La crise gouvernementale en Libye sera bientôt résolue, a assuré le Premier ministre sortant, Abdallah Al Theni, qui se dispute la légitimité du pouvoir avec son successeur Ahmed Miitig alors que le pays sombre dans la violence et le chaos.
La confusion à la tête du pouvoir a permis au général dissident Khalifa Haftar, qui a lancé le 16 mai une offensive contre les "terroristes" à Benghazi (est), fief des groupes islamistes armés et deuxième ville de Libye, de rallier des soutiens auprès de la population, de la classe politique et des militaires.
Lundi encore, au moment où des affrontements meurtriers opposaient les forces loyales à Khalifa Haftar aux groupes armés radicaux à Benghazi, Ahmed Miitig s'installait au siège du Premier ministre malgré le refus du chef du gouvernement sortant de lui remettre le pouvoir.
Abdallah Al Theni avait affirmé qu'il s'en remettait à la justice pour déterminer s'il devait céder le pouvoir, évoquant des recours déposés par des députés contre l'élection chaotique début mai de M. Miitig au Parlement.
Ce recours sera examiné jeudi par la Cour suprême. Si M. Miitig obtient gain de cause, "nous sommes prêts à passer le pouvoir, cela va prendre une ou deux semaines", a indiqué M. Theni mardi, affirmant que son différend n'était pas avec son rival mais avec le Parlement qui l'a élu dans des conditions controversées.
Le vice-président du Congrès général national (CGN, Parlement), plus haute autorité politique et législative du pays, le libéral Ezzedine al-Awami, a dénoncé un "coup d'Etat" de M. Miitig.
Lire aussi: Pour Alger, le printemps arabe a boosté le terrorisme et les occidentaux en sont responsables
'Planche de salut'
Entre-temps, Khalifa Haftar, qui dit avoir un "mandat" du peuple dans sa "bataille contre les terroristes", après des manifestations de soutien au général, est lui accusé de mener un coup d'Etat par les autorités et les islamistes.
Mais le général assure n'avoir aucune ambition politique.
Aucun des deux Premier ministres rivaux n'a proclamé publiquement son soutien à l'opération du général contre les groupes islamistes armés.
Tous deux se sont déclarés déterminés, a l'instar de M. Haftar, à combattre "le terrorisme", en insistant toutefois sur le fait que toute opération devait se faire dans le cadre de l'Etat.
Relayant les doutes sur les réelles intentions de M. Haftar, M. Ben Sassi souligne que "la division de la classe politique et l'absence totale de l'Etat à Benghazi, lui ont donné plus d'influence et de soutien, lui permettant de se substituer à l'Etat".
De son côté, l'Unsmil, la mission de l'ONU en Libye, a appelé mardi les "autorités officielles à prendre l'initiative pour combattre ce phénomène (le terrorisme) qui menace la stabilité et le projet d'un Etat moderne et civil" en Libye.
Retour au calme à Benghazi
M. Miitig, jeune homme d'affaires de Misrata (ouest), troisième ville de Libye, sans affinités politiques, est appuyé par les islamistes qui ont remporté le bras de fer avec les libéraux.
Les blocs islamistes au Congrès général national (CGN, Parlement) ont gagné en effet en influence en recrutant parmi les indépendants, mais ils sont accusés de recourir à des pratiques frauduleuses pour prendre le pouvoir.
"Tous deux s'accrochent au pouvoir alors que les législatives sont prévues dans quelques semaines", ajoute-t-il.
Des observateurs estiment que les islamistes au Congrès tentent d'imposer M. Miitig, avant l'élection prévue le 25 juin d'un nouveau Parlement.
Sur le terrain, les combats ont cessé à Benghazi, selon un correspondant de l'AFP. Mais les écoles et lycées ont suspendu les cours jusqu'à nouvel ordre.
Les affrontements ayant opposé lundi les forces du général dissident Khalifa Haftar à des groupes islamistes dans cette ville ont fait 21 morts, dont onze militaires, et 112 blessés, selon des hôpitaux.
Le bilan dans le camp islamiste n'est pas connu, ces derniers ne soignent généralement pas leurs victimes dans les hôpitaux publics.
