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Des stars tunisiennes et des films en haut de l'affiche au Festival International du Film du Caire

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Les actrices tunisiennes Hend Sabri, Dorra Zarrouk, Samira Maghroun, Fatma Nasser ont brillé par une présence raffinée sur le tapis rouge de la cérémonie d'ouverture du Festival International du Film du Caire, mardi, où le cinéma tunisien est bien représenté.







شكرًا أصحابي على الكلام الحلو ، ان شاء الله ديما نظهروا في صورة مشرفه لبلادنا و تليق بمهرجان عربي عالمي مثل مهرجان القاهرة السينمائي Thank u Hanene for trusting me again to wear @elghanjahautecouture Thank u @cairofilms and @dmctv.eg for having us and for the amazing opening ceremony Thank u @h.y.photography for capturing the moment Thank u @simon_metni for doing my hair #ciff #ciff2017 #cairo #ceremony #redcarpet #designer #elghanja #whitedress #glamour #style #actress #tunisia #egypt #happymoments #photography #photographer #hairstyles #positivity #goodenergy #goodvibesonly #happy #سميرة_مقرون

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La Tunisie n'est pas seulement présente par ses stars qui ont fait carrière en Egypte mais aussi à travers des films. En effet, le film tunisien "Tunis by night" d'Elyes Baccar figure dans la catégorie de la compétition internationale des films d'auteurs et des longs métrages. "El Jaida" de la réalisatrice tunisienne Selma Baccar est en lice dans la catégorie "Horizons du nouveau cinéma arabe". L'actrice tunisienne Rym Ben Messoued est d'ailleurs membre du jury de cette compétition. Dans la compétition "Le cinéma de l'avenir" dédié aux courts-métrages se trouve le film "Papillon" du réalisateur tunisien Issam Bouguerra.

Le film "Corps étranger " de la réalisatrice tunisienne Raja Amari sera projeté hors compétition.

En attendant d'éventuels prix pour les films tunisiens en compétition, l'actrice tunisienne Hend Sabri a déjà été distinguée, lors de la cérémonie d'ouverture, par le prix d'excellence Faten Hamama pour son parcours exceptionnel.

LIRE AUSSI: L'actrice tunisienne Hend Sabri reçoit le prix d'excellence Faten Hamama en adressant un message à la Tunisie (VIDÉO)




Lancé en 1976, le Festival International du Film du Caire est le plus prestigieux rendez-vous cinématographique en Egypte et l’un des plus importants du Moyen-Orient. Pendant 10 jours, pas moins de 150 films égyptiens et issus du monde entier sont projetés dans les salles. Près 70 000 spectateurs sont également présents lors de chaque édition.

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Cette Sud-Coréenne a ouvert un restaurant tunisien au coeur de Seoul et c'est elle qui cuisine

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Du pain tunisien traditionnel, une salade mechouia bien piquante, des Briks, du Couscous ou une Ojja, le menu de ce restaurant sud-coréen "Couscous Tunisian Home Kitchen" regorge de plats typiques de la cuisine tunisienne.

Elle s'appelle Jihye Lee, " 'Hekma' en arabe", précise-t-elle, et c'est elle qui tient le restaurant. La chef cuisinière sud-coréenne aspire à faire la promotion de la Tunisie et de la gastronomie tunisienne à travers son restaurant aux odeurs de la Tunisie, un pays où elle a vécu pendant trois ans, un pays qu'elle porte dans son coeur désormais.

"J'étais professeur de cuisine à la faculté de tourisme d'El Kantaoui, à Sousse", raconte Jihye Lee au HuffPost Tunisie, "C'est là que j'ai pu découvrir la cuisine tunisienne et que j'ai appris à préparer certains plats, mais c'est surtout grâce à une famille tunisienne qui m'a très souvent accueillie, que j'ai pu apprendre naturellement à cuisiner tunisien".

Des photos de la Tunisie accrochées aux murs, des drapeaux tunisiens au milieu des tables, de la bonne musique tunisienne et les récits de Jihye Lee de ses souvenirs en Tunisie accompagnent les clients de "Couscous Tunisian Home Kitchen", sans oublier le thé à la menthe ou le café turc, servis après les repas.

"Tout en mangeant, les clients peuvent écouter la musique, ou mes histoires sur la Tunisie, entourés de la décoration à la tunisienne", décrit la chef.



"J'aimerais révéler aux Coréens les trésors de la Tunisie. J'ai pensé qu'en ouvrant ce restaurant, c'est la meilleure façon de promouvoir la Tunisie", dit-elle, "Beaucoup n'ont aucune idée de la gastronomie tunisienne, mais les Coréens qui viennent ici adorent mes plats. J'espère, qu'en sortant d'ici, qu'ils prennent la décision d'aller visiter la Tunisie".

Pour préparer ses différents plats, Jihye Lee essaye de se procurer les ingrédient de la Tunisie, "Un ami tunisien m'en envoie: les olives, l'huile d'olive, la Harissa, les feuilles de Malsouka, le café et les graines de Couscous", mais cela lui revient cher et elle perd aussi de son temps: "une livraison régulière est nécessaire. J'ai demandé de l'aide à l'ambassade, mais je n'ai eu aucun retour", regrette-t-elle.

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Un nouveau centre d'hébergement pour femmes battues ouvre ses portes à Kairouan

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Un nouveau centre d'hébergement destiné à accueillir des femmes victimes de violence a été inauguré, ce mercredi 22 novembre 2018, à Sbikha, au gouvernorat de Kairouan, en présence de Naziha Laabidi, ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfance.

Ce centre a pour but d'abriter et d'apporter un soutien psychologique et social aux femmes battues qui se trouvent sans aucun support familial, a précisé la ministre dans une déclaration accordée à Jawhara Fm. D'après l'article 46 de la constitution tunisienne, l'État s'engage à protéger les droits acquis de la femme, à les soutenir et à œuvrer à les améliorer, a-t-elle ajouté.

Elle a précisé qu'actuellement il existe six centres d'hébergement en plus de deux autres centres d'hébergement et d'écoute. La capacité d’accueil de chaque centre s’élève à une quinzaine de places Ces espace de vie offrent un ensemble de services qui aideront les femmes battues à se reconstruire et à reprendre le contrôle de leur vie. Elle a ajouté qu'un numéro vert (1899) a été également mis à la disposition de toute personne victime de violence.

La ministre a saisi, d'ailleurs, l'occasion pour appeler les femmes rurales travaillant dans le domaine agricole à payer une participation de deux dinars par mois à la CNSS pour bénéficier d’une pension de retraite. Une mesure qui entre dans le cadre de la stratégie nationale adoptée en août dernier en faveur des femmes rurales.

Naziha Laabidi a fait savoir, par ailleurs, dans le cadre d'une réunion tenue lundi à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, célébrée le 25 novembre de chaque année, que le dernier rapport de la Banque mondiale a révélé que 700 millions de femmes dans le monde ont subi, au moins une fois dans leur vie, une forme de violence, notamment en milieu familial, et que 4 femmes sur 5 à besoins spécifiques dans le monde subissent la violence en silence. C’est la raison pour laquelle le ministère a traduit le texte de loi relatif à la lutte contre la violence à l’égard des femmes en anglais, en français et en écriture braille pour permettre au maximum de femmes en Tunisie et dans le monde de prendre connaissance du contenu de cette loi, a indiqué la ministre.

La directrice générale des affaires de la femme au ministère de la Femme, Imen Zahouani Houimel, a noté que le ministère ambitionne de créer des centres d’accueil dans toutes les régions du pays, faisant observer que l’année 2018 verra l’ouverture de deux autres espaces.

Par ailleurs, la responsable a signalé que la période d’hébergement dans les centres dépasse, généralement, la durée fixée et atteint parfois les 9 mois d’où l’importance, a-t-elle dit, de réfléchir à des programmes de réintégration sociale et économique.

Selon une étude datant de 10 ans et portant sur les cas de violence faite aux femmes, c’est surtout à Kairouan et à l’Ariana où le nombre de femmes battues réclamant une demande de prise en charge est le plus important. En effet, entre 2006 et 2008, 725 femmes dont 455 mariées et 270 célibataires à Kairouan ont été prises en charge pour violence.

Environ 50% des femmes tunisiennes déclarent être victimes de violences, révèle la ministre de la Famille et de l’enfance Naziha Laabidi en se référant aux résultats d'une étude menée en début d'année par son département concernant les violences faites aux femmes.

Le Centre de recherches, d’études, de documentation et d’information sur la femme (CREDIF) s'est également penché sur la violence faites aux femmes et a dévoilé que 53.5% des femmes tunisiennes ont été victimes de violence dans les espaces publics.

Plus de la moitié ont lieu dans le cadre familial (53%), et surtout 81% des victimes déclarent ne pas avoir porté plainte après ces violences, lesquelles touchent principalement les divorcées (57%), souligne une autre étude publiée en 2015.

La Tunisie est le premier pays arabe à avoir criminalisé la violence contre la femme, avec le Code du statut personnel de 1956.

Adoptée début 2014, la Constitution dispose que "les citoyens et les citoyennes sont égaux en droits et en devoirs" et que l'État s'engage à protéger et améliorer les droits de la femme.

LIRE AUSSI: Tunisie: Ces récits de jeunes femmes victimes de violence ne vous laisseront pas indifférent (VIDÉOS)


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L'une des accusatrices de Tariq Ramadan décrit sa "pression psychologique cruelle"

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HARCÈLEMENT SEXUEL - "Pendant trois ans, il a continué à me harceler psychologiquement." Elle est la deuxième victime présumée de Tariq Ramadan, qu'elle accuse de viol. Dans un entretien au journal Marianne, celle qui est présentée sous le nom d'emprunt de "Christelle" évoque la difficulté à porter l'affaire devant la justice, mais également les années de détresse psychologique que le théologien lui a fait endurer après les faits.

Christelle accuse Tariq Ramadan de lui avoir fait vivre un véritable calvaire après son agression, notamment pour la contraindre au silence. "C'est des menaces, des intimidations, des gens qui vous menacent de mort, des e-mails par centaine de menaces de mort et d'insultes", confie-t-elle à BFMTV. Dans Marianne, la victime présumée décrit "une pression psychologique cruelle, très intense, qui (l') a amenée à une tentative de suicide."

Elle évoque également une phrase, qu'un inconnu lui aurait soufflé à une terrasse: "Arrête tout, ou tu finiras suicidée dans la Seine". Ce sera la goutte de trop: Christelle renonce à poursuivre en justice son agresseur présumé et choisit de se taire pendant huit ans.

Le déclic du premier témoignage

Pourtant, rapidement après le viol qu'elle dit avoir subi, Christelle a voulu porter plainte. Elle confie d'ailleurs son intention à Caroline Fourest, qu'elle rencontre quelques mois après son agression sur le plateau de "Ce soir ou jamais". La chroniqueuse est invitée à débattre avec le théologien et Christelle, qui veut affronter son agresseur, est présente.

Mais son projet n'aboutira pas. "Arrivée devant deux policiers à l'entrée du commissariat, je leur ai dit: 'Je viens porter plainte. J'ai été violée par Tariq Ramadan'. Ils m'ont dévisagée (...), j'avais l'air d'une folle. Je me suis mise à pleurer et je suis repartie", confie-t-elle à Marianne.

Comme elle le raconte à l'hebdomadaire, il aura fallu le témoignage d'Henda Ayari pour lui donner le courage de lancer finalement la procédure. "Je suivais la campagne #balancetonporc. Plusieurs fois par jour, je regardais si quelqu'un dénonçait Tariq Ramadan. J'ai commencé plusieurs fois à écrire un tweet. Je ne l'ai jamais validé. Un jour, j'ai vu le message de cette femme. Et je me suis dit: 'Maintenant faut y aller. Tu ne peux pas la laisser toute seule.' Je n'aurais pas pu me regarder en face."

Deux plaintes pour viol visent désormais Tariq Ramadan, qui a dénoncé des "accusations fausses".

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Régularisation de migrants au Maroc: 25.600 dossiers déposés en 2017

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IMMIGRATION - Depuis le lancement, en décembre 2016, de la deuxième phase de régularisation de migrants au Maroc, 25.600 demandes ont été déposées, indique au HuffPost Maroc Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) ce mercredi 22 novembre.

"Nous avons enregistré environ 25.600 dossiers, une majorité émanant d'hommes (un peu plus de 52%) et autour de 9% de mineurs", nous confie-t-il en marge de la première réunion de la Commission nationale de suivi et de recours, qui étudie les dossiers soumis par les étrangers en situation irrégulière aux commissions provinciales de régularisation. "Les grandes villes, Casablanca et Rabat, sont les principales concernées par ces demandes", précise-t-il.

La Commission nationale de recours tenait sa première réunion ce mercredi au siège du CNDH à Rabat. Outre Driss El Yazami, président de la commission, se trouvaient le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger et des Affaires de la migration, Abdelkrim Benatiq, le directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur, Khalid Zerouali, et des membres de la commission représentant différents départements ministériels et la société civile.

Corriger les incohérences

"Le but de cette première réunion était de faire le point sur l'état d'avancement de la deuxième opération de régularisation exceptionnelle lancée par le roi l'année dernière, car nous sommes presque à la fin", explique M. El Yazami. Les migrants en situation irrégulière ont en effet jusqu'à décembre 2017 pour déposer leurs dossiers. Une deuxième réunion de la commission devrait se tenir en janvier 2018 pour faire le point.

"Les membres de la commission ont présenté aussi leurs remarques sur le déroulement de cette campagne, en relevant parfois certaines incohérences qui, nous l'espérons, seront corrigées avant la fin de l'opération de régularisation", ajoute le président du CNDH. L'objectif de cette réunion était en effet de débattre des critères généraux qui devraient être retenus lors de l'examen des recours individuels, afin d'élargir, à la fin de l'opération, le nombre de personnes régularisées.

"Lors de la première opération de régularisation, la commission de recours avait par exemple préconisé la régularisation systématique des femmes, des enfants, des conjoints des personnes mariées à un Marocain ou à un étranger régularisé", rappelle M. El Yazami. "L'idée aujourd'hui était de voir quels sont les principes, en matière de droits de l'Homme, qu'il faut absolument affirmer, par exemple le droit de vivre en famille, l'intérêt supérieur de l'enfant, etc.", détaille-t-il.

Toucher "le maximum de personnes"

S'il est "encore trop tôt" pour dresser le bilan de cette deuxième opération de régularisation, selon le président du CNDH, celle-ci doit toucher "le maximum de personnes". L'objectif est aussi de faire en sorte que le Maroc devienne "le premier pays africain qui traite sérieusement la question de la migration, une question qui devient importante au niveau des pays du sud", estime-t-il.

"Les flux migratoires sont en effet à plus de 50% sud-sud. Nous devons donc bien évidemment critiquer les pays du nord lorsqu'ils ne respectent pas les droits fondamentaux de l'être humain, mais nous devons aussi faire notre travail au niveau national. C'est le cadre philosophique qu'il faut appliquer", conclut le président du CNDH.

En 2014, une première opération de régularisation de migrants avait permis à 18.000 personnes en situation irrégulière d'obtenir un titre de séjour pour rester légalement sur le territoire marocain, sur environ 28.000 dossiers déposés. La plupart des étrangers régularisés provenaient de pays subsahariens.

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Hassan Hajjaj revient au Maroc pour une exposition haute en couleurs et en célébrités

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PHOTOGRAPHIE - Pas toujours évident de reconnaître nos célébrités marocaines sous les couches de vêtements et d'accessoires que l’artiste britannique d'origine marocaine, Hassan Hajjaj, leur a fait porter. Les couleurs et les motifs s'entremêlent pour habiller le groupe de rap Shayfeen, la chanteuse Hindi Zahra, le photographe Yoriyas, le designer Yassine Morabite, l'actrice Sara Perles... et bien d'autres encore que le public pourra découvrir du 5 décembre prochain jusqu'au 13 janvier 2018, à la galerie "L'atelier 21" à Casablanca.

"La plupart d'entre eux sont des amis, mais je suis aussi leur fan. J'admire et je respecte ce qu'ils font", confie Hassan Hajjaj au HuffPost Maroc. "Aucun artiste n'a encore refusé mon invitation puisque je construis avec eux une relation de confiance et d'amitié en laissant les choses se faire naturellement", explique-t-il.

(Cliquez sur les photos de droite à gauche pour faire défiler l'image et découvrir les personnalités photographiées par Hassan Hajjaj).



















Si sa dernière série de photographies "My Rock Stars" présentait des artistes internationaux, cette nouvelle série intitulée "My Maroc Stars" ne comporte que des artistes marocains ou d'origine marocaine, et c'est au Maroc qu'elle sera exposée pour la première fois, avant de sillonner les galeries du monde.

Un travail de création mais aussi de patience qui ne s'est pas fait du jour au long demain. "J'ai passé les vingt dernières années à faire des séances de shooting dans mon riad pour cette série", raconte le photographe. Mais les visiteurs de l'Atelier 21 ne pourront voir pour l'instant que le premier volet de ce projet de vie, pour lequel l'artiste nous invite à découvrir ses stars à lui.

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L'artise britannique d'origine marocaine, Hassan Hajjaj.


Toutes ces années de travail ont donné vie à une explosion de pop et de kitsch en alliant l'héritage traditionnel à l'esprit urbain. Une oeuvre qui "cristallise le passé et l’ère contemporaine, les blessures de l’Orient et l’hégémonie de l’Occident, les écarts du pop art et la prose du fashion street, l’imagerie, populaire et le luxe scintillant", décrit ainsi l’universitaire et critique d’art Youssef Wahboun dans un communiqué de l'atelier 21.

"Cela fait longtemps que je n'ai pas fait d'exposition solo au Maroc. La dernière a été très appréciée du public marocain, qui peut s'attendre à de prochaines expositions ici", promet Hassan Hajjaj.

Cet artiste né à Larache a réussi à se faire un nom sur la scène mondiale. Sa série La Caravane est actuellement exposée jusqu'au 7 janvier à Londres à la prestigieuse Somerset House.

Auparavant, ses oeuvres ont déjà été admirées par les visiteurs de grandes galeries et musées comme le Brooklyn Museum et le Los Angeles County Museum of Art aux Etats-Unis ou encore le Victoria & Albert Museum au Royaume-Uni. Il a aussi collaboré avec des marques comme Reebok pour une collection de basket, et a récemment signé la couverture du New York Magazine avec la rappeuse américaine Cardi B.

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Info-consommateur, ce guide pratique des services de téléphonie mobile, fixe et Internet

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L'Instance nationale des télécommunications (INT) et l'Organisation de défense du consommateur (ODC) ont annoncé mercredi,le lancement d'un site web info-consommateur dédié aux consommateurs des télécommunications.

"Ce site a pour objectif d'orienter le consommateur vers une gestion responsable des services de téléphonie mobile, fixe et Internet", a souligné Hichem Besbes, président de l'INT lors d'une conférence de presse organisée à Tunis.

"Le site, disponible actuellement en deux langues (français et arabe), comporte des conseils et recommandations, des informations utiles, un guide pratique téléchargeable, une application de mesure de la qualité d'expérience de l'internet mobile ainsi qu'une plateforme interactive avec les opérateurs de téléphonie et les fournisseurs de services Internet pour déposer et suivre les réclamations", a-t-il expliqué.

Le nombre d'abonnés à l'internet mobile serait de 7 millions 700 mille et la moyenne de consommation mensuelle d'internet sur le téléphone mobile se situe à environ 2Go.

Intervenant à cette occasion, Slim Saadallah, président de l'ODC a souligné que la création de ce site web était une recommandation indispensable vu le nombre important de réclamations de la part des consommateurs, en rapport avec le secteur des télécommunications.

"Grâce à ce site, l'ODC a la possibilité de suivre le cheminement des réclamations et leur aboutissement et ce, dans l'objectif de mieux répondre à leurs doléances", a-t-il dit.

"Aujourd'hui, le Tunisien dépense des sommes importantes pour le téléphone et l'Internet sans pour autant qu'il comprenne la différence entre les multiples offres des opérateurs et leurs efficacités mais grâce à ce site, il sera un consommateur averti", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, Slim Saadallah a indiqué que le prochain congrès de l'ODC, prévu à la fin du mois de novembre prochain, examinera l'amendement du statut de l'organisation afin d'inclure de nouveaux articles qui lui permettent de mieux contrôler les transactions électroniques et le commerce électronique en général.

La Tunisie a été classée 99eme sur 176 pays en matière de développement des technologies de l'information et de la communication (TIC), selon un rapport de l' Union internationale des télécommunications (UIT). Elle est également arrivée en 9e position sur les 19 pays arabes de la même étude, faisant ainsi mieux de ses voisins l'Algérie, le Maroc, l'Egypte et la Libye.

