Avec le regain de violence que vivent ces derniers mois plusieurs pays arabes, certaines applications pour Smartphones s’avèrent plus que jamais utiles, voire parfois vitales.
En Egypte et au Liban par exemple, deux pays souffrant d’insécurité sociale et d’instabilité politique, des applications gratuites ont été spécialement créées pour venir en aide aux citoyens.
"Je suis en train d’être arrêté"
Depuis qu’une loi interdisant tout rassemblement sans l'aval des autorités a été promulguée le 24 novembre 2013, manifester est devenu une activité à risque en Egypte. Des dizaines de personnes ont depuis été arrêtées, à l’instar de l’activiste Ahmed Maher et du blogueur Alaa Abdel Fattah.
Cette loi remet ainsi au goût du jour une application lancée lors des évènements de 2011 et créée par le développeur égyptien Badr Moharam: "Byt2ebed 3alia" (qui signifie "Je suis en train d’être arrêté").
Celle-ci, mise à jour récemment, permet aux manifestants (et à n’importe qui d’autre, d'ailleurs) d’alerter en un clic leurs proches ou leur avocat en cas d'arrestation.
Disponible sur Android et Blackberry, elle ne nécessite pas de couverture Internet et propose une interface très simple à ses utilisateurs.
En cas d’arrestation il suffit, comme l’expliquait Wamda (un site dédié aux entrepreneurs d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient) il y a deux ans, de cliquer une première fois sur "Byt2abad 3alia" ("Je suis en train d’être arrêté") puis de confirmer par "Ah" ("oui") à la question "Mota2aked?" ("êtes-vous sûr?"). Un SMS sera alors envoyé à une liste de contacts prédéfinie et une indication de géolocalisation permettra aux destinataires de connaître le lieu exact de l’arrestation.
Photo: play.google.com
Des applications pour rester en vie
Au Liban, la situation s’empire aussi. Sans gouvernement depuis huit mois, le pays est de plus en plus menacé par le conflit syrien.
L’application "happin!" ("ma2too3a") créée par Mohamed Taha pour iPhones et Androids permet d’échanger des informations en temps réel et de géolocaliser toutes sortes d’incidents ou d’obstacles (manifestations, barrages routiers, embouteillages, coups de feu, explosions…).
Chacun des incidents signalés sera vérifié avant d’être publié sur une carte interactive.
Photo: Facebook
En Août 2013, l’armée libanaise a également lancé une application appelée "LAF Shield" pour "donner l’occasion au plus grand nombre de citoyens de préserver la patrie".
Ce "canal de contact direct" avec l’armée invite les citoyens à prendre en photo ou à filmer avec leurs téléphones portables des véhicules ou objets suspects afin de déterminer les zones les plus dangereuses.
Enfin Firas Wazneh, habitant de Beyrouth, espère pouvoir lancer très bientôt l’application "Way to Safety" qui se spécialisera dans les coups de feu et devrait permettre d’identifier le type d'arme utilisée grâce au bruit des balles.
Alors que dans le reste du monde, les applications mobiles sont généralement créées pour faciliter la vie de tous les jours (comme compter les calories, rester en contacts avec ses amis, faire son footing, apprendre à cuisiner, organiser son emploi du temps…), dans des pays en guerre ou en conflit le but est tout autre: rester en vie.
En Egypte et au Liban par exemple, deux pays souffrant d’insécurité sociale et d’instabilité politique, des applications gratuites ont été spécialement créées pour venir en aide aux citoyens.
"Je suis en train d’être arrêté"
Depuis qu’une loi interdisant tout rassemblement sans l'aval des autorités a été promulguée le 24 novembre 2013, manifester est devenu une activité à risque en Egypte. Des dizaines de personnes ont depuis été arrêtées, à l’instar de l’activiste Ahmed Maher et du blogueur Alaa Abdel Fattah.
Cette loi remet ainsi au goût du jour une application lancée lors des évènements de 2011 et créée par le développeur égyptien Badr Moharam: "Byt2ebed 3alia" (qui signifie "Je suis en train d’être arrêté").
Celle-ci, mise à jour récemment, permet aux manifestants (et à n’importe qui d’autre, d'ailleurs) d’alerter en un clic leurs proches ou leur avocat en cas d'arrestation.
Disponible sur Android et Blackberry, elle ne nécessite pas de couverture Internet et propose une interface très simple à ses utilisateurs.
En cas d’arrestation il suffit, comme l’expliquait Wamda (un site dédié aux entrepreneurs d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient) il y a deux ans, de cliquer une première fois sur "Byt2abad 3alia" ("Je suis en train d’être arrêté") puis de confirmer par "Ah" ("oui") à la question "Mota2aked?" ("êtes-vous sûr?"). Un SMS sera alors envoyé à une liste de contacts prédéfinie et une indication de géolocalisation permettra aux destinataires de connaître le lieu exact de l’arrestation.
Des applications pour rester en vie
Au Liban, la situation s’empire aussi. Sans gouvernement depuis huit mois, le pays est de plus en plus menacé par le conflit syrien.
L’application "happin!" ("ma2too3a") créée par Mohamed Taha pour iPhones et Androids permet d’échanger des informations en temps réel et de géolocaliser toutes sortes d’incidents ou d’obstacles (manifestations, barrages routiers, embouteillages, coups de feu, explosions…).
Chacun des incidents signalés sera vérifié avant d’être publié sur une carte interactive.
En Août 2013, l’armée libanaise a également lancé une application appelée "LAF Shield" pour "donner l’occasion au plus grand nombre de citoyens de préserver la patrie".
Ce "canal de contact direct" avec l’armée invite les citoyens à prendre en photo ou à filmer avec leurs téléphones portables des véhicules ou objets suspects afin de déterminer les zones les plus dangereuses.
Enfin Firas Wazneh, habitant de Beyrouth, espère pouvoir lancer très bientôt l’application "Way to Safety" qui se spécialisera dans les coups de feu et devrait permettre d’identifier le type d'arme utilisée grâce au bruit des balles.
"Il faut environ 20 utilisateurs différents dans un rayon de 1,5 kilomètre d'un même incident pour déterminer avec exactitude la nature et le lieu des tirs", a-t-il expliqué.
Alors que dans le reste du monde, les applications mobiles sont généralement créées pour faciliter la vie de tous les jours (comme compter les calories, rester en contacts avec ses amis, faire son footing, apprendre à cuisiner, organiser son emploi du temps…), dans des pays en guerre ou en conflit le but est tout autre: rester en vie.
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