La visite n'était pas annoncée. L'invitation à la conférence de presse faisait tout juste mention d'une "personnalité importante". Son agenda de voyage du 13 au 18 février, l'a annoncé à Séoul, à Pékin, à Jakarta et à Abu Dhabi. Aucune mention faite de la Tunisie.
Vers 14 heures ce mardi 18 février, le Secrétaire d'Etat américain John Kerry a tenu une conférence de presse à l'ambassade américaine aux Berges du Lac de Tunis.
"Très heureux d'être à Tunis", il est venu "féliciter le Premier ministre Jomaa et le peuple tunisien".
Kerry a complimenté la nouvelle Constitution tunisienne "ancrée dans les principes démocratiques". Il n'a cependant pas manqué d'appuyer ces propos en matière de droits de l'Homme, insistant notamment sur la protection de "toutes les minorités" et de "toutes les religions".
"Cette Constitution peut servir de modèle pour d'autres dans la région et dans le monde entier", a-t-il ajouté.
"Notre soutien ne se réduit pas aux mots"
Peu avare en compliments, le chef de la diplomatie américaine a par ailleurs annoncé des mesures concrètes en termes de coopération. Ainsi, la visite prévue cette année de Mehdi Jomâa à Washington inaugurera le "Dialogue stratégique Etats-Unis - Tunisie". Un processus de coopération bilatéral que Kerry compte également enclencher avec l'Algérie et le Maroc, qu'il devrait visiter "dans les mois prochains".
Dans le cadre de la coopération sécuritaire, les Etats-Unis vont assister la Tunisie avec des équipements militaires. "Le président (Marzouki) et le Premier ministre (Jomâa) ont insisté sur la sécurité", a confié Kerry. "La plupart des demandes tunisiennes sont axées sur l'équipement".
Interrogé par un journaliste américain sur la capacité du gouvernement tunisien à assurer la sécurité du pays face aux violences, Kerry a estimé que les récentes opérations "contre le groupe Ansar el Charia" prouvaient cette capacité.
Côté éducation, le Secrétaire d'Etat a annoncé 10 millions de dollars d'allocation à la bourse Thomas Jefferson pour aider les étudiants tunisiens à partir étudier aux Etats-Unis. L'opération sera effective après confirmation par le Congrès.
"Le chemin parcouru a été long et difficile, mais c'est justement ça qui fait la démocratie. Ca ne finit jamais vraiment", a commenté Kerry, ajoutant qu'il espérait que les élections se tiendraient "bientôt".
L'interaction entre les Etats-Unis et la Tunisie s'est multipliée ces dernières semaines
Le 1er février, le Secrétaire d'Etat adjoint William Burns avait effectué une visite surprise à Tunis, où il avait rencontré le Premier ministre Mehdi Jomâa, le président d'Ennahdha Rached Ghannouchi et le président de Nida Tounes Beji Caïd Essebsi.
Le président américain Barack Obama avait par la suite téléphoné à Mehdi Jomâa, invité à se rendre à Washington "au courant de l'année".
Quelques jours plus tard, la délégation américaine s'était retirée des célébrations de la Constitution à l'Assemblée nationale à cause des "commentaires inappropriés" dans le discours du représentant iranien.
Vers 14 heures ce mardi 18 février, le Secrétaire d'Etat américain John Kerry a tenu une conférence de presse à l'ambassade américaine aux Berges du Lac de Tunis.
"Très heureux d'être à Tunis", il est venu "féliciter le Premier ministre Jomaa et le peuple tunisien".
Kerry a complimenté la nouvelle Constitution tunisienne "ancrée dans les principes démocratiques". Il n'a cependant pas manqué d'appuyer ces propos en matière de droits de l'Homme, insistant notamment sur la protection de "toutes les minorités" et de "toutes les religions".
"Cette Constitution peut servir de modèle pour d'autres dans la région et dans le monde entier", a-t-il ajouté.
"Notre soutien ne se réduit pas aux mots"
Peu avare en compliments, le chef de la diplomatie américaine a par ailleurs annoncé des mesures concrètes en termes de coopération. Ainsi, la visite prévue cette année de Mehdi Jomâa à Washington inaugurera le "Dialogue stratégique Etats-Unis - Tunisie". Un processus de coopération bilatéral que Kerry compte également enclencher avec l'Algérie et le Maroc, qu'il devrait visiter "dans les mois prochains".
Dans le cadre de la coopération sécuritaire, les Etats-Unis vont assister la Tunisie avec des équipements militaires. "Le président (Marzouki) et le Premier ministre (Jomâa) ont insisté sur la sécurité", a confié Kerry. "La plupart des demandes tunisiennes sont axées sur l'équipement".
Interrogé par un journaliste américain sur la capacité du gouvernement tunisien à assurer la sécurité du pays face aux violences, Kerry a estimé que les récentes opérations "contre le groupe Ansar el Charia" prouvaient cette capacité.
Côté éducation, le Secrétaire d'Etat a annoncé 10 millions de dollars d'allocation à la bourse Thomas Jefferson pour aider les étudiants tunisiens à partir étudier aux Etats-Unis. L'opération sera effective après confirmation par le Congrès.
"Le chemin parcouru a été long et difficile, mais c'est justement ça qui fait la démocratie. Ca ne finit jamais vraiment", a commenté Kerry, ajoutant qu'il espérait que les élections se tiendraient "bientôt".
L'interaction entre les Etats-Unis et la Tunisie s'est multipliée ces dernières semaines
Le 1er février, le Secrétaire d'Etat adjoint William Burns avait effectué une visite surprise à Tunis, où il avait rencontré le Premier ministre Mehdi Jomâa, le président d'Ennahdha Rached Ghannouchi et le président de Nida Tounes Beji Caïd Essebsi.
Le président américain Barack Obama avait par la suite téléphoné à Mehdi Jomâa, invité à se rendre à Washington "au courant de l'année".
Quelques jours plus tard, la délégation américaine s'était retirée des célébrations de la Constitution à l'Assemblée nationale à cause des "commentaires inappropriés" dans le discours du représentant iranien.
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