La campagne électorale pour l’élection présidentielle algérienne se termine officiellement aujourd’hui, dimanche 13 avril 2014, sur fond d’échanges très vifs entre les camps Bouteflika et Benflis, qui pourraient augurer d’un après 17 avril mouvementé.
Cette prise à témoin d’un ministre étranger au sujet des affaires domestiques est sans précédent dans les annales algériennes.
Elle suscite des commentaires indignés sur les réseaux sociaux, certains s’étonnant de voir Bouteflika s’intéresser au Barça et l’Athletico alors que "Ghardaïa brûle", a suivi de quelques heures un communiqué incendiaire de la Campagne de Bouteflika contre Ali Benflis.
La campagne de Bouteflika, dirigée par plusieurs ministres autour de M. Abdelmalek Sellal, accuse les partisans d’Ali Benflis d’"agressions sur les animateurs de la campagne" du candidat-président et des incendies de certaines permanences électorales. Ali Benflis, affirme le communiqué, se présente "de façon anticipée en victime de la fraude", et "pose sa victoire comme le résultat obligatoire de sa candidature".
Tension grandissante
Ali Benflis est accusé d’être "porteur de menaces ciblées", et d’œuvrer depuis le début de la campagne "à semer le doute sur la transparence des élections, se posant de façon anticipée en victime de fraude et posant sa victoire comme inéluctable, malgré les signes, qui ne trompent pas, d’une débâcle électorale annoncée le concernant".
Cette charge contre Ali Benflis relayée par le président Bouteflika lui-même à travers une accusation de "terrorisme" exprime une tension grandissante à la veille du scrutin du 17 avril.
La campagne d’Ali Benflis a gagné en intensité sur le thème de la mise en garde contre les fraudes électorales. Ali Benflis, qui estime avoir été vaincu par la "fraude" en 2004, a martelé qu’il ne se taira pas cette fois-ci.
Ses partisans évoquent ouvertement l’organisation de manifestations et de sit-in en cas de "fraudes avérées".
Les services ne "pilotent plus?"
Ali Benflis a répondu à partir d’Oran aux attaques de Bouteflika et de ses partisans en relevant que le "chantage à la stabilité est devenu le seul argument des tenants de l'immobilisme et du maintien du statuquo". Pour lui, ceux qui veulent s’opposer à la volonté de changement des algériens paniquent "se lancent dans l'invective et les accusations infondées".
Ces échanges vifs à la veille du scrutin interviennent sur fond de polarisation, qui risque de prendre un tour régionaliste Est (Benflis) contre Ouest (Bouteflika). Dans l’est du pays, un mauvais gag d’Abdelmalek Sellal sur les Chaouias ("A Constantine, tu sais ce qu’ils disent? Ils disent Chaoui hacha rezk rabbi – Chaoui sauf le respect qu’on doit aux créatures du Seigneur") a créé de vives tensions.
Une polarisation est-ouest sur fond de retrait apparent des services secrets algériens (le DRS), le véritable "régulateur" du jeu politique algérien.
C’est le constat fait par Maghreb Emergent:
"Une des fonctions principales de la police politique jusque-là était de s’assurer que les lièvres restent dans les limites du jeu imparti.
Mais comme le DRS est aux abonnés absents pour la présidentielles, il pourrait continuer à l’être le 18 avril prochain. Ali Benflis décidera de lui-même ce qu’il fera ce jour-là à minuit en 'cas de fraude'.
Et cela se passe dans un contexte où une polarisation Est-Ouest, favorisée par les bévues d’Abdelmalek Sellal, commence à s’installer".
Cette prise à témoin d’un ministre étranger au sujet des affaires domestiques est sans précédent dans les annales algériennes.
Elle suscite des commentaires indignés sur les réseaux sociaux, certains s’étonnant de voir Bouteflika s’intéresser au Barça et l’Athletico alors que "Ghardaïa brûle", a suivi de quelques heures un communiqué incendiaire de la Campagne de Bouteflika contre Ali Benflis.
La campagne de Bouteflika, dirigée par plusieurs ministres autour de M. Abdelmalek Sellal, accuse les partisans d’Ali Benflis d’"agressions sur les animateurs de la campagne" du candidat-président et des incendies de certaines permanences électorales. Ali Benflis, affirme le communiqué, se présente "de façon anticipée en victime de la fraude", et "pose sa victoire comme le résultat obligatoire de sa candidature".
Tension grandissante
Ali Benflis est accusé d’être "porteur de menaces ciblées", et d’œuvrer depuis le début de la campagne "à semer le doute sur la transparence des élections, se posant de façon anticipée en victime de fraude et posant sa victoire comme inéluctable, malgré les signes, qui ne trompent pas, d’une débâcle électorale annoncée le concernant".
Cette charge contre Ali Benflis relayée par le président Bouteflika lui-même à travers une accusation de "terrorisme" exprime une tension grandissante à la veille du scrutin du 17 avril.
La campagne d’Ali Benflis a gagné en intensité sur le thème de la mise en garde contre les fraudes électorales. Ali Benflis, qui estime avoir été vaincu par la "fraude" en 2004, a martelé qu’il ne se taira pas cette fois-ci.
"Je ne me tairai pas. Quand un voleur vient chez moi pour me prendre mon bien, vous ne vous attendez pas à ce que je lui dise bienvenu… Les millions d’Algériens qui sont avec moi n’accepteront pas de se taire!" a-t-il affirmé.
Ses partisans évoquent ouvertement l’organisation de manifestations et de sit-in en cas de "fraudes avérées".
Les services ne "pilotent plus?"
Ali Benflis a répondu à partir d’Oran aux attaques de Bouteflika et de ses partisans en relevant que le "chantage à la stabilité est devenu le seul argument des tenants de l'immobilisme et du maintien du statuquo". Pour lui, ceux qui veulent s’opposer à la volonté de changement des algériens paniquent "se lancent dans l'invective et les accusations infondées".
Ces échanges vifs à la veille du scrutin interviennent sur fond de polarisation, qui risque de prendre un tour régionaliste Est (Benflis) contre Ouest (Bouteflika). Dans l’est du pays, un mauvais gag d’Abdelmalek Sellal sur les Chaouias ("A Constantine, tu sais ce qu’ils disent? Ils disent Chaoui hacha rezk rabbi – Chaoui sauf le respect qu’on doit aux créatures du Seigneur") a créé de vives tensions.
Une polarisation est-ouest sur fond de retrait apparent des services secrets algériens (le DRS), le véritable "régulateur" du jeu politique algérien.
C’est le constat fait par Maghreb Emergent:
"Une des fonctions principales de la police politique jusque-là était de s’assurer que les lièvres restent dans les limites du jeu imparti.
Mais comme le DRS est aux abonnés absents pour la présidentielles, il pourrait continuer à l’être le 18 avril prochain. Ali Benflis décidera de lui-même ce qu’il fera ce jour-là à minuit en 'cas de fraude'.
Et cela se passe dans un contexte où une polarisation Est-Ouest, favorisée par les bévues d’Abdelmalek Sellal, commence à s’installer".
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