Créé après la deuxième Guerre mondiale pour rééduquer les soldats allemands devenus aveugles, le Goalball est ensuite devenu un sport de ballon pour déficients visuels, avec ses propres championnats, et une place aux Jeux paralympiques (depuis 1988).
Il compte aujourd'hui une centaine de sélections nationales à travers le monde, dont une algérienne, une marocaine et une égyptienne.
Depuis 2009, un petit groupe de Tunisiens s’active corps et âme pour développer et faire connaître ce sport. Leur objectif: monter une équipe nationale. Leur rêve: en faire un sport à part entière, reconnu et soutenu par l’Etat.
Aymen Yaakoub, jeune journaliste citoyen, en a fait un documentaire. Muni de sa caméra, il nous invite à découvrir cette activité encore méconnue et donne la parole à des "goalballeurs" kébiliens (au sud de la Tunisie).
A toute épreuve…
"Ce sport pour les déficients visuels demande un niveau intense de concentration, d’agilité et de force. Sans parler de courage", peut-on lire sur le site Rio2016.
Kraiem Ben Salah, son association Ennour et les joueurs de Goalball en Tunisie doivent surtout faire preuve de motivation et de persévérance.
"On a d’abord lancé une équipe de Goalball et une équipe d’athlétisme pour encourager les personnes handicapées à exercer un sport, leur permettre de s’épanouir et faciliter leur intégration au sein de la société", explique Kraiem Ben Salah, initiateur du projet en Kébili, au HuffPost Maghreb. "Les débuts ont été très difficiles, d’abord d’un point de vue juridique, puis pour trouver les joueurs et faire fonctionner le club."
En tout, sept équipes ont été créées dans les régions de Tunis, Gabès, Sousse, Tozeur, Sfax, Kasserine et Ben Arous, et s’affrontent chaque année en championnat national.
Mais pour toutes, le handicap est surtout financier, puisque les équipes peinent encore à s’équiper et se déplacer. L’équipe de Tozeur n’a d’ailleurs pas pu prendre part cette année à la compétition pour ces raisons-là, nous apprend Aymen Yaakoub.
Photo: Aymen Yaakoub
Mais il en faut plus pour miner le moral des troupes! L’association Ennour, composée de "jeunes bénévoles ambitieux" aimerait former plus de personnes et monter une équipe nationale de Goalball capable de se frotter aux autres sélections mondiales.
"Notre association compte 10 'goalballeurs' cette saison. Nous allons faire au mieux avec cette équipe, s’améliorer, et nous appelons les autres régions du pays à créer de telles associations pour augmenter la concurrence. Nous avons par exemple contacté des amis à Gafsa, qui devraient monter une équipe cette année", annonce Kraiem Ben Salah.
Du "football pour aveugles" et la création d’une équipe de Boccia (un handisport apparenté à la pétanque) devraient aussi bientôt voir le jour en Tunisie.
Mais qu'est ce que c'est?
Le Goalball se joue entre deux équipes de trois joueurs (avec trois remplaçants maximum pour chaque équipe) qui s’affrontent les yeux bandés, par soucis d’égalité.
Le but du jeu est de marquer le plus de buts possible pendant la durée du match, qui comprend deux mi-temps de 10 minutes, séparées par 3 minutes de pause.
Les attaquants font pour cela rouler à la main un ballon sonore (à grelots) vers les cages adverses, que les défenseurs doivent intercepter avec n’importe quelle partie de leur corps.
L’audition joue donc un rôle primordial dans ce sport, qui nécessite un silence complet de la part du public et des entraineurs pendant le match.
"Les joueurs de l’association sportive Ennour à Kebili se réunissent chaque dimanche pour une séance d’entraînement de trois heures dans une salle couverte", nous informe Aymen Yaakoub. Avis aux amateurs!
Photo: Facebook/جمعية النور الرياضي للمعوقين بقبلي
Un reportage pour faire bouger les choses
Aymen Yaakoub a découvert ce sport par hasard, en discutant un jour avec son ami Kraiem Ben Salah. Membre du Pacte tunisien, il décide alors d’en faire un reportage et de suivre le club de Kébili pendant près d’un an.
Le Pacte tunisien est "un collectif de compétences tunisiennes, indépendant de tout parti politique ou courant d’idée, qui s’engage à mettre volontairement son énergie et son savoir-faire au service de la Tunisie."
Il s’inscrit dans une démarche citoyenne, dans la lignée du projet "Speak Out Tunisia", lancé en 2011 pour former "le premier réseaux de journalistes citoyens en Tunisie".
Pour Aymen, cette vidéo est aussi et surtout un moyen de faire passer un message:
Le championnat du monde de Goalball, pour lequel se sont qualifiés l’Algérie et l’Egypte, se déroulera du 26 juin au 6 juillet 2014 en Finlande.
Ce sport fera également partie des 22 sports paralympiques à Rio en 2016.
Il compte aujourd'hui une centaine de sélections nationales à travers le monde, dont une algérienne, une marocaine et une égyptienne.
