Réélu le 17 avril pour un quatrième mandat à la présidence algérienne sous accusations de fraudes, Abdelaziz Bouteflika a vu sa boîte mail se remplir de messages de félicitations venant des quatre coins du monde.
Dans le même temps, si Bouteflika avait tenu un compte Twitter, celui-ci aurait sans doute implosé. Tandis que de nombreux chefs d'Etat se pressaient pour lui souhaiter du succès et, pour certains, une "bonne santé" bienvenue, les internautes, loin de lui tresser une couronnes, ont fait preuve d'humour et d'ironie.
Clap-clap, bravo...
Les voisins maghrébins ne se sont pas fait attendre. Le temps de choisir leur mots, et les personnalités tunisiennes faisaient déjà la queue.
Dans son message de félicitations, le président Marzouki a exprimé "la volonté de la Tunisie à établir les bases d’une nouvelle phase d’actions communes". Le chef du gouvernement Mehdi Jomâa lui a envoyé ses "meilleurs voeux de succès et de prospérité", pendant que le dirigeant de Nida Tounes Béji Caïd Essebsi félicitait le président et le peuple algérien pour "le bon déroulement (sic!) des élections présidentielles".
Côté marocain, on pouvait s'attendre à réaction moins chaleureuse sur fond de relations bilatérales difficiles. Le Roi Mohamed VI a cependant salué "la volonté pressante" du peuple algérien "d'aller de l'avant dans le processus de développement" et souligné le "bilan positif" d'une présidence "riche en réalisations".
Quant au président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, il a envoyé ses voeux de "bonne santé" au président Bouteflika, victime d'une rupture d'anévrisme en 2012 et physiquement très affaibli.
En Europe, les abonnés ont également répondu présents. Premier à se manifester, le gouvernement espagnol a accompagné ses félicitations au président d'une note soulignant un climat électoral "de tranquillité, de transparence et de pluralisme".
Le président français a pour sa part souhaité un "plein succès" à Bouteflika dans un message portant somme toute moins d'emphases que les "félicitations amicales et chaleureuses" de Nicolas Sarkozy en 2009.
Outre la Chine, où on souligne la "grande importance au développement des relations" avec l'Algérie, c'est dans le Golfe que les esprits se sont agités.
Le Prince Salman bin Abdulaziz al Saoud, Premier ministre adjoint d'Arabie Saoudite, a souhaité une "bonne santé constante" au président réélu, et l'émir Al Thani du Qatar a également envoyé un mot.
L'Union européenne, qui avait félicité Bouteflika pour son troisième mandat en 2009, est, pour le moment, restée silencieuse.
... LOL!
Chez les internautes, moins familiers des bonnes mœurs diplomatiques, les réactions sont plus acerbes.
Après une campagne qui aura vu les utilisateurs des réseaux sociaux rivaliser d'inventivité pour fustiger toute en humour la candidature d'un président qui n'a plus prononcé de discours depuis mai 2012, les tweetos s'en sont donné à cœur joie après l'annonce des résultats (81,53% des voix).
Pendant que les candidats malheureux s'étripent - Hanoune et Belaïd sont conciliants, Benflis compare Bouteflika à Staline - , l'ironie des électeurs et des observateurs a le mérite de faire rire.
Dans le même temps, si Bouteflika avait tenu un compte Twitter, celui-ci aurait sans doute implosé. Tandis que de nombreux chefs d'Etat se pressaient pour lui souhaiter du succès et, pour certains, une "bonne santé" bienvenue, les internautes, loin de lui tresser une couronnes, ont fait preuve d'humour et d'ironie.
Clap-clap, bravo...
Les voisins maghrébins ne se sont pas fait attendre. Le temps de choisir leur mots, et les personnalités tunisiennes faisaient déjà la queue.
Dans son message de félicitations, le président Marzouki a exprimé "la volonté de la Tunisie à établir les bases d’une nouvelle phase d’actions communes". Le chef du gouvernement Mehdi Jomâa lui a envoyé ses "meilleurs voeux de succès et de prospérité", pendant que le dirigeant de Nida Tounes Béji Caïd Essebsi félicitait le président et le peuple algérien pour "le bon déroulement (sic!) des élections présidentielles".
Côté marocain, on pouvait s'attendre à réaction moins chaleureuse sur fond de relations bilatérales difficiles. Le Roi Mohamed VI a cependant salué "la volonté pressante" du peuple algérien "d'aller de l'avant dans le processus de développement" et souligné le "bilan positif" d'une présidence "riche en réalisations".
Quant au président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, il a envoyé ses voeux de "bonne santé" au président Bouteflika, victime d'une rupture d'anévrisme en 2012 et physiquement très affaibli.
En Europe, les abonnés ont également répondu présents. Premier à se manifester, le gouvernement espagnol a accompagné ses félicitations au président d'une note soulignant un climat électoral "de tranquillité, de transparence et de pluralisme".
Le président français a pour sa part souhaité un "plein succès" à Bouteflika dans un message portant somme toute moins d'emphases que les "félicitations amicales et chaleureuses" de Nicolas Sarkozy en 2009.
Outre la Chine, où on souligne la "grande importance au développement des relations" avec l'Algérie, c'est dans le Golfe que les esprits se sont agités.
Le Prince Salman bin Abdulaziz al Saoud, Premier ministre adjoint d'Arabie Saoudite, a souhaité une "bonne santé constante" au président réélu, et l'émir Al Thani du Qatar a également envoyé un mot.
L'Union européenne, qui avait félicité Bouteflika pour son troisième mandat en 2009, est, pour le moment, restée silencieuse.
... LOL!
Chez les internautes, moins familiers des bonnes mœurs diplomatiques, les réactions sont plus acerbes.
Après une campagne qui aura vu les utilisateurs des réseaux sociaux rivaliser d'inventivité pour fustiger toute en humour la candidature d'un président qui n'a plus prononcé de discours depuis mai 2012, les tweetos s'en sont donné à cœur joie après l'annonce des résultats (81,53% des voix).
Pendant que les candidats malheureux s'étripent - Hanoune et Belaïd sont conciliants, Benflis compare Bouteflika à Staline - , l'ironie des électeurs et des observateurs a le mérite de faire rire.
#Bouteflika au coude à coude avec #Schumacher ...
Le premier qui se lève à gagner...
#Algerie
— Walid Nefzi (@walid_nefzi) April 17, 2014
L ' Algérie a un nouveau drapeau .. pic.twitter.com/HEVozmKasO
— SYNOPE (@SYNOPE31) April 19, 2014
L'#Algérie c'est vachement progressiste quand même, premier pays à se lancer dans des élections présidentielles paralympiques #Bouteflika
— Pierre Pain Legoupil (@pierre_pain) 19 Avril 2014
C'est pas le fait que #Bouteflika meurt en tant que président qui me chagrine mais que moi je meurs avant la fin de son mandat. @Onpc
— l'Etranger pas bête (@magsdih) 19 Avril 2014
Le plus dur ça va être d’annoncer à #Bouteflika sa réélection sans qu’il ne fasse un arrêt cardiaque ! #Algerie
— il Padrino (@DulezC) 19 Avril 2014
- Qui est le meilleur soutien de #Bouteflika ?
- Son fauteuil roulant.
— sali mustapha (@sali_mustapha) 19 Avril 2014
entendu a Alger:' si le ridicule tuait, il ferait un génocide en Algérie" #DZ2014
— Tahar Hani (@taharhani) April 15, 2014
LIRE AUSSI: