Moins de deux semaines après le verdict du tribunal militaire dans le dossier des martyrs de la révolution, la société civile se mobilise.
Une pétition a été lancée vendredi 26 avril pour protester contre ce que les signataires considèrent comme "une offensive générale orchestrée contre la révolution".
Le 13 avril, la Cour d'appel militaire avait condamné l'ancien ministre de l'Intérieur Rafik Haj Kacem ainsi que 4 anciens responsables de sécurité, (Ali Seriati ainsi que les trois anciens directeurs du ministère de l'Intérieur Jalel Boudrigua, Adel Touiri et Lotfi Zouaoui), à 3 ans de prison.
Le verdict avait suscité de très vives réactions de colère parmi les familles des martyrs, la société civile et plusieurs députés.
Vastement partagée sur le net, la pétition, qui ne mentionne pas les initiateurs, affirme que "tant que la justice n'est pas rendue [...] jamais l'unité nationale n'aura de sens", faisant également référence aux martyrs du Bassin minier (2008) et de décembre 2010.
Fustigeant l'idée de "faire de la révolution une simple rumeur", les signataires, qui insistent sur le rôle de la mobilisation populaire", affirment par ailleurs n'avoir "aucune confiance dans le système judiciaire".
Les gouvernements successifs sont ainsi accusés d'avoir "enterré les dossiers de justice transitionnelle" et les "fonctionnaires solidaires et complices" de les avoir "expurgés".
Point marquant: la pétition fait explicitement référence aux abus du régime non seulement de Ben Ali, mais "depuis 1955", incluant de fait l'ère Bourguiba.
A l'instar de la bloggeuse Lina Ben Mhenni, Ghazi Béji ou encore Meriem Ben Mohamed, plusieurs noms connus du public tunisien y ont déjà posé leur signature.
D'autres signataires ont fait preuve d'un humour particulier. On y retrouve notamment une "journaliste simple d'esprit" (Hager Boujemaa), une "citoyenne avec préméditation", une "arracheuse de dents", un "nihiliste", des militants de gauche parfois autonomes, une "enseignante universitaire sans solde" et un "brûleur de poste".
Le jour du lancement de la pétition, le ministre tunisien de la Justice transitionnelle Hafedh Ben Salah soulignait la nécessité de l'échange d'expérience avec la communauté internationale en matière de justice transitionnelle.
Il a également indiqué que le dialogue national avait mis le processus de transition démocratique "à l'abri de dérapages".
Une pétition a été lancée vendredi 26 avril pour protester contre ce que les signataires considèrent comme "une offensive générale orchestrée contre la révolution".
Le 13 avril, la Cour d'appel militaire avait condamné l'ancien ministre de l'Intérieur Rafik Haj Kacem ainsi que 4 anciens responsables de sécurité, (Ali Seriati ainsi que les trois anciens directeurs du ministère de l'Intérieur Jalel Boudrigua, Adel Touiri et Lotfi Zouaoui), à 3 ans de prison.
Le verdict avait suscité de très vives réactions de colère parmi les familles des martyrs, la société civile et plusieurs députés.
Samia Abbou/CPR "Je n'ai jamais eu autant honte qu'aujourd'hui avant de m'exprimer en plénière" #TnAC
— AlBawsala (@AlBawsalaTN) April 14, 2014
Vastement partagée sur le net, la pétition, qui ne mentionne pas les initiateurs, affirme que "tant que la justice n'est pas rendue [...] jamais l'unité nationale n'aura de sens", faisant également référence aux martyrs du Bassin minier (2008) et de décembre 2010.
Fustigeant l'idée de "faire de la révolution une simple rumeur", les signataires, qui insistent sur le rôle de la mobilisation populaire", affirment par ailleurs n'avoir "aucune confiance dans le système judiciaire".
Les gouvernements successifs sont ainsi accusés d'avoir "enterré les dossiers de justice transitionnelle" et les "fonctionnaires solidaires et complices" de les avoir "expurgés".
Point marquant: la pétition fait explicitement référence aux abus du régime non seulement de Ben Ali, mais "depuis 1955", incluant de fait l'ère Bourguiba.
A l'instar de la bloggeuse Lina Ben Mhenni, Ghazi Béji ou encore Meriem Ben Mohamed, plusieurs noms connus du public tunisien y ont déjà posé leur signature.
D'autres signataires ont fait preuve d'un humour particulier. On y retrouve notamment une "journaliste simple d'esprit" (Hager Boujemaa), une "citoyenne avec préméditation", une "arracheuse de dents", un "nihiliste", des militants de gauche parfois autonomes, une "enseignante universitaire sans solde" et un "brûleur de poste".
Le jour du lancement de la pétition, le ministre tunisien de la Justice transitionnelle Hafedh Ben Salah soulignait la nécessité de l'échange d'expérience avec la communauté internationale en matière de justice transitionnelle.
Il a également indiqué que le dialogue national avait mis le processus de transition démocratique "à l'abri de dérapages".
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