"C'est que le terrorisme n'est que l'expression militaire de l'intégrisme 'modéré' ". Saïd Bouamama.
C'est en observant la société tunisienne de plus près que l'on s'aperçoit des ambivalences et des antagonismes qui règnent sur son mode de pensée et de comportement:
Ma voisine, qui se dit "laïque", est presque tombée malade quand elle a su que son fils ne fait pas le ramadan.
Mes proches "progressistes" racontent, le sourire aux lèvres, les innombrables conquêtes de leur fils, mais ont puni leur fille quand ils ont découvert qu'elle a un petit ami.
Des vieillards francophiles et farouchement bourguibiens n'ont pas hésité à déshériter leurs filles au profit de leur progéniture masculine.
Aussi, c'est cette espèce de schizophrénie collective qui fait de nombreux Tunisiens des "progressistes" d'apparence.
Puis, soudain! Nous découvrons, l'air effaré, la renaissance de l'intégrisme religieux et exprimons notre désarroi devant "la régression des valeurs progressistes et modernistes". Mais, étions-nous vraiment porteurs de ces valeurs? Les avons-nous profondément assimilées et comprises?
A vrai dire, le plus étrange reste notre attitude ambivalente face à ce fléau. Nous redoutons l'intégrisme et le condamnons alors que, d'un autre côté, nous faisons tout pour l'entretenir.
Le comble du paradoxe, ce sont ces milliers de Tunisiens qui se font arnaquer au nom de l'islam, qui vouent un culte aux prédicateurs religieux, qui réclament le rétablissement de la Charia, qui placent leurs économies dans les banques dites "islamiques", qui exigent le port du voile mais qui se considèrent, en même temps, comme des musulmans "modérés", redoutent la montée du fondamentalisme et vont jusqu'à persécuter les terroristes dans les rues.
Le comble du paradoxe, ce sont ces politiciens qui s'auto-définissent comme "progressistes", mais qui confortent la société tunisienne dans ses visions rétrogrades.
Le comble du paradoxe ce sont ces "élites" et ces médias qui voudraient faire évoluer les mentalités mais qui, en même temps, ne veulent pas heurter la société tunisienne dans ses croyances et caressent le public dans le sens du poil.
C'est donc ce sempiternel conflit entre l'intention et la réalité de l'acte qui nourrit l'intégrisme religieux et qui encouragent les fanatiques à être actifs.
L'intégrisme c'est le fonctionnaire qui délaisse son travail pour aller prier le vendredi. L'intégrisme c'est la personne qui soudoie l'administration pour faciliter son pèlerinage à la Mecque. L'intégrisme c'est la femme voilée qui se perçoit comme un objet sexuel susceptible d'éveiller les instincts "animaliers"
de l'homme. L'intégrisme c'est l'intellectuel démagogue. L'intégrisme c'est le politicien populiste. L'intégrisme c'est la tolérance poussée à l'extrême. L'intégrisme c'est la peur d'exprimer ses idées librement. L'intégrisme c'est le journalisme qui se veut le porte-parole du sens commun.
L'intégrisme c'est la manifestation de toutes nos contradictions et de tous nos mensonges.
C'est en observant la société tunisienne de plus près que l'on s'aperçoit des ambivalences et des antagonismes qui règnent sur son mode de pensée et de comportement:
Ma voisine, qui se dit "laïque", est presque tombée malade quand elle a su que son fils ne fait pas le ramadan.
Mes proches "progressistes" racontent, le sourire aux lèvres, les innombrables conquêtes de leur fils, mais ont puni leur fille quand ils ont découvert qu'elle a un petit ami.
Des vieillards francophiles et farouchement bourguibiens n'ont pas hésité à déshériter leurs filles au profit de leur progéniture masculine.
Aussi, c'est cette espèce de schizophrénie collective qui fait de nombreux Tunisiens des "progressistes" d'apparence.
Puis, soudain! Nous découvrons, l'air effaré, la renaissance de l'intégrisme religieux et exprimons notre désarroi devant "la régression des valeurs progressistes et modernistes". Mais, étions-nous vraiment porteurs de ces valeurs? Les avons-nous profondément assimilées et comprises?
A vrai dire, le plus étrange reste notre attitude ambivalente face à ce fléau. Nous redoutons l'intégrisme et le condamnons alors que, d'un autre côté, nous faisons tout pour l'entretenir.
Le comble du paradoxe, ce sont ces milliers de Tunisiens qui se font arnaquer au nom de l'islam, qui vouent un culte aux prédicateurs religieux, qui réclament le rétablissement de la Charia, qui placent leurs économies dans les banques dites "islamiques", qui exigent le port du voile mais qui se considèrent, en même temps, comme des musulmans "modérés", redoutent la montée du fondamentalisme et vont jusqu'à persécuter les terroristes dans les rues.
Le comble du paradoxe, ce sont ces politiciens qui s'auto-définissent comme "progressistes", mais qui confortent la société tunisienne dans ses visions rétrogrades.
Le comble du paradoxe ce sont ces "élites" et ces médias qui voudraient faire évoluer les mentalités mais qui, en même temps, ne veulent pas heurter la société tunisienne dans ses croyances et caressent le public dans le sens du poil.
C'est donc ce sempiternel conflit entre l'intention et la réalité de l'acte qui nourrit l'intégrisme religieux et qui encouragent les fanatiques à être actifs.
L'intégrisme c'est le fonctionnaire qui délaisse son travail pour aller prier le vendredi. L'intégrisme c'est la personne qui soudoie l'administration pour faciliter son pèlerinage à la Mecque. L'intégrisme c'est la femme voilée qui se perçoit comme un objet sexuel susceptible d'éveiller les instincts "animaliers"
de l'homme. L'intégrisme c'est l'intellectuel démagogue. L'intégrisme c'est le politicien populiste. L'intégrisme c'est la tolérance poussée à l'extrême. L'intégrisme c'est la peur d'exprimer ses idées librement. L'intégrisme c'est le journalisme qui se veut le porte-parole du sens commun.
L'intégrisme c'est la manifestation de toutes nos contradictions et de tous nos mensonges.
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