Le ministère des Affaires religieuses a annoncé dans un communiqué diffusé lundi 10 mars, l'application dorénavant, d'horaires fixes pour les mosquées, et ce, pour "mettre fin aux aspects de négligence et de complaisance enregistrés dans certaines mosquées", notamment "l'exploitation illégale de son matériel" ou le fait d'y dormir.
Ainsi, les mosquées seront dorénavant ouvertes une demi-heure avant la prière du matin et fermée une demi-heure après sa fin. Elles rouvrent à partir de la prière d'Al Dhohr jusqu'à une demi-heure après la dernière prière d'Al Isha. En réalité, il ne s'agit pas de nouvelles mesures, ces horaires existaient auparavant mais n'étaient plus appliqués par toutes les mosquées depuis la révolution de 2011.
Si certains ont considéré ces dispositions comme un retour à l'époque de Ben Ali où les mosquées étaient très contrôlées, d'autres ont apprécié ce "rappel à l'ordre".
"C'est une bonne chose, car cela permet de mieux organiser la mosquée, c'est un lieu réservé à la prière", commente Mohamed Amine, 23 ans, qui a l'habitude de faire ses prières à la mosquée Sidi Abdelaziz de La Marsa (banlieue-nord de Tunis). Cette mosquée a toujours appliqué ces horaires, contrairement à d'autres, comme celle du quartier l'Aéroport, au Kram, qui restait ouverte en dehors des heures de prières. "Il y a eu un vol de la caisse à l'intérieur de la mosquée, il y avait des gens qui n'avaient rien à faire là, qui pouvaient poser des problèmes", raconte Mohsen, 55 ans. Lui aussi préfère l'application d'horaires d'ouvertures et de fermetures fixes, "pour qu'on puisse prier tranquillement", justifie-t-il.
Un jeune marchand installé devant la mosquée d'Ettabak, quartier de La Marsa, indique que pour lui "rien ne va changer". Avant d'ajouter, "tant que le gouvernement ne nous enlève pas la prêche du vendredi, on se fout de leurs mesures".
"Les mosquées ont été les premières victimes des dérapages que nous avons vécus" explique sur Mosaïque FM Abdessattar Badr, chef du cabinet du ministre des Affaires religieuses. "Certains lieux de cultes restaient ouverts la nuit, des citoyens se sont plaints et nous avons reçu des rapports des autorités régionales concernant l'intrusion d'éléments (...) exploitant ces endroits pour dormir ou même cuisiner", poursuit-il. "Cela n'a rien à voir avec l'époque de Ben Ali où la mosquée ferme après chaque prière".
Sur Twitter, un inetrnaute rappelle la loi du 3 mai 1988 sur mosquées, toujours en vigueur.
Ce communiqué fixant les horaires d'ouverture et de fermeture des mosquées intervient au moment où le ministère des Affaires religieuses a entamé, en collaboration avec les ministère de l'Intérieur et de la Justice, un plan de "récupération de mosquées" jugées et "hors du contrôle de l'État". Selon les autorités, elles sont au nombre de 149 sur les 5100 mosquées dans toute la Tunisie. L'hebdomadaire Assabah Al Osboui a publié lundi une carte des mosquées classées "dangereuses" par gouvernorat.
Intervenant sur les ondes de Shems FM, le président du syndicat national des cadres religieux Fadhel Achour a affirmé que le nombre des mosquées concernées s'élève à 216. "Le chiffre de 149 mosquées est celui des mosquées takfiristes", précise-t-il.
"Il n'y avait pas une volonté d'agir de l'ancien ministre Nourreddine Khademi, mais ce nouveau gouvernement a une réelle volonté de récupérer ces mosquées", indique M. Achour qui a toutefois estimé que le plan de récupération des mosquées "hors de contrôle" élaboré par le ministère "ne doit pas constituer un pas en arrière en matière de liberté d'expression".
