La Libye a reconnu pour la première fois l’existence de groupes terroristes sur son territoire et annoncé une mobilisation de ses forces de sécurité pour les éradiquer du pays, plongé dans le chaos et l'insécurité depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi, le gouvernement a appelé la "communauté internationale et les Nations unies en particulier à fournir l'appui nécessaire pour éradiquer le terrorisme dans les villes libyennes".
Jusqu'ici, les autorités libyennes de transition ont évité toute confrontation avec ces groupes d'extrémistes qui pullulent dans l'est libyen depuis la chute de l'ancien régime.
Ces groupes ont été pointés du doigt dans des dizaines d'attaques et d'assassinats contre les services de sécurité ou les intérêts occidentaux dans la région orientale du pays, en particulier à Benghazi.
Mais les autorités n'osaient pas accuser directement ces milices islamistes lourdement armées, par crainte de représailles. Elles n'hésitaient même pas à accuser des partisans de l'ancien régime d'être derrière ces attaques.
Mais selon son communiqué, le gouvernement semble avoir franchi le pas. "La nation se trouve dans une confrontation avec des groupes terroristes, et il incombe au gouvernement de mobiliser ses forces militaires et de sécurité pour lutter contre ce fléau", a-t-il indiqué.
Tout en ce félicitant du changement de la position officielle, des analystes s'interrogent toutefois sur les moyens dont disposent les autorités pour pouvoir se lancer dans une telle confrontation.
En effet, plus de deux ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, le gouvernement libyen a échoué à rétablir l'ordre dans le pays et à former une armée et une police professionnelles.
Mais dans son communiqué, le gouvernement a indiqué qu'il allait "recourir dans cette confrontation à la force militaire nationale quelle qu'elle soit", en allusion aux groupes et milices d'ex-rebelles qui avaient combattu les forces de l'ancien régime en 2011.
Volonté politique
"Les termes utilisés dans le communiqué du gouvernement sont les plus forts depuis la mort de Mouammar Kadhafi", en octobre 2011, a estimé Abdelmonoem al-Akouri, expert libyen en sécurité.
"Mais le gouvernement n'a pas précisé qui étaient les terroristes qu'il compte affronter, ni les moyens pour le faire", a-t-il dit.
"Maintenant, il y a une volonté politique pour combattre le terrorisme", s'est félicité de son côté, Salem Al-Allagui, analyste politique, estimant toutefois que le soutien international demandé par Tripoli ne doit pas se traduire par une intervention étrangère qui transformera le pays en "terre de Jihad" où afflueraient des jihadistes extrémistes pour combattre des forces occidentales.
M. al-Allagui a estimé que la prochaine étape sera plus difficile, affirmant que les violences qui ont ciblé jusqu'ici les forces de sécurité et les Occidentaux, devraient viser désormais des civils et des lieux publics.
Le communiqué du gouvernement a été diffusé deux jours après un attentat à la voiture piégée contre des militaires à Benghazi, ayant fait au moins sept morts.
Cette réaction intervient aussi quelques jours après le limogeage de l'ex-Premier ministre Ali Zeidan, critiqué pour ne pas avoir été en mesure de rétablir l'ordre dans le pays. Son ministre de la Défense, Abdallah al-Theni, assure depuis l'intérim.
Selon le gouvernement, "les villes de Benghazi, Derna (est) et Syrte (centre) et d'autres font face à une guerre terroriste menée par des éléments libyens et étrangers".
Les autorités libyennes n'ont pas mentionné un groupe spécifique, mais Benghazi, Derna et Syrte cités dans le communiqué sont des fiefs pour des groupes extrémistes, dont en particulier le groupe jihadiste d'Ansar Al Charia, inscrit en janvier dernier sur la liste noire terroriste des Etats-Unis.
Ansar Al Charia est soupçonné d'avoir attaqué des juges et des membres des forces de l'ordre, mais aussi d'être responsable de plusieurs attaques conre des intérêts occidentaux, dont celle contre le consulat des Etats-Unis à Benghazi, qui avait coûté la vie à quatre Américains, dont l'ambassadeur, en septembre 2012. Le groupe a toutefois démenti toute implication.
Dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi, le gouvernement a appelé la "communauté internationale et les Nations unies en particulier à fournir l'appui nécessaire pour éradiquer le terrorisme dans les villes libyennes".
Lire: Libye - Violences: 5 militaires tués par une voiture piégée à Benghazi
Jusqu'ici, les autorités libyennes de transition ont évité toute confrontation avec ces groupes d'extrémistes qui pullulent dans l'est libyen depuis la chute de l'ancien régime.
Ces groupes ont été pointés du doigt dans des dizaines d'attaques et d'assassinats contre les services de sécurité ou les intérêts occidentaux dans la région orientale du pays, en particulier à Benghazi.
Mais les autorités n'osaient pas accuser directement ces milices islamistes lourdement armées, par crainte de représailles. Elles n'hésitaient même pas à accuser des partisans de l'ancien régime d'être derrière ces attaques.
Mais selon son communiqué, le gouvernement semble avoir franchi le pas. "La nation se trouve dans une confrontation avec des groupes terroristes, et il incombe au gouvernement de mobiliser ses forces militaires et de sécurité pour lutter contre ce fléau", a-t-il indiqué.
"Il n'y aura pas de place pour le terrorisme en Libye, (...) et les Libyens doivent se tenir prêts à ce qu'impose une telle bataille en terme de prudence, d'éveil et de sacrifices", selon le texte.
Tout en ce félicitant du changement de la position officielle, des analystes s'interrogent toutefois sur les moyens dont disposent les autorités pour pouvoir se lancer dans une telle confrontation.
En effet, plus de deux ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, le gouvernement libyen a échoué à rétablir l'ordre dans le pays et à former une armée et une police professionnelles.
Mais dans son communiqué, le gouvernement a indiqué qu'il allait "recourir dans cette confrontation à la force militaire nationale quelle qu'elle soit", en allusion aux groupes et milices d'ex-rebelles qui avaient combattu les forces de l'ancien régime en 2011.
Lire:En Libye, le faux coup d'Etat du général incompris
Volonté politique
"Les termes utilisés dans le communiqué du gouvernement sont les plus forts depuis la mort de Mouammar Kadhafi", en octobre 2011, a estimé Abdelmonoem al-Akouri, expert libyen en sécurité.
"Mais le gouvernement n'a pas précisé qui étaient les terroristes qu'il compte affronter, ni les moyens pour le faire", a-t-il dit.
"Maintenant, il y a une volonté politique pour combattre le terrorisme", s'est félicité de son côté, Salem Al-Allagui, analyste politique, estimant toutefois que le soutien international demandé par Tripoli ne doit pas se traduire par une intervention étrangère qui transformera le pays en "terre de Jihad" où afflueraient des jihadistes extrémistes pour combattre des forces occidentales.
M. al-Allagui a estimé que la prochaine étape sera plus difficile, affirmant que les violences qui ont ciblé jusqu'ici les forces de sécurité et les Occidentaux, devraient viser désormais des civils et des lieux publics.
Le communiqué du gouvernement a été diffusé deux jours après un attentat à la voiture piégée contre des militaires à Benghazi, ayant fait au moins sept morts.
Cette réaction intervient aussi quelques jours après le limogeage de l'ex-Premier ministre Ali Zeidan, critiqué pour ne pas avoir été en mesure de rétablir l'ordre dans le pays. Son ministre de la Défense, Abdallah al-Theni, assure depuis l'intérim.
Selon le gouvernement, "les villes de Benghazi, Derna (est) et Syrte (centre) et d'autres font face à une guerre terroriste menée par des éléments libyens et étrangers".
Les autorités libyennes n'ont pas mentionné un groupe spécifique, mais Benghazi, Derna et Syrte cités dans le communiqué sont des fiefs pour des groupes extrémistes, dont en particulier le groupe jihadiste d'Ansar Al Charia, inscrit en janvier dernier sur la liste noire terroriste des Etats-Unis.
Ansar Al Charia est soupçonné d'avoir attaqué des juges et des membres des forces de l'ordre, mais aussi d'être responsable de plusieurs attaques conre des intérêts occidentaux, dont celle contre le consulat des Etats-Unis à Benghazi, qui avait coûté la vie à quatre Américains, dont l'ambassadeur, en septembre 2012. Le groupe a toutefois démenti toute implication.
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