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Black Friday: voici les promos et les bonnes affaires au Maroc à ne pas manquer

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BLACK FRIDAY - Le fameux Black Friday est enfin de retour avec son lot de bons plans et d'affaires à saisir. Si certaines offres sont déjà en cours, ce vendredi 24 novembre marquera le lancement officiel du jour le plus célèbre du monde pour ses prix cassés. Le Maroc n'échappe pas à la règle: billet d'avion à 100 DH, articles de sports à -80%, location de voiture à 140 DH... Voici le meilleur du Black Friday.

Jumia: déjà en cours, le Black Friday se prolongera sur le site de Jumia jusqu’au 10 décembre, avec des promotions allant de -45% jusqu'à -80%. Celles-ci s'accompagneront de deals et de ventes Flash que l'on pourra retrouver tous les jours sur le site.

Hmizate Mall: jusqu’au 27 novembre, des réductions allant de 30 à 80% sur une série de produits et de marques telles que Birkenstock, Timberland, Adidas ou encore Gazal.

Ryan Air: jusqu’au 26 novembre à minuit, des promotions incroyables allant jusqu'à -70%. Pour le Black Friday, la compagnie aérienne propose aussi des réductions allant jusqu'à 50% sur la location de voiture à l'étranger.

Air France: les 23 et 24 novembre, plus de 30 destinations en promotion au départ de Casablanca, Rabat et Marrakech seront à saisir.

FRS Iberia: du 24 au 26 novembre à 23 h59, il vous faudra obtenir un code de promotion spécial Black Friday en remplissant un formulaire, valable pour tout voyage jusqu’au 18 mars 2018.

Go Sport: du 24 au 26 novembre, GO Sport propose 30% de remise sur une large sélection d’articles en chaussures et textile.

City Club: pour les amoureux de sport, une offre spéciale à 1.633 DH par an + 3 mois offerts au lieu de 2.450 DH, si vous êtes 3 à souscrire à l'abonnement proposé. Valable uniquement le vendredi 24 novembre.

L’institut du regard: les 23 et 24 novembre, l’institut offre une remise de 40% sur toutes ses prestations: microblading poil à poil, maquillage semi permanent, rehaussement des cils, brow sculpting...

Hive Car: Location de voiture à 134 DH par jour, sur les voitures essence, pour toute réservation le 23 novembre jusqu’à minuit.

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L'Irak lance une dernière offensive dans le désert pour éliminer Daech

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INTERNATIONAL - Daech est en perte de vitesse en Irak. Les forces irakiennes ont lancé, jeudi dans le désert occidental, une offensive militaire visant à éliminer les dernières poches du groupe terroriste dans le pays.

"L'armée, la police fédérale et (les forces paramilitaires du) Hachd al-Chaabi ont commencé ce matin une vaste opération pour nettoyer la région (désertique) Al-Jazira qui s'étend sur les provinces de Salaheddine, Ninive et Al-Anbar", a indiqué dans un communiqué le général Abdelamir Yarallah, chef des opérations du Commandement conjoint des opérations (JOC).

Il s'agit de "la première étape d'une large opération pour libérer une région désertique à cheval sur les provinces de Salaheddine, Ninive et al-Anbar, jusqu'à la frontière avec la Syrie", a annoncé le Hachd al-Chaabi dans un communiqué séparé.

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi avait indiqué mardi qu'il refusait d'annoncer la défaite de Daech avant d'avoir nettoyé les poches jihadistes qui subsistent dans des zones désertiques du pays.

En juin 2014, Daech avait proclamé un "califat" sur un territoire de sept millions d'habitants aussi grand que l'Italie après s'être emparée de pans entiers de Syrie et de près d'un tiers de l'Irak.

Baisse du nombre d'attaques perpétrées par Daech

En plus des défaites successives enregistrées par Daech, le nombre d'attaques perpétrées par le groupe terroriste en Irak a connu, en octobre, son niveau le plus bas depuis juin 2014, date de la formation de l'entité jihadiste, selon une étude réalisée par le Jane's Terrorism and Insurgency Center (JTIC).

Parallèlement à cette baisse notoire du nombre d'attaques, le nombre des victimes a été aussi le plus bas dans cette même période, indique le rapport publié mercredi 22 novembre.

Ainsi, en octobre, il y a eu 126 attaques menées par Daech, "soit une baisse de 21,2% du nombre quotidien d'attaques passant de 6,6 durant les 12 mois précédents, à 4,1 en octobre", précise cette étude.

Le nombre total des victimes de ce groupe armé est tombé à 102 en octobre soit une baisse de 50,7% de la moyenne de morts par rapport à septembre.

Les offensives irakiennes ont débuté avec la bataille de Mossoul en octobre dernier, et ont permis aux forces irakiennes de chasser les terroristes de la quasi totalité du pays.

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Après le drame, Essaouira manifeste sa colère dans le calme

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SOCIÉTÉ - Le drame du dimanche 19 novembre marquera à jamais Essaouira. Arrachées à la vie, les 15 femmes de 32 à 80 ans venues bénéficier d’un panier de denrées alimentaires offert par l’association locale "Aghissi" à Sidi Boulaalam, elles ont laissé 40 orphelins, un deuil collectif et plusieurs questions.

Depuis, les sit-in se multiplient pour dénoncer une mort "insensée" et remettre la gestion de l’action caritative au centre d’un débat national. À Casablanca, Rabat et Sidi Boulaalam, des sit-in ont été observés. "En ce moment, un collectif d’associations locales et régionales se préparent pour un sit-in dimanche prochain à Essaouira", annonce au HuffPost Maroc le représentant local de la Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l’Homme (LMCDH), Aziz Zaatar. Ce dernier a rendu visite aux femmes blessées et assisté aux funérailles. Pour lui, Essaouira traverse une dure épreuve. "Une initiative de collecte sera lancée par l’association de protection des enfants au profit des orphelins. Pour l’instant, ces enfants sont pris en charge suite aux instructions royales. Ils bénéficient, dans ce cadre, d’un accompagnement psychologique assurée par la délégation du ministère de la Santé", indique Aziz Zaatar. Et de s’interroger sur les mesures qui seront mises en place après cette période.

La pauvreté, un fléau qui s'intensifie

Dans un rapport établi par la LMCDH, cette dernière tire la sonnette d’alarme sur le fléau de la pauvreté. "Le taux d’habitants qui vivent sous le seuil de la pauvreté au Maroc est passé de 6,6% à 11,7% dans les zones rurales, tandis que celui des familles nécessiteuses est passé de 56,8% à 60,5%", souligne la Ligue. Et de constater que "les recettes importantes qu’enregistrent les complexes du phosphate à Safi n’ont pas suscité d’impact positif sur les pauvres de la région d’où proviennent les victimes".

Pour la LMCDH, le drame de Sidi Boulaalam est à mettre sur le dos du "régime économique prédominant". D’ailleurs, plusieurs associations sont unanimes pour dénoncer les déséquilibres du développement entre régions et l’inefficacité des projets économiques et sociaux au plan local. A Sidi Mokhtar, dans la province de Chichaoua, qui compte deux victimes décédées au cours de la bousculade à Sidi Boulaalam, des jeunes ont envahi, ce mercredi 22 novembre les ruelles, selon le représentant de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), Mohamed Anaflous. "Si nous ne sommes pas en colère, aujourd’hui, inutile de l’être demain", proclament les banderoles.

"Des manifestations ont déjà eu lieu bien avant le drame pour dénoncer la hausse des factures d’eau et d’électricité. Ce mouvement a repris cette semaine, à l’initiative des jeunes de la localité, pour dénoncer aussi le décès de femmes de Sidi Mokhtar lors du drame de Sidi Boulaalam", explique Mohamed Anaflous.

Manifestations pacifiques

Un Hirak à Essaouira serait-il en train de se mettre en place? Pas du tout, estime le président de la LMCDH, Driss Sedraoui. "Pour nous, la thèse du Hirak est bien loin de la réalité des choses. L’héritage culturel et les caractéristiques des habitants des deux régions sont très différents (…) À Al Hoceïma, il y a toujours eu une dynamique presque continue et déjà au Printemps arabe, cette ville connaissait un bouillonnement. Mais Essaouira reste une région calme", ajoute Driss Sedraoui. Et de rappeler que "les funérailles se sont déroulées d’une manière normale, sans tension".

De la même manière, l'Organisation marocaine des droits de l’Homme (OMDH), on n'envisage pas, pour l'instant, de mouvement de protestation de l'ampleur du Hirak . "À Al Hoceima, la réaction s’est fait attendre. Du mois d’octobre 2016, on a laissé la situation empirer jusqu’au mois de mai. On n’a pas réagi à temps et l’OMDH avait mis en garde contre cela, lors d’une conférence que nous avions tenue au mois de décembre", explique le président de l’OMDH Boubker Largo. Pour ce dernier, si le gouvernement a tardé à réagir à Al Hoceima, il a, dans le cas d'Essaouira, rapidement pris les choses en main. "Des mesures concrètes ont été prises. Une enquête est en cours et le gouvernement reconnait sa responsabilité ce qui, pour nous, est une première", insiste le président de l'OMDH, estimant que le temps est venu de débattre de l'action caritative publique à tous les niveaux, à commencer par la gestion de cette question. Le président de l'OMDH précise, par ailleurs, que la culture de la manifestation pacifique s’est tissée au Maroc. "La manifestation, tant qu’elle est pacifique, ne peut être que bénéfique", affirme-t-il.


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Ahmed Nejib Chebbi lance son nouveau parti: Je veux apporter de l'équilibre à cette mosaïque politique

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"Un parti du milieu, démocratique et social", c'est de cette façon que Ahmed Néjib Chebbi a décrit son nouveau parti "Le mouvement démocratique", dans une interview accordée à Express FM.

"J'essaye de répondre aux attentes des Tunisiens qui en ont marre de la politique, c'est pourquoi je veux créer une force politique qui équilibrera cette sorte de mosaïque qu'est devenue la scène politique tunisienne" a-t-il affirmé.

Il a également estimé que la presse perd petit à petit de sa liberté, son impartialité, s'inféodant de plus en plus au pouvoir, ce qui nuit, dit-il, à l'activité de l’opposition.

"Je suis de retour à la politique après plus de 3 ans d'observation, et j'estime que la politique tunisienne va mal" se référant à un édito publié par le magazine Jeune Afrique intitutlé "Au bord de l’explosion".

Chebbi relève par ailleurs deux crises par lesquelles passe le pays, à savoir une crise morale ainsi qu'un manque sévère de confiance en les politiciens. "C'est pourquoi, celui qui compte apporter du changement aujourd'hui, doit absolument bénéficier d'une crédibilité à tous les niveaux, accompagnée de propositions de réformes pertinentes" a-t-il ajouté.

