À l'occasion de la journée mondiale contre la cyber-censure, Reporters sans frontières a publié ce mercredi 12 mars, son rapport 2014 sur les "Ennemis d'Internet". Cette année, l'ONG a décidé de ne pas lister les pays, mais plutôt des institutions "peu connues mais souvent au centre des systèmes de surveillance ou de censure de nombreux Etats".
L'Agence Technique des Télécommunications (ATT) récemment créée en Tunisie, a eu droit à une citation dans ce rapport. L'ONG se dit inquiète quant à l'absence de "mécanisme de contrôle prévus pour encadrer les activités" de l'ATT.
"Schizophrénie de certaines démocraties"
"Désigner comme "Ennemis d’Internet" des institutions plutôt que des Etats permet de mettre en évidence la schizophrénie de certains pays lorsqu’il est question des libertés en ligne", explique RSF dans son rapport.
"Sur les 32 institutions désignées "Ennemis d'Internet", trois appartiennent à des démocraties qui se veulent traditionnellement respectueuses des libertés fondamentales: le Centre de développement des télématiques en Inde, le Government Communications Headquarters (GCHQ) au Royaume-Uni et la National Security Agency (NSA) aux États-Unis." ajoute l'organisation en rappelant que la NSA et le GCHQ ont "espionné les communications de plusieurs millions de citoyens, dont de nombreux journalistes".
Les pratiques de surveillance de la NSA ont été révélées en juin 2013 par l'un de ses employés, Edward Snowden. Un grand scandale à l'échelle internationale s'en est suivi.
Sociétés privées et collaboration entre États
"Des dealers de la surveillance", c'est ainsi que qualifie RSF les trois salons d'armement: ISS World, Technology Against Crime et Milipol.
"La censure et la surveillance par les institutions ennemies d’Internet ne seraient pas possibles sans les outils développés par les sociétés privées fréquentant les allées et les stands de ces salons." estime l'ONG qui remet également en cause des collaborations entre les États en matière de surveillance.
Des collaborations en matière de contrôle de l'information existent également entre la Chine et le Conseil suprême du cyberespace iranien selon RSF.
L'ATT et l' "instrumentalisation de la protection nationale"
Dans son rapport, Reporters sans Frontières dénonce "la tendance à instrumentaliser la sécurité nationale pour justifier des atteintes aux libertés fondamentales". C'est dans ce cadre que l'ONG n'a pas manqué pas de citer la nouvelle agence technique de télécommunication (ATT) récemment créée en Tunisie, et dont le directeur général, Jamel Zenkri a été nommé ce lundi 10 mars.
Pour RSF, "son apparition brutale et sans concertation avec la société civile" ainsi que "l'absence de gardes fous et de mécanisme de contrôle prévus pour encadrer (ses) activités" est inquiétant.
Reporters sans frontières propose à la fin de son rapport une liste de recommandations aux Nations unies, aux États, aux entreprises, en affirmant que "dans les faits, la surveillance des réseaux continue de s’amplifier" et en rappelant l'importance de "l’adoption d’un cadre juridique protecteur des libertés sur Internet"
L'Agence Technique des Télécommunications (ATT) récemment créée en Tunisie, a eu droit à une citation dans ce rapport. L'ONG se dit inquiète quant à l'absence de "mécanisme de contrôle prévus pour encadrer les activités" de l'ATT.
LIRE AUSSI: Tunisie: La légalité de la création de l'Agence technique des télécommunications en question
"Schizophrénie de certaines démocraties"
"Désigner comme "Ennemis d’Internet" des institutions plutôt que des Etats permet de mettre en évidence la schizophrénie de certains pays lorsqu’il est question des libertés en ligne", explique RSF dans son rapport.
"Sur les 32 institutions désignées "Ennemis d'Internet", trois appartiennent à des démocraties qui se veulent traditionnellement respectueuses des libertés fondamentales: le Centre de développement des télématiques en Inde, le Government Communications Headquarters (GCHQ) au Royaume-Uni et la National Security Agency (NSA) aux États-Unis." ajoute l'organisation en rappelant que la NSA et le GCHQ ont "espionné les communications de plusieurs millions de citoyens, dont de nombreux journalistes".
Les pratiques de surveillance de la NSA ont été révélées en juin 2013 par l'un de ses employés, Edward Snowden. Un grand scandale à l'échelle internationale s'en est suivi.
Sociétés privées et collaboration entre États
"Des dealers de la surveillance", c'est ainsi que qualifie RSF les trois salons d'armement: ISS World, Technology Against Crime et Milipol.
"La censure et la surveillance par les institutions ennemies d’Internet ne seraient pas possibles sans les outils développés par les sociétés privées fréquentant les allées et les stands de ces salons." estime l'ONG qui remet également en cause des collaborations entre les États en matière de surveillance.
"L’agence de sécurité des réseaux d’information (INSA) en Ethiopie a traqué des journalistes jusqu’aux Etats-Unis grâce à des logiciels espions fournis par la société italienne Hacking Team, désignée "Ennemi d’Internet" par Reporters sans frontières en 2013. La NSA elle-même a fait appel aux services de la société française Vupen spécialisée dans la découverte et l’exploitation de failles de sécurité."
Des collaborations en matière de contrôle de l'information existent également entre la Chine et le Conseil suprême du cyberespace iranien selon RSF.
L'ATT et l' "instrumentalisation de la protection nationale"
Dans son rapport, Reporters sans Frontières dénonce "la tendance à instrumentaliser la sécurité nationale pour justifier des atteintes aux libertés fondamentales". C'est dans ce cadre que l'ONG n'a pas manqué pas de citer la nouvelle agence technique de télécommunication (ATT) récemment créée en Tunisie, et dont le directeur général, Jamel Zenkri a été nommé ce lundi 10 mars.
Pour RSF, "son apparition brutale et sans concertation avec la société civile" ainsi que "l'absence de gardes fous et de mécanisme de contrôle prévus pour encadrer (ses) activités" est inquiétant.
LIRE AUSSI: Recours préalable contre le décret portant sur la création de l'Agence Technique de Télécommunication (ATT)
Reporters sans frontières propose à la fin de son rapport une liste de recommandations aux Nations unies, aux États, aux entreprises, en affirmant que "dans les faits, la surveillance des réseaux continue de s’amplifier" et en rappelant l'importance de "l’adoption d’un cadre juridique protecteur des libertés sur Internet"
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