Poutine a signé ce mardi un accord sur le rattachement de la Crimée à la Russie.
La Crimée, occupée depuis plus de deux semaines par les troupes russes, a massivement voté dimanche pour le rattachement à la Russie dans un référendum jugé illégitime par Kiev et la communauté internationale. Son parlement a décidé lundi à l'unanimité de demander officiellement l'intégration de la Crimée à la Fédération de Russie.
Le président russe Vladimir Poutine a signé mardi le traité intégrant la Crimée à la Russie. Il a paraphé le document au surlendemain du référendum par lequel les électeurs de la presqu'île ont voté à près de 97% en faveur du rattachement.
Peu avant, Vladimir Poutine a pris la parole devant les deux chambres du Parlement russe. Il a notamment assuré que Moscou ne souhaite pas une partition de l'Ukraine.
Dans la crise ukrainienne, "les Occidentaux ont franchi la ligne rouge et se sont comportés de manière irresponsable", a affirmé le président russe. Il a dénoncé les Occidentaux, accusés de faire preuve "cynisme", d'agir selon "le droit du plus fort" et "d'ignorer le droit international".
La Crimée avait été offerte en 1954 à l'Ukraine par Nikita Khrouchtchev. Cette décision a été prise selon M. Poutine "en violation des normes constitutionnelles" de l'époque.
La Crimée devient ainsi le troisième territoire -avec l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie- dont la Russie reconnaît l'indépendance sans être suivie par la communauté internationale (hormis le Venezuela et le Nicaragua).
Plus tôt dans la journée, le président russe Vladimir Poutine avait informé officiellement le Parlement et le gouvernement russe de la demande de la Crimée de faire partie de la Russie, première étape législative nécessaire pour pouvoir incorporer la péninsule dans la Fédération russe.
La Russie souhaite donc bien la bienvenue à une nouvelle nation. Poutine avait déjà signé lundi 17 mars un décret reconnaissant l'indépendance de la péninsule séparatiste ukrainienne de Crimée.
La Russie, "compte tenu de la volonté des peuples de Crimée exprimée lors du référendum du 16 mars 2014", décide de "reconnaître la République de Crimée comme Etat souverain et indépendant où la ville de Sébastopol a un statut spécial", selon le texte du décret publié par la présidence russe.
Le décret entre en vigueur "le jour de sa signature", selon ce texte.
Réaction de l'Ukraine
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a appelé mardi la communauté internationale à ne pas reconnaître la "République de Crimée" proclamée lundi par ses autorités séparatistes, ni aucun accord qu'elle pourrait conclure.
"Compte tenu du fait que l'indépendance de la Crimée a été proclamée par un organe illégitime à l'issue d'un référendum anticonstitutionnel, tenu en violation grossière des normes européennes (...) le ministère des Affaires étrangères de l'Ukraine adresse à tous les membres de la communauté internationale une demande pressante de s'abstenir de reconnaître sur le plan international la 'République de Crimée'", a indiqué un communiqué affiché sur le site de la diplomatie de Kiev.
La Crimée, occupée depuis plus de deux semaines par les troupes russes, a massivement voté dimanche pour le rattachement à la Russie dans un référendum jugé illégitime par Kiev et la communauté internationale. Son parlement a décidé lundi à l'unanimité de demander officiellement l'intégration de la Crimée à la Fédération de Russie.
Le président russe Vladimir Poutine a signé mardi le traité intégrant la Crimée à la Russie. Il a paraphé le document au surlendemain du référendum par lequel les électeurs de la presqu'île ont voté à près de 97% en faveur du rattachement.
Peu avant, Vladimir Poutine a pris la parole devant les deux chambres du Parlement russe. Il a notamment assuré que Moscou ne souhaite pas une partition de l'Ukraine.
Dans la crise ukrainienne, "les Occidentaux ont franchi la ligne rouge et se sont comportés de manière irresponsable", a affirmé le président russe. Il a dénoncé les Occidentaux, accusés de faire preuve "cynisme", d'agir selon "le droit du plus fort" et "d'ignorer le droit international".
La Crimée avait été offerte en 1954 à l'Ukraine par Nikita Khrouchtchev. Cette décision a été prise selon M. Poutine "en violation des normes constitutionnelles" de l'époque.
La Crimée devient ainsi le troisième territoire -avec l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie- dont la Russie reconnaît l'indépendance sans être suivie par la communauté internationale (hormis le Venezuela et le Nicaragua).
Vladimir #Poutine a signé l'accord sur le rattachement de la #Crimée à la #Russie pic.twitter.com/QFKunufjiL
— itele (@itele) March 18, 2014
Plus tôt dans la journée, le président russe Vladimir Poutine avait informé officiellement le Parlement et le gouvernement russe de la demande de la Crimée de faire partie de la Russie, première étape législative nécessaire pour pouvoir incorporer la péninsule dans la Fédération russe.
La Russie souhaite donc bien la bienvenue à une nouvelle nation. Poutine avait déjà signé lundi 17 mars un décret reconnaissant l'indépendance de la péninsule séparatiste ukrainienne de Crimée.
La Russie, "compte tenu de la volonté des peuples de Crimée exprimée lors du référendum du 16 mars 2014", décide de "reconnaître la République de Crimée comme Etat souverain et indépendant où la ville de Sébastopol a un statut spécial", selon le texte du décret publié par la présidence russe.
Le décret entre en vigueur "le jour de sa signature", selon ce texte.
#Ukraine #Crimée Pour le 6 juin, le président reste invité mais pour le G8 nous avons décidé de suspendre la participation de la #Russie
— Laurent Fabius (@LaurentFabius) March 18, 2014
Réaction de l'Ukraine
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a appelé mardi la communauté internationale à ne pas reconnaître la "République de Crimée" proclamée lundi par ses autorités séparatistes, ni aucun accord qu'elle pourrait conclure.
"Compte tenu du fait que l'indépendance de la Crimée a été proclamée par un organe illégitime à l'issue d'un référendum anticonstitutionnel, tenu en violation grossière des normes européennes (...) le ministère des Affaires étrangères de l'Ukraine adresse à tous les membres de la communauté internationale une demande pressante de s'abstenir de reconnaître sur le plan international la 'République de Crimée'", a indiqué un communiqué affiché sur le site de la diplomatie de Kiev.
Dès la proclamation des résultats officiels de leur référendum et la demande formelle de rattachement à la Russie, les autorités séparatistes de la Crimée ont annoncé une série de mesures concrètes sur le terrain.
- Les unités militaires ukrainiennes sont dissoutes, leur personnel a le choix entre quitter la région ou bien continuer à y résider et s'enrôler dans les forces armées de la Crimée.
- Les biens de l'Etat ukrainien sont "nationalisés", autrement dit confisqués et remis aux institutions et organes compétents de la Crimée. Les entreprises pétrolières et gazières sont les premières visées.
- Le rouble devient la monnaie officielle de la Crimée. La hryvnia ukrainienne pourra être utilisée parallèlement à la monnaie russe jusqu'au 1er janvier 2016.
- La péninsule doit passer le 30 mars à l'heure de Moscou, GMT+4, abandonnant, symboliquement, l'heure de Kiev.
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