Le premier long métrage de Moslah Kraïem, "Bab El Fella, le Cinemonde", sort en Tunisie le 7 avril prochain.
Le réalisateur tunisien, qui a du faire face durant de nombreuses années à la censure de l'ancien régime, emprunte le nom de Bab El Fella, dans la Médina de Tunis près du cimetière du Jellaz, comme titre et chef-lieu des évènements du film et y dépeint à travers une fiction noire, un tableau social de la Tunisie confrontée au régime Ben Ali.
À la découverte de Bab El Fella
Entièrement tourné à la Médina, "Bab El Fella", au budget d'1,1 millions de dinars, compte un casting de choix avec Mohamed Ben Nour, Noufissa Ben Chehida, Fatma Ben Saïdane, Kabil Sayari, Fethi Heddaoui ainsi que Fares Belhassen (lequel figure dans le top du HuffPost Maghreb des plus beaux Tunisiens). La bande originale est signée Youssef Guezoum, le compositeur marocain qui a collaboré aux bandes-son de Terminator 2 et de Harry Potter.
Découvrez la bande annonce de Bab El Fella
Synopsis:
Dans le cimetière d'El Jellaz, une jeune femme est assassinée par un tueur en série, le fou du quartier. Ce crime, comme d'autres avant lui, reste longtemps un mystère pour la police… L'Italien Gianni (interprété par Mohamed Ben Nour), ancien propriétaire d’une salle de cinéma à Bab El Fella, a laissé derrière lui un manuscrit retraçant les événements meurtriers qui se sont déroulés durant vingt ans. Un journaliste tombe sur le manuscrit et tente d'éclaircir le mystère, en toile de fond, des histoires de mort, d'amour mais aussi de cinéma.
17 ans pour sortir!
Contacté par le HuffPost Maghreb, le réalisateur raconte que son film rend notamment hommage à la Médina de son enfance, "par exemple avec les salles de cinéma de quartier qui ont bercé notre jeunesse et qui n'existent plus aujourd'hui".
Il se souvient du "brassage des cultures qui s'y trouvait et de la tolérance qui y prédominait" comme le dénote la présence de "l'italien Gianni", personnage central du film qui "a véritablement existé".
Pour finaliser son film, le réalisateur aura mis 17 ans. "Le scénario avait été déposé en 1997 mais a été refusé à cause de la censure".
Pour Moslah Kraïem, ce qui posait "sans doute" problème était "le personnage du responsable de la cellule du RCD dans mon scénario". En 2009, Kraïem le soumet à nouveau au ministère de la Culture. Cette fois, "il est accepté". Après quatre années de travail entrecoupées par des "contre-temps" et par les évènements qui ont suivi à partir du 14 janvier 2011, ce film verra donc le jour, le 7 avril 2014.
À travers la vie de quartier, de ses habitants et de leurs secrets, le réalisateur souhaitait tout d'abord "relater à travers cette fiction les deux dernières décennies du régime Ben Ali, dans laquelle il y avait une absence totale d'expression ainsi que la mort de toute forme de culture et une perte des valeurs profondes des Tunisiens".
À noter que "Bab El Fella" lance également un clin d'oeil à "Halfaouine" et à son réalisateur Ferid Boughedir, lequel y fait une apparition.
Le film sera distribué dans quatre salles tunisiennes, à Al Hambra à La Marsa, au Ciné Jemil à Tunis et dans les salles du Palace de Tunis et de Sousse.
Le Huffpost Maghreb vous propose également ci-dessous une petite sélection des films arabes de l'année 2013 qui méritent d’être vus.
Le réalisateur tunisien, qui a du faire face durant de nombreuses années à la censure de l'ancien régime, emprunte le nom de Bab El Fella, dans la Médina de Tunis près du cimetière du Jellaz, comme titre et chef-lieu des évènements du film et y dépeint à travers une fiction noire, un tableau social de la Tunisie confrontée au régime Ben Ali.
À la découverte de Bab El Fella
Entièrement tourné à la Médina, "Bab El Fella", au budget d'1,1 millions de dinars, compte un casting de choix avec Mohamed Ben Nour, Noufissa Ben Chehida, Fatma Ben Saïdane, Kabil Sayari, Fethi Heddaoui ainsi que Fares Belhassen (lequel figure dans le top du HuffPost Maghreb des plus beaux Tunisiens). La bande originale est signée Youssef Guezoum, le compositeur marocain qui a collaboré aux bandes-son de Terminator 2 et de Harry Potter.
Synopsis:
Dans le cimetière d'El Jellaz, une jeune femme est assassinée par un tueur en série, le fou du quartier. Ce crime, comme d'autres avant lui, reste longtemps un mystère pour la police… L'Italien Gianni (interprété par Mohamed Ben Nour), ancien propriétaire d’une salle de cinéma à Bab El Fella, a laissé derrière lui un manuscrit retraçant les événements meurtriers qui se sont déroulés durant vingt ans. Un journaliste tombe sur le manuscrit et tente d'éclaircir le mystère, en toile de fond, des histoires de mort, d'amour mais aussi de cinéma.
Avant de réaliser son film, Moslah Kraïem a collaboré à plusieurs films d'anthologie comme "Star Wars, la menace fantôme" aux côtés de Georges Lucas, avec le réalisateur britannique Anthony Minghella, décédé en 2008, dans le film "Le patient anglais" et dans "Halfaouine, l'enfant des terrasses" de Ferid Boughedir.
17 ans pour sortir!
Contacté par le HuffPost Maghreb, le réalisateur raconte que son film rend notamment hommage à la Médina de son enfance, "par exemple avec les salles de cinéma de quartier qui ont bercé notre jeunesse et qui n'existent plus aujourd'hui".
Il se souvient du "brassage des cultures qui s'y trouvait et de la tolérance qui y prédominait" comme le dénote la présence de "l'italien Gianni", personnage central du film qui "a véritablement existé".
Pour finaliser son film, le réalisateur aura mis 17 ans. "Le scénario avait été déposé en 1997 mais a été refusé à cause de la censure".
Pour Moslah Kraïem, ce qui posait "sans doute" problème était "le personnage du responsable de la cellule du RCD dans mon scénario". En 2009, Kraïem le soumet à nouveau au ministère de la Culture. Cette fois, "il est accepté". Après quatre années de travail entrecoupées par des "contre-temps" et par les évènements qui ont suivi à partir du 14 janvier 2011, ce film verra donc le jour, le 7 avril 2014.
À travers la vie de quartier, de ses habitants et de leurs secrets, le réalisateur souhaitait tout d'abord "relater à travers cette fiction les deux dernières décennies du régime Ben Ali, dans laquelle il y avait une absence totale d'expression ainsi que la mort de toute forme de culture et une perte des valeurs profondes des Tunisiens".
"Les personnages sont des fantômes, ils ne vivent pas mais errent, comme nous tous sous Ben Ali. Ce film montre finalement la mort d'un peuple et la mort d'un pays", raconte le réalisateur.
À noter que "Bab El Fella" lance également un clin d'oeil à "Halfaouine" et à son réalisateur Ferid Boughedir, lequel y fait une apparition.
Le film sera distribué dans quatre salles tunisiennes, à Al Hambra à La Marsa, au Ciné Jemil à Tunis et dans les salles du Palace de Tunis et de Sousse.
Le Huffpost Maghreb vous propose également ci-dessous une petite sélection des films arabes de l'année 2013 qui méritent d’être vus.
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