"Le problème principal des Tunisiens n'a jamais été la bien portance des indicateurs économiques. Ils ne sont jamais souciés du taux d'endettement, et encore moins du déficit budgétaire de l’État. Ils ont toujours été préoccupés par le chômage et l'incapacité des jeunes diplômés à trouver du travail dans un environnement économique qui privilégiait la main d'oeuvre non qualifiée à des salaires dérisoires. C'est ce qui avait mené le peuple tunisien à se révolter et demander le développement régional et l'emploi des jeunes" a-t-il déclaré.

Le président du "Mouvement démocrate" Nejib Chebbi avait annoncé la création de son nouveau parti, au cours d'une conférence de presse tenue mercredi 22 novembre 2017, pendant laquelle il a estimé que "ce qui manque à la Tunisie à l'heure actuelle est le leadership politique dans le sens noble du terme". L'échec des gouvernements successifs depuis 2011 a provoqué un sentiment général de déception et brisé l'espoir des Tunisiens, a-t-il ajouté.

Nejib Chebbi a également émis un doute quant à l'organisation des élections municipales dans les délais prévus, à savoir le 25 mars 2018. "L'indépendance du président de l'ISIE est contestable et son élection a été décidée de l'extérieur", a-t-il soutenu.

Le président du "Mouvement démocrate" a également critiqué le rendement de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), estimant qu'elle constitue désormais "l'antichambre pliée à la volonté de l'émir" en allusion aux consignes données par le président d'Ennahdha aux députés du groupe parlementaire de son parti concernant l'élection du président de l'instance électorale.

Présentant le programme de son nouveau parti, Nejib Chebbi a indiqué qu'il sera principalement axé sur la réforme de l'enseignement et la restauration de la confiance en ce qu'il qualifie d'"ascenceur éducatif". Le slogan du parti, a-t-il ajouté, s'articule autour de la trilogie: Liberté, Equité et Excellence.

Sur sa candidature éventuelle à l'élection présidentielle de 2019, Nejib Chebbi a commenté :" il n'y a pas lieu d'anticiper cette question maintenant. Etre ou ne pas être candidat est une décision qui appartient aux structures du parti".

S'agissant de ses expériences politiques dans le passé, Nejib Chebbi a concédé "je n'ai pas gagné les élections, mais je n'ai pas échoué dans la gestion de la vie publique". Ceux qui ont échoué dans l'exercice du pouvoir sont ceux qui ont dirigé le pays depuis 2011, y compris la Troïka et le gouvernement actuel, a-t-il dit.

"Nous tendons la main à toute la famille démocratique pour constituer une force de pression et de proposition", a lancé Nejib Chebbi, affirmant que son parti sera actif sur la scène politique et accordera une place importante à la jeunesse.

De son côté, le secrétaire général du Mouvement démocrate, Lazhar Bali a estimé que la "Tunisie est placée aujourd'hui sous mandat étranger et subit le diktat du Fonds international monétaire et de la Banque mondiale".

Il s'agit aujourd'hui de travailler sur l'indépendance de la décision nationale, a-t-il souligné, notant que le port commercial d'Ennfidha n'a pas été réalisé pour ne pas contrarier la France.

Le comité constitutif du Mouvement démocrate est composé de personnalités comme Mohamed Gahbich, Walid Maaouia, Kamel Ben Hamouda, Taieb Houidi et Hamadi Maalaoui.

Ont notamment assisté à l'annonce de la constitution du nouveau parti, Ridha Belhaj et Khemaies Kssila du mouvement "Tunisie d'abord" et l'ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunisie Mustapha Kamel Nabli.

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Brahim Soua: "Alstom a réalisé 2,35 milliards de dirhams d'exportations à partir du Maroc à fin 2016" (ENTRETIEN)

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INDUSTRIE FERROVIAIRE - En marge de la deuxième édition du Rail Industry Summit organisé à Casablanca, l’industriel Alstom a organisé des ateliers en faveur des équipementiers et fournisseurs ferroviaires. Le but: les accompagner dans leur démarche de qualification pour pouvoir intégrer l’écosystème qui sera bientôt lancé. Brahim Soua, directeur général d’Alstom Maroc, répond à nos questions.

HuffPost Maroc: L’écosystème pour l’industrie ferroviaire a été annoncé et sera très bientôt signé, qu’est-ce que cela change concrètement pour Alstom?

Brahim Soua: La mise en place de cet écosystème ne constitue pas une rupture pour Alstom, mais nous inscrit plutôt dans la continuité. Il faut dire que nous sommes présents depuis longtemps et qu’on a déjà développé un écosystème autour de la filiale électrique avec nos 22 fournisseurs et nos 2,35 milliards de dirhams d’exportations à partir du Maroc à fin 2016. C’est déjà une réalité pour nous.

Comment se sont passées les négociations avec le ministère de tutelle?

Les négociations se sont très bien déroulées. Les échanges que nous avons eus avec les représentants du ministère ont porté essentiellement sur le partage de notre vision basée sur notre retour d’expérience. En ce sens, la question qui nous paraît être la plus intéressante est de penser la meilleure stratégie pour arriver à rendre l’écosystème durable. Car il ne suffit pas de lancer le chantier, encore faut-il s’assurer qu’il dure et qu’il dure très longtemps. Et la meilleure manière de le rendre pérenne passe par le développement des compétences et l’identification des sous-systèmes majeurs à forte valeur ajoutée.

Vous insistez beaucoup sur la question de la formation. Avez-vous rencontré des problèmes particuliers lors de votre implantation au Maroc par rapport aux ressources humaines?

Au début oui, mais il faut avouer que ce n’est pas propre au Maroc. Si on aborde le sujet d’un point de vue purement théorique, la qualité des écoles au Maroc, que ce soit pour les ingénieurs ou pour les techniciens n’a rien à envier à celle de leurs homologues en France par exemple. Il existe toutefois une particularité du métier ferroviaire qui rend les choses plus complexes. Contrairement à l’aéronautique ou à l’automobile, le ferroviaire est délaissé dans les formations classiques et n’est pas assez présent dans les modules d’enseignement. Or, pour travailler dans ce secteur, il faut un minimum de formation spécialisée. Mais nous arrivons à combler ce manque facilement par des formations en interne. Encore une fois, je précise que nous rencontrons cette particularité dans beaucoup de pays où nous sommes implantés. Il n’y a donc pas de difficultés spécifiques au Maroc sur cette question. Au contraire, l’un des points forts du royaume est la qualité de ses ressources humaines.

Le ferroviaire est délaissé dans les modules de formation


Vous évoquez également les sous-systèmes à forte valeur ajoutée. Quelles sont ces filières sur lesquelles il faut capitaliser?

Pour construire un écosystème solide, il faut commencer progressivement avec des sous-systèmes majeurs qui représentent le meilleur compromis entre importance de mise de départ et potentiel de retour sur investissement. Il s’agit essentiellement des filières de traction électrique, de signalisation, d’organes de roulement ainsi que de toute la partie contrôle et commandes au niveau du train. Ce sont ces domaines d’activités qui ont, à mon sens, le plus de valeur ajoutée et qui représentent le cœur du métier ferroviaire. Ce qui est intéressant c’est que certains acteurs marocains de ces sous-systèmes sont déjà présents. Je pense notamment à A2i pour la partie signalisation et à la Société chérifienne de matériel industriel et ferroviaire (SCIF) pour la partie organe de roulement. Ce sont des acteurs sur lesquels on peut capitaliser, mais il faudra impérativement compléter par d’autres intervenants, car il y a beaucoup de choses à faire et pas uniquement en termes de production. Il faut aller plus loin avec des gens qui ont la capacité d’avoir un œil critique sur la conception. Ce sont ceux-là qui vont pouvoir faire après l’amélioration continue.

Tous ces fournisseurs, il va falloir les intéresser pour qu’ils puissent venir. Est-ce que les conditions d’investissement sont réunies pour les attirer ?

Il y en a beaucoup. En plus de la stabilité du pays et de la qualité des ressources humaines, le Maroc offre des opportunités inégalées pour le développement. Vous savez, un investisseur est attiré principalement par deux choses: la pérennité de son investissement et la visibilité pour un développement futur. Pour le cas du ferroviaire, la possibilité d’assurer le service maintenance garantit une relation sur une moyenne de 15 ans avec le client. La possibilité de fournir également le marché européen, en plus du Maroc, offre de son côté une visibilité pour l’avenir. Cela permettra aussi de préparer le prochain marché africain. On sent en effet qu’il va arriver. On ne sait pas quand exactement, mais il sera là.

Il doit bien y avoir des choses à améliorer ?

Bien sûr. Il y a par exemple des mesures d’accompagnement, notamment la récupération de la TVA, qui traînent encore un peu. Nous avons en ce sens transmis les doléances des fournisseurs à nos partenaires institutionnels puisqu’ils disposent des leviers politiques, ne serait-ce que pour faire entendre le message. On s’est par ailleurs rendu compte que nos fournisseurs, tout en souhaitant se qualifier aux standards ferroviaires pour être capables de produire pour le secteur, ont toujours une crainte quant à l’investissement à mobiliser. Ils trouvent ce dernier trop important et ont peur de ne pas rentrer dans leurs frais. Nous avons donc profité de Rail Industry Summit pour leur faire parvenir le message que ceci est possible et qu’ils ne sont pas seuls puisque nous sommes prêts à les accompagner.

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L'Irak lance l'ultime offensive pour éliminer Daech du pays

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TERRORISME - L'Irak a lancé jeudi 23 novembre dans le désert occidental l'ultime opération militaire pour éliminer les dernières poches où sont retranchés les djihadistes du groupe État islamique dans le pays.

"L'armée, la police fédérale et les forces paramilitaires du Hachd al-Chaabi ont commencé ce matin une vaste opération pour nettoyer la région d'Al-Jazira qui s'étend sur les provinces de Salaheddine, Ninive et Al-Anbar", a affirmé dans un communiqué le général Abdelamir Yarallah, du Commandement conjoint des opérations (JOC).

Selon les experts, cette zone désertique représente 4% du territoire, soit environ 7.000 km2. Dans un communiqué séparé, le Hachd al-Chaabi a annoncé "la première étape d'une large opération pour libérer une région désertique à cheval sur les provinces de Salaheddine, Ninive et al-Anbar, jusqu'à la frontière avec la Syrie".

"L'offensive, soutenue par l'armée de l'air irakienne et menée avec l'armée et la police fédérale, a été lancée à partir de trois axes", a ajouté le Hachd.

