui a profondément choqué la Tunisie et mis en évidence l'essor de groupes armés islamistes depuis la révolution de janvier 2011.
Un texte majeur
"Aujourd'hui, je viens saluer la Constitution tunisienne, un texte majeur" qui "fait honneur à votre révolution et peut servir d'exemple à d'autres pays", a dit M. Hollande devant l'Assemblée nationale constituante.
Le Président français a longuement fait référence à plusieurs dispositions de la Constitution, saluant l'article 46 garantissant "les droits acquis des femmes" et consacrant le principe de parité mais aussi l'article 8 consacrant la jeunesse comme une force vive de la nation, qu'il a considéré comme une disposition unique au monde.
Cet article avait été critiqué par l'opposition et des représentants d'associations en ce qu'il ne garantissait aucun mécanisme pour assurer la place des jeunes dans les différents domaines cités.
François Hollande a également cité les dispositions de la Constitution en faveur des libertés de conscience et de croyance, sans pour autant s'attarder sur l'interdiction de l'atteinte au sacré présente dans le même article.
LIRE AUSSI: Human Rights Watch appelle à libérer Jabeur Mejri à l'occasion de la célébration de la Constitution
"Cela confirme ce que j'avais dit en juillet: l'islam est compatible avec la démocratie", a-t-il ajouté, faisant référence à sa première visite à Tunis en juillet dernier où il était venu encourager le processus de transition démocratique dans ce pays, pionnier des Printemps arabes.
"A ce moment-là rien n'était acquis, des menaces lourdes" pesaient sur ce processus, a-t-il rappelé.
"la Tunisie n'est pas une exception, c'est un exemple". "Vous incarnez l'espoir dans le monde arabe et bien au delà", a aussi déclaré le président français vantant "un pays hospitalier, accueillant, beau et démocratique".
"Je mesure les défis qui vous attendent encore", a-t-il poursuivi mentionnant notamment la loi électorale qui doit encore être adoptée pour que des élections puissent avoir lieu en 2014.
Seul chef d'Etat européen... des invités controversés
Le président français François Hollande était le seul chef d'Etat européen vendredi à Tunis pour célébrer, en compagnie essentiellement d'homologues africains, la nouvelle Constitution tunisienne, mais aussi achever la réconciliation avec le pays pionnier du Printemps arabe.
La cérémonie est purement symbolique, la Loi fondamentale ayant été adoptée le 26 janvier et signée par les dirigeants tunisiens le lendemain à l'issue de plus de deux ans de débats houleux et de crises politiques nourries par la méfiance entre les islamistes d'Ennahda, alors aux commandes du pays, et leurs opposants.
Les présidents tchadien, gabonais, guinéen, mauritanien et libanais ainsi que les Premiers ministres algérien et koweïtien ou encore le président du Conseil européen Herman van Rompuy et le représentant du Bahrein se sont également exprimés. Certains sont arrivés dès jeudi après-midi, à l'instar du Tchadien Idriss Deby.
La présence de certains dirigeants controversés, notamment ceux du Tchad et du Bahrein, a fait réagir de nombreux internautes tunisiens.
#Hollande président de la France soutient Idriss Déby et sa démocratie Tchadienne au même titre que @Moncef_Marzouki
— Mohamed Ali (@bidules) 7 Février 2014
Tunisie schizophrène qui coupe les ponts avec Assad mais qui reçoit le représentant du Roi du Bahrein...
— Habib M. Sayah (@Habsolutelyfree) 7 Février 2014
La présidence tunisienne a dès lors proclamé jeudi sur sa page officielle sur Facebook: "Le monde fête avec la Tunisie sa Constitution".
"Princes, présidents et représentants d'Etats frères et amis viennent pour partager la joie de la Tunisie et de son peuple", a-t-elle ajouté dans un communiqué.
"Coopérer sans ingérence"
Tout comme ses homologues, M. Hollande s’est donc exprimé à la tribune de l'Assemblée nationale constituante depuis laquelle il avait, lors d'une visite en juillet, adressé "un message d'encouragement" à la Tunisie, empêtrée à l'époque dans les disputes politiques.
Cette fois-ci, il est revenu "pour célébrer un succès, un événement positif et important", selon Paris, alors que la Tunisie émerge tout juste d'une année politique turbulente, marquée par six mois de paralysie institutionnelle à la suite de l'assassinat en juillet d'un député d'opposition, attribué à la mouvance jihadiste.
L'adoption de la Constitution a aussi conduit au départ volontaire des islamistes d'Ennahdha du pouvoir, qui ont laissé la place à un cabinet d'indépendants dirigé par Mehdi Jomaa et appelé à mener la Tunisie vers des élections en 2014.
La cérémonie de vendredi intervient au lendemain des commémorations du premier anniversaire du meurtre de l'opposant Chokri Belaïd, un crime qui a profondément choqué la Tunisie et mis en évidence l'essor de groupes armés islamistes depuis la révolution de janvier 2011.
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