Désigné in extremis pour le poste de chef du gouvernement samedi, Mehdi Jomâa ne fait pas l’unanimité. Les principaux partis de l’opposition ont rejeté ce choix, contestant la nomination d’un ministre du gouvernement sortant.
Loin du consensus recherché depuis 4 mois, Mehdi Jomâa a été désigné par 11 partis politiques sur les 21 participant au dialogue national.
"Pas confiance"
Même position chez Al Joumhouri, pour qui le nouveau gouvernement ne sera pas celui du consensus. “Huit partis du Front du Salut national ont refusé de participer au vote (pour la désignation de Mehdi Jomâa) et ont demandé l’ouverture d’un nouveau dialogue et la prolongation des débats", a déclaré Issam Chebbi. "Nous contestons le fait que le futur chef du gouvernement soit un ministre de l’actuel gouvernement.”
Pour Béji Caïd Essebsi, président du principal parti d’opposition Nida Tounes, “le dialogue national a dévié”. Les représentants de son parti ont ainsi préféré se retirer du dialogue national samedi avant l’annonce du nom du nouveau chef du gouvernement.
“Ce dialogue a été organisé pour aboutir à un consensus”, a-t-il dit en marge d'une journée d'études consacrée aux femmes et organisée par son parti dimanche. "Mais le paysage politique a été divisé" poursuit-il. "Ce n'est pas ce qui a été souhaité". Une réunion du bureau exécutif jeudi prochain décidera de la position de Nida Tounes pour la suite du dialogue national, a affirmé M. Caïd Essebsi.
Dans une interview publiée ce lundi par Tunis-Hebdo, le président du Mouvement Wafa, Abderraouf Ayadi, s'est lui aussi joint au bal des critiques. "La nomination d'un Premier ministre issu d'un gouvernement qui a échoué est insensée" même si, en l'absence d'un programme, "il serait absurde de juger la personne", a-t-il dit.
Moins critique, le parti d’opposition Afek Tounes préfère accorder un préjugé favorable à Mehdi Jomaâ. Dans un communiqué rendu public dimanche 15 décembre, le parti “regrette que le dialogue national n’ait pas abouti à un consensus entre tous les partis politiques” mais “appelle à donner toutes les chances de réussite à cet accord partiel en formant un cabinet indépendant et compétent”.
Dans une tribune publiée sur le HuffPost Maghreb, le député issu de ce parti Noomane Fehri énumère “Les 10 raisons de (son) soutien critique à Mehdi Jomâa”. Affirmant que ce dernier est un “indépendant”, “sans attaches politiques” et ayant démontré sa “compétence professionnelle”, Fehri estime qu’il doit maintenant “faire ses preuves dans ses nouvelles fonctions” pour “remonter la pente économique” et “garantir la sécurité” ainsi qu’un “environnement adéquat pour des élections transparentes”.
De son côté, et bien qu’il ait proposé Jalloul Ayed à ce poste, le parti l’Alliance démocratique a annoncé son soutien à la désignation de Mehdi Jomâa. “Notre candidat était Jalloul Ayed et pas Mehdi Jomâa. Malgré cela, nous nous engageons à le soutenir tant qu’il respecte la feuille de route et s’engage à former un gouvernement de compétences indépendantes (..) qui revoie les nominations partisanes, prépare un climat politique pour les élections”, a expliqué sur Jawhara FM le secrétaire général du parti, Mohamed El Hamdi.
Ennahdha satisfaite
Malgré les protestations, Ennahdha se félicite de ce choix. Samedi dans la soirée, après l'annonce du nom de Mehdi Jomâa comme futur chef du gouvernement, le président du mouvement islamiste Rached Ghannouchi a qualifié cette issue de "triomphe de la démocratie et de victoire du dialogue et du consensus face à la logique de la majorité et de la division".
Le ministre des Domaines de l'État et dirigeant au Congrès pour la République, Slim Ben Hmidane, a lui aussi appuyé la désignation de Jomâa en estimant qu'il "incarne la compétence et l'intégrité".
Ministre de l’Industrie depuis mars 2013, Mehdi Jomâa, 51 ans, devra former un nouveau cabinet dans un délai de deux semaines selon la feuille de route fixée par le quartet de médiation, dont les échéances ont déjà été dépassées pour la nomination du chef du gouvernement. Samedi, le secrétaire général de l’UGTT Houcine Abassi a souligné que les délais pour la formation du nouveau gouvernement seraient connus mercredi prochain, à l'issue d'une nouvelle réunion du dialogue national.
