Abdelkader Missaoui, 39 ans, diplômé de la faculté des sciences de la géologie de l’environnement, a réussi à créer un projet rentable en donnant une seconde vie aux déchets.
Au moment ou de nombreux tunisiens se contentent de se plaindre de la pollution et de la prolifération des décharges, ce bosseur a pensé à faire du problème une solution.
Parti de rien, cet originaire des environs de Sbeitla à Kasserine, gère, aujourd’hui, une société de collecte, de transport et de tri des déchets non dangereux et recyclables, Eco-Gad qui "vaut 500 mille dinars".
Le recyclage, une passion plus qu'un business
C’est une simple phrase "les déchets, source de richesse" inscrite sur un mur de l’Agence nationale de gestion des déchets (ANGED) qui le décide définitivement à s'engager dans la voie du recyclage des déchets, notamment ceux des emballages.
Le jeune promoteur qui croit à la loi de la conservation de la matière d'Antoine Laurent Lavoisier "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme", prend les choses en main dès sa sortie de la faculté.
"Dans nos poubelles, se trouvent des mines d’or qu’on peut, exploiter, quasiment pour rien et faire fortune", raconte ce jeune dirigeant qui se déplace, aujourd'hui, constamment entre plusieurs gouvernorats pour gérer ses centres de tri.
Des employées d'Eco-Gad en plein trie de déchets plastiques
"Je rêve d’en créer un dans chaque gouvernorat car je sais que de tels projets réussissent et contribuent à résoudre
le problème de pollution dont souffre notre pays, faute de systèmes de gestion des déchets efficaces", dit-il.
"Gadour" comme l'appellent ses proches et ses amis ne cache pas son obsession pour la transformation des déchets. "J'ai parfois envie de déverser toutes les poubelles et de fouiner dedans, car je suis toujours certain de trouver des objets
précieux à transformer", lance-t-il, sans réserve.
Et d'ajouter "oui, je suis un chiffonnier mais un chiffonnier intelligent qui ne cherche pas la survie, mais plutôt la valeur ajoutée, l'innovation et l'art de transformer des choses délaissées en objets utiles et agréables".
L'histoire d'un "self-made-man"
"Il suffit d'avoir l'idée, la volonté et le souffle pour aller de l'avant et réaliser ses rêves", affirme cet homme en se souvenant qu'au départ, il ne disposait que d'une somme de mille dinars pour démarrer son projet.
Il reconnait avoir bénéficié, tout de même, à ses débuts, d’une formation à l’initiative privée de la part de structures d'appui aux jeunes promoteurs. Mais, tout le reste est "une histoire de self-made-man".
Missaoui, qui poursuit ses études pour obtenir son doctorat et ne cesse d'approfondir ses connaissances sur le recyclage, pense qu'en Tunisie, "90% des déchets sont recyclables".
Le stockage des déchets dans un entrepôt de la société
Une filière encore sous-exploitée
Ce père de deux enfants, activiste de la société civile, ne désespère pas de voir la Tunisie rejoindre les standards des pays développés en terme de recyclage. Aujourd'hui, son projet prospère et le jeune dirigeant ne craint aucune concurrence car la valorisation et le recyclage des déchets reste encore un domaine sous-exploité en Tunisie, en dépit de sa rentabilité.
C'est un domaine qui peut faire travailler des milliers de chômeurs, dit-il, non seulement au niveau de la collecte mais dans le recyclage et la valorisation.
Interrogé en tant que défenseur des causes de la nature sur la situation de l'environnement en Tunisie, Missaoui répond qu'elle est "catastrophique".
Très critique envers le ministère concerné, il appelle à "arrêter l'hémorragie et les atteintes à l'environnement. Il faut agir très vite, car dans ce domaine vital, contrairement à d'autres, les retards seront payés chers et les séquelles prennent du
temps à être cicatrisées".
Au moment ou de nombreux tunisiens se contentent de se plaindre de la pollution et de la prolifération des décharges, ce bosseur a pensé à faire du problème une solution.
Parti de rien, cet originaire des environs de Sbeitla à Kasserine, gère, aujourd’hui, une société de collecte, de transport et de tri des déchets non dangereux et recyclables, Eco-Gad qui "vaut 500 mille dinars".
Le recyclage, une passion plus qu'un business
C’est une simple phrase "les déchets, source de richesse" inscrite sur un mur de l’Agence nationale de gestion des déchets (ANGED) qui le décide définitivement à s'engager dans la voie du recyclage des déchets, notamment ceux des emballages.
24%, des déchets ménagers solides, produits en Tunisie (2,423 millions de tonnes par an) sont fait de papier et de carton
Le jeune promoteur qui croit à la loi de la conservation de la matière d'Antoine Laurent Lavoisier "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme", prend les choses en main dès sa sortie de la faculté.
"Dans nos poubelles, se trouvent des mines d’or qu’on peut, exploiter, quasiment pour rien et faire fortune", raconte ce jeune dirigeant qui se déplace, aujourd'hui, constamment entre plusieurs gouvernorats pour gérer ses centres de tri.
"Je rêve d’en créer un dans chaque gouvernorat car je sais que de tels projets réussissent et contribuent à résoudre
le problème de pollution dont souffre notre pays, faute de systèmes de gestion des déchets efficaces", dit-il.
"Gadour" comme l'appellent ses proches et ses amis ne cache pas son obsession pour la transformation des déchets. "J'ai parfois envie de déverser toutes les poubelles et de fouiner dedans, car je suis toujours certain de trouver des objets
précieux à transformer", lance-t-il, sans réserve.
Et d'ajouter "oui, je suis un chiffonnier mais un chiffonnier intelligent qui ne cherche pas la survie, mais plutôt la valeur ajoutée, l'innovation et l'art de transformer des choses délaissées en objets utiles et agréables".
L'histoire d'un "self-made-man"
"Il suffit d'avoir l'idée, la volonté et le souffle pour aller de l'avant et réaliser ses rêves", affirme cet homme en se souvenant qu'au départ, il ne disposait que d'une somme de mille dinars pour démarrer son projet.
Il reconnait avoir bénéficié, tout de même, à ses débuts, d’une formation à l’initiative privée de la part de structures d'appui aux jeunes promoteurs. Mais, tout le reste est "une histoire de self-made-man".
Missaoui, qui poursuit ses études pour obtenir son doctorat et ne cesse d'approfondir ses connaissances sur le recyclage, pense qu'en Tunisie, "90% des déchets sont recyclables".
LIRE AUSSI:
Une filière encore sous-exploitée
Ce père de deux enfants, activiste de la société civile, ne désespère pas de voir la Tunisie rejoindre les standards des pays développés en terme de recyclage. Aujourd'hui, son projet prospère et le jeune dirigeant ne craint aucune concurrence car la valorisation et le recyclage des déchets reste encore un domaine sous-exploité en Tunisie, en dépit de sa rentabilité.
C'est un domaine qui peut faire travailler des milliers de chômeurs, dit-il, non seulement au niveau de la collecte mais dans le recyclage et la valorisation.
Interrogé en tant que défenseur des causes de la nature sur la situation de l'environnement en Tunisie, Missaoui répond qu'elle est "catastrophique".
Très critique envers le ministère concerné, il appelle à "arrêter l'hémorragie et les atteintes à l'environnement. Il faut agir très vite, car dans ce domaine vital, contrairement à d'autres, les retards seront payés chers et les séquelles prennent du
temps à être cicatrisées".
LIRE:Tunisie: recyclage et tri à la source en banlieue nord de Tunis
Retrouvez les articles du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.