Soulèvement populaire, insurrection, immense espoir, défaite suivie d'une horrible répression. Ali Ben Ghdehem, personnage central de cette époque qui a réussi à rallier à lui toutes les tribus du pays.
Comme le titre l'indique le peuple tunisien a été vaincu, il n'y a pas si longtemps, un siècle et demi. Des legs sont encore présents dans le parler populaire des régions du centre de la Tunisie, legs témoignant des atrocités vécus par nos arrière grands parents.
De grands hommes ont marqués cette époque: Kabadou mathématicien à l'origine du collège Sadiki. Khierédine qui a écrit la Constitution, Ibn Abi Dhiaf, témoin de son temps, chroniqueur de la cour et de la Tunisie. Khaznadar, sulfureux premier ministre.
Pourquoi occulter cette période sinistre du 19é siècle qui, sous le règne de trois beys, a amené le pays à la famine?
Pourquoi taire les agissements d'un groupe de dirigeants qui ont fait main basse sur les richesses de la Tunisie?
Mais pourquoi aussi ne pas évoquer l'enfance atroce de certains ministres ou déboulonner la statue de certains autres, du piédestal injustement érigé?
Khaznadar, arraché à sa famille à l'âge de cinq ans, vendu sur le marché d'Istanbul, ramené à la cour du Bardo, mis à la disposition de courtisans à la vie quelque peu dissolue pour enfin devenir ministre. Sans doute en menant le pays à la ruine entendait-il toujours les cris de sa mère violée et tuée devant lui dans l'île de Chio?
Kheireddine en écrivant la Constitution y mis son génie, certes, mais pourquoi devrait-on passer sous silence le don d'une propriété (L'Enfidha) que lui fit Sadok Bey en remerciement de services rendus? 270.000 hectares, vaste territoire de la taille d'une province, confisqué à la tribu des Ouled Saïd qui en étaient propriétaires depuis des générations. Pourquoi devrait-on ignorer que Kheireddine l'a ensuite vendu à la société Marseillaise des Eaux pour aller vivre des jours heureux à Istanbul, une fois la faillite de l'Etat consommée?
Pourquoi accorderait-on des circonstances atténuantes à Sadok Bey, qui a martyrisé un peuple? 600.000 morts! Epidémie, dit-on. Et la faim ne tue-t-elle pas? Le choléra ne vient-il pas avec la malnutrition? On mangeait des racines de talaghaout.
Le peuple de Tunisie trouva-t-il dans le protectorat français cette pitié qu'il n'a pas pu espérer de ses dirigeants? Triste constat.
Comme le titre l'indique le peuple tunisien a été vaincu, il n'y a pas si longtemps, un siècle et demi. Des legs sont encore présents dans le parler populaire des régions du centre de la Tunisie, legs témoignant des atrocités vécus par nos arrière grands parents.
De grands hommes ont marqués cette époque: Kabadou mathématicien à l'origine du collège Sadiki. Khierédine qui a écrit la Constitution, Ibn Abi Dhiaf, témoin de son temps, chroniqueur de la cour et de la Tunisie. Khaznadar, sulfureux premier ministre.
Pourquoi occulter cette période sinistre du 19é siècle qui, sous le règne de trois beys, a amené le pays à la famine?
Pourquoi taire les agissements d'un groupe de dirigeants qui ont fait main basse sur les richesses de la Tunisie?
Mais pourquoi aussi ne pas évoquer l'enfance atroce de certains ministres ou déboulonner la statue de certains autres, du piédestal injustement érigé?
Khaznadar, arraché à sa famille à l'âge de cinq ans, vendu sur le marché d'Istanbul, ramené à la cour du Bardo, mis à la disposition de courtisans à la vie quelque peu dissolue pour enfin devenir ministre. Sans doute en menant le pays à la ruine entendait-il toujours les cris de sa mère violée et tuée devant lui dans l'île de Chio?
Kheireddine en écrivant la Constitution y mis son génie, certes, mais pourquoi devrait-on passer sous silence le don d'une propriété (L'Enfidha) que lui fit Sadok Bey en remerciement de services rendus? 270.000 hectares, vaste territoire de la taille d'une province, confisqué à la tribu des Ouled Saïd qui en étaient propriétaires depuis des générations. Pourquoi devrait-on ignorer que Kheireddine l'a ensuite vendu à la société Marseillaise des Eaux pour aller vivre des jours heureux à Istanbul, une fois la faillite de l'Etat consommée?
Pourquoi accorderait-on des circonstances atténuantes à Sadok Bey, qui a martyrisé un peuple? 600.000 morts! Epidémie, dit-on. Et la faim ne tue-t-elle pas? Le choléra ne vient-il pas avec la malnutrition? On mangeait des racines de talaghaout.
Le peuple de Tunisie trouva-t-il dans le protectorat français cette pitié qu'il n'a pas pu espérer de ses dirigeants? Triste constat.
Alia Mabrouk est notamment l'auteur de Le soupir des vaincus aux éditions Demeter.
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