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi avait indiqué mardi qu'il refusait d'annoncer la défaite de l'EI avant d'avoir nettoyé les poches jihadistes qui subsistent dans des zones désertiques du pays. "Après la fin de l'opération, nous annoncerons la défaite totale de Daech en Irak", avait-il précisé.


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La marche d'Arba'een: Un pèlerinage religieux en Irak des communautés chiites plus important que celui de la Mecque

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Un événement a lieu chaque année en Irak et rassemble des millions d'individus, c'est la marche d'Arab'een. Une marche qui n'est pas très connue et ce, malgré le fait qu'il s'agisse de l'un des plus grands rassemblements annuel sur Terre. Nous avons décidé d'en parler.

Arba'een mais qu'est-ce que c'est?

Dans ce contexte, concrètement, Arba'een fait référence au nombre quarante pour quarante jours. Cette idée de quarante jours a comme sens de se rappeler du défunt et ce, quarante jours après sa mort. Dans ce cas-ci, Arab'een fait allusion à une marche à pieds (exception faite pour les personnes handicapées ou qui physiquement ne sont pas capables de l'effectuer) vers le mausolée de Hussein, à Karbala en Irak. Ainsi, il est question de se rappeler du petit fils de Muhammad, prophète de l'islam, Hussein. Quarante jour avant, le jour de 'Ashura , les musulmans chiites se commémorent l'assassinat du petit fils de Muhammad qui se déroula au 7e siècle dans le désert de Karbala par le pouvoir en place, sous la dynastie des Omeyyades.

Au sein des textes religieux chiites, un texte est réservé à ce jour-là en particulier et s'intitule: "ziyârat le 40e jour", il est accessible dans un ouvrage de référence au sein de toutes les communautés chiites, le livre s'intitule: Les Clés du Paradis de 'Abbas Qummi. C'est dans la troisième partie de l'ouvrage réservée aux ziyârats et plus précisément celles "spécifiques à l'Imam al-Hussein".

Quelques informations avant la récitation du texte nous sont données, on apprend la date exacte de cet événement et que le 40e jour équivaut dans le calendrier hégirien, au 20e jour du mois de Safar. Dans cette petite explication qui introduit le texte, on souligne que la lecture de la ziyârat fait partie de "la marque des croyants". Ce terme est rapporté par l'un des Imams Infaillibles, al-Hassan al-'Askari, toujours selon le texte, il est dit ceci:

"Les marques des croyants sont au nombre de cinq:
-la prière de 51 raka'ats (les 5 prières obligatoires (17 raka'ats), les prières quotidiennes recommandées (34 raka'ats)),
-la ziyârat du 40e jour,
-la bague à la main droite,
-la marque sur le front, suite aux prosternations,
-dire à voix haute: "bi-smi-llâhi ar-rahmân ar-rahîmi
"

Après la lecture de ce texte, le fidèle chiite est invité à effectuer une prière de deux prosternations. La prière est réalisée pour cette circonstance mais s'adresse à Dieu. C'est donc dans ce genre de situation ou de pratique cultuel, que le lien entre les Imams Infaillibles, le fidèle chiite et Dieu peut notamment s'exprimer.

Plusieurs leaders religieux ont souligné l'importance de cette marche, expliquant qu'il s'agit d'une allégeance au prophète et à la famille de ce dernier et que cela aura forcément un effet salutaire dans l'au-delà. Accomplir cette marche permettait d'obtenir plusieurs bénédictions et c'était un privilège de faire partie des fidèles de l'Imam Hussein. Souvent, c'est l'amour pour la famille de Muhammad, prophète de l'islam et pour l'histoire racontée de cet événement à Karbala qui poussent ces personnes à se déplacer en nombre pour rendre visite au mausolée de l'Imam Hussein. Ils sont chaque années de plus en plus nombreux, une dizaine de millions de personnes, c'est bien plus que le pèlerinage à la Mecque. D'autres leaders religieux n'hésitent pas à rappeler le lien entre cette démarche du croyant à l'importance de la construction d'une société islamique. C'est le cas du guide suprême iranien, Ali Khamanei qui dans un ancien prêche à ce sujet a évoqué ceci: "La marche du quarantième jour commémorant le martyr de l'imam Hussein est une tradition qui rappelle un point de rassemblement pour la formation d'un gouvernement islamique".

Notons qu'après les irakiens, la communauté chiite la plus importante à effectuer le pèlerinage est la communauté iranienne. À ce propos, cette année, un petit reportage a été réalisé pour France 24 sur la marche d'Arba'een par des étudiantes iraniennes. Le visionnage de ce reportage permet de se faire une idée quant à la manière dont cela se passe sur place pour les personnes d'origines iraniennes.



Une marche internationale?

La marche d'Arba'een est une marche internationale, dans la mesure où plusieurs communautés chiites provenant du monde entier se rassemblent à un endroit en particulier, durant une période précise avec un objectif commun: rendre hommage à l'histoire de Hussein, le martyr de Karbala et ce, notamment le quarantième jour après la commémoration de sa mort.

karbala

Ainsi, dans chaque pays où se retrouvent des communautés chiites, des commémorations au sein des différents centres et mosquées chiites sont réalisés, mais pas seulement. En effet, il est possible de partir avec un groupe de personnes afin de réaliser ce pèlerinage. Il est important de souligner que les musulmans d'obédience chiite font également le pèlerinage à la Mecque, il n'est pas question pour eux de donner plus d'importance à l'un plutôt qu'à l'autre et ce, même si certains commentaires font allusion à l'importance du pèlerinage de Karbala qui serait plus important que celui de la Mecque. Nous pensons que l'influence politique de ce genre de commentaires explique ce genre d'idée.

En effet, le pèlerinage à la Mecque est aussi un endroit où les communautés chiites se retrouvent en grand nombre et ce, afin de réaliser un des piliers de l'islam. Cependant, les limites reliées à ce pèlerinage sont notamment en lien avec le nombre de visas accessibles et qui ne permet pas à ces derniers d'y aller chaque année, en plus des récentes tensions diplomatiques entre le gouvernement saoudien et iranien, ainsi que le montant du voyage qui n'est pas le même que pour l'Irak et qui est bien plus cher. À l'opposée, la possibilité de réaliser la marche d'Arba'een n'est pas limitée à un nombre d'individus, le gouvernement irakien actuel développe plusieurs partenariat avec l'Iran et le montant à payer est moins cher. C'est donc pour toutes ces raisons que le pèlerinage à la Mecque rassemble la moitié du rassemblement de la marche de Arba'een.

Aussi, les personnes qui ne peuvent pas se déplacer pour cette marche, peuvent également réaliser des rassemblements là où ils se trouvent. En réalité, cette organisation dépend complètement de l'organisation des communautés chiites et de la possibilité de le faire. À Londres par exemple, cela fait plusieurs années que cette marche est réalisée par les différentes mosquées chiites. Des campagnes sont également lancées afin de sensibiliser les gens à ce propos, une des célèbres campagnes s'intitule: "Who is Hussein".

Il est également intéressant d'observer que sur les chaînes religieuses chiites, il y a diffusion de plusieurs séries ou films sur la thématique de la marche d'Arab'een. C'est le cas de la célèbre série "Mokhtar At-thakafi" qui est une série commémorant certains événements évoqués dans la tradition islamique et qui parlent de la vengeance de l'assassinat du martyr de Hussein par certains chiites dont le fameux compagnon nommé "Mokhtar At-thakafi" qui en fait partie. Cette série est disponible sur Youtube et sur les pages et sites des communautés chiites comme celui du centre Zahra en France et où une traduction de l'arabe en français est disponible.

Des articles sur le sujet sont également disponibles sur les sites chiites, en français aussi et ce, afin de rappeler aux lecteurs le sens de cette commémoration, les événements s'y rapportant, ainsi que les actes cultuels vivement conseillés à réaliser peu importe où les fidèles chiites se situent.

Malgré la guerre dans cette région, le rassemblement est toujours aussi important

Il est intéressant de constater que malgré le contexte belliqueux dans la région et la présence de l'État Islamique dans le pays qui intègre plusieurs lieux saints pour les fidèles chiites, le nombre de personnes qui font la démarche d'y participer ne diminue pas, bien au contraire. Notons qu'il y a en Irak plusieurs lieux saints dans différentes villes où le mausolée de plusieurs Imams Infaillibles sont présentes, à Nadjaf notamment, où se situe le mausolée de l'Imam Ali ibn Abou Taleb, cousin et gendre du prophète Muhammad. C'est souvent par cette ville que les pèlerins chiites commencent leur pèlerinage avant d'entamer leur marche vers la ville de Karbala et où se trouve le mausolée de Hussein. Parfois, les pèlerins viennent quelques jours plus tôt ou restent quelques jours après le quarantième jour afin de visiter d'autres mausolées des autres Imams Infaillibles. C'est le cas de la ville de Samrra où se situe le mausolée de l'Imam Hassan Al-Askari et de l'Imam Ali Al-Hadi.

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Carte du trajet réalisé par les pèlerins chiites qui commencent leur marche à partir de la ville de Najaf.


Le nombre important de pèlerins dans une région instable, peut se comprendre en parti car la région où se situent les lieux saints chiites sont des régions qui sont reconnues comme étant stables depuis quelques années. La présence des forces de l'ordre dans le cadre de la sécurité des pèlerins et des mausolées justifient également le maintien de ce pèlerinage qui se réalise le jour de 'Ashura également. Notons que ces rassemblements ne durent pas une seule journée mais bien plusieurs jours.

Certains fidèles se déplacent depuis leur lieu d'origine pour arriver à pieds jusqu'au point de rassemblement: la ville de Karbala. Ainsi, la prise de plusieurs villes par l'EI qui ont pu déclarer à plusieurs reprises la guerre envers les communautés chiites et l'Iran n'ont pas permis l'arrêt de ce phénomène religieux. N'oublions pas la période avant l'EI et où pendant plusieurs années des attentats un peu partout en Irak avaient lieu et ciblaient majoritairement les communautés chiites et les lieux chiites. Avant cela, le règne de Saddam Hussein ne permettait pas non plus aux pèlerins chiites de venir facilement accomplir ce pèlerinage au regard des différentes oppressions vécues par les communautés chiites irakiennes. Ces différentes périodes sur le territoire irakien peuvent également expliquer l'intérêt envers ce type de pèlerinage actuellement.

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Illustration via google map du temps qu'il faut pour arriver à Karbala.


