Israël élit mardi son 10e président, tournant la page Shimon Peres, assuré de rester dans l'Histoire pour son rôle au service de la paix.
Le successeur du président Peres sera désigné à la suite d'un vote à bulletin secret par les 120 députés de la Knesset, le Parlement israélien.
Le scrutin doit débuter à 11H00 locales et les deux candidats qui auront rassemblé le plus de suffrages seront départagés par un deuxième tour qui pourrait, comme lors des élections présidentielles passées, réserver des surprises.
Il ne reste plus en lice que cinq des six candidats qui s'étaient déclarés le 27 mai, le travailliste Binyamin Ben Eliezer, accusé de corruption, ayant dû se retirer de la course.
Aucun, de l'avis général, n'a la stature du président nonagénaire sortant, ultime survivant de la génération des "pères de la nation".
Le favori est Réouven Rivlin, ex-président de la Knesset et membre du Likoud (droite nationaliste), à la fois partisan du "Grand Israël" et ardent défenseur de la démocratie israélienne, qui s'est taillé une carrure de futur président en multipliant les arbitrages politiques complexes durant sa carrière parlementaire.
M. Netanyahu avait tenté de convaincre le prix Nobel de la paix et survivant de l'Holocauste Elie Wiesel de se porter candidat pour contrer M. Rivlin.
Autre chouchou des sondages, mais pas forcément des députés, le prix Nobel de Chimie 2011 Dan Shechtman, un "outsider" qui espère se hisser jusqu'au second tour, ce que les médias israéliens jugent toutefois peu probable.
Changement de cap
En Israël, le poste de président est largement honorifique et les pouvoirs exécutifs restent aux mains du Premier ministre. Le chef de l'Etat a toutefois pour tâche de nommer après les élections législatives la personnalité chargée de former une coalition et appelée à devenir Premier ministre.
Mais, fort de sa notoriété internationale, Shimon Peres, élu président en 2007, a su adroitement utiliser une fonction essentiellement protocolaire pour promouvoir un message politique en faveur de la paix.
Il n'a pas craint de donner de sérieux coups de canif au devoir de réserve dans lequel est censé se cantonner le chef de l'Etat, au point d'apparaître souvent comme le seul opposant de M. Netanyahu.
"L’élection du 10e président israélien annonce un changement de direction pour la présidence: elle va passer de la politique internationale aux questions intérieures", a prédit le quotidien de gauche Haaretz.
Sur des dossiers aussi sensibles que le processus de paix avec les Palestiniens, les relations stratégiques avec l'allié américain ou le programme nucléaire iranien, Shimon Peres n'a cessé de faire entendre sa propre voix.
"Nous devons réaliser que le prochain président ne sera pas un Peres. La présidence va retrouver sa fonction naturelle, de représentation et de cérémonial", a estimé l'éditorialiste vedette Nahum Barnéa.
Shimon Peres doit quitter ses fonctions fin juillet, avant son 91e anniversaire.
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Il ne reste plus en lice que cinq des six candidats qui s'étaient déclarés le 27 mai, le travailliste Binyamin Ben Eliezer, accusé de corruption, ayant dû se retirer de la course.
Aucun, de l'avis général, n'a la stature du président nonagénaire sortant, ultime survivant de la génération des "pères de la nation".
Le favori est Réouven Rivlin, ex-président de la Knesset et membre du Likoud (droite nationaliste), à la fois partisan du "Grand Israël" et ardent défenseur de la démocratie israélienne, qui s'est taillé une carrure de futur président en multipliant les arbitrages politiques complexes durant sa carrière parlementaire.
M. Netanyahu avait tenté de convaincre le prix Nobel de la paix et survivant de l'Holocauste Elie Wiesel de se porter candidat pour contrer M. Rivlin.
Autre chouchou des sondages, mais pas forcément des députés, le prix Nobel de Chimie 2011 Dan Shechtman, un "outsider" qui espère se hisser jusqu'au second tour, ce que les médias israéliens jugent toutefois peu probable.
Changement de cap
En Israël, le poste de président est largement honorifique et les pouvoirs exécutifs restent aux mains du Premier ministre. Le chef de l'Etat a toutefois pour tâche de nommer après les élections législatives la personnalité chargée de former une coalition et appelée à devenir Premier ministre.
Mais, fort de sa notoriété internationale, Shimon Peres, élu président en 2007, a su adroitement utiliser une fonction essentiellement protocolaire pour promouvoir un message politique en faveur de la paix.
Il n'a pas craint de donner de sérieux coups de canif au devoir de réserve dans lequel est censé se cantonner le chef de l'Etat, au point d'apparaître souvent comme le seul opposant de M. Netanyahu.
"L’élection du 10e président israélien annonce un changement de direction pour la présidence: elle va passer de la politique internationale aux questions intérieures", a prédit le quotidien de gauche Haaretz.
Sur des dossiers aussi sensibles que le processus de paix avec les Palestiniens, les relations stratégiques avec l'allié américain ou le programme nucléaire iranien, Shimon Peres n'a cessé de faire entendre sa propre voix.
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