Alors que s'achève la tournée royale en Afrique, l'heure est au bilan de cette grande percée diplomatique qu'a réalisé le Maroc. À travers ses multiples étapes, ses discours entreprenants, ses projets dynamiques, Mohammed VI a incontestablement donné un nouveau visage à la relation entre le Maroc et ses pays africains. Dans son dorénavant célèbre discours d'Abidjan, le Roi du Maroc résume l'esprit de ce grand tournant: "si la coopération, hier, était basée sur la confiance et les liens historiques, elle est, aujourd'hui, de plus en plus fondée sur l'efficacité, la performance et la crédibilité".
Une manière de souligner que cette relation, jadis culturelle et affective, est aujourd'hui basée sur la raison qu'imposent les intérêts mutuels et une gestion rationnelle de ces destins structurellement imbriqués.
Mais avant d'arriver à ce stade ultime, il est possible de décomposer la tournée royale en trois séquences qui résument toutes la symbolique de la démarche marocaine. La première touche la personne du Roi lui même. Auréolé de son titre de commandeur des croyants, incarnant un Islam modéré tolérant Mohammed VI a offert à l'opinion africaine une image d'une rare intensité, celle le montrant en train de prier dans une mosquée africaine, entouré de croyants africains pour qui le leadership religieux du Maroc est source d'inspiration et d'admiration. Cette image est d'autant plus précieuse qu'elle intervient à un moment crucial où l'ensemble de cette région est violement agressé par un discours de haine et d'intolérance religieuse. La posture de Mohammed VI est d'offrir et d'accentuer une alternative apaisée qui parvient à faire la belle synthèse entre la croyance religieuse et le vivre ensemble dont l'Afrique dans sa grande richesse et multiplicité a grand besoin.
Mohammed VI s'est par la même occasion offert des bains de foule qui en disent long sur sa popularité et l'indice de sympathie et d'adhésion dont il jouit dans ces territoires africains. Les nombreuses photos prises avec des citoyens ordinaires qui alimentent les réseaux sociaux montrent la belle proximité du souverain marocain avec une opinion africaine de plus en plus avide du Maroc.
La seconde séquence est économique. La tournée royale a été mise sous les signes du lancement de grands chantiers qui scellent le lien économique entre le Maroc et ces pays africains, et qui l'inscrivent dans la durée. Le fleuron des entreprises privées marocaines a été mobilisé. De grandes entreprises publiques de l'Etat sont engagées pour donner cette relation économique avec l'Afrique, souvent habituée à une prédation éphémère, la permanence et l'engagement durable qui lui fait tant défaut.
Sur ce plan particulier, Mohammed VI a incontestablement fait la différence. Là où certains avait choisi la stratégie des valises de pétrodollars pour acheter les consciences, les réseaux et le fidélités, là ou d'autres ont préféré militariser à outrance leurs relation avec ce continent, le Maroc est venu avec des projets économiques qui engagent les acteurs africains et les transforment en producteurs de leur propres richesses. Les balises inédites d'un grande coopération sud/sud sont ainsi lancées. Là aussi l'historique discours d'Abidjan acte ce tournant: "La crédibilité veut que les richesses de notre Continent bénéficient, en premier lieu, aux peuples africains. Cela suppose que la coopération sud/sud soit au cœur de leurs partenariats économiques".
Mohammed VI a profité de sa tournée africaine pour tenter d'insuffler un nouvel esprit à cette Afrique inquiète pour son présent et angoissée par son avenir. La tonalité est grave, à la hauteur des enjeux qui attendent des pays africains. Mohammed VI prend les accents d'un harangueur de consciences, d'un créateur d'énergie et de volontés lorsqu'il lance à l'encontre des africains: "Si le siècle dernier a été celui de l'indépendance des Etats africains, le 21ème siècle devrait être celui de la victoire des peuples contre les affres du sous-développement, de la pauvreté et de l'exclusion" et de mettre en perspective l'avenir qui s'annonce: "J'invite chacun de vous à imaginer ce que serait, alors, notre continent Africain, libéré de ses pesanteurs ".