Aussi, le risque de mourir n'a pas forcément disparu pour autant pour les fidèles chiites qui souhaitent y aller, cependant, la réponse que ces derniers donnent est en concordance avec l'esprit de ce pèlerinage et peut se résumer de la sorte: "Si nous devons mourir durant notre marche vers l'Imam Hussein, cela sera un honneur de tomber en martyr sur la terre sainte de Karbala".

En effet, selon la croyance chiite, celui qui meurt durant ce pèlerinage devient un martyr de l'Imam Hussein et sa place est au paradis, ainsi que ses proches. Il est intéressant de souligner que "la terre de Karbala" n'est pas forcément qu'une notion faisant référence à la ville irakienne où se trouve le mausolée de l'Imam Hussein. En effet, il est réellement admis que la terre de Karbala est une terre sainte et donc bénite. Lors de la prière physique (un des piliers de l'islam), le fidèle chiite pose son front sur un morceau de terre, elle est souvent en provenance de la ville sainte de Karbala mais aussi, de la ville de Machhad où l'on retrouve un autre Imam Infaillible, l'Imam Redha. Durant cette marche d'Arba'een nous pouvons observer que la terre de Karbala est parfois travaillée comme de l'argile et ce, afin de bénir les pèlerins qui le souhaitent sur leur front. D'autres brandissent le Coran et les pèlerins embrassent le livre sacré des musulmans puis, passent sous le livre en guise d'adhésion et de soumission à ce qui est considérée comme la parole divine.

Pierre issue de la terre de la ville de Karbala, où les fidèles chiites qui pratiquent la prière posent leur front dessus. Il y a souvent les noms des Imams comme sur l'image, c'est moins le cas du nom de Dieu, Allah : Allah, Muhammad, 'Ali, Fatima, Hassan, Hussein.

À l'heure des réseaux sociaux

Les réseaux sociaux ainsi que des chaînes satellitaires permettent à ceux qui n'ont pas pu partir pour la marche d'Arba'een de vivre ces moments en direct. Des dizaines de reportages en arabe, en perse, en anglais ou encore en ourdou sont disponibles via youtube et montrent les différentes marches qui ont lieu dans le contexte de la marche d'Arba'een notamment et expriment également le sens de cette démarche.

La présence de chaînes francophones est aussi à souligner, la fameuse chaîne libanaise "al-Manar" mais aussi la plus récente et cette fois-ci iranienne, "Press TV". On peut observer plusieurs journalistes réaliser des interviews auprès de religieux, mais aussi auprès des pèlerins afin de leur demander la motivation de leur présence. Il est aussi question de montrer par les interviews d'où ces pèlerins viennent.

Nourriture et rafraichissement sont présents tout au long de cette marche qui part de la ville de Najaf jusqu'à la ville de Karbala, là où se situe le mausolée de l'imam Ali (le père de Hussein, cousin et gendre de Muhammad, prophète de l'islam) au mausolée de Hussein. Les personnes qui s'installent tout au long des routes où les pèlerins vont marcher sont présentes pour les soutenir et cette position est considérée comme un privilège par ces derniers et par les autorités religieuses. Des drapeaux et des slogans sont présents au quotidien et qui mettent en avant le soutien des pèlerins à Hussein comme par exemple: "Ya Hussein".

Des cérémonies de "latmiyats" (Rassemblement entre les fidèles chiites qui écoutent une personne raconter en chantant un événement triste en se "frappent" la poitrine au même moment et de manière répétitive) sont également présentes et mettent en scène des jeunes et moins jeunes entrain de poser sur leur poitrine leur main au même moment afin de produire en groupe un bruit particulier. Il est à noter que plusieurs témoignages de pèlerins ayant été sur place ces dernières années ont pu observer la présence de soldats russes et iraniens qui étaient présents pour des raisons de sécurité et ce, auprès des mausolées mais aussi en civil un peu partout. Ainsi, des millions de pèlerins sont assistés par d'autres chiites afin de leur faciliter au minimum ce déplacement et ce, gratuitement. La chaleur et la longue marche à réaliser ont permis l'ouverture d'espaces pour accueillir les pèlerins qui souhaitent se reposer pour la nuit, pour prier ou encore pour se rafraichir.

Made in Belgium aussi

Toujours à propos des services disponibles pour les pèlerins, le média chiite francophone "shiyacity" très actif sur les réseaux sociaux et notamment sur Facebook a pu partager un article sur une actualité concernant certains belges chiites durant cette marche. L'article met en avant que plusieurs chiites de Belgique qui ont pu jouer le rôle de "serviteurs" durant la marche d'Arba'een, nous l'avons vu, un privilège pour les croyants chiites que d'assister les pèlerins qui font le déplacement à pieds de la ville de Najaf à Karbala. Il est important de souligner comme il l'est mentionné dans l'article qu'il s'agit d'une première et notamment que cela soit une initiative provenant de la Belgique. Nous pouvons penser également qu'il s'agit d'un moyen linguistique qui permettra aux pèlerins francophones de pouvoir être assistés sur place par des personnes qui parlent la même langue. En effet, les pèlerins chiites ne sont pas forcément tous arabophones.

Tant les hommes que les femmes s'y retrouvent, des personnes provenant de différents pays et surtout des différents continents: des Etats-Unis à la Belgique, de l'Iran à l'Inde, de l'Afrique à l'Australie, les pèlerins sont toujours aussi nombreux à rendre visite au mausolée du petit fils du prophète et ce, même dans un contexte irakien instable. En réalité, pour les chiites qui prennent ce risque, c'est un honneur de pouvoir s'y retrouver. Plusieurs actes religieux sont effectués par les pèlerins, notamment la célèbre ziyârat à l'imam Hussein.

Conclusion

Ce que nous pouvons retenir de cet événement, c'est qu'il s'agit d'un des plus grands rassemblements au monde et ce, malgré un contexte géographique belliqueux. La marche d'Arba'een rassemblent des millions de pèlerins chiites majoritairement d'Irak et d'Iran mais également d'autres pays et notamment d'Europe. Ce pèlerinage possède une route qui est utilisée par des millions d'individus et où une organisation particulière est mise en place par les autorités nationaux mais aussi locales. Le partage de nourriture, la possibilité d'obtenir de loger ou d'avoir accès à un médecin gratuitement sont également des services rendus par des populations chiites afin d'accueillir et d'honorer au mieux ceux qui viennent rendre visite aux Imams Infaillibles.

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Dans une vidéo, des étudiants en médecine de Rabat dénoncent nos comportements face aux antibiotiques

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MÉDECINE - "Les antibiotiques, c'est pas automatique". Si ce slogan a eu le mérite d'être resté dans les esprits, il n'est toujours pas appliqué à la lettre au Maroc. À l'occasion de la Semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques démarré le 13 novembre dernier, une association d'étudiants en médecine de Rabat, Méd'Ociation, a publié une vidéo pour sensibiliser les esprits et alerter sur les dangers de la sur-consommation d'antibiotiques.

Cette vidéo, écrite, tournée et joué avec les moyens du bord par des étudiants en médecine, débute par l'image d'un homme décédé, recouvert d'un drap blanc. Quelques secondes, après on retrouve ce même homme 10 ans auparavant: il est alors un patient agacé par le fait que son médecin traitant ne lui ait pas prescrits d'antibiotiques. Ce dernier finit quand même par en utiliser systématiquement, encourageant par ailleurs son entourage à en faire de même. Il finira par succomber à une maladie contractée à la faveur d'une résistance des bactéries aux antibiotiques.




C'est une vidéo "choc" que voulaient les étudiants en médecine, pour alerter l'opinion publique sur la prise abusive d'antibiotiques. "Même dans notre entourage on est confronté à cela, avec des personnes qui dès qu'elles ont une douleur à la gorge se dirigent directement sur l'amoxicilline", explique au HuffPost Maroc Fatima Zahra Hammoud, responsable de la communication externe de l'association.

Pour cette dernière, la sur-utilisation des antibiotiques peut mener à une plus grande résistance des patients aux médicaments et peuvent avoir des conséquences fatales. "Nous voyons cela tous les jours, des patients qui viennent avec des maladies bactériennes que l'on n'arrive pas à soigner car ils ont développé une résistance aux antibiotiques. Très récemment, nous avons ainsi eu un cas similaire avec un patient venu avec une maladie soignable, mais sur laquelle aucun des antibiotiques prescrits n'a pu faire effet parce que depuis tout petit, dès que ce patient avait mal à la gorge, sa mère se précipitait sur l'amoxicilline, ajoute Fatima Zahra Hammoud. La situation peut dans des cas extrêmes mener à un choc septique, une insuffisance circulatoire aiguë provoquée par une infection bactérienne, et qui peut être fatale pour le patient. "Nous-même, en tant qu'étudiants, sommes en train d'apprendre. Avec cette campagne, nous voulons partager ces informations avec le public et l'alerter sur les comportements à risque", ajoute la responsable de la communication externe de l'association.

Cette dernière explique que cette sur-consommation n'est cependant pas spécifique au Maroc. "En Europe, les médecins rencontrent ce même problème", explique Fatima Zahra. "On ne dit pas aux Marocains de systématiquement voir le médecin dès qu'ils sont malades, mais de suivre ses recommandations ou celles d'un pharmacien. Si ces derniers considèrent qu'un malade n'a pas besoin d'antibiotiques, il faut respecter leur parole et ne pas chercher à s'en procurer coûte que coûte".

La vidéo a été partagée sur les réseaux sociaux, où le débat s'est installé. À cet internaute qui s'interroge sur la possibilité pourtant d'acheter sans ordonnance des antibiotiques, cet étudiant de l'association répond: "Sur n'importe quelle boite d'antibiotiques, même ici, il est inscrit que c'est un médicament qui nécessite une ordonnance ainsi que le respect des doses prescrites, d'où notre idée de faire une video de sensibilisation. Si on ne peut agir sur la vente, on peut toujours essayer d'agir sur la population!"

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"Ils sont ivres. Ils dansent.Tu ne sais pas pourquoi: ils tirent": Le témoignage bouleversant d'un migrant guinéen passé par la Libye

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La vidéo de vente de migrants au "marché des esclaves" en Libye a provoqué une levée de boucliers à l'échelle internationale. Les échos de ces pratiques barbares dans "l'enfer libyen" comme le disent les migrants ne sont pas récents. Les ONG internationales ont déjà alerté sur la situation chaotique dans la gestion des flux migratoires chez le voisin libyen à l'image de Médecin sans Frontières (MSF) ou encore du Croissant rouge.