Depuis 2009, un petit groupe de Tunisiens s’active corps et âme pour développer et faire connaître ce sport. Leur objectif: monter une équipe nationale. Leur rêve: en faire un sport à part entière, reconnu et soutenu par l’Etat.
Aymen Yaakoub, jeune journaliste citoyen, en a fait un documentaire. Muni de sa caméra, il nous invite à découvrir cette activité encore méconnue et donne la parole à des "goalballeurs" kébiliens (au sud de la Tunisie).
A toute épreuve…
"Ce sport pour les déficients visuels demande un niveau intense de concentration, d’agilité et de force. Sans parler de courage", peut-on lire sur le site Rio2016.
Kraiem Ben Salah, son association Ennour et les joueurs de Goalball en Tunisie doivent surtout faire preuve de motivation et de persévérance.
"On a d’abord lancé une équipe de Goalball et une équipe d’athlétisme pour encourager les personnes handicapées à exercer un sport, leur permettre de s’épanouir et faciliter leur intégration au sein de la société", explique Kraiem Ben Salah, initiateur du projet en Kébili, au HuffPost Maghreb. "Les débuts ont été très difficiles, d’abord d’un point de vue juridique, puis pour trouver les joueurs et faire fonctionner le club."
En tout, sept équipes ont été créées dans les régions de Tunis, Gabès, Sousse, Tozeur, Sfax, Kasserine et Ben Arous, et s’affrontent chaque année en championnat national.
Mais pour toutes, le handicap est surtout financier, puisque les équipes peinent encore à s’équiper et se déplacer. L’équipe de Tozeur n’a d’ailleurs pas pu prendre part cette année à la compétition pour ces raisons-là, nous apprend Aymen Yaakoub.
"Il n’y a pas de ressources suffisantes pour l’achat de vêtements et d’équipement, et ils se déplacent à leurs propres frais, la plupart des matchs se jouant dans la ville de Monastir. La salle où se déroulent les entraînements n’est pas équipée pour ce genre de sport… Comme on peut le voir dans le reportage (au-dessus de l’article), les cages ont été construites en bois, et plus de balles sont nécessaires."
Mais il en faut plus pour miner le moral des troupes! L’association Ennour, composée de "jeunes bénévoles ambitieux" aimerait former plus de personnes et monter une équipe nationale de Goalball capable de se frotter aux autres sélections mondiales.
"Notre association compte 10 'goalballeurs' cette saison. Nous allons faire au mieux avec cette équipe, s’améliorer, et nous appelons les autres régions du pays à créer de telles associations pour augmenter la concurrence. Nous avons par exemple contacté des amis à Gafsa, qui devraient monter une équipe cette année", annonce Kraiem Ben Salah.
Du "football pour aveugles" et la création d’une équipe de Boccia (un handisport apparenté à la pétanque) devraient aussi bientôt voir le jour en Tunisie.
Mais qu'est ce que c'est?
Le Goalball se joue entre deux équipes de trois joueurs (avec trois remplaçants maximum pour chaque équipe) qui s’affrontent les yeux bandés, par soucis d’égalité.
Le but du jeu est de marquer le plus de buts possible pendant la durée du match, qui comprend deux mi-temps de 10 minutes, séparées par 3 minutes de pause.
Les attaquants font pour cela rouler à la main un ballon sonore (à grelots) vers les cages adverses, que les défenseurs doivent intercepter avec n’importe quelle partie de leur corps.
L’audition joue donc un rôle primordial dans ce sport, qui nécessite un silence complet de la part du public et des entraineurs pendant le match.
"Les joueurs de l’association sportive Ennour à Kebili se réunissent chaque dimanche pour une séance d’entraînement de trois heures dans une salle couverte", nous informe Aymen Yaakoub. Avis aux amateurs!
Un reportage pour faire bouger les choses
Aymen Yaakoub a découvert ce sport par hasard, en discutant un jour avec son ami Kraiem Ben Salah. Membre du Pacte tunisien, il décide alors d’en faire un reportage et de suivre le club de Kébili pendant près d’un an.
Le Pacte tunisien est "un collectif de compétences tunisiennes, indépendant de tout parti politique ou courant d’idée, qui s’engage à mettre volontairement son énergie et son savoir-faire au service de la Tunisie."
Il s’inscrit dans une démarche citoyenne, dans la lignée du projet "Speak Out Tunisia", lancé en 2011 pour former "le premier réseaux de journalistes citoyens en Tunisie".
Pour Aymen, cette vidéo est aussi et surtout un moyen de faire passer un message:
"Les associations et les équipes de Goalball ont demandé plusieurs fois un soutien des autorités, mais ils n’ont reçu aucune réponse. Même à Kebili, peu de gens connaissent cette équipe. J’espère que mon reportage fera bouger les choses."
Le championnat du monde de Goalball, pour lequel se sont qualifiés l’Algérie et l’Egypte, se déroulera du 26 juin au 6 juillet 2014 en Finlande.
Ce sport fera également partie des 22 sports paralympiques à Rio en 2016.
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