L'exposition Attention, travail d'arabe se tient jusqu'au 23 mars prochain dans la mairie du 18ème arrondissement à Paris. L'artiste algérien Ali Guessoum y détourne les stéréotypes du racisme dans la société française et s'attaquent aux idées reçues à travers des affiches publicitaires modifiées.
De l’Empire colonial à la Marche des Beurs en 83, des tirailleurs aux travailleurs, Ali Guessoum, graphiste et directeur d'une agence de communication à Paris, pose un regard inédit sur la mémoire et le parcours des immigrés, des étrangers et des autres Français de l'Hexagone.
Né en Algérie en 1965, Ali Guessoum est parti en France à l’âge de 7 ans pour rejoindre son père, arrivé au début des années 1960 pour "faire le ménage dans les trains".
Il avait participé à la Marche des Beurs à Paris en 1983, une marche antiraciste qui a commencé le 15 octobre 1983 à Marseille en finissant sur la place de la Bastille à Paris, le 3 décembre de la même année.
Cette première manifestation nationale du genre en France avait été déclenché par de rudes affrontements opposant policiers et jeunes dans le quartier des Minguettes à Vénissieux, en banlieue lyonnaise. Coïncidence ou hasard du calendrier, c'est à l'occasion du trentième anniversaire de cette marche que Guessoum expose.
Dans une interview accordée à Choufchouf, Guessoum avait alors affirmé avec humour qu'il était "un beur d'importation" parce qu'il avait été "pasteurisé en Kabylie".
À travers ses créations, il a indiqué vouloir "exorciser la douleur par l'humour" pour déconstruire des stigmatisations d'antan qui n'ont plus lieu d'être aujourd'hui.
L'humour, qui est pour lui le " véritable vecteur contre la détresse", reste "la seule chose qui reste en Algérie (...) Les autres richesses malheureusement ne sont pas vraiment partagées".
De l’Empire colonial à la Marche des Beurs en 83, des tirailleurs aux travailleurs, Ali Guessoum, graphiste et directeur d'une agence de communication à Paris, pose un regard inédit sur la mémoire et le parcours des immigrés, des étrangers et des autres Français de l'Hexagone.
Né en Algérie en 1965, Ali Guessoum est parti en France à l’âge de 7 ans pour rejoindre son père, arrivé au début des années 1960 pour "faire le ménage dans les trains".
Il avait participé à la Marche des Beurs à Paris en 1983, une marche antiraciste qui a commencé le 15 octobre 1983 à Marseille en finissant sur la place de la Bastille à Paris, le 3 décembre de la même année.
Cette première manifestation nationale du genre en France avait été déclenché par de rudes affrontements opposant policiers et jeunes dans le quartier des Minguettes à Vénissieux, en banlieue lyonnaise. Coïncidence ou hasard du calendrier, c'est à l'occasion du trentième anniversaire de cette marche que Guessoum expose.
Dans une interview accordée à Choufchouf, Guessoum avait alors affirmé avec humour qu'il était "un beur d'importation" parce qu'il avait été "pasteurisé en Kabylie".
À travers ses créations, il a indiqué vouloir "exorciser la douleur par l'humour" pour déconstruire des stigmatisations d'antan qui n'ont plus lieu d'être aujourd'hui.
L'humour, qui est pour lui le " véritable vecteur contre la détresse", reste "la seule chose qui reste en Algérie (...) Les autres richesses malheureusement ne sont pas vraiment partagées".
Sur France 24, l'artiste avait en une phrase simplifié les français d'origine en disant: "Mes racines sont en Algérie mais je pense et je rêve en français".
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