LIRE AUSSI:Reem, une Tunisienne secouriste en Méditerranée, elle a vu la détresse des immigrés


Le département migration du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) et l'Observatoire Maghrébin des Migrations (OMM) ont commencé à publier des témoignages de migrants ayant survécu à la Libye. Ces témoignages ont été recueillis à bord du bateau de l'Aquarius de Médecin sans Frontières (MSF) et dans le centre du Croissant Rouge de Médenine dans le Sud tunisien par Reem Bouarrouj.

Reem Bouarrouj a passé des mois au large de la mer Méditerranée. Sa mission: venir au secours des naufragés de l'immigration clandestine qui empruntent des embarquements de fortune de la ville libyenne de Mosrata en direction de l'Italie, la porte de l'Europe. Médecin de formation, elle a travaillé en tant que médiatrice culturelle avec l'ONG internationale Médecins sans frontières.

Elle relate le récit poignant d'un migrant de Guinée Conakry qui est parvenu à fuir la Libye après 24h de marche pour arriver à Ben Guerden.

Un État de non-droit

Voulant joindre l'Europe à travers la Libye, les migrants se sont retrouvés otages de milices libyennes qui les empêchent de prendre la mer. Pire, elles les fait prisonniers dénués des droits les plus élémentaires. Affamés, frappés, torturés et volés, les migrants font face à des horreurs, raconte le Guinéen, qui a été séparé de son frère au cours de son calvaire.

"En Libye il n’y a pas de prison officielle. Dans une petite chambre, se trouvent plus de 150 personnes. On ne te donne pas à manger. J’ai fait trois fois de la prison. Une fois on m’a emprisonné à Sabha. J’ai fait deux semaines là-bas. Après je suis allé à Beni Walid. J’y ai vu des choses que je n’avais jamais vues. Là-bas c’est pire que les autres. Là-bas on fait aligner des hommes et des femmes. On nous déshabille complètement pour nous fouiller et trouver de l’argent. On fouille tout, avec le fusil", raconte-t-il.


Et d'ajouter: "Ils tuent les gens comme ça. Ils viennent, ils sont ivres. Ils dansent. Ils te regardent. Tu ne sais pas pourquoi : ils tirent."

Comment ces atrocités perdurent-elles face à la présence de ONG internationales? Les milices libyennes jouent à faire semblant lors des visites de contrôle: "Ils disent que là-bas c’est la prison des Nations-Unies. Le jour où l’équipe de l’OIM (Organisation Internationale pour les Migrations) est venue, les gardes nous ont dit: 'Sortez, criez, comme ça quand l’OIM arrive pour visiter le centre ils vont se dire que vous êtes libres machallah. C’est ce qu’ils doivent se dire. Faites ce que vous voulez!'.Mais quand les représentants de l’OIM repartent tout le monde doit rentrer (...)", explique le migrant.

Et les migrants sont de nouveau livrés à leurs gourous. Ces derniers demandent de l'argent en contrepartie d'une éventuelle porte de sortie.

"À Sabratha, ils ont demandé à mon petit frère s’il voulait être rapatrié. Mon petit frère, ils l’appellent "bambino". Après ils l’ont emmené à Beni Walid dans une prison et ils ont dit que s’il voulait sortir, il devait payer 300.000 Francs CFA (450 €). Mais on n’a pas d’argent. Mes parents n’ont pas d’argent. Mon petit frère m’a dit que je devais négocier avec un Malien, un Nigérien et un Tchadien qui travaillent avec les Arabes. J’ai parlé avec eux. Maintenant ils veulent 200.000 Francs CFA (300 €). Mon petit frère attend que mes parents puissent envoyer de l’argent. Mais mon père est malade", se désole-t-il.

Des réseaux de trafiquants

Le migrant parle d'un réseau étendu qui opère dans toute la région. Leur but? Le gain, le maximum de gain en poussant les migrants à emprunter la Libye comme un pays de transit vers l'Europe.

"Avant on voulait partir en Algérie pour travailler. Mais dans le désert du Mali les gens nous disaient que la route vers l’Algérie était dangereuse et qu’ils ne nous emmèneraient pas là-bas, que la Libye c’était mieux. Ces gens-là, on les appelle les 'cocksers'. Ils appellent devant toi des personnes et leurs demandent s’ils sont bien arrivés en Libye. Mais c’est des mensonges. C’est devant nous qu’ils font ça. Et ils te disent que si tu veux partir en Algérie c’est ton problème parce qu’ils n’ont pas d’amis là-bas. Après tu les payes, ils t’emmènent à Agadez (Niger) et quand tu arrives là-bas ils appellent quelqu’un et lui disent que telle personne n’a pas payé l’argent et qu’il faut donc l’enfermer jusqu’à ce qu’elle ait payé.

On nous a demandé à mon petit frère et moi 500.000 CFA (760 €) juste pour sortir de là-bas. Mon père a envoyé 570.000 CFA (870€) pour nous sortir de là-bas et nous emmener en Libye. Après, ils nous ont emmenés en Libye et ont appelé des gens pour leur dire que nous n’avions pas payé. Au total, j’ai dû payer six fois de grandes sommes d’argent: 3 fois pour la route et 3 fois pour sortir de prison. Mais j’ai payé aussi beaucoup de fois de petites sommes. Je ne peux pas les compter", raconte le Guinéen


Le migrant évoque la possibilité d'un flux massif de migrants fuyant la Libye vers la Tunisie. "Les gens commencent à vouloir venir en Tunisie parce que ce n’est plus possible de traverser la mer maintenant. Ça commence à se savoir partout que c’est difficile maintenant de prendre le bateau. Il y’a beaucoup de gens qui pensent à venir ici".

LIRE AUSSI: Chemseddine, l'humanitaire tunisien qui tend à enterrer dignement les corps des migrants rejetés par la mer


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4 questions pour comprendre le retard des pluies au Maroc (et commencer à s'inquiéter)

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CLIMAT - La pluie se fait prier. Des prières rogatoires sont même prévues ce vendredi dans tout le royaume pour faire venir la pluie... Qui ne devrait tout de même plus tarder, selon les prévisions météorologiques. Ce retard pluviométrique pourrait néanmoins avoir des conséquences néfastes sur la saison agricole, et donc sur toute l'économie du pays, dont le PIB repose à 14% sur l'agriculture. Explications avec Mohamed El Mehdi Saidi, professeur de climatologie et hydrologie à l'université Cadi Ayyad de Marrakech.

HuffPost Maroc: Ce retard des pluies est-il normal? A quoi est-il dû?

Mohamed El Mehdi Saidi: Le temps dépend de la répartition des hautes pressions et des basses pressions dans l'atmosphère. Si la région du Maroc, par exemple, est sous l'influence d'un anticyclone (qui correspond à des hautes pressions), celui-ci pousse généralement les perturbations plus loin. Dans cette situation, l'air a tendance à descendre du haut vers le bas, il se réchauffe. Si le Maroc veut avoir une condition d'humidité, donc de pluie, il faut que cet anticyclone - l'anticyclone des Açores - soit un peu affaibli, c'est-à-dire que la pression atmosphérique s'affaiblisse, pour qu'il s'éloigne et laisse la place à des basses pressions, habituellement centrées sur l'Europe. Pour le moment, on est sous l'emprise de cet anticyclone, il n'y a rien à faire. Il faut espérer qu'il s'affaiblisse dans les jours qui viennent et se déplace un peu vers le sud. Généralement, il s'éloigne vers la région tropicale et laisse la place aux dépressions de la zone tempérée pour qu'elles arrivent au Maroc.

Mais on arrive bientôt en hiver et il ne pleut toujours pas. Doit-on s'inquiéter?

On est presque à la fin du mois de novembre donc oui, c'est inquiétant. Surtout que le Maroc calque toujours son modèle et ses prévisions économiques sur la saison pluvieuse. Dans les années 60-70, il faut savoir que l'année pluvieuse commençait toujours en septembre. Cela s'est décalé jusqu'au mois d'octobre dans les années 80, et là on voit que ça se décale carrément jusqu'en décembre! Si la saison pluvieuse ne commence pas dans les jours qui viennent, c'est toute la saison agricole qui sera affectée, et toutes les prévisions économiques seront à revoir. Il ne s'agit donc pas juste de s'inquiéter, mais bien de s'alarmer.

Cela a-t-il un rapport avec le changement climatique?

C'est l'éternelle question, sujet de débat entre les scientifiques. Certains admettent que plus on charge l'air en gaz, plus on le réchauffe, et plus on accentue le contraste des pressions atmosphériques entre la zone sud-tropicale, c'est-à-dire la zone du Maroc (et plus largement de la Méditerranée), et la zone sud-polaire et les régions d'Islande. Cela nous met constamment sous l'emprise des hautes pressions. Ainsi, certaines régions, au lieu d'avoir une pluie régulière (par exemple de 600 mm par an), en auront beaucoup plus, et d'une façon plus intense. Et les régions méditerranéennes, comme au Maroc, au lieu d'avoir 300 ou 400 mm par an, verront cette quantité baisser à 250 mm, ce qui est peu par rapport à la normale. L'hydrosphère, c'est-à-dire l'eau atmosphérique, elle, est quasiment constante, mais c'est sa répartition qui va différer à cause du changement climatique. Elle va se répartir de façon inégale entre les zones de la terre. Et même de façon inégale dans le temps: cela va être intense par moments, et sec à d'autres moments.

Quelle est la solution?

Un seul mot: l'adaptation. Nous ne pouvons que nous adapter. Pour les émissions de gaz à effets de serre, ce sont des problèmes étatiques. Il faut que l'ONU impose des chartes aux pays. Ça, c'est à l'échelle internationale. Maintenant, à l'échelle des pays, il faut s'adapter par des actions d'économie et de préservation de l'eau. Sur le plan industriel et agricole, au lieu d'utiliser des millions de mètres cubes dans des modes d'irrigation qui gaspillent l'eau, par exemple, on peut opter pour le goutte à goutte qui permettra d'économiser beaucoup d'eau. Ce sont des solutions techniques auxquelles il faut penser, comme la réutilisation des eaux usées, le dessalement de l'eau de mer, etc. Au niveau individuel, les ménages utilisent par exemple 20 mètres cube d'eau chaque mois. S'ils économisent quelques mètres cubes par mois, cela permettra d'économiser pas mal d'eau. Ce sont des actions qu'il faut renforcer en espérant qu'elles donneront des résultats.

LIRE AUSSI: Chaleur, pluie... Quel climat connaîtra le Maroc dans les années à venir?



L'investissement sera-t-il un jour moteur de la croissance au Maroc?