La confusion à la tête du pouvoir a permis au général dissident Khalifa Haftar, qui a lancé le 16 mai une offensive contre les "terroristes" à Benghazi (est), fief des groupes islamistes armés et deuxième ville de Libye, de rallier des soutiens auprès de la population, de la classe politique et des militaires.
"Quand l'Etat est absent, quiconque émerge peut être considéré comme une planche de salut", a estimé Othmane Ben Sassi, ancien membre du Conseil national de transition (CNT), ex-bras politique de la rébellion qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Lundi encore, au moment où des affrontements meurtriers opposaient les forces loyales à Khalifa Haftar aux groupes armés radicaux à Benghazi, Ahmed Miitig s'installait au siège du Premier ministre malgré le refus du chef du gouvernement sortant de lui remettre le pouvoir.
Abdallah Al Theni avait affirmé qu'il s'en remettait à la justice pour déterminer s'il devait céder le pouvoir, évoquant des recours déposés par des députés contre l'élection chaotique début mai de M. Miitig au Parlement.
Ce recours sera examiné jeudi par la Cour suprême. Si M. Miitig obtient gain de cause, "nous sommes prêts à passer le pouvoir, cela va prendre une ou deux semaines", a indiqué M. Theni mardi, affirmant que son différend n'était pas avec son rival mais avec le Parlement qui l'a élu dans des conditions controversées.
Le vice-président du Congrès général national (CGN, Parlement), plus haute autorité politique et législative du pays, le libéral Ezzedine al-Awami, a dénoncé un "coup d'Etat" de M. Miitig.
Lire aussi: Pour Alger, le printemps arabe a boosté le terrorisme et les occidentaux en sont responsables
'Planche de salut'
Entre-temps, Khalifa Haftar, qui dit avoir un "mandat" du peuple dans sa "bataille contre les terroristes", après des manifestations de soutien au général, est lui accusé de mener un coup d'Etat par les autorités et les islamistes.
Mais le général assure n'avoir aucune ambition politique.
Aucun des deux Premier ministres rivaux n'a proclamé publiquement son soutien à l'opération du général contre les groupes islamistes armés.
Tous deux se sont déclarés déterminés, a l'instar de M. Haftar, à combattre "le terrorisme", en insistant toutefois sur le fait que toute opération devait se faire dans le cadre de l'Etat.
Relayant les doutes sur les réelles intentions de M. Haftar, M. Ben Sassi souligne que "la division de la classe politique et l'absence totale de l'Etat à Benghazi, lui ont donné plus d'influence et de soutien, lui permettant de se substituer à l'Etat".
De son côté, l'Unsmil, la mission de l'ONU en Libye, a appelé mardi les "autorités officielles à prendre l'initiative pour combattre ce phénomène (le terrorisme) qui menace la stabilité et le projet d'un Etat moderne et civil" en Libye.
Retour au calme à Benghazi
M. Miitig, jeune homme d'affaires de Misrata (ouest), troisième ville de Libye, sans affinités politiques, est appuyé par les islamistes qui ont remporté le bras de fer avec les libéraux.
Les blocs islamistes au Congrès général national (CGN, Parlement) ont gagné en effet en influence en recrutant parmi les indépendants, mais ils sont accusés de recourir à des pratiques frauduleuses pour prendre le pouvoir.
"Le face à face Miitig/Al Theni est une illustration du bras de fer que se livrent les islamistes et les libéraux", estime l'analyste Iyad Ben Omar.
"Tous deux s'accrochent au pouvoir alors que les législatives sont prévues dans quelques semaines", ajoute-t-il.
Des observateurs estiment que les islamistes au Congrès tentent d'imposer M. Miitig, avant l'élection prévue le 25 juin d'un nouveau Parlement.
Sur le terrain, les combats ont cessé à Benghazi, selon un correspondant de l'AFP. Mais les écoles et lycées ont suspendu les cours jusqu'à nouvel ordre.
Les affrontements ayant opposé lundi les forces du général dissident Khalifa Haftar à des groupes islamistes dans cette ville ont fait 21 morts, dont onze militaires, et 112 blessés, selon des hôpitaux.
Le bilan dans le camp islamiste n'est pas connu, ces derniers ne soignent généralement pas leurs victimes dans les hôpitaux publics.
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