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Syrie: L'Arabie saoudite soutiendra les rebelles "avec ou sans les pays occidentaux"

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L’Arabie saoudite continuera à apporter son soutien aux rebelles syriens pour faire tomber Bachar Al Assad “avec ou sans soutien” des Occidentaux. C’est ce qu’a affirmé l’ambassadeur saoudien à Londres, Mohammed bin Nawaf bin Abdulaziz Al Saoud, dans une tribune publiée dans le journal américain The New York Times.

Affirmant que le royaume a “d'énormes responsabilités au sein de la région en tant que berceau de l'Islam”, et constitue “l'un des pouvoirs politiques les plus importants du monde arabe”, l’ambassadeur explique que son pays est prêt à faire “cavalier seul”.

“Nous agirons pour nous acquitter de ces responsabilités, avec ou sans le soutien de nos partenaires occidentaux”, écrit-il.


Le diplomate n’hésite pas à s’attaquer frontalement à l’Iran, que l'Arabie craint de voir étendre son influence dans la région, ainsi qu'au puissant parti chiite libanais Hezbollah, qu’il qualifie de “terroriste”.

“Le régime d'Assad est renforcé par la présence de forces iraniennes en Syrie. Ces soldats ne sont pas entrés en Syrie pour le protéger d'une occupation étrangère hostile, ils sont là pour soutenir un régime diabolique et nuire au peuple syrien. Il s'agit d'un modèle familier pour l'Iran, qui a financé et formé les milices en Irak, les terroristes du Hezbollah au Liban et les militants au Yémen et à Bahreïn."


Si l’Arabie saoudite a décidé de réaffirmer sa position, c’est que les pays occidentaux ont commencé à revoir la leur. Inquiets de la montée des jihadistes dans les rangs des rebelles syriens, notamment le Front Al Nosra et l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), ils auraient prévenu des responsables de la Coalition nationale syrienne (CNS) que “les pourparlers de paix prévus en janvier en Suisse pourraient ne pas conduire à la mise à l'écart de Bachar al Assad”, selon Reuters.

Le 10 décembre, l’opposante au régime Razan Zeitouneh, ainsi que son mari et deux autres personnes, ont été enlevés par des hommes armés et masqués à Douma, une ville sous le contrôle des rebelles.

“Un groupe de l'opposition armée pourrait être derrière cet enlèvement", a déclaré à l'AFP Fares Mohamed, militant au sein des comités locaux de coordination.

Et Amnesty International a accusé jeudi l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), un groupe djihadiste lié à Al Qaïda, d'enlever, de torturer et de tuer des détenus dans des prisons secrètes installées sur les territoires qu'il contrôle en Syrie.

L’influence des groupes radicaux dans le conflit syrien fait perdre du soutien aux rebelles.

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