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ÉCONOMIE - Le Maroc a beau investir des milliards de dirhams, la croissance ne suit toujours pas. L'effort d'investissement a été multiplié par trois durant la période 2000-2016, au moment ou l'on constate un essoufflement de la croissance ne dépassant pas dans les meilleures compagnes agricoles 4% du produit intérieur brut (PIB). La mauvaise canalisation des investissements durant la dernière décennie n'a pas permis au royaume de générer assez de richesse économique. Mettre le paquet sur les infrastructures, l'immobilier ou encore les services n'améliorera guère la situation. La négligence des investissements dans les domaines de l'industrie et de l'agriculture contemporaine a favorisé le développement de l'économie de rente, quelle que soit sa forme légale ou informelle.

En se référant aux pays émergents (Turquie, Brésil, Inde...), la croissance moyenne est aux alentours de 6% du PIB et en parfaite corrélation avec les investissements représentant en moyenne 30% du PIB. Au Maroc, les aléas climatiques impactent négativement la richesse économique et demeure jusqu'à nouvel ordre le déterminant essentiel de la croissance en absence d'une véritable politique d'investissement.

Si les investissements enregistrés au niveau du projet de loi de finances 2018 s'élèvent à 195 milliards de dirhams, seuls 70 milliards de dirhams sont sous le contrôle du gouvernement (soit 36% de l'enveloppe globale). En effet, plus de 107 milliards de dirhams sont destinés aux projets d'investissement des entreprises et établissements publics (55% de l'investissement global). En l'absence d'une coordination transversale dans le mode de gouvernance des investissements, l'essentiel de son enveloppe budgétaire sera toujours injecté dans les infrastructures et l'immobilier peu générateurs de croissance. Par conséquent, le PIB par habitant ne progressera pas tant que l'effort d'investissement n'est pas orienté vers la création de richesse, en l'occurrence l'amélioration de la vie quotidienne du citoyen.

La mise en place de l'Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) est une occasion propice pour le redressement de la barre. Il incombera à la nouvelle agence de mettre en œuvre la stratégie de l'Etat dans la promotion et le développement des investissements nationaux et étrangers. En effet, la nouvelle charte d'investissement restructure les activités de promotion des investissements sous la houlette de l'AMDIE et pour le développement de zones franches dans chacune des 12 régions du Royaume.

Depuis le mois d'août 2016, les contrats d'investissement signés par l'Etat marocain ne peuvent que traduire la volonté du royaume de développer davantage les industries émergentes génératrices de croissance. Lesdits contrats ont été conclus avec plusieurs opérateurs étrangers (fabricant britannique des pièces automobiles Delphi, fournisseur canadien des composants moteurs Linamar...) dans la perspective d'améliorer le taux d'intégration de l'industrie automobile, comme étant une composante considérable du développement local et créatrice de richesse.

En parallèle, le comité national de l'environnement des affaires (CNEA) a bel et bien décliné son plan d'actions 2017-2018 scindé en 4 axes majeurs qui couvrent l'appui au secteur privé, l'amélioration du cadre légal des affaires, la digitalisation des services et la simplification des procédures administratives (autorisation de construction, agrément d'exercice...). L'ambition du CNEA est de parvenir à mettre en place une stratégie nationale de l'environnement des affaires, mais sera-t-elle efficace? Ou s'agira-t-il tout simplement d'un plan de travail consolidant les projets en cours?

L'idéal serait de parvenir à créer une véritable plateforme de dialogue social public-privé traitant les problèmes auxquels les entreprises (nationales ou étrangères) sont confrontés au moment de leur promotion des investissements. L'engagement stratégique de toutes les parties prenantes à travers une approche participative favorisera l'émergence "des investissements orientés croissance". Le CNEA devra se rapprocher davantage des Centres régionaux d'investissement (CRI) qui s'occuperont dorénavant beaucoup plus de l'accompagnement des entreprises pour la réussite de leurs investissements régionaux, au-delà de leur mission institutionnelle de "guichet régional unique de création des entreprises".

La création d'un "cluster national" dédié aux investissements, en appui à la nouvelle charte en la matière, permettra de piloter l'effort de financement de l'investissement vers les secteurs vitaux en étroite relation avec le commerce extérieur (agriculture, agro-industrie, industries émergentes...). L'objectif sera d'atténuer le déficit de la balance commerciale qui ne cesse de se creuser et qui avoisinera la barre des 200 milliards de dirhams à fin décembre 2017.

Dans le même ordre d'idées, la promotion des investissements industriels et commerciaux profitera au royaume dans les deux sens à savoir: moteur de la croissance nationale améliorant le PIB non agricole, et instrument d'amélioration de balance commerciale à travers l'augmentation des exportations.

De ce fait, le développement d'un pôle de compétitivité autour de la promotion des investissements facilitera l'implémentation de la future stratégie de promotion des affaires aux niveaux territorial et local les plus efficaces, en orientant l'investisseur vers l'industrialisation et les projets innovants et non pas le financement de l'économie de rente qui entrave la bonne croissance économique.

La coordination avec les coopératives et les professions syndicales est susceptible d'éclairer davantage la vision d'investissement à travers une meilleure connaissance du marché local et par conséquent une parfaite maîtrise du risque lié aux financements des projets. Les coopératives et les professions syndicales sont des entités locales opérationnelles qui connaissent au mieux les produits de la région et la culture de la population locale, ce qui servira l'entreprise nationale ou internationale à l'adaptation de ses investissements en fonction des variables économiques de la place et tenant compte des contraintes territoriales.

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Un documentaire sur le DJ Avicii projeté à Casablanca

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ELECTRO - Avis aux fans de la super-star de la musique électro Avicii. Un documentaire consacré au DJ suédois sera diffusé à Casablanca le 2 décembre à 20h, en projection unique, dans trois cinémas: l'ABC, le Ritz et le Rif.

Intitulé "Avicii-True Stories", le documentaire retrace "la vie du DJ phénoménal, de ses débuts, des joies du succès en passant par sa lutte sans relâche contre ses problèmes de santé", explique NRJ Maroc, organisateur de l'évènement, dans un communiqué. Un documentaire qui permettra aussi aux fans de revivre le dernier concert de la star à Ushuaia-Ibiza, en août 2016:



Les billets sont à 60 dirhams au cinéma ABC et Ritz, et à 100 dirhams au Rif.

Le DJ suédois, Tim Bergling de son vrai nom, s'était produit dans le royaume pendant le festival Mawazine en 2015, où il avait attiré plus de 200.000 spectateurs à l'occasion de son show sur la scène de l'OLM-Souissi.

À la fin du concert, le DJ avait remercié ses fans marocains en s'exclamant: "C’était l’un des plus grands p*** de show que j'aie jamais fait".

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Voilà comment savoir si vous êtes prêt(e) à avoir un enfant

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Se décider à voir un enfant peut paraître une énorme décision. Oui, vous êtes aimé(e) et dans une relation durable. Oui, vous êtes plus à l'aise financièrement qu'avant. Mais comment savoir si vous êtes vraiment prêt(e)? Prêt(e) à 100%?

Voici une liste amusante (mais fiable) qui vous aidera à savoir si c'est vraiment le bon moment:

1. Vous remarquez des bébés absolument PARTOUT. Si avant vous convoitiez manteau ou paire de chaussures, les bébés sont maintenant les seuls à attirer votre attention. Des nouveau-nés dans leur porte-bébé aux bébés dodus assis (vous n'avez aucune idée de leur âge) et aux bambins bavards, ils sont tout autour de vous.



2. Vous faites aux bébés des sourires niais. Vous remarquez ensuite que votre conjoint(e) a exactement la même expression donc vous vous sentez tout feu tout flamme et émoustillé(e).



3. Vos amies et collègues de travail annoncent une grossesse toutes les deux semaines. Bien sûr, ce n'est pas une compétition mais…



4. Vous parlez du parent génial que vous allez être et du fait que votre éducation sera à l'opposé de celle de vos amies mesdames manque-de-sommeil et je-vomis-allongé-sur-le-dos. Vous, devenir ce genre de mère? Aucune chance!



5. Vous scrutez les photos de votre partenaire quand il était bébé. Votre bébé sera tellement mignon!

6. Vous parlez BEAUCOUP de noms de bébé. Vous avez établi une liste dans votre tête et vous êtes sur les nerfs quand une amie pique "votre" prénom ou que votre conjoint se moque de votre prénom préféré du moment.



7. Vous regrettez d'avoir donné le meilleur nom du monde à votre chat.



8. Vous flânez dans les rayons bébé des magasins et vous vous retrouvez à caresser des grenouillères toutes douces avec des tout petits petons.

9. Vous convoitez les couvre-chefs pour bébé, surtout ceux avec des oreilles ou en forme de petites fraises. Vous avez même pensé à en acheter un et à le cacher honteusement au fond d'un tiroir.



10. Vous êtes toujours la première à supplier votre amie pour tenir son nouveau-né. Vous vous surprenez vous même en le berçant de manière naturelle. C'est évident, c'est un signe, vous avez l'instinct maternel.



11. Vous questionnez votre mère sur ses anecdotes d'accouchement sans ressentir le moindre dégoût. Vous êtes ravie quand elle dit avoir toujours donné naissance rapidement, par ce qu'on vous a dit que c'était héréditaire.



12. Vous passez plus de soirées chez vous que dehors. Aller glousser au bar a perdu son charme au fil des années et maintenant vous préférez vous laisser guider par votre vie de couple en vous étalant sur le canapé pour suivre les dernières comédies dramatiques de Netflix. Vous vous dites que l'arrivée d'un enfant ne changera rien à votre train de vie.



13. Vous avez jeté un œil aux congés maternité que vous pourriez avoir et vous avez fait quelques calculs pour savoir si vous pouviez vous permettre une année entière.

14. Vous avez passé du temps à imaginer avoir un bébé au printemps et passer l'été allongé sur une couverture de pique-nique avec un bébé.



15. Bien sûr que vous n'êtes pas "vieille, vieille" mais le nombre infini d'articles sur l'âge idéal pour concevoir et les femmes de votre âge qui congèlent leurs ovules pour "mettre toutes les chances de leur côté" vous rend furieuse.

16. Il vous arrive de vous imaginer en train d'annoncer à tout le monde que vous êtes enceinte, et de penser aux explosions de joie que cela susciterait. Vos parents cesseront enfin de vous demander avec un regard désespéré ce qu'il "se passe de nouveau" dans votre vie à chaque fois que vous leur rendrez visite.



Ce texte initialement publié sur le HuffPost Royaume-Uni a été traduit et adapté de l'anglais.

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