Ainsi, les mosquées seront dorénavant ouvertes une demi-heure avant la prière du matin et fermée une demi-heure après sa fin. Elles rouvrent à partir de la prière d'Al Dhohr jusqu'à une demi-heure après la dernière prière d'Al Isha. En réalité, il ne s'agit pas de nouvelles mesures, ces horaires existaient auparavant mais n'étaient plus appliqués par toutes les mosquées depuis la révolution de 2011.
Si certains ont considéré ces dispositions comme un retour à l'époque de Ben Ali où les mosquées étaient très contrôlées, d'autres ont apprécié ce "rappel à l'ordre".
"C'est une bonne chose, car cela permet de mieux organiser la mosquée, c'est un lieu réservé à la prière", commente Mohamed Amine, 23 ans, qui a l'habitude de faire ses prières à la mosquée Sidi Abdelaziz de La Marsa (banlieue-nord de Tunis). Cette mosquée a toujours appliqué ces horaires, contrairement à d'autres, comme celle du quartier l'Aéroport, au Kram, qui restait ouverte en dehors des heures de prières. "Il y a eu un vol de la caisse à l'intérieur de la mosquée, il y avait des gens qui n'avaient rien à faire là, qui pouvaient poser des problèmes", raconte Mohsen, 55 ans. Lui aussi préfère l'application d'horaires d'ouvertures et de fermetures fixes, "pour qu'on puisse prier tranquillement", justifie-t-il.
Un jeune marchand installé devant la mosquée d'Ettabak, quartier de La Marsa, indique que pour lui "rien ne va changer". Avant d'ajouter, "tant que le gouvernement ne nous enlève pas la prêche du vendredi, on se fout de leurs mesures".
"Les mosquées ont été les premières victimes des dérapages que nous avons vécus" explique sur Mosaïque FM Abdessattar Badr, chef du cabinet du ministre des Affaires religieuses. "Certains lieux de cultes restaient ouverts la nuit, des citoyens se sont plaints et nous avons reçu des rapports des autorités régionales concernant l'intrusion d'éléments (...) exploitant ces endroits pour dormir ou même cuisiner", poursuit-il. "Cela n'a rien à voir avec l'époque de Ben Ali où la mosquée ferme après chaque prière".
Sur Twitter, un inetrnaute rappelle la loi du 3 mai 1988 sur mosquées, toujours en vigueur.
Rappel de la loi du 3 mai 1988 relative aux mosquées 1/2 pic.twitter.com/99w0rRn9qQ
— Ochlocratie (@Ochlocratie) March 10, 2014
Rappel de la loi du 3 mai 1988 relative aux mosquées 2/2 pic.twitter.com/eVHBsBC0kn
— Ochlocratie (@Ochlocratie) March 10, 2014
Ce communiqué fixant les horaires d'ouverture et de fermeture des mosquées intervient au moment où le ministère des Affaires religieuses a entamé, en collaboration avec les ministère de l'Intérieur et de la Justice, un plan de "récupération de mosquées" jugées et "hors du contrôle de l'État". Selon les autorités, elles sont au nombre de 149 sur les 5100 mosquées dans toute la Tunisie. L'hebdomadaire Assabah Al Osboui a publié lundi une carte des mosquées classées "dangereuses" par gouvernorat.
Lire: Tunisie: Une carte des mosquées sous contrôle des radicaux, "à récupérer" par l'État
Intervenant sur les ondes de Shems FM, le président du syndicat national des cadres religieux Fadhel Achour a affirmé que le nombre des mosquées concernées s'élève à 216. "Le chiffre de 149 mosquées est celui des mosquées takfiristes", précise-t-il.
"Il n'y avait pas une volonté d'agir de l'ancien ministre Nourreddine Khademi, mais ce nouveau gouvernement a une réelle volonté de récupérer ces mosquées", indique M. Achour qui a toutefois estimé que le plan de récupération des mosquées "hors de contrôle" élaboré par le ministère "ne doit pas constituer un pas en arrière en matière de liberté d'expression".
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