Loin du consensus recherché depuis 4 mois, Mehdi Jomâa a été désigné par 11 partis politiques sur les 21 participant au dialogue national.
"Pas confiance"
“Nous refusons d’accorder la confiance à quelqu’un qui fait partie du gouvernement d’Ennahdha aujourd’hui”, a déclaré sur Express FM Mongi Rahoui, dirigeant du Front populaire.
Même position chez Al Joumhouri, pour qui le nouveau gouvernement ne sera pas celui du consensus. “Huit partis du Front du Salut national ont refusé de participer au vote (pour la désignation de Mehdi Jomâa) et ont demandé l’ouverture d’un nouveau dialogue et la prolongation des débats", a déclaré Issam Chebbi. "Nous contestons le fait que le futur chef du gouvernement soit un ministre de l’actuel gouvernement.”
Pour Béji Caïd Essebsi, président du principal parti d’opposition Nida Tounes, “le dialogue national a dévié”. Les représentants de son parti ont ainsi préféré se retirer du dialogue national samedi avant l’annonce du nom du nouveau chef du gouvernement.
“Ce dialogue a été organisé pour aboutir à un consensus”, a-t-il dit en marge d'une journée d'études consacrée aux femmes et organisée par son parti dimanche. "Mais le paysage politique a été divisé" poursuit-il. "Ce n'est pas ce qui a été souhaité". Une réunion du bureau exécutif jeudi prochain décidera de la position de Nida Tounes pour la suite du dialogue national, a affirmé M. Caïd Essebsi.
Dans une interview publiée ce lundi par Tunis-Hebdo, le président du Mouvement Wafa, Abderraouf Ayadi, s'est lui aussi joint au bal des critiques. "La nomination d'un Premier ministre issu d'un gouvernement qui a échoué est insensée" même si, en l'absence d'un programme, "il serait absurde de juger la personne", a-t-il dit.
Moins critique, le parti d’opposition Afek Tounes préfère accorder un préjugé favorable à Mehdi Jomaâ. Dans un communiqué rendu public dimanche 15 décembre, le parti “regrette que le dialogue national n’ait pas abouti à un consensus entre tous les partis politiques” mais “appelle à donner toutes les chances de réussite à cet accord partiel en formant un cabinet indépendant et compétent”.
Dans une tribune publiée sur le HuffPost Maghreb, le député issu de ce parti Noomane Fehri énumère “Les 10 raisons de (son) soutien critique à Mehdi Jomâa”. Affirmant que ce dernier est un “indépendant”, “sans attaches politiques” et ayant démontré sa “compétence professionnelle”, Fehri estime qu’il doit maintenant “faire ses preuves dans ses nouvelles fonctions” pour “remonter la pente économique” et “garantir la sécurité” ainsi qu’un “environnement adéquat pour des élections transparentes”.
De son côté, et bien qu’il ait proposé Jalloul Ayed à ce poste, le parti l’Alliance démocratique a annoncé son soutien à la désignation de Mehdi Jomâa. “Notre candidat était Jalloul Ayed et pas Mehdi Jomâa. Malgré cela, nous nous engageons à le soutenir tant qu’il respecte la feuille de route et s’engage à former un gouvernement de compétences indépendantes (..) qui revoie les nominations partisanes, prépare un climat politique pour les élections”, a expliqué sur Jawhara FM le secrétaire général du parti, Mohamed El Hamdi.
Ennahdha satisfaite
Malgré les protestations, Ennahdha se félicite de ce choix. Samedi dans la soirée, après l'annonce du nom de Mehdi Jomâa comme futur chef du gouvernement, le président du mouvement islamiste Rached Ghannouchi a qualifié cette issue de "triomphe de la démocratie et de victoire du dialogue et du consensus face à la logique de la majorité et de la division".
Le ministre des Domaines de l'État et dirigeant au Congrès pour la République, Slim Ben Hmidane, a lui aussi appuyé la désignation de Jomâa en estimant qu'il "incarne la compétence et l'intégrité".
Ministre de l’Industrie depuis mars 2013, Mehdi Jomâa, 51 ans, devra former un nouveau cabinet dans un délai de deux semaines selon la feuille de route fixée par le quartet de médiation, dont les échéances ont déjà été dépassées pour la nomination du chef du gouvernement. Samedi, le secrétaire général de l’UGTT Houcine Abassi a souligné que les délais pour la formation du nouveau gouvernement seraient connus mercredi prochain, à l'issue d'une nouvelle réunion du dialogue national.
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