L'annonce de la candidature du président sortant algérien Abdelaziz Bouteflika a eu un effet paradoxal sur la société algérienne. C'était devenu un secret de polichinelle au fil des semaines, mais beaucoup d'Algériens espéraient qu'il n'aurait pas la décence de se présenter pour briguer un quatrième mandat alors que son état de santé ne montre aucun signe d'amélioration.
Seulement, les clans au pouvoir en ont décidé autrement, Bouteflika représentant encore le meilleur compromis pour "la stabilité", un impératif que le gouvernement algérien martèle depuis que les conjonctures dans le monde arabe et le Sahel sont devenus instable et qui, au fil du temps, est devenu un véritable leitmotiv aux allures d'incantation religieuse.
Procuration
Bouteflika est un symbole de stabilité. Soit. Vraisemblablement, dans ce cas, la stabilité est un synonyme de statu quo, un statu quo où le régime algérien continuera d'arroser le peuple de pétrodollars pour calmer un front social plus que jamais en ébullition et pour survivre, une fois n'est pas coutume. L'annonce de cette candidature a été faite depuis Oran, la grande ville de l'Ouest, et par le Premier ministre Abdelmalek Sellal. Ce dernier est pourtant Président de la commission chargée de mener à bien l'élection présidentielle d'avril 2017. Pourtant, cette commission est censée être neutre. Force est de constater que la neutralité est somme toute relative. Beaucoup se sont insurgés sur les réseaux sociaux quant à cette candidature "par procuration" et pourtant rien ne l'interdit dans la Constitution algérienne.
Consternation
Le Premier ministre a justifié cette candidature par "la ferveur populaire" qui a été témoignée au Président Bouteflika. Nier que ce dernier a ses soutiens parmi le peuple algérien et une base militante assez large serait une erreur mais force est de constater que la ferveur évoqué par Sellal est somme toute relative. C'est plutôt un désintérêt généralisé pour la chose politique de la part des Algériens, que le régime a décidé d'interpréter comme une ferveur populaire. La presse algérienne, quant à elle, se déchaine face à cette annonce et dénonce pêle-mêle, une supercherie, un égo surdimensionné, un danger pour le pays, un immobilisme politique latent, une crise politique, une image négative donnée à la communauté internationale et même un risque de soulèvement populaire.
Télévision
Face aux scénarios les plus désastreux et surtout aux timides regroupements dans la capitale, Alger - rapidement dispersés par les forces de l'ordre - le Président, garant de la stabilité (et de l'immobilisme) de la Nation algérienne se devait d'intervenir et c'est ce qu'il a fait par une brève apparition sur la télévision officielle, Canal Algérie, alors qu'il accueillait un diplomate koweitien en visite à Alger. Le Président algérien ne s'est plus adressé à son peuple depuis plus d'un an, ce qui ne semble pas l'empêcher de vouloir les gouverner pour cinq ans de plus, alors qu'il détient déjà le record de longévité à la tête de l'Algérie. Les Algériens qui pensent que Bouteflika n'a pas un bilan aussi catastrophique que présenté dans la presse nationale sont nombreux, tout comme ceux qui veulent le voir tirer sa révérence avec élégance, plutôt que s'agripper à un fauteuil présidentiel.
Seulement, les clans au pouvoir en ont décidé autrement, Bouteflika représentant encore le meilleur compromis pour "la stabilité", un impératif que le gouvernement algérien martèle depuis que les conjonctures dans le monde arabe et le Sahel sont devenus instable et qui, au fil du temps, est devenu un véritable leitmotiv aux allures d'incantation religieuse.
Procuration
Bouteflika est un symbole de stabilité. Soit. Vraisemblablement, dans ce cas, la stabilité est un synonyme de statu quo, un statu quo où le régime algérien continuera d'arroser le peuple de pétrodollars pour calmer un front social plus que jamais en ébullition et pour survivre, une fois n'est pas coutume. L'annonce de cette candidature a été faite depuis Oran, la grande ville de l'Ouest, et par le Premier ministre Abdelmalek Sellal. Ce dernier est pourtant Président de la commission chargée de mener à bien l'élection présidentielle d'avril 2017. Pourtant, cette commission est censée être neutre. Force est de constater que la neutralité est somme toute relative. Beaucoup se sont insurgés sur les réseaux sociaux quant à cette candidature "par procuration" et pourtant rien ne l'interdit dans la Constitution algérienne.
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Télévision
Face aux scénarios les plus désastreux et surtout aux timides regroupements dans la capitale, Alger - rapidement dispersés par les forces de l'ordre - le Président, garant de la stabilité (et de l'immobilisme) de la Nation algérienne se devait d'intervenir et c'est ce qu'il a fait par une brève apparition sur la télévision officielle, Canal Algérie, alors qu'il accueillait un diplomate koweitien en visite à Alger. Le Président algérien ne s'est plus adressé à son peuple depuis plus d'un an, ce qui ne semble pas l'empêcher de vouloir les gouverner pour cinq ans de plus, alors qu'il détient déjà le record de longévité à la tête de l'Algérie. Les Algériens qui pensent que Bouteflika n'a pas un bilan aussi catastrophique que présenté dans la presse nationale sont nombreux, tout comme ceux qui veulent le voir tirer sa révérence avec élégance, plutôt que s'agripper à un fauteuil présidentiel.
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