Des mains comestibles pour remercier les ouvrières et les féliciter pour leur dur labeur.
Pour son quarantième anniversaire et la sortie du livre "40 ans de patrimoine partagé", la pâtisserie sfaxienne Masmoudi a fait appel au talent de deux jeunes tunisiennes, Hela Lamine (artiste plasticienne) et Myriam Méliani (designer culinaire) pour une installation originale et amusante.
Mission réussie avec le projet "1001 mains".
Une œuvre ludique et comestible
"450 ouvrières jouent de leurs 900 mains pour fabriquer une centaine de produits vendus dans une vingtaine de magasins, de part le monde", précise Hela Lamine sur son blog.
Contactée par le HuffPost Maghreb, la jeune femme explique la démarche derrière ce projet et la façon dont il a été réalisé.
Après en avoir discuté avec l’organisatrice de l’événement Yosra Ayadi Achich, et Ahmed Masmoudi, il a été convenu de se concentrer sur les mains, et en particulier sur celles des travailleuses les plus chevronnées.
Photo: Sélim Gribaa
Elle ajoute que chaque paire de mains est la reproduction d’un geste de fabrication spécifique, et illustre "le savoir-faire, le partage, la générosité, la tradition, la créativité, la persévérance, le souci du détail ainsi que la recherche de la perfection". (Voir diaporama à la fin de l'article)
Mais pourquoi 1001? Ce chiffre fait en fait référence au nombre total de personnes travaillant dans les ateliers, c’est-à-dire 500 (donc 1000 mains).
Cette installation à la fois "ludique, interactive et comestible" a demandé environ une semaine de travail.
Photo: Sélim Gribaa
L’art de jouer avec la nourriture
Jeux de mains, jeux de vilains? Ce projet est la preuve même qu’en "s'amusant" avec la nourriture, on peut parfois obtenir de très belles choses. Ce n’est pas la première fois que ces deux jeunes tunisiennes s’intéressent à l’aspect artistique de la nourriture. Elles en ont d'ailleurs fait une passion.
Hela Lamine prépare depuis 2010 une thèse de doctorat en arts plastiques sur l’utilisation de la nourriture dans l’art.
Après des études de Beaux-arts à Tunis, Myriam Méliani, elle, s’est tournée vers le design culinaire en décrochant un diplôme à Reims.
Un métier pas encore assez reconnu en Tunisie et difficile à exercer: "C’est difficile de faire ses preuves dans un environnement qui ne crois pas encore de manière effective à cette branche. J'essaye alors de contourner la profession et de me diversifier en évoluant dans des domaines étroitement liés à la nourriture, comme le stylisme culinaire ou la performance culinaire... Mais ce métier attire et intrigue tout de même certaines personnes de par son originalité, et pour moi c'est déjà un premier pas."
Lorsqu’on lui demande quel a été son projet le plus "original" justement, Myriam évoque sa performance "Découverte d’un ailleurs" au Lieu du Design à Paris ( en 2011). Il s’agissait d’un voile comestible inspiré du "Sefsari", porté par elle-même puis avalé par les convives!
Finalement, est-ce qu’il y a vraiment une différence entre le métier d’artiste et celui de designer culinaire? Pour Myriam, "c'est la conception, l'idée et l'histoire que je veux raconter qui priment, indépendamment du mode opératoire."
Pour son quarantième anniversaire et la sortie du livre "40 ans de patrimoine partagé", la pâtisserie sfaxienne Masmoudi a fait appel au talent de deux jeunes tunisiennes, Hela Lamine (artiste plasticienne) et Myriam Méliani (designer culinaire) pour une installation originale et amusante.
Mission réussie avec le projet "1001 mains".
Une œuvre ludique et comestible
"450 ouvrières jouent de leurs 900 mains pour fabriquer une centaine de produits vendus dans une vingtaine de magasins, de part le monde", précise Hela Lamine sur son blog.
Contactée par le HuffPost Maghreb, la jeune femme explique la démarche derrière ce projet et la façon dont il a été réalisé.
Après en avoir discuté avec l’organisatrice de l’événement Yosra Ayadi Achich, et Ahmed Masmoudi, il a été convenu de se concentrer sur les mains, et en particulier sur celles des travailleuses les plus chevronnées.
"Les 48 mains présentées dans cette installation sont des moulages en chocolat blanc des mains des plus anciennes des ouvrières des ateliers Masmoudi. Sur des bracelets en cuivre attachés à ses mains, on peut lire le nom et le prénom de ces femmes ainsi que le nombre d’années passées au service de la marque", nous raconte Hela Lamine.
Elle ajoute que chaque paire de mains est la reproduction d’un geste de fabrication spécifique, et illustre "le savoir-faire, le partage, la générosité, la tradition, la créativité, la persévérance, le souci du détail ainsi que la recherche de la perfection". (Voir diaporama à la fin de l'article)
Mais pourquoi 1001? Ce chiffre fait en fait référence au nombre total de personnes travaillant dans les ateliers, c’est-à-dire 500 (donc 1000 mains).
Cette installation à la fois "ludique, interactive et comestible" a demandé environ une semaine de travail.
L’art de jouer avec la nourriture
Jeux de mains, jeux de vilains? Ce projet est la preuve même qu’en "s'amusant" avec la nourriture, on peut parfois obtenir de très belles choses. Ce n’est pas la première fois que ces deux jeunes tunisiennes s’intéressent à l’aspect artistique de la nourriture. Elles en ont d'ailleurs fait une passion.
Hela Lamine prépare depuis 2010 une thèse de doctorat en arts plastiques sur l’utilisation de la nourriture dans l’art.
Après des études de Beaux-arts à Tunis, Myriam Méliani, elle, s’est tournée vers le design culinaire en décrochant un diplôme à Reims.
Un métier pas encore assez reconnu en Tunisie et difficile à exercer: "C’est difficile de faire ses preuves dans un environnement qui ne crois pas encore de manière effective à cette branche. J'essaye alors de contourner la profession et de me diversifier en évoluant dans des domaines étroitement liés à la nourriture, comme le stylisme culinaire ou la performance culinaire... Mais ce métier attire et intrigue tout de même certaines personnes de par son originalité, et pour moi c'est déjà un premier pas."
Lorsqu’on lui demande quel a été son projet le plus "original" justement, Myriam évoque sa performance "Découverte d’un ailleurs" au Lieu du Design à Paris ( en 2011). Il s’agissait d’un voile comestible inspiré du "Sefsari", porté par elle-même puis avalé par les convives!
Finalement, est-ce qu’il y a vraiment une différence entre le métier d’artiste et celui de designer culinaire? Pour Myriam, "c'est la conception, l'idée et l'histoire que je veux raconter qui priment, indépendamment du mode opératoire."
Retrouvez les articles du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.