La troisième séquence est purement politique. Cette tournée a consacré le Maroc comme une incontournable puissance africaine qui participe non seulement à la protection de ces territoires du danger déstabilisateur du terrorisme qui les menace mais aussi, puissance médiatrice qui participe à la résolution des conflits. Une tournée à succès à multiples facettes qui fera certainement avancer l'agenda politique marocain dont la phase inévitable passe par la consolidation diplomatique de son unité territoriale.
Une manière de souligner que cette relation, jadis culturelle et affective, est aujourd'hui basée sur la raison qu'imposent les intérêts mutuels et une gestion rationnelle de ces destins structurellement imbriqués.
Mais avant d'arriver à ce stade ultime, il est possible de décomposer la tournée royale en trois séquences qui résument toutes la symbolique de la démarche marocaine. La première touche la personne du Roi lui même. Auréolé de son titre de commandeur des croyants, incarnant un Islam modéré tolérant Mohammed VI a offert à l'opinion africaine une image d'une rare intensité, celle le montrant en train de prier dans une mosquée africaine, entouré de croyants africains pour qui le leadership religieux du Maroc est source d'inspiration et d'admiration. Cette image est d'autant plus précieuse qu'elle intervient à un moment crucial où l'ensemble de cette région est violement agressé par un discours de haine et d'intolérance religieuse. La posture de Mohammed VI est d'offrir et d'accentuer une alternative apaisée qui parvient à faire la belle synthèse entre la croyance religieuse et le vivre ensemble dont l'Afrique dans sa grande richesse et multiplicité a grand besoin.
Mohammed VI s'est par la même occasion offert des bains de foule qui en disent long sur sa popularité et l'indice de sympathie et d'adhésion dont il jouit dans ces territoires africains. Les nombreuses photos prises avec des citoyens ordinaires qui alimentent les réseaux sociaux montrent la belle proximité du souverain marocain avec une opinion africaine de plus en plus avide du Maroc.
La seconde séquence est économique. La tournée royale a été mise sous les signes du lancement de grands chantiers qui scellent le lien économique entre le Maroc et ces pays africains, et qui l'inscrivent dans la durée. Le fleuron des entreprises privées marocaines a été mobilisé. De grandes entreprises publiques de l'Etat sont engagées pour donner cette relation économique avec l'Afrique, souvent habituée à une prédation éphémère, la permanence et l'engagement durable qui lui fait tant défaut.
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Sur ce plan particulier, Mohammed VI a incontestablement fait la différence. Là où certains avait choisi la stratégie des valises de pétrodollars pour acheter les consciences, les réseaux et le fidélités, là ou d'autres ont préféré militariser à outrance leurs relation avec ce continent, le Maroc est venu avec des projets économiques qui engagent les acteurs africains et les transforment en producteurs de leur propres richesses. Les balises inédites d'un grande coopération sud/sud sont ainsi lancées. Là aussi l'historique discours d'Abidjan acte ce tournant: "La crédibilité veut que les richesses de notre Continent bénéficient, en premier lieu, aux peuples africains. Cela suppose que la coopération sud/sud soit au cœur de leurs partenariats économiques".
Mohammed VI a profité de sa tournée africaine pour tenter d'insuffler un nouvel esprit à cette Afrique inquiète pour son présent et angoissée par son avenir. La tonalité est grave, à la hauteur des enjeux qui attendent des pays africains. Mohammed VI prend les accents d'un harangueur de consciences, d'un créateur d'énergie et de volontés lorsqu'il lance à l'encontre des africains: "Si le siècle dernier a été celui de l'indépendance des Etats africains, le 21ème siècle devrait être celui de la victoire des peuples contre les affres du sous-développement, de la pauvreté et de l'exclusion" et de mettre en perspective l'avenir qui s'annonce: "J'invite chacun de vous à imaginer ce que serait, alors, notre continent Africain, libéré de ses pesanteurs ".
La troisième séquence est purement politique. Cette tournée a consacré le Maroc comme une incontournable puissance africaine qui participe non seulement à la protection de ces territoires du danger déstabilisateur du terrorisme qui les menace mais aussi, puissance médiatrice qui participe à la résolution des conflits. Une tournée à succès à multiples facettes qui fera certainement avancer l'agenda politique marocain dont la phase inévitable passe par la consolidation diplomatique de son unité territoriale.